Directeur général QU Dongyu

RÉUNION ANNUELLE DES REPRÉSENTANTS DE LA FAO DANS LA RÉGION ASIE ET PACIFIQUE

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

04/02/2021

RÉUNION ANNUELLE DES

REPRÉSENTANTS DE LA FAO DANS LA RÉGION ASIE ET PACIFIQUE

INTERVENTION DU DIRECTEUR GÉNÉRAL M. QU DONGYU

4 FÉVRIER 2021 

Telle que prononcée

Chers collègues,

1. Je suis heureux de vous rencontrer aujourd’hui et espère que vous-mêmes et vos familles avez bien commencé l’année 2021!

2. Je tiens à rendre hommage au dévouement dont ont fait montre tous les employés de la FAO dans la région Asie et Pacifique et à saluer leur travail acharné pendant cette éprouvante année 2020.

3. Vous avez continué à mener les projets et les activités de la FAO malgré les circonstances pesantes.

4. Votre engagement nous a permis de nous rapprocher de nos Membres et de leurs besoins.

5. Nous avons lancé la réforme la plus importante de l’histoire de la FAO en procédant à des restructurations et à des transformations et en faisant de 2020 notre Année de l’efficience.

6. Ensemble, nous avons traduit en une action concrète la vision d’une Organisation plus efficiente et plus inclusive au service de l’amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie.

7. Et vous vous êtes réformés vous-mêmes, n’hésitant pas à modifier tant votre état d’esprit que votre façon de penser et de travailler afin de faire grandir une nouvelle culture de la FAO.

8. À cet égard, je vous engage à définir vous-mêmes le programme qui vous permettra d’apprendre tout au long de la vie. Je suis fermement convaincu que le jour où nous sortons fraîchement diplômés de l’université ou de l’école, nous ne faisons que commencer un processus d’autoapprentissage permanent.

9. L’apprentissage est une pierre angulaire de la nouvelle FAO.

10. La nouvelle culture de la FAO est construite sur l’inclusion, le professionnalisme, la responsabilité et l’innovation et est ancrée dans notre mandat et nos textes fondamentaux.

11. Nous avons accompli de grands progrès en cultivant cette nouvelle FAO.

12. Simplement, nous devons aider nos Membres à se relever de la crise économique et sociale causée par la pandémie de covid-19.

13. Comme vous le savez, les effets de la pandémie de covid-19 mettent en danger la santé humaine, perturbent les systèmes agroalimentaires et compromettent les conditions de vie et les moyens d’existence dans la région et partout ailleurs.

14. Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire devrait augmenter en raison des retombées socio-économiques.

15. Je salue le bureau régional qui a rapidement conduit des évaluations d’impact dans quasiment tous les pays de la région, notamment les îles du Pacifique.

16. Nous avons lancé un ambitieux Programme d’intervention et de redressement dans le contexte de la covid-19 qui met à votre disposition un appui et une plateforme.

17. Nous devons offrir toutes nos compétences spécialisées à nos Membres et nous assurer de devenir un partenaire fiable, capable de les aider à se relever de la crise aussi rapidement que possible.

18. C’est un formidable défi, mais en même temps l’occasion de reconstruire en mieux pour l’avenir et de mettre en place des stratégies à long terme et des programmes réalistes pour aider les gouvernements.

***

19. Nous poursuivrons nos réformes au Siège et dans les bureaux partout dans le monde.

20. Pour 2021, nous ajoutons l’efficacité à l’efficience et restons particulièrement attentifs à la responsabilité et à la transparence.

21. En notre qualité d’organisation détentrice de connaissances techniques, nous tirerons pleinement parti du réseau de la FAO pour diffuser le savoir-faire technique de l’Organisation et l’expérience considérable qu’elle a acquise au fil des ans tout autour du monde.

22. En termes plus clairs: l’établissement d’une coopération intercontinentale fondée sur le réseau de la FAO permettra de changer véritablement la donne concernant votre façon de collaborer au sein de l’Organisation, avec des incidences directes sur la qualité de l’appui fourni à nos Membres!

