Directeur général QU Dongyu

Quarante-troisième session de la Conférence de la FAO Allocution d’ouverture

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

03/07/2023

Quarante-troisième session de la Conférence de la FAO

Allocution d’ouverture

de

M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

3 juillet 2023

 

 

Mesdames et Messieurs,

Chers collègues,

 

1.       C’est un honneur de prendre la parole à l’occasion de la 43e session de la Conférence de la FAO. Je vous remercie une nouvelle fois pour la confiance que vous m’accordez en me confiant la direction de l’Organisation pour les quatre prochaines années. Je mettrai tout en œuvre pour concrétiser les promesses et les engagements énoncés dans mon manifeste, dans le cadre de notre quête commune d’un monde libéré de la faim, comme le veut le mandat de la FAO.

 

2.       Je me présente devant vous ce matin en tant que Directeur général d’une nouvelle Organisation, qui est redynamisée, active, moderne et adaptée aux objectifs visés. Une Organisation qui a mis à nouveau l’accent sur l’alimentation dans le cadre de ses activités et a replacé l’agriculture au rang des plus hautes priorités mondiales, après quatre années d’efforts, en collaboration avec le Secrétaire général et la Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et tous les collègues du système.

 

3.       Une Organisation qui continue à plaider en faveur de la reconnaissance de l’alimentation et de l’agriculture en tant que composantes d’un système interdépendant, afin de réorienter la transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux avec pour objectif de les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.

 

4.       Une Organisation qui fait émerger une nouvelle vision de l’agriculture contribuant à la réalisation des quatre améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie. Une Organisation qui veille à ce que personne ne soit laissé de côté.

 

5.       Pour y parvenir, nous devons assurer la sécurité alimentaire de chacun, principe central du Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO que vous avez approuvé à l’occasion de la dernière session de la Conférence et qui oriente les efforts déployés par l’Organisation en vue de garantir un meilleur avenir à l’humanité tout entière.

 

6.       Pour atteindre ces objectifs, nous devons faire évoluer notre approche de la sécurité alimentaire. Nous devons définir les concepts qui permettront de faire mieux comprendre la direction que prendra la FAO à l’avenir.

 

7.       Tout d’abord, la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.

 

8.       Cette définition de la sécurité alimentaire recouvre de nombreux concepts et nous amène normalement à prendre en compte quatre dimensions essentielles:

 

9.       la disponibilité, l’accessibilité, l’utilisation et la stabilité.

 

10.    La première dimension fait référence à la disponibilité régulière d’aliments en quantité suffisante et d’une qualité appropriée aux fins de la production nationale, de l’importation commerciale, de l’aide alimentaire ou de la constitution de réserves alimentaires d’urgence.

 

11.    Cela transparaît clairement dans l’objectif d’amélioration de la production.

 

12.    Nous devons en conséquence fournir les données scientifiques, les innovations, les technologies et le savoir-faire nécessaires au renforcement de la production.

 

13.    Mais ce n’est pas tout: il s’agit aussi de procurer une alimentation de la meilleure qualité possible, ce qui nécessite de mettre l’accent sur sa teneur en nutriments.

 

14.    C’est là qu’entre en jeu notre concept d’amélioration de la nutrition.

 

15.    Il est essentiel que les aliments que nous consommons nous apportent tous les micronutriments nécessaires et qu’ils soient disponibles dans toutes les variétés dont nous avons besoin, de sorte que nous puissions bénéficier d’une alimentation saine et abordable.

 

16.    Une telle alimentation dépend de l’offre et de la demande, et il est évident que l’approvisionnement en produits alimentaires variés, indispensables pour garantir la disponibilité des aliments et l’accès à une alimentation saine, sera déterminant.

 

17.    C’est dans cette optique qu’il nous faut réunir tous les différents éléments utiles à la production locale, régionale et mondiale.

