Directeur général QU Dongyu

Le monde de l’après-pandémie: des systèmes agroalimentaires durables sont la clé d’un relèvement sain, inclusif et vert

04/02/2022

New York/Rome – «Le passage à des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables sera essentiel au relèvement après la pandémie de covid-19 et à la réalisation des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030», a déclaré aujourd’hui le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu.

M. Qu a pris la parole lors de la réunion d’un groupe d’experts de haut niveau organisée par le Conseil économique et social des Nations Unies sur le thème «Le relèvement après la pandémie en considération des ODD 4, 5, 14 et 17».

Dans son discours, il a insisté sur le fait que la transformation des systèmes agroalimentaires devait bénéficier à tous, et souligné la nécessité de reconnaître le rôle que jouent les femmes, les jeunes, les communautés rurales et les peuples autochtones en tant qu’acteurs clés dans l’ensemble des systèmes agroalimentaires.

La persistance d’une «disparité entre les genres», par exemple, continue d’entraver l’accès des femmes aux biens, aux terres, aux ressources productives, aux services et aux technologies, et nuit à la réalisation de leur potentiel productif et entrepreneurial.

Nous devons faire en sorte que tout le monde bénéficie d’«un accès équitable aux services de santé, à l’éducation, à l’emploi décent et aux possibilités entrepreneuriales», a estimé le Directeur général, afin de créer un monde dans lequel personne ne souffre de la faim ou de la pauvreté, ou n’est laissé de côté.

Les initiatives phares de l’Organisation, comme Main dans la main et 1 000 villages numériques, contribuent à la transformation numérique dans les communautés grâce à la fourniture de technologies et de solutions permettant le développement de services électroniques qui améliorent l’accès à l’éducation, les moyens d’existence, la nutrition, la santé et le bien-être des populations rurales et marginalisées.

Une planète en bonne santé pour une population en bonne santé

Le Directeur général a cité la santé des écosystèmes comme autre élément fondamental du relèvement inclusif après la pandémie de covid-19. «On ne se relèvera pas de la pandémie sans prendre de mesures pour lutter contre la perte de ressources naturelles et la dégradation de nos écosystèmes terrestres et marins», a-t-il expliqué.

M. Qu a notamment abordé l’importance que revêtent la santé des océans et la biodiversité marine pour les petits États insulaires en développement et toutes les communautés côtières dont la sécurité alimentaire, les moyens d’existence et les revenus que tirent les ménages dépendent du secteur halieutique.

Le Directeur général a également mis en garde sur le fait que la pression à laquelle les activités anthropiques soumettent nos écosystèmes augmentait l’apparition et la propagation des zoonoses. Pour empêcher l’apparition de nouvelles maladies, il a souligné la nécessité de lutter contre la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes grâce à une approche intégrée et inclusive dans tous les secteurs agroalimentaires.

Pour assurer le relèvement inclusif, il convient également de s’employer à remédier aux vulnérabilités et de renforcer la résilience des communautés touchées par des crises prolongées, ce qui reste un défi de taille en matière de stratégie pour les gouvernements, la société civile, le secteur privé et d’autres acteurs du développement.

Le Directeur général a réaffirmé la volonté de la FAO de collaborer avec les partenaires clés de manière efficiente, efficace et cohérente en vue d’apporter des améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie, en ne laissant personne de côté.

La FAO héberge le centre, récemment créé, de coordination des activités menées pour donner suite au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, lequel fournira aux pays un appui technique et stratégique pour les aider à continuer d’élaborer et de mettre en œuvre des mécanismes nationaux devant permettre la transformation des systèmes agroalimentaires.

La manifestation qui s’est déroulée aujourd’hui était présidée par M. Suriya Chindawongse, Vice-Président du Conseil économique et social et Représentant permanent de la Thaïlande auprès des Nations Unies. Elle a bénéficié de la participation de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), de Mme Sima Bahous, Directrice exécutive d’ONU-Femmes, et de M. Jose Antonio Ocampo, Président du Comité des politiques de développement à sa vingt-troisième session, entre autres.