Directeur général QU Dongyu

Cent soixante et onzième session du Conseil de la FAO

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

05/12/2022

Cent soixante et onzième session du Conseil de la FAO

Allocution

de

M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

5 décembre 2022

 

 

Monsieur le Président indépendant du Conseil,

Chers membres du Conseil, 

Mesdames et Messieurs,

 

1.         C’est un plaisir pour moi de prendre la parole à l’occasion de cette 171e session du Conseil de la FAO, 40 mois après avoir pris mes fonctions de directeur général.

 

2.         C’est une aventure extraordinaire que nous avons vécue ensemble!

 

3.         Nous avons dû faire face à un grand nombre de nouveaux défis inattendus, qui étaient le résultat d’une vague de crises sans précédent, à la fois complexes et enchevêtrées, dont chacune touche l’ensemble d’entre nous.

 

4.         Ensemble, nous avons tant accompli!

 

5.         Nous devons continuer à travailler ensemble pour exécuter le mandat de la FAO, en suivant les orientations fixées dans le Cadre stratégique de l’Organisation, afin d’appuyer la réalisation du Programme 2030 et des objectifs de développement durable (ODD).

 

6.         Mais aussi de transformer les systèmes agroalimentaires à l’échelle mondiale et de concrétiser les quatre améliorations.

 

7.         Je suis déterminé à poursuivre sur cette voie en menant une action d’une vitalité EXTRAORDINAIRE, avec vos contributions et votre soutien concrets.

 

8.         En janvier, j’ai déclaré que nous avions l’intention de réaliser des EFFORTS EXTRAORDINAIRES pour obtenir des RÉSULTATS EXTRAORDINAIRES en 2022.

 

9.         Maintenant que ces 12 mois EXTRAORDINAIRES sont écoulés, nous pouvons confirmer que cette année a bien été EXTRAORDINAIRE. Elle a en effet été marquée par des circonstances EXTRAORDINAIRES qui nous ont donné l’occasion d’obtenir des résultats EXTRAORDINAIRES au moyen d’efforts EXTRAORDINAIRES.

 

10.       Lorsque je me suis exprimé devant le Conseil en juin, j’ai présenté une vue d’ensemble des réalisations EXTRAORDINAIRES qui ont jalonné les six premiers mois de l’année 2022.

 

11.       Aujourd’hui, c’est au regard des 40 mois passés à mon poste de directeur général de la FAO que je souhaite souligner certaines réalisations EXTRAORDINAIRES.

 

Mesdames et Messieurs,

 

12.       C’est avec fierté que je peux dire aujourd’hui: «Bienvenue à la nouvelle FAO!»

 

13.       Une FAO rénovée, restructurée et dynamisée pour un monde meilleur – une nouvelle FAO UNIE DANS L’ACTION.

 

14.       Une Organisation qui, en réunissant l’ensemble des compétences professionnelles et scientifiques dont elle dispose dans le monde entier, intervient de façon efficiente et efficace pour relever les défis qui se présentent à elle.

 

15.       En mars 2020, le monde a été bouleversé par un choc sans précédent: la pandémie de covid‑19.

 

16.       L’Équipe de gestion des crises de la FAO, que j’avais mise sur pied pour lutter contre les organismes nuisibles, a réagi immédiatement, se révélant ainsi être un mécanisme souple et efficace qui permet de prendre rapidement des décisions collectives, et démontrant l’extraordinaire capacité de réaction de l’Organisation en cas de crise.

 

17.       L’Équipe a su habilement orienter l’Organisation dans une période de grande incertitude, protégeant ainsi la sécurité et la santé de l’ensemble des employés dans le monde, tout en nous permettant de continuer de travailler et d’exécuter le mandat de la FAO.

 

18.       En ma qualité de Fonctionnaire désigné des Nations Unies pour l’Italie, je me suis acquitté de mes responsabilités de façon efficace et efficiente, de jour comme de nuit, en assurant la liaison avec le Gouvernement italien ainsi qu’avec les gouvernements des autres pays hôtes de la FAO dans le monde.

 

19.       Au niveau mondial, malgré les difficultés liées à la pandémie, la FAO a démontré sa capacité à faire face avec professionnalisme à cette situation d’urgence extraordinaire et à fournir, au moment où elles étaient le plus nécessaires, des analyses de premier plan fondées sur des données scientifiques et factuelles.

 

20.       Dès le début, la FAO a fortement insisté sur le fait qu’on ne pouvait être en bonne santé sans une bonne alimentation, un constat essentiel à la réorientation de la production alimentaire.

 

21.       La pandémie a fait ressortir le rôle central de la nourriture, et le besoin urgent de remédier aux fragilités de nos systèmes agroalimentaires.

 

22.       Dans les situations d’urgence, la FAO sauve des vies, protège les moyens d’existence et établit les bases de la résilience en menant des interventions d’urgence dans plus de 70 pays.

 

23.       Au cours des 40 derniers mois, elle a également montré l’étendue de ses capacités d’intervention d’urgence en redoublant d’efforts pour endiguer la propagation des organismes nuisibles aux végétaux, qui causent chaque année 20 à 40 pour cent des pertes mondiales concernant la production végétale.

 

24.       À titre d’exemple, la FAO a joué un rôle important durant la crise du criquet pèlerin qui a touché l’ensemble de la Corne de l’Afrique ainsi que d’autres régions entre 2019 et 2022.

 

25.       Grâce à des opérations de lutte à grande échelle menées avec l’appui de donateurs, nous avons réussi à atténuer les effets dévastateurs de cette crise dans des régions déjà vulnérables.

 

26.       L’Action mondiale contre la légionnaire d’automne est un mécanisme de coordination efficace qui permet de faciliter l’accès des exploitations agricoles à des ressources techniques et financières.

 

27.       Depuis 2019, les pertes de récoltes ont diminué de 5 à 10 pour cent, et le risque de propagation et de nouvelles infestations s’est également atténué.

