Directeur général QU Dongyu

La FAO estime que la protection sociale est essentielle au relèvement dans le contexte de la pandémie

07/02/2022

Rome/New York – Prenant la parole à la soixantième session de la Commission du développement social des Nations Unies, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a déclaré que les programmes de protection sociale étaient essentiels pour aider les pauvres à se relever de la pandémie de covid-19 partout dans le monde et qu’il fallait les développer.

Avant même le déclenchement de la pandémie, le monde n’était déjà pas en bonne voie pour éliminer la faim et la malnutrition d’ici à 2030. Depuis que le premier cas de covid-19 a été signalé, il y a deux ans, la lutte contre la pauvreté a régressé et la faim a progressé rapidement dans toutes les régions. Environ 3 milliards de personnes dans le monde n’ont pas les moyens d’avoir une alimentation saine et, selon les estimations de la FAO, 1 milliard d’individus viendraient s’y ajouter si une perturbation faisait baisser leurs revenus d’un tiers.

D’après les faits observés dans plus de 200 pays, ceux parmi eux qui disposent de systèmes de protection sociale solides ont mieux réussi à répondre aux demandes d’assistance rapide qui se multipliaient.

Parmi les dispositifs efficaces, citons les transferts en espèces, les programmes d’alimentation scolaire et d’alimentation des enfants, la vente de paniers d’aliments de base à prix réduit, et l’exonération fiscale et l’allégement de la dette pour les entreprises et les ménages vulnérables.

«Nous devons reconnaître l’utilité de ces actions, les diffuser, les mettre en œuvre à une plus grande échelle et nous en inspirer», a déclaré M. Qu Dongyu.

Le Directeur général a également préconisé l’adoption de mesures spécialement destinées aux systèmes agroalimentaires, dont dépend en grande partie la subsistance de 4,5 milliards de personnes, ainsi qu’aux populations des zones rurales, où vivent plus de 80 pour cent de celles et ceux qui sont confrontés à l’extrême pauvreté dans le monde.

Il s’agit par exemple de créer des emplois non agricoles, de promouvoir la création d’entreprises et la diversification économique, mais aussi d’investir dans le capital humain et les infrastructures rurales pour augmenter le rendement des petits producteurs.

«Il faudra réaliser des investissements plus importants et plus ciblés en faveur du développement rural pour reconstruire après les ravages de la pandémie, et il est indispensable pour cela que nos systèmes agroalimentaires connaissent une transformation et en ressortent plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables», a déclaré le Directeur général.

La Commission du développement social se réunit chaque année à New York. Elle est le principal organisme des Nations Unies responsable des suites données à la Déclaration de Copenhague sur le développement social et de la mise en œuvre du Programme d’action qui l’accompagne, lesquels ont été adoptés en 1995 afin que naisse une nouvelle volonté collective de placer les populations au centre du développement durable.

Cette année, la rencontre a pour thème principal «un relèvement inclusif et résilient de la covid-19 pour des moyens de subsistance durables, le bien-être et la dignité pour tous: éradiquer la pauvreté et la faim sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions pour concrétiser le Programme 2030».