23. Je vous encourage à rechercher les possibilités de construire «Une seule FAO» en travaillant avec vos homologues d’autres régions, par exemple:

  • le Laos a des choses à partager avec l’Éthiopie et la Colombie parce que ces trois pays sont des producteurs de café;
  • le Bangladesh, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, la Corée du Sud et la Thaïlande peuvent partager leurs connaissances avec d’autres pays producteurs de riz pour améliorer la productivité de la riziculture.

24. La mise en place d’une plateforme fondée sur une coopération interrégionale novatrice entre les petits États insulaires en développement (Solution PEID) fait partie des réalisations clés de votre région cette année.

25. En raison de leur isolement géographique ou de ressources naturelles limitées, les petits États insulaires en développement (PEID) présentent souvent un contexte similaire, caractérisé notamment par la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles ou la dépendance à l’égard des importations.

26. Ces faiblesses entraînent un ensemble complexe de problèmes touchant la sécurité alimentaire et la nutrition.

27. Nous aidons les petits États insulaires en développement à créer les conditions propices à la sécurité alimentaire et à une bonne nutrition, à transformer leurs systèmes alimentaires afin que ceux-ci tiennent mieux compte de la question de la nutrition et soient plus résilients et plus durables, et à donner aux habitants et aux communautés les moyens de mener une vie saine et productive.

28. Mais les effets de la covid-19 sur les conditions économiques et sociales, et la crise qui touche la sécurité alimentaire en conséquence, risquent de faire perdre à ces pays les résultats qu’ils ont obtenus ces dernières années en vue d’atteindre les objectifs de développement durable.

29. Nous avons besoin de solutions novatrices et de nouvelles approches!

30. Nous devons faciliter la mise en commun des solutions par les petits États insulaires en développement (PEID).

31. Le forum des PEID du Pacifique sur les solutions de développement, qui se tiendra en juin 2021, arrive donc à point nommé.

32. Avant de tenir ce forum, dix solutions novatrices adaptées au contexte des PEID seront choisies et améliorées.

33. Je vous encourage à tirer parti de toutes les technologies numériques disponibles pour collaborer entre régions et mettre en commun les solutions trouvées.

34. Le forum permettra de diffuser les solutions adaptées aux situations propres à des PEID. Ces solutions pourront avoir été mises au point dans des PEID situés hors du Pacifique et être reprises par des PEID du Pacifique, ou l’inverse.

35. Le forum permettra de documenter, d’analyser et de transposer à plus grande échelle des solutions, des innovations et des processus mis au point localement, qui ont démontré leur intérêt lors des essais pilotes menés dans des PEID du Pacifique.

36. Je suis heureux de noter que deux projets de la FAO axés sur la région Pacifique joueront un rôle catalytique déterminant.

37. Avec d’autres expériences relevant de l’Initiative Main dans la main, les résultats obtenus par les projets de terrain contribueront à l’échange de solutions novatrices dans les PEID.

38. Tout cela facilitera l’établissement de partenariats de coopération Sud-Sud et de coopération triangulaire ciblés sur les solutions et appuiera les activités de mobilisation de ressources, tout en tirant parti de l’Initiative Main dans la main.

39. Maintenant que nous avons déverrouillé la clé de la collaboration numérique, nous pouvons aller de l’avant.

40. C’est pourquoi, j’appelle chaque région à établir des plateformes de connaissances sur des domaines d’activité spécifiques, en fonction de l’expérience disponible.

41. Ces plateformes de connaissances thématiques spécialisées de la FAO offriront également un service aussi précieux que concret aux agriculteurs, aux décideurs, aux établissements universitaires et à tant d’autres encore.

42. Au stade actuel, la région Asie et Pacifique établira ce type de plateforme pour deux domaines d’activité:

  • l’alimentation et l’agriculture numériques et
  • l’aquaculture.

43. L’alimentation et l’agriculture numériques et la transformation numérique du monde rural ouvriront la nouvelle ère de l’agriculture pour combattre la faim, la pauvreté et les inégalités.

44. Les diverses applications de technologies numériques aux marchés agricoles et alimentaires peuvent apporter d’importants avantages économiques, sociaux et environnementaux et accélérer les progrès contribuant à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).