 

28.       Forte de la position de chef de file et des atouts qu’elle possède en qualité d’institution spécialisée des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO continue de jouer un rôle de premier plan dans l’action qui est engagée à l’échelle mondiale pour remédier aux nouveaux problèmes qui se posent dans le monde en matière de sécurité alimentaire.

 

29.       La FAO a présenté une série d’exposés et de notes d’information, notamment des évaluations des conséquences de la pandémie, des conflits et de la guerre en Ukraine pour les marchés agricoles et la sécurité alimentaire dans le monde. Toutes ces ressources sont mises à jour en permanence.

 

30.       La FAO a si bien renforcé ses interventions qu’elle est en voie de dépasser, en 2022, le chiffre de 30 millions de personnes secourues au moyen d’une aide d’urgence, à la fois vitale et efficace par rapport à son coût, qui avait été atteint en 2021.

 

31.       Et ce dans un monde où, selon les projections, environ 45 millions de personnes, dans 37 pays, auront si peu à manger qu’elles souffriront de malnutrition sévère ou seront en danger de mort, si elles ne sont pas d’ores et déjà confrontées à la réalité de la famine et de la mort [phase 4 ou supérieure du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC)].

 

32.       La FAO a également intensifié ses programmes relatifs aux interventions d’urgence et à la résilience dans les pays présentant des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë, avec pour ambition d’atteindre au moins 60 millions de personnes par an à l’horizon 2023.

 

33.       Elle a préconisé avec vigueur de donner à l’investissement agricole une place centrale dans les interventions humanitaires menées face à la crise alimentaire mondiale.

 

34.       Au niveau national, la FAO s’est attaquée en priorité au problème d’accès à la nourriture auquel sont confrontés les pays les plus vulnérables en raison de la hausse des prix alimentaires et de la dépréciation monétaire.

 

35.       Elle a également mis au point un large éventail de propositions concrètes en matière de politiques, notamment la création du Mécanisme de financement des importations alimentaires en vue d’aider les pays rencontrant des problèmes de balance des paiements.

 

36.       Ce Mécanisme a été adopté il y a deux mois par le Fonds monétaire international dans le cadre du guichet «chocs alimentaires» créé au titre de ses mécanismes de financement d’urgence.

 

37.       Il s’agit là de réalisations EXTRAORDINAIRES!

 

38.       Nous avons, en outre, mis au point une méthode permettant de repérer les endroits où l’on manque d’engrais et d’allouer en priorité les stocks internationaux d’engrais aux pays d’Afrique, et avons promu l’utilisation de cartes des nutriments présents dans les sols pour améliorer l’efficience d’utilisation des engrais, réduire les coûts de production et stimuler la productivité.

 

39.       La FAO a enregistré de remarquables progrès dans la mobilisation de contributions volontaires.

 

40.       Ainsi, en 2021, nous avons mobilisé 1,42 milliard d’USD – un record dans l’histoire de la FAO –, soit 139 millions d’USD de plus qu’en 2020 et 22 pour cent de plus que la moyenne sur cinq ans.

 

41.       En 2022, ces chiffres devraient être encore dépassés, puisque nous avons déjà mobilisé 1,6 milliard d’USD. 

 

42.       Cette forte hausse des financements s’explique en partie par l’aide aux grandes opérations d’urgence menées notamment en Afghanistan, au Yémen, au Soudan du Sud, en Somalie, en Éthiopie et en Ukraine.

 

43.       Elle est un signal fort de l’importance critique que revêtent les contributions de la FAO dans les situations d’urgence.

 

44.       Elle est également le reflet de la confiance que les partenaires fournisseurs de ressources accordent à la FAO en ce qui concerne sa capacité à mettre en place des programmes de développement de qualité à grande échelle pour lesquels des compétences techniques spécialisées sont nécessaires.

 

45.       En Ukraine, la FAO a un rôle unique à jouer en matière d’appui au stockage afin de protéger les récoltes de céréales et de garantir la sécurité alimentaire à travers tout le pays et au-delà de ses frontières.

 

46.       Afin de préserver les récoltes et les réserves de nourriture existantes et à venir, la FAO a fourni des capacités massives permettant de stocker jusqu’à 6 millions de tonnes de céréales – soit environ 30 pour cent du volume de stockage manquant au niveau national.

 

47.       Parallèlement, plus de 80 000 personnes vivant dans des régions rurales ont reçu une aide agricole d’urgence, sous forme de plants de pomme de terre et de semences de légumes, ainsi que des aides en espèces.  

 

48.       En Afghanistan – l’un des pays les plus tributaires de l’agriculture –, la FAO est présente sur le terrain pour répondre aux besoins essentiels de la population.

 

49.       D’ici à la fin de 2022, 9 millions de personnes (soit 50 pour cent de la population rurale en phase 3 ou supérieure de l’IPC) devraient avoir reçu un appui aux moyens d’existence de la part de la FAO.

 

50.       L’Organisation est aussi intervenue rapidement pour fournir une aide humanitaire dans la Corne de l’Afrique, frappée par l’une de ses plus graves sécheresses des dernières décennies.

 

51.       La FAO est intervenue de manière précoce, puis a intensifié son action à mesure que la situation se détériorait, venant ainsi en aide à près de 4 millions de ruraux en Éthiopie, au Kenya et en Somalie en 2022.

 

52.       Elle a également fait en sorte que plus de 4 millions d’enfants reçoivent du lait chaque jour.

 

53.       En outre, grâce à l’aide pécuniaire fournie par la FAO, plus d’un million et demi de personnes ont pu se nourrir chaque jour pendant au moins trois mois et, grâce à l’appui à la production végétale, près de 400 000 personnes ont été en mesure de satisfaire leurs besoins annuels en céréales.

 

Mesdames et Messieurs,

 

54.       À la suite de la réforme que j’ai lancée pour transformer le Centre d’investissement de la FAO en janvier 2022, celui-ci a élaboré un programme ambitieux offrant une gamme complète de solutions et d’innovations intégrées en matière d’investissement et de financement: les «solutions 4+2».

