CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES (ONU)

CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES (ONU) – DÉBAT CONSACRÉ AUX QUESTIONS DE COORDINATION 2022: 

TIRER PARTI DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL POUR UNE REPRISE INCLUSIVE ET RÉSILIENTE GUIDÉE

PAR LE PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DURABLE À L’HORIZON 2030

Table ronde

Bien-être et capacités humains: Reconstruire des sociétés plus résilientes,
plus saines, plus équitables et plus durables

La reprise après la pandémie sous l’angle des objectifs de développement durable 4, 5, 14, 15 et 17

Observations liminaires

de

M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

 Texte avant allocution

4 février 2022

 

Monsieur le Vice-President du Conseil économique et social,

Mesdames et messieurs,

Chers collègues,

 

1. La pandémie a mis davantage en évidence notre vulnérabilité collective.

 

2. Le défi le plus pressant auquel nous sommes confrontés est de reconstruire des sociétés plus résilientes, plus saines, plus équitables et plus durables.

 

3. La transformation de nos systèmes agroalimentaires, qui doit les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, sera déterminante pour assurer cette reconstruction et réaliser le Programme 2030 en atteignant les objectifs de développement durable (ODD), notamment les ODD 1, 2 et 10.

 

4. Les systèmes agroalimentaires doivent profiter à tous.

 

5. Les femmes, les jeunes, les populations rurales et les peuples autochtones doivent tous être des acteurs essentiels dans l’ensemble des systèmes agroalimentaires.

 

6. Les disparités entre les genres continuent d’entraver l’accès des femmes aux moyens de production, à la terre, aux ressources productives, aux services et aux technologies, ce qui les empêche de réaliser pleinement leur potentiel de productrices et d’entrepreneuses.

 

7. Les programmes de la FAO continuent d’accorder la priorité à la participation des femmes et à leur accession à des rôles de premier plan dans les systèmes agroalimentaires, et de contribuer à l’amélioration du statut des femmes rurales.

 

8. Une reprise inclusive et résiliente doit permettre à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice.

 

9. Cela suppose que chacun jouisse d’un accès égal aux services sanitaires, à l’éducation, à des possibilités d’emploi décent et à des débouchés commerciaux.

 

10. Des initiatives phares de la FAO, comme l’Initiative Main dans la main, et en particulier l’Initiative 1 000 villages numériques, contribuent à la transformation numérique dans les communautés par l’apport de technologies et de solutions électroniques qui améliorent l’éducation, les moyens de subsistance, l’agriculture, la nutrition, la santé et le bien-être des populations rurales et marginalisées.

 

11. La crise de la covid-19 a jeté une lumière crue sur la place centrale qu’occupent les écosystèmes en bonne santé.

 

12. Les efforts de relèvement après la pandémie seront vains si on ne s’attaque pas aux causes de la déperdition de ressources naturelles et de la dégradation de nos écosystèmes, continentaux et marins.

 

13. Les océans sont un immense réservoir de biodiversité.

 

14. Les petits États insulaires en développement et les populations côtières sont particulièrement tributaires de la pêche, dont ils tirent leur sécurité alimentaire, leurs moyens d’existence et leurs revenus.

 

15. La FAO, en collaboration avec ses partenaires principaux, appuie des projets de renforcement de la résilience conçus pour atténuer la vulnérabilité face aux impacts du changement climatique dans les différents secteurs de la pêche.

 

16. La pression négative des activités anthropiques sur nos écosystèmes a aussi pour conséquence d’augmenter le taux d’incidence des zoonoses et de favoriser la propagation de ces maladies.

 

17. En vue d’atténuer ce risque, nous devons mettre un frein à l’appauvrissement de la biodiversité et à la dégradation des écosystèmes.

 

18. Cela n’est possible que par une approche intégrée et inclusive englobant tous les secteurs agroalimentaires.

 

19. De nombreuses populations sont confrontées à des crises prolongées.

 

20. Notre approche collective et intégrée pour vaincre la covid-19 et relever les défis futurs doit porter sur les chocs convergents, en vue de limiter les facteurs de vulnérabilité et de renforcer la résilience.

 

21. Réussir une reprise inclusive reste un défi majeur pour les pouvoirs publics, la société civile, le secteur privé et les autres acteurs du développement.

 

22. Les conseils et l’action intégrés en matière de politiques à l’échelle du système des Nations Unies, qui contribuent à la réalisation du Programme 2030 et à la transformation des systèmes agroalimentaires, promeuvent une reprise saine, inclusive et écologique.

 

23. La FAO héberge le Pôle de coordination récemment créé pour donner suite au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires.

 

24. Le Pôle aura pour fonction d’aider les pays, par un appui technique et politique, à poursuivre l’élaboration et la mise en œuvre de voies nationales de transformation des systèmes agroalimentaires.

 

25. La FAO est résolue à œuvrer aux côtés de ses principaux partenaires de manière efficience, efficace et cohérente en vue d’améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie pour tous, en ne laissant personne de côté.

 

26. Les aspirations dont sont porteuses ces quatre améliorations reflètent l’interdépendance des dimensions économique, sociale et environnementale des systèmes agroalimentaires et la position centrale de ceux-ci dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

 

27. Je vous remercie.