45. L’adoption de nouvelles technologies peut permettre de s’attaquer aux problèmes de l’insécurité alimentaire sur de multiples fronts: grâce à elles, les ménages sont susceptibles d’accéder plus facilement aux revenus non agricoles et de mieux maîtriser la sécurité sanitaire, la qualité et la valeur nutritionnelle de leur alimentation.

46. Les technologies numériques peuvent contribuer à améliorer la résilience des populations pauvres.

  • L’accès aux technologies permet de mettre à la disposition des pauvres des informations plus nombreuses, plus récentes et de meilleure qualité.
  • Être mieux informé signifie être au courant des possibilités d’emploi.
  • La disponibilité d’informations actualisées de bonne qualité concernant les produits et les intrants, les conditions environnementales et la situation des marchés favorise l’amélioration des rendements des cultures.
  • Les technologies numériques donnent accès à l’apprentissage, lequel facilite l’adoption des technologies par les agriculteurs.
  • L’accès amélioré aux informations sur la santé et la nutrition par l’intermédiaire des technologies numériques signifie que de précieuses connaissances concourant au recul de la faim atteignent les populations pauvres.

47. Les technologies numériques améliorent l’efficience des marchés et ont des incidences importantes sur les systèmes agroalimentaires.

  • Elles permettent aux différents agents du marché de communiquer plus efficacement.
  • Ces flux d’information améliorés peuvent s’avérer essentiels dans les zones rurales des pays en développement, où les marchés sont souvent moins bien intégrés faute de bonnes infrastructures.
  • Les agriculteurs qui ont des téléphones mobiles à leur disposition peuvent mieux planifier leurs plantations à chaque saison et décider des investissements les plus rentables en fonction de l’offre et de la demande.
  • Ils peuvent aussi obtenir des informations auprès de réseaux plus larges ou de coopératives sur les conditions des marchés et les exigences en matière de qualité liées aux marchés haut de gamme.
  • Grâce à l’information que permet l’utilisation des technologies numériques, les produits peuvent être alloués d’une manière plus rentable. Les agriculteurs ont la possibilité de trouver des marchés offrant des prix plus intéressants ou être en meilleure position pour négocier avec les commerçants.

48. Les technologies numériques peuvent être employées pour réduire la variabilité des prix.

  • Lorsque l’information est insuffisante, les prix ont tendance à fluctuer en fonction de l’offre locale du moment.
  • Un meilleur flux d’informations contribue à lisser efficacement les fluctuations locales et permet aux prix du marché de traduire la situation globale de l’offre.
  • Les agriculteurs des zones produisant des excédents peuvent vendre leurs produits dans les zones déficitaires.
  • Sur le long terme, les agriculteurs pourraient modifier leurs modèles de production, à mesure qu’ils accèdent à des informations sur des cultures plus rentables ou à des techniques agricoles qu’ils ne connaissent pas.

49. Les technologies numériques sont l’avenir des services de vulgarisation.

  • Le recours aux technologies numériques fait baisser le coût des visites liées à la vulgarisation, facilitant une communication plus fréquente dans les deux sens entre les agriculteurs et les agents et renforçant la responsabilité de ces derniers quant aux résultats obtenus.
  • Elles permettent de surmonter les problèmes soulevés par le mauvais état des infrastructures car elles rendent l’accès aux zones éloignées plus facile et moins coûteux.
  • Grâce à elles, on peut aussi tenir régulièrement les agriculteurs au courant des dernières nouveautés et leur fournir des informations complémentaires, avec un bon rapport coût-efficacité.

50. Les technologies numériques sont susceptibles de redynamiser les zones rurales, en appuyant le marché de l’emploi, les systèmes d’assurance et l’inclusion financière.

  • Les technologies numériques d’observation de la Terre, d’estimation des précipitations par satellite et de télédétection, associées aux données in situ et à la technologie des chaînes de bloc peuvent, à moindre prix, servir de base à des programmes d’assurance indexée.
  • Des millions de petits exploitants agricoles, dont beaucoup sont considérés jusqu’ici comme non assurables, pourraient bénéficier de ce type de programme.
  • Les institutions financières peuvent entrer sur les marchés ruraux sans devoir investir dans une présence sur le terrain, ce qui favorise l’inclusion financière des populations rurales.
  • Les plateformes de commerce en ligne donnent aux jeunes et aux femmes dotés d’un bon niveau d’instruction la possibilité de rester dans les zones rurales ou d’y retourner.
  • Ces zones peuvent devenir des lieux plus attirants où il fait bon vivre et travailler.

