Directeur général QU Dongyu

La coordination des organismes ayant leur siège à Rome est fructueuse et doit «encore progresser»

30/11/2022

Rome – La collaboration entre les trois organismes des Nations Unies sis à Rome (OSR), à savoir l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), «est efficace, mais elle doit être renforcée», a déclaré aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO.

Lors de la sixième réunion conjointe informelle des OSR rassemblant le Conseil de la FAO, le Conseil d’administration du FIDA et le Conseil d’administration du PAM, le Directeur général a affirmé qu’«une coordination encore plus étroite de notre action» s’imposait après une année marquée par des hausses de prix des denrées alimentaires de consommation, des aliments pour animaux d’élevage, des engrais et des carburants, qui ont aggravé les défis mondiaux pesant aujourd’hui sur la sécurité alimentaire. Il a ajouté que l’insécurité alimentaire aiguë progressait dans le monde à un rythme «inacceptable».

Le Président du FIDA, M. Alvaro Lario, et le Directeur exécutif du PAM, M. David Beasley, ont également pris la parole, pour souligner la complexité croissante des défis en matière de sécurité alimentaire.

«Il est important de mettre à l’honneur les réussites de notre travail collectif», a déclaré M. Qu, avant de citer quelques activités importantes menées de longue date par les OSR, notamment le programme Sahel et une série d’initiatives consacrées à l’égalité de genre et à l’autonomisation qui a permis de réduire les taux de faim et de malnutrition dans 15 pays.

Le Directeur général a aussi évoqué les mesures prises récemment pour réorienter les efforts des OSR en vue d’améliorer leur coordination en situation de crise humanitaire, de suivre les répercussions des hausses de prix touchant les principaux produits agroalimentaires dans le cadre de plateformes interinstitutions, telles que le Système d’information sur les marchés agricoles [AMIS], et au sein du Comité permanent interorganisations des Nations Unies [IASC], et d’inscrire la sécurité alimentaire au premier rang des priorités de l’ordre du jour politique mondial.

Les actions communes de sensibilisation, notamment au sein du Réseau mondial contre les crises alimentaires, ont permis de faire comprendre combien il était nécessaire et urgent d’agir pour s’attaquer aux causes profondes des crises alimentaires. Le Pôle de coordination sur les systèmes alimentaires, hébergé par la FAO, offre un autre exemple de coopération efficace.

Ce type de collaboration entre les OSR «est nécessaire afin de poursuivre la transition entre les interventions de crise et le développement à plus long terme», a ajouté M. Qu.

Il a proposé que les OSR envisagent de faire des propositions conjointes pour recevoir l’appui de donateurs intéressés par la valeur ajoutée que chaque institution, forte de son avantage comparatif particulier, apporte, dans un esprit de complémentarité.

«Nous avons toutes une pierre à apporter à l’édifice, mais il est impératif que nous travaillions en respectant l’Unité d’action des Nations Unies», a précisé M. Qu.

«Pendant que les OSR s’efforcent d’être plus flexibles et mieux adaptés à leur finalité, le rôle des membres est essentiel», a-t-il déclaré aux représentants des organes directeurs de ces trois organismes. «Votre vision stratégique et votre soutien sont indispensables au succès de notre collaboration et aux résultats que nous obtiendrons collectivement.»