 

55.       Ces solutions englobent la planification et les politiques relatives aux investissements stratégiques, les financements publics, privés et innovants, ainsi que le renforcement des capacités et des connaissances en matière d’investissement.

 

56.       Parmi les progrès les plus marquants, citons la planification des investissements et le soutien apporté aux politiques dans 54 pays, dans le cadre de l’Initiative Main dans la main, et la conduite de 50 évaluations portant sur les systèmes agroalimentaires.

 

57.       Entre janvier et octobre 2022, le Centre a fourni une assistance à des projets d’une valeur de 7,6 milliards d’USD, financés par des institutions financières internationales, ce qui représente une hausse importante par rapport aux 7,2 milliards d’USD de l’année 2021 et constitue une avancée majeure en vue de l’objectif fixé pour 2023, à savoir 7,8 milliards d’USD.

 

58.       Cette somme correspond à de nouveaux investissements au profit de 24 Membres au niveau national et de cinq projets régionaux en Afrique.

 

59.       Les partenariats noués avec des investisseurs internationaux et des banques de développement nationales ont été renforcés et élargis.

 

60.       La participation des institutions de financement du développement et des fonds d’investissement a également été renforcée et se traduit notamment par la fourniture d’avis sur les possibilités et les difficultés relatives au financement mixte.

 

61.       À titre d’exemple, le projet TERRA, mené en collaboration avec l’Institution italienne de financement du développement (anciennement CDP) pourrait atteindre environ 260 millions d’EUR d’investissements éventuels auprès de petites et moyennes entreprises (PME) du secteur agroalimentaire, à l’appui du financement des systèmes agroalimentaires.

 

62.       Dans le cadre des initiatives de financement mixte, l’Union européenne (UE) a également bénéficié d’un soutien au titre du projet AgrIntel pour la création de fonds de financement mixte dans le secteur agroalimentaire, à hauteur d’environ 913 millions d’EUR.

 

63.       Sur ce montant, un financement de 174 millions d’EUR a déjà été signé et est entré dans la phase contractuelle, principalement en Afrique, ce qui permettra à la FAO d’approfondir et d’élargir son travail en matière de financement mixte dans les années à venir.

 

64.       Il s’agit là de réalisations EXTRAORDINAIRES!

 

65.       Comme je m’étais engagé à le faire en 2019, j’ai lancé, au cours des trois dernières années, plusieurs initiatives importantes et cohérentes.

 

66.       L’Initiative Main dans la main a été la première initiative stratégique. Aujourd’hui, 54 pays y participent et deux autres sont en passe d’y être intégrés, l’objectif de départ étant d’atteindre 64 pays. 

 

67.       Il s’agit d’un mécanisme qui permet de réunir différents acteurs pour aider les Membres les plus défavorisés, faire reculer la pauvreté, éliminer la faim et la malnutrition et réduire les inégalités au sein des pays et d’un pays à l’autre.

 

68.       Le récent Forum de l’Initiative Main dans la main consacré à l’investissement, organisé en octobre, a offert pour la première fois aux Membres une plateforme qui leur a permis de présenter leurs possibilités d’investissement aux partenaires et aux parties prenantes, pour une valeur totale de 3 milliards d’USD, bénéficiant directement à 6 millions de personnes et indirectement à 9 millions de personnes.

 

69.       La deuxième initiative, à savoir la Plateforme internationale pour l’alimentation et l’agriculture numériques, est un forum inclusif et multipartite ayant pour objet de favoriser le dialogue sur le développement du numérique dans l’alimentation et l’agriculture.

 

70.       L’initiative 1 000 villages numériques, dirigée par les pays et axée sur les utilisateurs, vise à promouvoir la transformation numérique de villages et de petites villes à travers le monde.

 

71.       Elle permet aux agriculteurs de recourir aux technologies numériques pour améliorer les moyens d’existence, le bien-être des individus et la cohésion sociale dans les zones rurales de manière à rapprocher l’innovation numérique des besoins des petits producteurs.

 

72.       En septembre 2020, j’ai lancé l’initiative Villes vertes pour aider les municipalités à créer des villes plus durables et plus favorables à la sécurité alimentaire, qui résistent aux chocs et aux facteurs de stress tels que le changement climatique, l’urbanisation et les problèmes de santé publique.

 

73.       L’initiative concerne désormais 80 villes du monde et nous collaborons avec les Membres et les partenaires en vue d’atteindre l’objectif de 1 000 villes d’ici à 2030.

 

74.       Aujourd’hui, l’initiative «Un pays, un produit prioritaire» a été lancée dans les cinq régions de la FAO.

 

75.       Elle est alignée sur le domaine prioritaire du Programme intitulé «L’innovation au service d’une production agricole durable», qui contribue à l’amélioration de la production.

 

76.       Plus de 80 pays de toutes les régions nous ont adressé des demandes en vue de promouvoir, dans un premier temps, 50 produits agricoles spéciaux. Par la suite, des produits d’origine animale seront intégrés.

 

77.       Il est crucial de combler les lacunes en matière de données afin d’accélérer l’obtention de résultats à l’échelle de l’Organisation: c’est pourquoi j’ai instauré l’initiative 50x2030.

 

78.       Celle-ci vise à aider 50 pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire de la tranche inférieure à mettre en place des systèmes de données nationaux solides d’ici à 2030, grâce à la production et à l’utilisation de données agricoles de haute qualité et à jour.

 

79.       La réduction des pertes et du gaspillage alimentaires fait partie de mes priorités depuis mon entrée en fonction, car elle présente une perspective triplement gagnante: effets bénéfiques immédiats sur le climat, disponibilité accrue d’aliments nutritifs et amélioration de la durabilité globale des systèmes agroalimentaires.

 

80.       En tant qu’organisme des Nations Unies responsable de l’indice des pertes alimentaires, qui est un indicateur des ODD, la FAO poursuit ses efforts visant à renforcer les capacités qui permettent de mesurer et de réduire les pertes alimentaires dans les pays et dans toutes les régions.