 

18.    Cette définition fait également intervenir le concept d’échanges commerciaux et nous fait comprendre qu’il est primordial de parvenir à une combinaison optimale entre production locale, régionale et mondiale pour garantir la disponibilité et l’accessibilité des denrées alimentaires.

 

19.    Il est non seulement important de produire localement lorsqu’il y a, comparativement, un intérêt à le faire, mais aussi d’essayer d’accéder à toute la diversité nécessaire par le commerce, tant à l’échelle mondiale que régionale. En effet, il ne s’agit pas seulement de favoriser les échanges commerciaux internationaux, mais aussi de faciliter les échanges intrarégionaux.

 

20.    À cet égard, la sécurité sanitaire des aliments est cruciale, car les denrées alimentaires nécessaires pour assurer l’approvisionnement et la disponibilité alimentaires dans le monde, doivent non seulement être nutritives, mais aussi sans risque.

 

21.    Mesdames et Messieurs,

 

22.    Il est ne fait aucun doute que la production, la sécurité sanitaire des aliments et la santé sont interdépendants. C’est pourquoi il est si important que nous abordions la notion de «système agroalimentaire» dans sa globalité. Nous ne pouvons pas envisager nos systèmes agroalimentaires de manière isolée; nous devons les considérer en lien avec le secteur de la santé, compte tenu de cette dimension de sécurité sanitaire des aliments.

 

23.    C’est pourquoi la FAO, par l’intermédiaire de ses activités relatives à la sécurité sanitaire des aliments, de l’approche «Une seule santé» et du Codex Alimentarius, se doit d’exceller dans l’élaboration de règles et de normes. Son rôle normatif est déterminant pour assurer un approvisionnement en produits alimentaires sains en quantité suffisante pour garantir les disponibilités alimentaires.

 

24.    Par ailleurs, on ne peut assurer la disponibilité des aliments sans un accès à une alimentation nutritive dans les situations d’urgence, et notre activité conjointe avec le Programme alimentaire mondial (PAM) ainsi que la constitution appropriée de réserves alimentaires d’urgence sont à ce titre essentielles.

 

25.    Mais nous devons, ensemble, faire encore plus et mieux.

 

26.    C’est pourquoi nos activités relatives aux interventions d’urgence et à la résilience sont si importantes, et j’encourage vivement les pays donateurs à les soutenir.

 

27.    L’accessibilité des aliments est la deuxième dimension que recouvre notre définition de la sécurité alimentaire.

 

28.    Cela implique de devoir disposer de revenus suffisants ou bien d’autres ressources pour accéder à une alimentation appropriée à l’intérieur de son propre pays, en recourant à la production familiale et à l’achat de denrées alimentaires issues de marchés locaux, régionaux ou mondiaux.

 

29.    L’accès aux aliments est l’un des plus grands obstacles qui se présentent aujourd’hui. Nous avons été témoins de l’augmentation des prix, mais fort heureusement, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires montre que les cours des denrées baissent de manière régulière depuis plus de 12 mois. Cependant, le prix des produits finaux ne diminue pas en raison d’un problème d’accessibilité des aliments.

 

30.    Cette baisse commence à être visible dans certains pays à revenu élevé, mais pas dans tous les pays du monde, et encore moins dans les pays les plus pauvres. De plus, un autre problème se pose à nous: les pays les plus vulnérables qui sont tributaires des importations sont confrontés à une hausse importante de la facture des importations alimentaires; c’est particulièrement vrai en Afrique subsaharienne où les pays ne peuvent faire face à cette augmentation, qui résulte à la fois de l’inflation et de la dévaluation du taux de change de leurs devises.

 

31.    C’est pourquoi je me suis réjoui de la création, par le Fonds monétaire international (FMI), d’un guichet «chocs alimentaires». Nous devons soutenir ces pays, et c’est d’ailleurs pour cette raison que la FAO a proposé un mécanisme de financement des importations alimentaires destiné à aider ceux qui sont les plus vulnérables.

