Directeur général QU Dongyu

Transformer les systèmes alimentaires pour favoriser le développement durable

07/07/2020

7 juillet 2020, Rome/New York – À l’occasion d’une conférence-débat sur le thème «Éliminer la faim et concrétiser la sécurité alimentaire», organisée dans le cadre du Forum politique de haut niveau 2020, M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, a souligné qu’il était important de transformer les systèmes alimentaires de façon à les rendre plus durables.

«Les modes de production et de consommation actuels ne sont pas viables à long terme. Nous devons changer», a-t-il indiqué.

Il a ajouté que «ces changements [devaient] s’opérer sur trois fronts interdépendants»: il convient de modifier la manière dont nous produisons, transformons et distribuons les aliments tout au long de la chaîne de valeur, de faire évoluer nos habitudes en privilégiant des aliments sains, ainsi que de réduire les inégalités et de veiller à ce que l’accès à une alimentation saine soit universel.

Pour porter ses fruits, la «transformation des systèmes alimentaires doit, tout à la fois, permettre de remédier aux causes profondes de la faim, de l’insécurité alimentaire, des inégalités et de la gestion non durable des ressources naturelles, y compris de la biodiversité», a poursuivi M. Qu.

Par ailleurs, le Directeur général a souligné que, pour faire en sorte que personne ne soit laissé de côté – ce qui est l’un des principaux objectifs du Programme 2030 –, il était indispensable d’accorder la priorité aux besoins et aux droits des groupes vulnérables. 

«Les personnes pauvres et extrêmement pauvres sont les plus touchées – les enfants, les femmes et les populations autochtones étant les plus vulnérables. Et la pandémie ne fait qu’accentuer cette tendance», a-t-il expliqué.

M. Qu s’est référé à l’initiative Main dans la main, qui apparie les pays où le pourcentage de personnes pauvres et de personnes souffrant de la faim est le plus élevé avec des partenaires donateurs qui sont en mesure d’aider les plus vulnérables à améliorer leur potentiel en matière d’alimentation et d’agriculture, l’accent étant mis sur les petits États insulaires en développement (PEID), les pays les moins avancés (PMA) et les pays en développement sans littoral (PDSL). 

«Les partenaires incontournables, des organisations internationales, des organisations du système des Nations Unies, le secteur privé, les gouvernements, la société civile et des établissements d’enseignement supérieur participent à l’initiative Main dans la main» afin de prêter avec force un appui intégré, à plus grande échelle et responsable au changement transformationnel qui s’inscrit dans le droit fil des priorités nationales relatives au Programme 2030 et aux objectifs de développement durable.

Grâce à la coopération et aux partenariats internationaux, il est possible de faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte, tout en éliminant la faim pour construire un monde meilleur, a ajouté le Directeur général.

La réunion était présidée par M. Omar Hilale, Représentant permanent du Maroc auprès de l’Organisation des Nations Unies, qui a déclaré: «Si nous entendons éliminer la faim d’ici à 2030, en particulier dans le contexte de la pandémie en cours, nous devons nous concentrer sur l’agriculture novatrice et l’appui aux agriculteurs ruraux dans les pays et les régions en développement qui sont les plus menacés par le changement climatique». 

Cette année, le Forum politique de haut niveau, qui se tient du 7 au 16 juillet, a pour thème «Accélérer le rythme des actions et des transformations: concrétiser la décennie d’action et de résultats pour le développement durable».