 

81.       Par ailleurs, j’ai lancé à nouveau la Plateforme technique sur la quantification et la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires; nous avons pris part à une campagne ayant pour but de venir à bout des pertes et du gaspillage de nourriture avec la Türkiye, ainsi qu’à la déclaration en faveur de l’action climatique relative aux pertes et au gaspillage alimentaires (#123 Food Loss and Waste Pledge for Climate Action), et nous codirigeons la coalition Food is Never Waste.

 

82.       Enfin, dans le cadre du Forum mondial de l’alimentation, nous nous sommes associés au réseau Social Gastronomy Movement et, grâce à une campagne de six semaines, 20 millions de kilogrammes de nourriture ont été sauvés du gaspillage, ce qui a permis de fournir des repas dans 27 pays et plus de 1 200 villes.

 

83.       Il s’agit là de partenariats extraordinaires dont les résultats sont extraordinaires!

 

Mesdames et Messieurs,

 

84.       Les femmes et les jeunes sont au cœur de ma vision d’une FAO renouvelée.

 

85.       Dès ma prise de fonction en 2019, j’ai créé le Comité des femmes et le Comité de la jeunesse de la FAO pour donner la priorité aux femmes et aux jeunes.

 

86.       Ces deux comités sont des RÉALISATIONS EXTRAORDINAIRES, qui s’appuient sur les jeunes et les femmes extraordinaires que nous comptons parmi nos collègues.

 

87.       L’objectif du Comité de la jeunesse de la FAO est d’accroître la mobilisation des jeunes et de stimuler leur inventivité en s’attachant à créer un réseau de jeunes et de personnes «jeunes d’esprit» parmi le personnel de la FAO.

 

88.       Il s’agit aussi de jouer un rôle majeur dans la transformation de nos systèmes agroalimentaires en dégageant des solutions concrètes et novatrices face aux défis actuels et futurs.

 

89.       Depuis sa création, le Comité de la jeunesse a touché les principaux groupes de jeunes du monde entier grâce à la création du Forum mondial de l’alimentation, qui, en moins de trois ans, est passé d’une «idée personnelle» à une plateforme mondiale commune.

 

90.       Il s’agit d’un réseau mondial et indépendant de partenaires dirigé par les jeunes, dont la FAO est le facilitateur et l’hôte, et qui donne aux jeunes du monde entier les moyens de contribuer à la réalisation des ODD et à un meilleur avenir alimentaire pour tous.

 

91.       Le Forum mondial de l’alimentation 2022, qui s’est tenu de façon hybride, a rassemblé plus de 2 000 participants en présentiel et a enregistré plus de 40 000 visites sur les plateformes et 15 000 inscriptions, représentant 183 pays.

 

92.       Sur le plan numérique, il a compté plus de 76 000 visiteurs uniques et près de 15 000 abonnés sur les réseaux sociaux.

 

93.       Tous s’exprimaient d’une seule voix, dynamique et solidaire, autour de la devise «une alimentation saine, une planète en bonne santé».

 

94.       Cette année, le Forum se composait de trois volets: le Forum mondial de la jeunesse, le Forum de la science et de l’innovation et le Forum de l’Initiative Main dans la main consacré à l’investissement.

 

95.       Ces trois forums étroitement liés étaient l’occasion de proposer des solutions ambitieuses et concrètes visant à favoriser la transformation des systèmes agroalimentaires, en soulignant l’importance de la collaboration intergénérationnelle en matière de science, de technologie et d’innovation dans l’alimentation et l’agriculture.

 

96.       Le prochain Forum mondial de l’alimentation, qui se tiendra du 16 au 20 octobre 2023, débutera avec la Journée mondiale de l’alimentation – il s’agira de veiller à ce que l’alimentation reste au cœur des discussions!

 

97.       Le Comité des femmes de la FAO, lancé en 2019, s’est révélé être une plateforme à même de créer un véritable espace de partage et de dialogue et de mettre en avant des idées et des actions permettant de renforcer l’autonomie des femmes – et de l’Organisation.

 

98.       Grâce à son large éventail d’activités, allant du Programme conjoint de mentorat aux campagnes d’information et aux partenariats, le Comité s’efforce de promouvoir l’égalité des genres à la FAO et de contribuer à un monde où les femmes et les hommes sont égaux.

 

Mesdames et Messieurs,

 

99.       Afin de concrétiser ma vision d’une nouvelle FAO, nous devions commencer par changer notre modèle d’activité en nous appuyant sur des méthodes de travail novatrices.

 

100.     Nous avons accompli des progrès extraordinaires dans la modernisation et la transition numérique en ce qui concerne la gestion des ressources allouées à la FAO et l’appui à une exécution efficace et efficiente dans le cadre des projets. 

 

101.     La vague de difficultés sans précédent que nous connaissons n’a pas pris la FAO au dépourvu.

 

102.     Au contraire, l’Organisation a montré qu’elle était en mesure de s’adapter rapidement et de réagir avec agilité aux changements.

 

103.     L’examen stratégique du Programme de coopération technique (PCT) qui a été mené à son terme cette année a permis de donner au PCT une nouvelle orientation et de renforcer la transparence, grâce à la mise à jour des critères et méthodes appliqués pour l’allocation des ressources du PCT aux régions et au sein des régions.

 

104.     Afin d’appuyer le PCT, nous avons rationalisé, modernisé et simplifié le cycle des projets et notre modèle d’appui, afin que ceux-ci soient mieux adaptés aux objectifs poursuivis dans le cadre de différents types de projets.

 

105.     La boîte à outils de la FAO est désormais bien mieux fournie et plus adaptée aux nouveaux modes d’exécution des projets, au moyen de technologies modernes comme les téléphones mobiles, et est mieux équipée pour appuyer des investissements qui bénéficient directement aux petits exploitants.

 

106.     L’Organisation a besoin d’un réseau de bureaux décentralisés moderne et efficace, lequel est essentiel pour faire en sorte que l’appui prêté aux Membres soit optimal.