 

32.    C’est également pour cette raison qu’à moyen et long termes, nous proposons des mécanismes visant à renforcer la résilience des pays, de sorte que ceux-ci puissent disposer des revenus nécessaires. Enfin, c’est aussi la raison pour laquelle notre définition des «systèmes agroalimentaires» est si importante.

 

33.    Nous ne pouvons pas seulement axer nos efforts sur la production alimentaire: nous devons également les faire porter sur la production non alimentaire, qui permet d’améliorer l’accès des exploitants aux aliments et de renforcer leur pouvoir d’achat.

 

34.    Tous ces piliers sont directement liés à l’amélioration de la production, de la nutrition et des conditions de vie.

 

35.    Chers collègues,

 

36.    Nous devons stimuler le commerce, non seulement au niveau mondial, mais aussi entre chacune des régions, qui bénéficieront ainsi de débouchés importants pour les échanges transfrontaliers de marchandises. Cette mesure ne concerne pas seulement les produits que nous consommons, mais aussi les intrants dont nous avons besoin pour la production.

 

37.    S’agissant des engrais, on observe depuis quelques années une crise importante, qui existait même avant la pandémie. Les prix des engrais ont quadruplé depuis le début de la guerre en Ukraine. Deux fois supérieurs à leurs coûts il y a six mois, ils sont désormais aux niveaux du marché.

 

38.    Cette situation inattendue a posé des difficultés au secteur agricole et des problèmes d’accessibilité économique pour les exploitants, qui ont pu être surmontés grâce au rôle essentiel des échanges commerciaux. C’est pourquoi il est important de maintenir le bon fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement internationale.

 

39.    Nous devons trouver des solutions concernant la circulation des produits et des intrants pour veiller à disposer de chaînes de valeur locales, intermédiaires et mondiales. Pour y parvenir, il est essentiel que nous unissions nos efforts pour faciliter les échanges commerciaux.           

 

40.    Chers collègues,

 

41.    Les deux autres dimensions de la sécurité alimentaire sont l’utilisation et la stabilité.

 

42.    L’utilisation correspond à un stockage et à une transformation des denrées alimentaires adéquats, qui tiennent compte des connaissances dont on dispose concernant la santé et la nutrition, l’assainissement et les facteurs sociaux et culturels, entre autres paramètres.

 

43.    C’est au titre de cette dimension que la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires est essentielle.

 

44.    Une bonne utilisation signifie que l’on se limite à la satisfaction de nos besoins et que l’on dispose des moyens scientifiques, des capacités d’innovation et des technologies nécessaires pour faire en sorte que les aliments soient disponibles, accessibles et abordables. Pour cette raison, l’innovation et les technologies, définies comme des accélérateurs dans le Cadre stratégique de la FAO, sont fondamentales.

 

45.    L’Organisation doit continuer d’intensifier ses efforts dans le cadre de sa Stratégie en matière de science et d’innovation pour aider les membres à trouver des solutions fondées sur des données factuelles aux problèmes qu’ils rencontrent dans la production, la transformation et la commercialisation des denrées alimentaires.

 

46.    Enfin, la quatrième dimension de la sécurité alimentaire est la stabilité.

 

47.    La stabilité des approvisionnements alimentaires correspond à la disponibilité permanente d’une nourriture en quantité suffisante, l’idée étant de faire en sorte que l’accès à une nourriture adéquate et son utilisation ne soient pas entravés par des pénuries, des urgences ou des crises soudaines.

 

48.    Cette dimension joue un rôle central dans la conception des systèmes agroalimentaires.

 

49.    En effet, les opérations des systèmes agroalimentaires mondiaux sont soumises à des risques et à des incertitudes.

 

50.    C’est ce que nous constatons depuis deux ans, et la fréquence des chocs ne fera que s’accentuer à l’avenir.

 

51.    Le secteur céréalier est caractérisé par une concentration extrême, autrement dit les approvisionnements mondiaux proviennent d’un petit nombre de grands producteurs et sont donc particulièrement vulnérables aux chocs climatiques.