51. Bien évidemment, les avantages des technologies et des applications numériques profitent aux consommateurs et aux parties prenantes au-delà du milieu rural.

52. La technologie des chaînes de blocs, par exemple, peut contribuer à renforcer la confiance et à favoriser la transparence en améliorant la traçabilité des aliments dans la filière.

53. Cette traçabilité peut étayer la mise en place de normes et de labels de durabilité qui informent les consommateurs.

***

54. L’initiative 1 000 villages numériques est une application directe des divers éléments que je viens de mentionner.

55. Nous voulons améliorer la résilience du milieu rural en y introduisant des capacités essentielles comme celles qui sont liées au commerce en ligne.

56. Nous voulons faciliter l’accès des exploitants agricoles aux marchés et diversifier leurs sources de revenus, un aspect capital si l’on songe aux restrictions liées à la pandémie de covid-19.

57. L’initiative permettra de reconstruire en mieux et de parvenir à des améliorations sur les quatre fronts que sont la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie.

58. Libérer le potentiel de l’agriculture numérique signifie combler le fossé entre zones urbaines et zones rurales en établissant des liens entre elles et en intégrant les zones rurales dans l’économie numérique.

59. Nous visons aussi à réduire l’écart entre femmes et hommes dans le domaine des technologies numériques en améliorant l’accès des femmes rurales aux technologies numériques non seulement pour l’agriculture mais aussi pour les services ruraux et la diversification des sources de revenus.

60. Les villages numériques seront des points d’entrée pour le développement rural, la numérisation, la relance du monde rural, la création d’emplois, notamment à l’intention des jeunes, la modernisation de l’agriculture et la génération de revenus.

61. Nous nous appuierons sur les données, les informations et les connaissances essentielles provenant de diverses sources et notamment: l’Initiative Main dans la main, le portefeuille de services numériques de la FAO, le guide stratégique sur l’e-agriculture et la Plateforme internationale pour le développement du numérique dans l’alimentation et l’agriculture.

62. La Plateforme géospatiale et le Laboratoire de données seront utilisés pour choisir les pays et les villages.

63. L’initiative 1 000 villages numériques privilégiera plusieurs technologies numériques pour améliorer la production et la gestion des entreprises agricoles, ainsi que les services connexes à visée commerciale ou sociale des processus agricoles.

64. Du point de vue de la production agricole, l’initiative fait appel à l’«e-agriculture» ou agriculture numérique qui vise à améliorer la productivité grâce aux technologies de l’information et des communications et aux solutions numériques pertinentes, par exemple, l’agriculture intelligente face aux aléas climatiques, l’agriculture de précision et l’agriculture recourant à des dispositifs «intelligents».

65. Du point de vue des moyens d’existence des agriculteurs, l’initiative fait appel aux «services agricoles numériques» qui a trait aux moyens d’améliorer au profit des agriculteurs l’accessibilité de différents types de services sociaux et économiques en lien avec les services financiers, la protection sociale et l’emploi, par exemple, les services financiers numériques, les technologies financières numériques (Fintech), les systèmes d’assurance agricole numériques et les registres d’agriculteurs.

66. Du point de vue du village, le projet fait appel aux services numériques à l’appui de la «transformation du monde rural» en insistant sur les moyens d’améliorer la prestation des services publics dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’emploi, de la protection sociale, de l’écotourisme et de l’agritourisme.

67. Je note avec satisfaction que vous avez commencé à dialoguer avec les gouvernements des pays sélectionnés, en vue d’évaluer leur intérêt pour ces questions et de définir l’appui à fournir pour contribuer à la formulation de stratégies nationales et de plans d’action visant le lancement et la mise en œuvre d’initiatives villages numériques en 2020.