 

107.     Cette année, au mois de février, j’ai approuvé la réorganisation des capacités au sein des structures des bureaux régionaux en fonction du nouveau modèle adopté pour le siège de l’Organisation, à savoir mieux collaborer en suivant le principe d’une FAO UNIE DANS L’ACTION.

 

108.     Depuis ma prise de fonction, j’ai créé le tout premier poste de scientifique en chef de la FAO, ainsi qu’un bureau de l’innovation, afin de faire en sorte que l’Organisation dispose d’une base scientifique solide et d’organiser la collaboration avec les Membres dans le domaine de l’innovation.

 

109.     Le rôle du Bureau de l’innovation est de consolider et de développer l’innovation au sein de la FAO, y compris en ce qui concerne l’état d’esprit, les modes de pensée, les modèles de coopération et la transition numérique.

 

110.     La nouvelle Stratégie de la FAO en matière de science et d’innovation, qui définit un nouveau modèle d’activité, nous permettra d’intensifier nos efforts face aux problèmes pressants, complexes et interdépendants auxquels nous sommes confrontés dans nos systèmes agroalimentaires.

 

111.     L’innovation et la technologie font partie des accélérateurs inscrits dans le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, qui comporte 20 domaines prioritaires du Programme, tous fondés sur la science.

 

112.     La science et l’innovation sont essentielles pour trouver des solutions aux problèmes climatiques auxquels nous devons faire face aujourd’hui et c’est pourquoi nous mettons en œuvre en synergie nos deux nouvelles stratégies thématiques sur la science et l’innovation et sur le changement climatique.

 

113.     Les Perspectives sur les technologies et l’innovation dans le domaine des systèmes agroalimentaires sont un nouveau produit axé sur les connaissances destiné à éclairer le dialogue et les décisions en matière de politiques fondées sur des données factuelles.

 

114.     En tant que scientifique, j’ai toujours été concerné par la question du changement: l’adaptation au changement est au cœur de la science.

 

115.     La science progresse, produit de nouvelles informations et connaissances et est utilisée pour résoudre des problèmes – et améliorer les systèmes agroalimentaires et les conditions de vie.

 

Mesdames et Messieurs,

 

116.     La nouvelle FAO numérique nous a permis de garder une longueur d’avance ces 40 derniers mois et d’assurer la continuité, l’efficacité et la transparence de notre travail et une croissance sans entrave.

 

117.     Nous sommes la première institution du système des Nations Unies à fonctionner entièrement en ligne et nous avons été précurseurs en organisant en avril 2020, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la première réunion FAO-Union africaine intégralement en ligne, durant laquelle des services d’interprétation ont été assurés à distance dans les six langues officielles.

 

118.     Cet accomplissement a été EXTRAORDINAIRE!

 

119.     Aujourd’hui, nous constatons que le renforcement de la FAO numérique est un accélérateur clé de la transformation au sein du système de la FAO et au-delà.

 

120.     L’environnement de travail numérique qui a été créé est un des principaux piliers du processus de transformation de la FAO. Il s’agit d’une plateforme en ligne axée sur la productivité qui offre à l’Organisation un environnement optimal pour accomplir au mieux sa mission.

 

121.     Elle comprend une série de solutions qui permettent à l’ensemble du personnel de la FAO d’obtenir tous les outils nécessaires pour mener à bien ses tâches en tout lieu et dans n’importe quel fuseau horaire en travaillant à distance sur des supports en ligne, ce qui a contribué à la transformation de l’Organisation.

 

122.     La FAO dispose d’une riche expérience à l’échelle de la planète dans l’élaboration et l’utilisation de données, de méthodes et d’outils géospatiaux, qui sont utilisés aux fins de la planification et de la mise en œuvre du développement durable à tous les niveaux.

 

123.     Ainsi, la plateforme géospatiale de la FAO, un outil primé et en accès libre, fournit des indicateurs de la sécurité alimentaire et des statistiques agricoles à l’appui d’interventions plus ciblées dans le secteur agricole.

 

124.     Elle est, en outre, un outil indispensable à la bonne marche de l’Initiative Main dans la main de la FAO.

 

125.     Depuis l’inauguration de la plateforme, en 2020, plus de 65 pays et institutions ont pris part à des ateliers destinés à leur faire comprendre comment l’exploitation des données et des technologies pouvait contribuer à la transformation numérique de l’agriculture et au développement rural.

 

126.     L’édition 2022 de La Situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture analyse les facteurs de l’automatisation de l’agriculture et la capacité de ces technologies à rendre la production alimentaire plus efficace et plus respectueuse de l’environnement.

 

127.     Ses auteurs étudient également comment la technologie de la chaîne de blocs pourrait permettre de nourrir davantage de personnes, tout en évitant les incidences sur l’environnement.

 

Mesdames et Messieurs,

 

128.     Nous avons fait en sorte que la FAO puisse être reconnue en tant que centre d’excellence pour ses compétences techniques spécialisées, son savoir-faire, ses informations et ses données.

 

129.     La création constante de produits axés sur les connaissances techniques a repositionné la FAO sur la scène mondiale, conformément à son mandat, qui consiste à repenser les systèmes agroalimentaires pour les rendre plus durables sur les plans social, économique et environnemental.

 

130.     Elle a aussi fait de la FAO un partenaire fiable et professionnel dans le cadre du programme de transformation mondial.

 

131.     Ces 40 derniers mois, des avancées considérables ont été faites dans ce sens, car les axes de travail de la nouvelle structure de l’Organisation sont plus responsables et plus pertinents en matière de politiques.

 

132.     À titre d’exemple, en 2021, nous avons mis au point un plan par étapes dans le domaine de la transformation bleue en vue de l’intensification et de l’expansion durables de l’aquaculture, en particulier dans les pays à déficit vivrier, l’objectif étant de faire croître le secteur de 30 à 40 pour cent d’ici à la fin de la décennie.

