Le Directeur général appelle à adopter une approche novatrice pour transformer les systèmes alimentaires touchés par la pandémie de covid-19

7 juillet 2020, Rome/New York - Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a déclaré aujourd’hui que, en raison des effets dévastateurs de la pandémie de covid‑19, il fallait consentir à un effort à l’échelle mondiale pour transformer les systèmes alimentaires et les rendre plus équitables et plus résilients.

Le Directeur général s’adressait aux participants à une manifestation en ligne consacrée à la pandémie, convoquée par le Conseil économique et social de l’ONU, à New York.

«La période actuelle est synonyme de grand danger, mais c’est également une occasion historique» a déclaré M. Qu. 

Le Directeur général a rappelé qu’avant la pandémie, plus de 2 milliards de personnes ne pouvaient pas se procurer régulièrement des aliments nutritifs en quantité suffisante. Il a fait remarquer que 704 millions de personnes environ allaient se coucher le ventre vide, dont 135 millions étaient au bord de la famine.

Il a insisté sur le fait qu’il fallait que nous travaillions sans relâche pour enrayer les effets dévastateurs de la covid‑19 sur la sécurité alimentaire et la nutrition.

M. Qu a déclaré que les pires effets de la pandémie dans le monde ne s’étaient pas encore manifestés, mais il a indiqué que la covid‑19, ainsi que la recrudescence de criquets pèlerins et les chenilles légionnaires d’automne, avaient eu des effets dévastateurs sur les populations les plus vulnérables de la planète.

Auparavant, le Secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres, avait déclaré lors de la réunion que la covid‑19 avait mis en évidence des inégalités structurelles qui mettaient en jeu la survie de nombreuses personnes et qu’il fallait prendre des mesures fortes pour aider les plus touchés.

Dans son discours, M. Qu a souligné que les systèmes alimentaires employaient directement plus de 1,5 milliard de personnes et que la pandémie pourrait détruire 35 pour cent des emplois dans les zones rurales.

Le Directeur général a indiqué que la FAO était bien placée pour apporter son expertise en matière de technologie et dans d’autres domaines. Il a fait remarquer que la FAO avait récemment mis en place un bureau consacré aux petits États insulaires en développement, aux pays les moins avancés et aux pays en développement sans littoral. 

Il a également déclaré que l’Organisation était prête à collaborer avec des partenaires internationaux dans le cadre de l’Initiative Main dans la main de la FAO, un programme qui rapproche les pays ayant les taux de pauvreté et de faim les plus élevés des partenaires donateurs, afin de favoriser le développement et de mieux tirer parti du potentiel de l’agriculture.

M. Qu a indiqué qu’il était essentiel de réaliser de nouveaux investissements, de s’appuyer sur les technologies numériques et de développer les infrastructures pour améliorer la productivité et il a appelé à faire davantage pour réduire les pertes et le gaspillage alimentaires. Il a également attiré l’attention sur le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, qui se tiendra en 2021 et pourrait jouer un rôle catalyseur en vue d’une transformation des systèmes alimentaires respectueuse de l’environnement.

«Nous pouvons produire plus et mieux» a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il était possible d’améliorer l’efficacité en matière d’utilisation de l’eau et des terres.

Dans sa conclusion, le Directeur général a souligné l’importance des Objectifs de développement durable (ODD), qui ont été conçus pour mettre l’accent sur les populations, les partenariats et la prospérité, pour l’avenir de la planète.