Directeur général QU Dongyu

La réforme de la FAO vise à aider plus rapidement les plus pauvres

30/06/2020

30 juin 2020, Rome - «Les réformes prévues à la FAO visent principalement à fournir plus rapidement de meilleurs services aux personnes les plus vulnérables de la planète» a déclaré M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, aux ambassadeurs des pays du Groupe des 77 et de la Chine.

«Si nous ne parvenons pas à être efficaces, qui a le plus à perdre?» s’est-il demandé. «Les pauvres».

Le Directeur général a communiqué aux membres du bureau du G77 et de la Chine – la plus grande organisation intergouvernementale de pays en développement du système des Nations Unies, qui donne aux pays du Sud les moyens de formuler et de promouvoir leurs intérêts économiques collectifs et de renforcer leur capacités conjointes de négociation – des informations sur le projet de remaniement de l’organigramme de l’Organisation, qui sera examiné à la prochaine session du Conseil de la FAO (6-10 juillet). 

En poste depuis près d’un an, M. Qu a déclaré que les changements proposés permettront de disposer d’un nouveau modèle de fonctionnement, qui permettra d’accélérer le renforcement des capacités et la fourniture de services à l’intention des agriculteurs familiaux, partout dans le monde. 

«Il faut que la FAO aille plus vite, car souvent les pays en développement les plus pauvres n’ont pas le temps de mener d’interminables débats sur les politiques» a-t-il déclaré, avant d’ajouter «les populations vulnérables des petits États insulaires en développement, des pays en développement sans littoral et des pays les moins avancés sont des cibles prioritaires, mais le principe d’unité d’action à la FAO est également essentiel, car on trouve aussi dans des pays plus grands de nombreuses personnes pauvres et en situation d’insécurité alimentaire si l’on considère les chiffres en valeur absolue». 

«En outre, si dans certaines régions les agriculteurs familiaux peuvent être à la tête d’une grande exploitation, ils restent très petits par rapport aux marchés internationaux» a-t-il ajouté. Dans ce contexte, la nécessité d’innnover et d’adopter de nouvelles technologies est grande, où que ce soit, y compris dans les pays plus riches. 

Le Directeur général a mentionné les Textes fondamentaux de la FAO, qui constituent, a-t-il dit, «le plus grand dénominateur commun» des mandats de l’Organisation et un moyen pour les pays de protéger leurs droits. 

En ce qui concerne la pandémie de covid-19, M. Qu a déclaré que la FAO s’était efforcée d’encourager tous les Membres à faire en sorte que leurs chaînes d’approvisionnement alimentaire continuent de fonctionner et restent durables et à veiller à produire plus et meilleur. «Meilleur cela signifie meilleure qualité, meilleure nutrition, meilleur environnement et vie meilleure pour les petits exploitants et pas seulement pour les consommateurs» a-t-il précisé. 

L’urgence sanitaire liée à la covid-19 a également fortement incité la FAO à déployer son approche numérique. Pour la première fois, le Conseil de la FAO se tiendra à distance et ce n’est probablement pas la dernière fois, dans ce contexte de «nouvelle normalité» créé par la pandémie, a-t-il indiqué. 

Le but du Directeur général est d’accélérer la prise de décision et la gestion des projets à la FAO, dont le Programme de travail et budget biennal actuel (2020-2021) a été approuvé avant qu’il ne prenne ses fonctions le 1er août 2019. 

M. Qu a insisté sur le fait que son objectif était d’améliorer considérablement l’efficience et l’efficacité et de supprimer les retards d’exécution liés à la bureaucratie au sein de l’Organisation.