68. Je me félicite des efforts soutenus que vous avez déployés pour mobiliser les 10 pays participants de la région Asie et Pacifique, à savoir le Bangladesh, les Fidji, l’Indonésie, la Mongolie, le Myanmar, le Pakistan, les îles Salomon, Sri Lanka, la Thaïlande, et le Vietnam—afin d’y promouvoir les stratégies numériques nationales et d’y soutenir la mise en place de services et innovations numériques dans 100 villages.

69. Je suis également heureux d’apprendre que vous collaborez avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), les institutions financières internationales et les universités nationales de la région pour offrir l’appui technique dont les pays participant à l’initiative 1 000 villages numériques ont besoin.

Chers collègues,

70. L’aquaculture joue un rôle capital dans la sécurité alimentaire mondiale, avec une production qui augmente en moyenne de 7,5 pour cent par an depuis 1970.

71. Compte tenu du potentiel de croissance supplémentaire de l’aquaculture à l’échelle mondiale, mais aussi des problèmes environnementaux soulevés par l’intensification de la production du secteur, Il est impératif de concevoir de nouvelles stratégies de développement durable de l’aquaculture.

72. Ces stratégies doivent tirer parti des nouveautés techniques concernant l’alimentation animale, la sélection génétique, la biosécurité et la lutte contre les maladies, et des innovations numériques, avec la création d’entreprises pour la réalisation d’investissements et la conduite d’activités commerciales.

73. Le développement de l’aquaculture en Afrique et dans les autres régions où la croissance démographique risque plus qu’ailleurs de déstabiliser les systèmes agroalimentaires constitue une priorité particulière.

74. L’Asie est le berceau de l’aquaculture avec, il y a déjà des milliers d’années, le premier élevage de carpes dans les rizières chinoises.

75. Le secteur a été, et demeure, prédominant dans les pays en développement, notamment en Asie.

76. L’aquaculture asiatique est essentiellement une activité agricole à petite échelle dont la majorité des pratiques sont maîtrisées, gérées et appliquées par des familles.

77. Le secteur fournit directement et indirectement des moyens d’existence à des millions de personnes, dont une importante proportion en milieu rural et, s’agissant de certains pays asiatiques, est une source majeure de recettes en devises.

78. L’aquaculture contribue à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté et est considérée à l’échelle mondiale comme un secteur alimentaire primaire performant.

79. Aujourd’hui, votre région est une région phare de l’aquaculture.

80. L’Asie a défini les bonnes approches et les solutions adaptées permettant au secteur de croître et de prospérer.

81. L’innovation y est bien accueillie. Par exemple, on peut désormais réaliser des économies d’échelle et produire en très grande quantité en bouclant le cycle de vie.

82. Les exemples de réussites fondées sur cette innovation ne manquent pas, comme le pangasius au Vietnam, dont la production est passée de zéro à 1 million de tonnes en quelques années.

83. La région s’est aussi attaquée à la question importante de la biosécurité aquatique. Les activités menées par la FAO pour aider la Thaïlande à lutter contre la maladie chez les crevettes par exemple sont très intéressantes à cet égard.

84. L’Asie a mis en place un environnement politique favorable reposant sur une bonne base scientifique, ce qui a permis à l’aquaculture de devenir plus durable grâce à la mise en œuvre de meilleures politiques et à la promotion de pratiques améliorées et d’une bonne gouvernance à tous les niveaux.

85. Votre expérience tirée de la mise en œuvre d’une initiative régionale de croissance bleue visant à améliorer l’intégration de la riziculture et de la pisciculture est aussi particulièrement intéressante pour un grand nombre d’autres régions.

86. La plateforme de connaissances de la FAO sur l’aquaculture sera un excellent outil de diffusion et de mise en commun de toutes ces expériences dans le monde.

87. Les essais performants et les enseignements tirés de l’expérience dans votre région contribueront à faire évoluer les politiques, en particulier dans les pays qui pratiquent l’aquaculture depuis peu, pour que le développement de ce secteur soit durable et respectueux de l’environnement.

88. Nous devons améliorer l’information sur les réussites et mettre en lumière les incidences positives de l’aquaculture.

89. Vous serez chefs de file et les collègues des autres régions apporteront leurs contributions.

90. La plateforme offrira un soutien et améliorera les synergies avec les initiatives en cours, comme les travaux menés actuellement par la FAO sur l’élaboration de Directives relatives à l’aquaculture durable.