 

133.     En 2021, la FAO a dirigé le rapport intitulé Repurposing agricultural support to transform food systems (réorienter l’appui au secteur agricole pour transformer les systèmes alimentaires), une publication qui a été un tournant et appelait à agir afin de réorienter les investissements dans les biens et services publics axés sur l’agriculture, notamment la recherche-développement.

 

134.     L’édition 2022 du rapport phare sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde donne des orientations sur d’autres associations possibles en matière d’appui aux politiques et sur la manière de gérer les arbitrages afin d’améliorer les systèmes agroalimentaires.

 

135.     La FAO élabore actuellement un rapport mondial sur la situation des femmes rurales dans les systèmes agroalimentaires, dont le propos ne se limitera pas à l’agriculture, afin de comprendre les possibilités qui s’offrent aux femmes et aux hommes, ainsi que les obstacles qu’ils doivent surmonter, dans le cadre de processus sociaux et économiques plus larges.

 

136.     Pendant la pandémie, la FAO a mis au point des documents d’information techniques vitaux qui portaient sur des sujets tels que la protection des terres et des droits des peuples autochtones en Asie, les migrations saisonnières en Europe ou les calendriers de culture recommandés en Afrique, entre autres.

 

137.     Le portail de données FAOSTAT a été fortement étoffé avec de nouveaux domaines et permet désormais, par exemple, de localiser les émissions de gaz à effet de serre ou de suivre les bilans nutritifs des terres cultivées afin d’optimiser l’utilisation des engrais.

 

138.     L’indice FAO des prix des produits alimentaires suit la variation mensuelle des prix internationaux de cinq groupes de produits alimentaires: les céréales, les huiles végétales, la viande, les produits laitiers et le sucre.

 

139.     Il fait office de référence en matière d’évolution des prix dans le monde.

 

140.     Tous ces produits axés sur les connaissances sont élaborés dans le but de produire des résultats sur le terrain et de les accélérer, et ont donc un impact énorme. 

 

Mesdames et Messieurs,

 

141.     La visibilité et la réputation de la FAO sur la scène internationale ont continué de se renforcer, malgré les difficultés mondiales.

 

142.     Depuis la levée des restrictions concernant les voyages qui avaient été imposées en raison de la pandémie de covid-19, je me suis rendu dans 30 pays, où j’ai rencontré 27 chefs d’État et de gouvernement, 118 ministres, 40 vice-ministres et d’innombrables fonctionnaires.

 

143.     Mais, plus important encore, j’ai rencontré des agriculteurs sur le terrain, ainsi que des femmes et des jeunes ruraux.

 

144.     Dans chaque pays, je suis allé sur le terrain pour constater par moi-même le travail qui y est accompli et comprendre où la FAO doit renforcer ses interventions et son appui.

 

145.     Au cours de mes 40 mois en tant que Directeur général de la FAO, j’ai ainsi vécu des moments extraordinaires – au service de nos agriculteurs!

 

146.     Rien que cette année, j’ai également participé à 56 manifestations de haut niveau, y compris à une réunion du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), et à des processus des États Membres, à New York.

 

147.     La FAO a été très sollicitée à New York par le Secrétariat de l’ONU et d’autres institutions spécialisées qui comptaient sur ses compétences spécialisées, ses produits du savoir, ses outils et ses recommandations de politique générale.

 

148.     Le Pôle de coordination des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, que la FAO héberge pour le compte du système, est opérationnel et le travail a déjà commencé au niveau des pays.

 

149.     La FAO a participé activement aux processus multilatéraux du G20 et du G7, en suivant l’évolution des marchés agroalimentaires mondiaux, en évaluant leur impact sur la sécurité alimentaire et en dispensant des conseils stratégiques pendant la période 2020-2022.

 

150.     Tournée vers l’avenir, la FAO collabore déjà avec les présidences 2023 et 2024 de ces espaces de dialogues clés.

 

151.     Nous œuvrons main dans la main avec nos Membres et nos partenaires à la mise en œuvre de la Stratégie relative à l’intégration de la biodiversité dans tous les secteurs de l’agriculture.

 

152.     Pour relever le défi de la crise climatique, nous avons travaillé collectivement avec nos Membres, experts et partenaires du monde entier dans le cadre d’un processus transparent et inclusif, afin de mettre au point la nouvelle Stratégie de la FAO relative au changement climatique.

 

153.     Celle-ci vise à bâtir des systèmes agroalimentaires résilients face au climat qui produisent peu d’émissions, tout en ayant pour but d’atteindre les ODD.

 

154.     La transformation des systèmes agroalimentaires joue un rôle crucial dans la résolution des problèmes climatiques – c’est le message que la FAO a porté à la COP27, et nous avons déjà commencé le travail de suivi qui aboutira à la COP28.

155.     La FAO participe également, au niveau technique, à la quinzième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, où nous mettons en avant le rôle central de la biodiversité pour la sécurité alimentaire et la nutrition.

 

156.     La FAO aide activement, et de manière fructueuse, les Membres à accéder aux financements destinés à l’action climatique et environnementale, afin d’appuyer la transformation des systèmes agroalimentaires, par l’intermédiaire du Fonds vert pour le climat et du Fonds pour l’environnement mondial. 

 

157.     Depuis 2019, la FAO a plus que doublé la valeur de ces portefeuilles, ce qui a permis aux Membres de mobiliser plus de 6 milliards d’USD dans plus de 100 pays.

 

158.     Ces réalisations sont extraordinaires!

 

Mesdames et Messieurs,

 

159.     La FAO continue de s’appuyer sur les atouts de ses partenaires pour transformer les systèmes agroalimentaires, poursuivant son action au bénéfice des plus vulnérables et des petits agriculteurs et producteurs ruraux.

 

160.     Les défis mondiaux actuels sont d’une telle ampleur que nous ne parviendrons à les relever que si nous travaillons ensemble – dans le cadre de partenariats à différentes échelles, entre différents secteurs et à tous les niveaux.