 

52.    Ces chocs perturberont les systèmes agroalimentaires de quatre manières: 

 

53.    premièrement, par des températures extrêmes;

 

54.    deuxièmement, par un manque ou un excès d’eau;

 

55.    troisièmement, par la variabilité des conditions climatiques;

 

56.    quatrièmement, par l’évolution des organismes nuisibles et des maladies.

 

57.    Pour garantir la stabilité, il est essentiel de se préparer à faire face à ces problèmes. C’est à cet égard que l’amélioration de l’environnement et des conditions de vie joue un rôle critique.

 

58.    Nous devons trouver des solutions pour accroître la résilience, laquelle fait intervenir deux notions essentielles:

 

59.    Premièrement, la prévention. C’est là que les efforts que nous déployons concernant les systèmes d’alerte rapide en cas de choc climatique, l’approche «Une seule santé» et les nouveaux outils d’assurance jouent un rôle crucial. À cet égard, nous avons recommandé que le G7, qui se réunira l’année prochaine en Italie, se penche sur de tels outils d’assurance pour le secteur agricole.

 

60.    Deuxièmement, la capacité à absorber les chocs lorsqu’ils se produisent. Il faudra à cette fin accorder la priorité aux investissements permettant d’accroître la productivité et la production dans le monde entier, de réduire les goulets d’étranglement et de produire davantage en utilisant moins de ressources.

 

61.    La FAO s’emploie sans relâche à régler ces problèmes, et nous avons lancé de nombreuses initiatives ces quatre dernières années pour apporter aux membres l’appui dont ils ont besoin.

 

62.    Chers collègues,

 

63.    J’ai mis en place six initiatives principales au cours de mon premier mandat:

 

64.    Premièrement: l’Initiative Main dans la main, qui appuie la mise en œuvre de programmes ambitieux pilotés par les pays pour accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires en éradiquant la pauvreté (ODD 1), la faim et la malnutrition (ODD 2) et en réduisant les inégalités (ODD 10).

65.    Cette initiative tire parti de la modélisation et de l’analyse géospatiales avancées, ainsi que d’une méthode solide de constitution de partenariats destinée à accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires en s’appuyant sur les marchés, en vue d’accroître les revenus, d’améliorer l’état nutritionnel et le bien-être des populations pauvres et vulnérables et de renforcer la résilience face au changement climatique.

 

66.    Actuellement, l’Initiative Main dans la main couvre 64 pays et l’action menée dans ce cadre s’accélère, le but étant de faire le lien entre, d’une part, les besoins existants et les plans d’investissement judicieusement conçus et, d’autre part, les acteurs qui sont en mesure de fournir les ressources nécessaires par l’intermédiaire d’entités du secteur privé, des institutions financières internationales et d’autres mécanismes.

 

67.    Deuxièmement: l’initiative Villes vertes, axée sur l’amélioration de l’environnement urbain, le renforcement des liens entre les zones urbaines et les zones rurales et l’accroissement de la résilience des populations, des services et des systèmes alimentaires urbains face aux chocs externes.

 

68.    Troisièmement: l’initiative 1 000 villages numériques, qui promeut le passage au numérique dans les zones rurales au profit des populations locales, en leur permettant d’appliquer, de déployer ou d’exploiter des innovations, des technologies, des services et des solutions numériques afin d’améliorer leurs moyens d’existence et leur bien-être individuel et de créer de la cohésion sociale grâce à une meilleure connectivité. Nous réfléchissons à des moyens de faciliter la production et de mettre en place une agriculture, des villages et des communautés numériques. En d’autres termes, le but est de mettre en place tous les services numériques qui pourraient permettre de réduire les goulets d’étranglement et d’accélérer la transformation.

 

69.    Quatrièmement: l’approche «Une seule santé», qui contribue à la transformation des systèmes agroalimentaires afin d’améliorer la santé des personnes, des animaux, des végétaux et de l’environnement. Cette approche fait intervenir un large éventail d’acteurs et d’activités dans les domaines de l’agriculture durable, de la santé des végétaux, des forêts et des animaux, y compris des poissons, de la sécurité sanitaire des aliments, de la résistance aux antimicrobiens, de la sécurité alimentaire, de la nutrition et des moyens d’existence.