91. Nous devons impérativement mettre à profit la somme de connaissances accumulées par la FAO pour établir une solide plateforme de connaissances promouvant une compréhension et une gestion améliorées de l’aquaculture.

92. L’intensification durable et la bonne gestion de l’aquaculture à l’échelle mondiale, sont essentielles pour la sécurité alimentaire, la nutrition et la transformation des systèmes agroalimentaires à l’avenir.

93. En outre, n’oublions pas un événement important bien particulier.

94. En septembre de cette année, se tiendra la quatrième Conférence mondiale sur l’aquaculture – Millénaire+20.

95. Après Kyoto en 1976, Bangkok en 2000 et Phuket en 2010, c’est Shanghai qui accueillera cette importante manifestation.

96. La plateforme de connaissances de la FAO sur l’aquaculture mettra à disposition des données de référence techniques et des savoir-faire.

97. Les délégués se pencheront sur la façon d’améliorer la contribution de l’aquaculture à la réalisation des objectifs de développement durable au cours des dix prochaines années et la FAO offrira une plateforme numérique moderne de connaissances.

98. Je compte sur vous pour établir une plateforme de connaissances de classe mondiale, de nature à améliorer le partage des informations sur la production et la gestion de l’aquaculture entre les différentes régions.

99. Et je compte aussi sur vous pour contribuer aux diverses plateformes de connaissances que d’autres régions s’emploient à mettre en place.

100. Je vous encourage également à établir des passerelles entre les Comité des femmes et Comité de la jeunesse de la FAO et les structures nationales similaires de la région.

101. L’échange d’idées fraîches et novatrices sera forcément fructueux pour tout le monde! 

Chers collègues,

102. L’année 2021 sera marquée par une série d’événements importants, notamment le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, le pré-sommet qui se tiendra à Rome, la Conférence ministérielle de la FAO, le forum mondial de la jeunesse sur l’alimentation organisé par la FAO, et le Sommet du G20.

103. Et nous présentons le nouveau Cadre stratégique de la FAO qui repose sur la dynamique et les transformations déjà enclenchées au sein de l’Organisation et qui tient compte des défis auxquels l’humanité est confrontée.

104. Le Nouveau Cadre stratégique est ancré dans le Programme 2030 et guidé par l’ODD 1 (éliminer la pauvreté), l’ODD 2 (éliminer la faim) et l’ODD 10 (réduire les inégalités).

105. Il sera examiné lors des prochaines réunions du Comité du Programme et du Comité financier, du Conseil et de la Conférence.

106. Je compte sur vous pour aider activement les ministres des pays de la région à se préparer à la Conférence, et notamment pour leur fournir toutes les informations dont ils ont besoin.

107. Vous êtes les ambassadeurs de la FAO sur le terrain.

108. Cette région est dotée d’un énorme potentiel avec ses écosystèmes impressionnants, son patrimoine culturel rural, ses traditions autochtones, sa diversité et ses atouts.

109. Nous pouvons créer un éventail de nouvelles perspectives et promouvoir le bien-être de milliers, voire de millions, de personnes, en particulier les jeunes et les femmes résidant en milieu rural.

110. Nous traversons une période historique et le monde attend de nous que nous contribuions à reconstruire en mieux en respectant davantage l’environnement.

111. Nous devons être les chefs de file de la transformation des systèmes agroalimentaires pour qu’ils deviennent inclusifs, résilients et durables.

112. Ensemble, nous pouvons faire mieux, historiquement, globalement, harmonieusement et collectivement!

113. Avant de conclure, permettez-moi de vous présenter mes vœux pour le Nouvel An chinois qui s’annonce. Il s’agit de l’année du Buffle.

114. Dans la culture chinoise, le buffle est un animal précieux. En raison du rôle qu’il joue dans l’agriculture, des caractéristiques positives lui sont attribuées comme par exemple être travailleur et honnête.

115. Voilà qui nous convient tout à fait!

116. Permettez-moi de vous présenter tous mes vœux de santé et de bonheur pour le Nouvel An.

Je vous remercie.