 

161.     Dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale et en collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) et d’autres partenaires, la FAO a approuvé les plans d’action nationaux pour l’agriculture familiale de 11 pays; 185 politiques, lois et règlements ont par ailleurs été élaborés et entérinés.

 

162.     À l’échelle mondiale, la Décennie des Nations Unies a permis de mobiliser plus de 2 600 parties prenantes, qui ont élaboré des initiatives et des mesures concrètes à l’appui de l’agriculture familiale.

 

163.     La FAO a apporté un soutien direct à plus de 45 alliances parlementaires contre la faim et la malnutrition dans le monde.

 

164.     Les parlementaires jouent en effet un rôle décisif dans l’établissement, au niveau national, de politiques et de règlements destinés à venir en aide à celles et ceux qui en ont le plus besoin.

 

165.     Dans le cadre de partenariats tels que la Plateforme mondiale sur les systèmes alimentaires autochtones, la FAO continue de soutenir ces systèmes alimentaires traditionnels, lesquels contribuent sensiblement à transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux.

 

166.     Les partenariats traditionnels et durables établis par la FAO viennent renforcer l’efficacité de ses activités. Il n’en reste pas moins que la constitution de partenariats avec le secteur privé s’est imposée comme une priorité importante pour relever les défis mondiaux actuels.

 

167.     Ces 40 derniers mois, notre collaboration avec le secteur privé a permis d’intensifier les efforts collectifs déployés avec de multiples parties prenantes pour proposer des solutions novatrices, prises en main et pilotées par les pays.

 

168.     Notre Stratégie relative à la mobilisation du secteur privé est une étape historique pour la FAO: elle a encouragé l’adoption de nouvelles façons de penser et de travailler, qui ont enclenché une transformation en profondeur, stimulé l’innovation et produit des résultats mesurables.

 

169.     Le secteur privé se caractérise par sa diversité, et la FAO a récemment élargi ses efforts de collaboration pour se tourner vers de nouveaux acteurs de premier plan issus de toutes les composantes des systèmes agroalimentaires.

 

170.     L’Organisation met notamment l’accent sur les PME, tout en cherchant un meilleur équilibre entre les partenaires des différents secteurs et des différentes régions.

 

171.     La FAO continue d’intégrer la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire dans l’ensemble de ses activités afin de stimuler la production et l’échange de connaissances, d’encourager l’investissement et de faciliter l’appariement, en particulier par l’intermédiaire de l’Initiative Main dans la main.

 

172.     Les partenariats avec des scientifiques sont essentiels à la concrétisation de la vision de la FAO, et nous continuons à renforcer les partenariats avec des établissements universitaires et des instituts de recherche de premier plan dans le monde entier et à en conclure de nouveaux.

 

173.     Ces trois dernières années, nous avons signé plusieurs protocoles d’accord stratégiques avec de grandes organisations scientifiques et universités afin de renforcer notre collaboration grâce à des approches novatrices et durables qui permettront à la fois d’améliorer les conditions de vie et de protéger les ressources naturelles.

 

174.     La FAO et l’Agence internationale de l’énergie atomique ont récemment signé, pour leur Centre mixte, un protocole d’accord actualisé sur les modalités concrètes de leur travail commun en vue de renforcer et d’élargir leur collaboration.

 

175.     En outre, nous étudions depuis peu les possibilités de sélection végétale dans l’espace, grâce à une mission conjointe menée récemment lors de laquelle des semences ont été envoyées dans la Station spatiale internationale, l’idée étant de mettre au point des cultures capables de s’adapter au changement climatique sur Terre, ce qui est extraordinaire!

 

176.     La collaboration entre les organisations ayant leur siège à Rome demeure un élément central des partenariats. Leur coordination a été renforcée au niveau des pays, en particulier dans les contextes de crise humanitaire.

 

177.     Les bureaux de la FAO dans les pays prennent également une part active aux initiatives des Nations Unies axées sur l’amélioration de l’efficience, et on estime le montant des gains d’efficience qui auront été obtenus entre 2019 et 2023 à 24,7 millions d’USD.

 

178.     Sous la présidence de la FAO, l’Alliance quadripartite «Une seule santé» a élaboré le plan d’action conjoint «Une seule santé», lancé en octobre 2022, qui a pour objet d’intégrer et de coordonner les activités de ces organisations dans les secteurs humain, animal, végétal, agricole et environnemental.

 

179.     Nous avons récemment lancé la plateforme de partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens, qui permettra aux acteurs concernés d’unir leurs forces pour lutter contre ce problème.

 

Mesdames et Messieurs,

 

180.     L’action menée en vue de réorganiser et de moderniser les règles internes de l’Organisation s’est poursuivie et a permis aux employés, aux Membres et aux partenaires de mieux comprendre les règles sur lesquelles se fonde l’Organisation, de remédier aux lacunes et de lever les ambiguïtés.

 

181.     Des étapes essentielles ont été franchies afin de veiller à ce que les activités de la FAO restent à la fois efficaces et conformes aux règles établies, chacun et chacune prenant sa part de responsabilité.

 

182.     Avec mon soutien le plus total, le Bureau de l’évaluation a mené, en toute indépendance, une cinquantaine d’évaluations annuelles en moyenne.

 

183.     À la lumière des résultats des évaluations sur les ODD, le Bureau a recommandé que la FAO cherche à mettre sa stratégie davantage en conformité avec ces objectifs.

 

184.     Nous nous y sommes employés en établissant le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, désormais pleinement au service de la réalisation du Programme 2030 et des cibles des ODD.

 

185.     L’Équipe de direction centrale n’a cessé de mettre en avant les quatre améliorations en vue de promouvoir une coordination stratégique intersectorielle et de créer une vision commune, au service de l’application du Cadre stratégique.

 

186.     Cette coordination stratégique facilite les liens entre les 20 domaines prioritaires du Programme et assure la cohérence de notre action, de l’échelon national au niveau mondial, pour qu’elle soit plus efficace et débouche sur de meilleurs résultats.