 

70.    L’adoption de l’approche «Une seule santé» est essentielle en vue de mieux anticiper, prévenir, détecter et maîtriser les maladies qui se transmettent de l’animal à l’être humain, de combattre la résistance aux antimicrobiens, de garantir la sécurité sanitaire des aliments et de prévenir les risques pour la santé humaine et animale liés à l’environnement, entre autres. Une telle approche revêt une importance critique s’agissant de la concrétisation des ODD.

 

71.    Cinquièmement: l’initiative «Un pays, un produit prioritaire», qui place au cœur des interventions les modèles de production, de distribution et de commercialisation employés par les petits exploitants et les agriculteurs familiaux. Celle-ci aide les pays à exploiter leur potentiel et à recenser les produits agricoles spéciaux qui sont adaptés à leurs systèmes de production agroécologiques et à leur patrimoine national ou culturel, ce afin d’améliorer l’accès à des marchés stables et d’offrir des points d’entrée clés qui permettront de concrétiser les priorités définies au niveau national.

 

72.    Il convient en outre de ne pas négliger l’importance des poissons et le caractère efficace de la production de poisson. C’est pourquoi notre sixième initiative est la transformation bleue. Celle-ci joue un rôle central s’agissant d’accroître la disponibilité des nutriments grâce à la pêche et à l’aquaculture, de façon efficace du point de vue de l’utilisation d’intrants et des produits générés, ce afin de favoriser une alimentation variée et d’accroître la disponibilité des aliments, et en particulier d’améliorer l’accès à une alimentation saine.

 

73.    Nous nous employons désormais à mettre en œuvre toutes ces initiatives, notamment grâce à la coopération Sud-Sud et à la coopération triangulaire.

 

74.    Chers collègues,

 

75.    Nous vivons dans un monde où plus de 800 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique. 

 

76.    Un monde où 255 millions de personnes connaissent une insécurité alimentaire aiguë, qui menace de se muer en faim chronique.

 

77.    Un monde où 3,1 milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine.

 

78.    Un monde dans lequel l’eau et la nature sont soumises à une forte pression.

 

79.    Un monde, enfin, où les systèmes agroalimentaires subissent des chocs liés au climat qui se produisent en continu et touchent diverses dimensions.

 

80.    Il est temps d’amorcer la transformation!

 

81.    Nous devons découvrir de nouvelles possibilités et trouver des solutions, en allant de l’avant. C’est là l’objectif que je me fixe aujourd’hui en présentant ces notions essentielles afin que nous en débattions ensemble.

 

82.    À l’occasion de cette Conférence ministérielle, je tiens à formuler deux demandes:

 

83.    Tout d’abord, que notre budget soit légèrement augmenté, après 12 années de budget inchangé, afin de permettre à la FAO de continuer de remplir efficacement sa mission;

 

84.    Ensuite, que l’accent soit mis sur la question clé de l’eau: alors même que de nombreux pays dans le monde font face actuellement à des inondations et à des sécheresses, il est grand temps d’appeler l’attention sur cette ressource et d’en faire une priorité internationale.   

 

85.    Pour nous permettre de mieux appréhender la voie à suivre, et de déterminer comment la FAO appuiera les futures interventions de ses membres, nous devons nous intéresser aux possibilités existantes et non uniquement aux difficultés rencontrées.

 

86.    En anglais, il n’y a qu’un seul mot pour exprimer la notion de crise, mais en chinois il y en a deux: l’un signifie dommage et l’autre signifie possibilité.

 

87.    Employons-nous ensemble à recenser les meilleures solutions pour pouvoir progresser vers un monde marqué par l’amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie, dans lequel personne n’est laissé de côté.

 

88.    Je vous remercie de votre attention.