Directeur général QU Dongyu

Réunion exécutive tripartite annuelle

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

17/02/2021

Allocution de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

Réunion exécutive tripartite annuelle

 17 février 2021

Texte avant allocution 

Chers collègues,

1. Cette première réunion annuelle en distanciel dans la longue histoire de la Tripartite est le reflet de notre adaptation au nouveau monde numérique.

2. Elle témoigne de notre volonté de faire en sorte que cette pandémie ne nous empêche pas d’honorer nos engagements.

3. J’applaudis aux efforts de l’OMS, et au leadership dont fait preuve M. Tedros A. Ghebreyesus dans la lutte contre la covid-19.

4. Je tiens aussi à dire ma reconnaissance à Mme Monique Eloit qui, à la tête de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), fait en sorte que la Tripartite poursuive son travail important malgré la pandémie. 

5. La construction d’une architecture «Un monde, une santé» à l’échelle mondiale est notre contribution historique à la prévention de pandémies futures ayant l’animal pour origine.

6. La FAO a l’honneur de prendre la succession de l’OIE à la présidence de la Tripartite pour les 12 prochains mois.

7. Bien que nos organisations soient dotées de mandats différents, ceux-ci s’entrecroisent et s’ancrent dans la réalité mondiale, ce que résume l’expression «Un monde, une santé».

8. Au cœur du mandat de la FAO se trouve l’objectif de développement durable 2, soit l’élimination de la faim et une production de nourriture sur un mode durable en quantité suffisante pour un monde en croissance démographique.

9. Nos travaux sont guidés par une vision stratégique qui consiste à réaliser quatre améliorations: une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et des conditions de vie meilleures.

10. L’optique «Un monde, une santé» est essentielle pour ces quatre objectifs car en elle se trouvent réunies la santé humaine, la santé animale et celle de l’environnement.

11. Nous nous devons d’examiner comment renforcer la Tripartite dans un souci de plus grande efficacité et efficience.

12. Nous devons opérer des décloisonnements, rationaliser les processus et mieux tirer parti de nos capacités d’initiative, en œuvrant de notre mieux, avec l’ensemble de nos partenaires, à prévenir l’apparition d’une nouvelle pandémie.

13. En tournant ses regards vers nous, le monde espère nous voir donner le jour à une architecture «Un monde, une santé» qui produise des synergies et soit source d’initiatives. 

14. Nous pouvons donner l’exemple d’une coopération concrète et productrice d’effets entre les ministères de la santé, de l’agriculture et d’autres institutions pertinentes. Nous ne devons pas craindre d’affirmer que la Tripartite est l’épine dorsale de cette architecture.

15. La vision «Un monde, une santé» ne peut prendre corps que lorsque les différents ministères viennent à bout du cloisonnement au plan national, et elle ne se concrétisera au plan mondial qu’en partageant l’information et en travaillant à l’unisson.

16. Nous devons nous tenir prêts à répondre aux nombreuses initiatives mondiales qui nous demandent un appui et appellent à la coordination en donnant corps à l’approche «Un monde, une santé», guidés en cela par le principe d’une coopération forte.

17. Nous devons investir dans cet appui en tirant parti au mieux de nos points forts et de nos avantages comparatifs, et en usant de nos propres réseaux aussi efficacement que possible.

18. Exploitons les enseignements que nous avons dégagés de la construction de l’architecture mondiale de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

19. L’OMS a pris l’initiative de lancer un Plan d’action mondial pour combattre la résistance aux antimicrobiens.

20. Prenons à présent l’initiative de lancer un Plan d’action mondial pour «Un monde, une santé»!

21. Mais nous devons aussi regarder au-delà de la pandémie et continuer à aider les pays à réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

22. L’initiative Main dans la main de la FAO, prise en charge et conduite par les pays, est un mécanisme idéal pour cela.

23. Elle donne la priorité à ceux qui risquent d’être laissés pour compte, là où la faim et la pauvreté extrêmes sont en progression.

24. Il s’agit notamment des petits États insulaires en développement (PEID), des pays les moins avancés (PMA) et des pays en développement sans littoral (PDSL), ainsi que de ceux qui éprouvent de graves difficultés à faire face à la pandémie de covid-19.

25. L’initiative Main dans la main œuvre avec des acteurs étatiques, des organisations internationales et des acteurs non étatiques (société civile, secteur privé, industrie, universités), qui sont tous essentiels aux besoins de notre architecture «Un monde, une santé».

 

Chers collègues,

26. Nous devons approfondir notre collaboration et nos responsabilités dans l’optique «Un monde, une santé».

27. Intensifions notre mobilisation par une collaboration aux niveaux mondial, régional et national, afin de mieux aider nos membres à prévenir une autre pandémie et à atteindre les objectifs de développement durable.

28. Faisons que cette Réunion exécutive tripartite marque un tournant et la naissance d’une dynamique nouvelle.

29. La FAO s’est engagée à conduire ce processus et nous comptons sur votre pleine coopération pour renforcer nos principaux acteurs.

30. Joignons le geste à la parole et donnons au monde une image de la valeur multilatérale véritable que recèle l’approche «Un monde, une santé».

31. Notre objectif commun est bien défini: un avenir libéré de la faim et la santé pour tous.

 Je vous remercie.