 

187.     Transformer le modèle d’activité de l’Organisation pour rendre celle-ci plus efficiente et plus efficace dépend dans une large mesure des capacités et des aptitudes de ses ressources humaines.

 

188.     Ces 40 derniers mois, je me suis employé à mettre en œuvre des pratiques optimales qui favorisent l’efficacité des programmes et des services administratifs et à créer des politiques de ressources humaines qui accordent une place centrale aux personnes.

 

189.     Depuis le début de mon mandat, la mise en place d’un environnement de travail ouvert et épanouissant et l’amélioration des conditions de travail sont au premier rang de mes priorités!

 

190.     Sur la question de la parité femmes-hommes, la FAO a obtenu une note de 94 pour cent, témoignant du fait que les indicateurs du Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes ont été atteints ou dépassés, et l’Organisation a récemment été distinguée pour avoir adopté de bonnes pratiques au service de la parité femmes-hommes aux Nations Unies.

 

191.     Au début de mon mandat, le Conseil a instamment prié la FAO de poursuivre son action de lutte contre toutes les formes de harcèlement, de harcèlement sexuel, de discrimination, d’exploitation et d’atteintes sexuelles, et d’abus de pouvoir.

 

192.     Toute l’Équipe de direction centrale et moi-même y souscrivons sans réserve, et les dispositifs d’application ont été renforcés avant de bénéficier d’une mise en œuvre prioritaire à l’échelle de l’Organisation.

 

193.     Le 1er août 2019, un bureau de la médiation a été mis sur pied à la FAO.

 

194.     Depuis, ce bureau a fourni des services informels en matière de résolution de conflits à plus de 400 employés et contribue de manière déterminante à la nouvelle culture de la FAO, dans laquelle l’intégrité occupe une place plus importante.

 

195.     Un bureau de la déontologie autonome a été établi le 1er mars 2020 afin de nous permettre de mieux comprendre les obligations qui nous incombent en tant que fonctionnaires internationaux, d’instaurer un environnement de travail respectueux des règles de déontologie et de veiller à ce que l’Organisation applique les pratiques optimales.

 

196.     Le premier Code de conduite éthique de la FAO a été publié en mai 2021, et une version révisée de la Politique en matière de protection des personnes qui dénoncent des irrégularités est sortie en juin 2021.

 

197.     Dans la droite ligne de mon engagement en faveur du renforcement de la responsabilité, de l’intégrité et de la transparence dans l’Organisation, j’ai affecté des ressources complémentaires au Bureau de l’Inspecteur général afin de lui donner les moyens de traiter davantage de plaintes pour faute.

 

198.     L’enquête de satisfaction menée auprès du personnel en 2019 a été porteuse de changement dans toute l’Organisation: plus de 90 séances d’écoute avec les membres du personnel ont été organisées pour discuter des résultats de l’enquête.

 

199.     Et des domaines prioritaires ont été définis s’agissant de mener des actions concrètes pour répondre aux préoccupations des employés, qui portaient notamment sur la communication, le perfectionnement professionnel et les nouvelles méthodes de travail.

 

200.     L’amélioration des infrastructures, au siège et dans les bureaux décentralisés, a aussi contribué à rendre l’environnement de travail plus épanouissant.

 

201.     Au siège, l’entrée principale a été équipée d’une rampe pour faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite, et l’installation de luminaires de dernière génération et économes en énergie a sensiblement réduit la consommation d’électricité.

 

202.     Depuis peu, les membres du personnel de la FAO et les visiteurs peuvent profiter de la cafétéria rénovée au huitième étage, qui propose une large gamme de produits nourrissants et de plats internationaux et applique une politique stricte de lutte contre le gaspillage alimentaire.

 

203.     Sur la terrasse, elle aussi rafraîchie, sont affichées des photos de sites que la FAO a désignés «systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial» (SIPAM), en hommage à nos ressources agroalimentaires traditionnelles.

 

204.     La restauration de la Salle Plénière emblématique dans laquelle nous nous trouvons s’est terminée récemment et comprend la modernisation de l’équipement technique, désormais plus numérique.

 

205.     Je remercie le Gouvernement italien, engagé de longue date à nos côtés, qui nous apporte un soutien sans faille, et je suis notamment reconnaissant des fonds récemment octroyés par le nouveau Gouvernement pour renforcer les capacités linguistiques de la Salle Plénière et des salles Rouge et Verte.

 

Chers amis,

 

206.     La FAO a pris un nouveau départ: elle est aujourd’hui plus efficace, plus dynamique, plus innovante et plus performante.

 

207.     Nous agissons plus vite.

 

208.     À l’échelle mondiale, l’Organisation est désormais considérée comme un partenaire professionnel digne de confiance pour l’ensemble des acteurs et actrices qui œuvrent à éradiquer la pauvreté, la faim et la malnutrition.

 

209.     Nos orientations stratégiques pour l’avenir sont transparentes et ouvertes, et vous en faites pleinement partie, puisque nous travaillons ensemble pour atteindre nos objectifs mondiaux.

 

210.     La FAO et moi-même serons vos compagnons dans cet extraordinaire voyage.

 

211.     Nous avancerons ensemble pour transformer nos systèmes agroalimentaires et parvenir aux quatre améliorations, sans laisser personne de côté.

 

212.     Mes 40 mois de mandat ont été caractérisés par de fortes valeurs humaines: déontologie, intégrité, transparence, inclusion, solidarité et professionnalisme.

 

213.     Citons avant tout les EFFORTS EXTRAORDINAIRES déployés par tous les employés et Membres de la FAO, qui ont débouché sur des RÉSULTATS EXTRAORDINAIRES durant cette période difficile; pour tout ceci, je tiens à adresser mes sincères remerciements à chacun et chacune d’entre vous, Membres de l’Organisation, partenaires, employés et membres de la société au sens large.

 

214.     Continuons de travailler ensemble, en partenariat, dans cet esprit de coopération et de construction, au service des populations, de la planète et de la prospérité.

 

215.     Je vous remercie de votre attention.