Directeur général QU Dongyu

Ensemble, on va plus loin – Les partenariats au service de la mise en œuvre

03/08/2020

«Lorsque tout le monde alimente le feu, les flammes montent haut.» C’est ce qu’a déclaré M. Qu Dongyu lorsqu’il était candidat au poste de Directeur général de la FAO. Depuis sa prise de fonctions, en août 2019, il concentre ses efforts sur la mise en place de partenariats destinés à faire progresser les travaux de l’Organisation.

L’initiative qu’il a portée dès le départ est Main dans la main, un modèle d’activités novateur qui tire le meilleur parti des partenariats afin d’obtenir davantage de résultats en rassemblant les secteurs public et privé et des acteurs multilatéraux. L’objectif est d’accélérer la transformation agricole et le développement rural durable et de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). L’initiative Main dans la main est fondée sur des éléments factuels, est prise en charge et dirigée par les pays, et accorde la priorité aux pays qui disposent des capacités nationales et de l’appui international les plus limités ainsi qu’à ceux où les difficultés opérationnelles – y compris les crises naturelles ou d’origine humaine – sont les plus grandes.

Au bout d’un an à peine, l’initiative a atteint un jalon important, non seulement pour la FAO mais pour l’ensemble de la communauté internationale, à savoir le lancement de sa plateforme de données géospatiales.

Qualifiée par le Directeur général de «bien public numérique», cette plateforme est ouverte à tous. Elle comprend un million de couches géospatiales, des milliers de séries statistiques et des données de plus de 10 domaines liés à l’alimentation et l’agriculture.

«Les technologies géospatiales et les données relatives à l’agriculture offrent la possibilité de trouver de nouveaux moyens de réduire la faim et la pauvreté grâce à des solutions plus accessibles et reposant sur des données», a déclaré le Directeur général lors du lancement de la plateforme, en juillet.

La nouvelle plateforme rassemble une multitude de partenaires de la FAO, qui sont des fournisseurs ou des utilisateurs de données. Beaucoup la considèrent comme un outil crucial pour promouvoir l’élaboration de politiques fondées sur des éléments factuels et une approche intégrée de l’agriculture durable.

Le renforcement des partenariats est une priorité depuis le début. Peu après sa prise de fonctions, M. Qu s’est rendu à New York pour participer à une série de réunions de haut niveau dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il y a rencontré des représentants d’États membres, de partenaires du système des Nations Unies et du secteur privé afin de plaider en faveur du travail de la FAO et de nouer des alliances.

Au cours de ses premiers mois en poste, M. Qu est allé au Japon, pour dialoguer avec des partenaires à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique; en Espagne, à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui est un rendez-vous annuel; en Allemagne, pour un rassemblement mondial des ministres de l’agriculture, où il a obtenu un appui à la création d’une plateforme numérique internationale pour l’alimentation et l’agriculture; et au Forum économique mondial de Davos, où il s’est entretenu avec un large éventail de partenaires des secteurs public et privé.

Le Directeur général a participé à de nombreuses rencontres bilatérales avec des dirigeants et des représentants de pays Membres, à la fois au Siège de la FAO, à Rome, et lors de ses déplacements.

En outre, il a rapidement établi de bonnes relations avec le pays hôte de l’Organisation. Lorsque l’Italie a été frappée par la pandémie de covid-19, M. Qu a offert son soutien et a œuvré avec la Croix-Rouge italienne à la mise en place de mesures d’endiguement dans les locaux de la FAO avant même que le pays tout entier ne soit placé en confinement. Au plus fort de la crise, il a demandé que le Siège de la FAO, qui est un bâtiment emblématique, soit éclairé aux couleurs du drapeau italien (rouge, blanc, vert). Ce geste de solidarité hautement symbolique a été extrêmement apprécié à la fois par les autorités et par la population, de même que les paroles de soutien prononcées publiquement par le Directeur général à l’occasion de jours fériés importants en Italie.

Par ailleurs, M. Qu a noué de bonnes relations personnelles avec le pape François. À l’invitation du Directeur général, le chef de l’État de la Cité du Vatican a participé à la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation au Siège de la FAO, en octobre 2019. Quelques mois plus tard, le Directeur général a été convié à être l’un des principaux cosignataires de l’appel de Rome pour une éthique de l’intelligence artificielle, une initiative historique du Vatican.

Au sein du système des Nations Unies, les partenariats solides que le Directeur général a conclus avec des entités sœurs ont donné des résultats immédiats. Au début de 2020, la FAO a lancé un appel urgent à l’aide internationale face à la plus grave infestation de criquets pèlerins que l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique aient connue en plusieurs décennies. Le temps pressait. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), sous la houlette de M. Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, s’est immédiatement engagé à débloquer 10 millions d’USD du Fonds central d’intervention d’urgence, ouvrant ainsi la voie à un élan positif des donateurs. La collaboration entre l’OCHA et la FAO s’est poursuivie par l’organisation conjointe de séances d’information des donateurs, dont l’objectif était de mobiliser un appui accru.

Les relations étroites que M. Qu a tissées avec des partenaires du secteur privé ont également permis d’obtenir rapidement une aide généreuse pour la lutte contre le criquet pèlerin auprès de la Fondation Bill et Melinda Gates et de la Fondation MasterCard.

Lorsque la Banque mondiale a proposé un programme de 500 millions d’USD pour aider les pays infestés par les criquets, elle a indiqué que la bonne collaboration avec la FAO et les activités techniques efficaces de l’Organisation sur le terrain avaient été un facteur déterminant pour elle.

Quand la pandémie de covid-19 s’est étendue au monde entier, mettant à rude épreuve à la fois les systèmes de santé et l’économie, la FAO a adressé un message clair aux responsables politiques de toute la planète: il fallait préserver les chaînes d’approvisionnement alimentaire. Fin mars, les chefs de secrétariat de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se sont joints au Directeur général de la FAO pour publier une déclaration commune appelant à prendre les mesures nécessaires pour que la crise sanitaire ne devienne pas une crise alimentaire. Le Directeur général a réitéré cet appel dans son allocution au sommet virtuel extraordinaire des dirigeants du G20 sur la covid-19.

Pour donner suite à ce sommet, il a collaboré avec le G20 afin d’organiser une session extraordinaire des ministres de l’agriculture lors de laquelle il allait s’agir de trouver des moyens de réduire au minimum les effets de la pandémie de covid-19 sur les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture. À la veille de la réunion, le Fonds international de développement agricole (FIDA), la Banque mondiale, le Programme alimentaire mondial (PAM) et la FAO ont appelé ensemble les ministres à prendre les décisions qui s’imposaient.

Au niveau régional, la FAO a travaillé avec l’Union africaine, et l’Afrique du Sud qui en assure actuellement la présidence, à l’organisation d’une réunion où plus de 40 ministres de l’agriculture africains ont cherché des solutions pour atténuer les effets de la covid-19 sur les secteurs alimentaire et agricole du continent. Ont également participé à cette réunion d’autres partenaires internationaux, comme l’Union européenne, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAfD).

En dépit de la pandémie mondiale, des mesures de confinement qui demeurent en place dans certains pays et de l’incertitude persistante, le Directeur général de la FAO, par son dynamisme et son énergie, nous rappelle sans cesse que nous devons trouver notre force dans l’entraide. Comme le dit l’un de ses proverbes préférés, qu’il cite souvent: «Ensemble, on va plus loin.»

Voir aussi:  Une FAO nouvelle, axée sur la dimension humaine