Directeur général QU Dongyu

Année internationale des fruits et des légumes

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

15/12/2020

Allocution d’ouverture de M. Qu Dongyu,

Directeur général de la FAO

Année internationale des fruits et des légumes

Lancement officiel

Mardi 15 décembre 2020

Telle que prononcée

 

 

Chers invités,

Chers collègues,

Mesdames et Messieurs,

Je vous salue depuis Rome.

 

  • Bonsoir à certains d’entre vous, bonjour aux autres. Et bonjour au Chili.
  • Je suis ravi d’être parmi vous aujourd’hui pour donner le coup d’envoi de l’Année internationale des fruits et des légumes.
  • Nous célébrons ainsi le commencement d’une Année internationale très importante, malgré les circonstances exceptionnelles liées à la pandémie de covid-19.
  • La pandémie nous a tous contraints à trouver de nouveaux moyens de poursuivre notre combat contre la faim et la malnutrition.
  • En décembre 2019, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2021 «Année internationale des fruits et des légumes».
  • Il s’agit d’une occasion unique de sensibiliser le monde entier au rôle essentiel que jouent ces denrées sur les plans de la santé et de la nutrition.
  • Je souhaite féliciter le Gouvernement du Chili, qui a coordonné les négociations à l’Assemblée générale des Nations Unies et a présidé le Comité directeur international qui a conduit les préparatifs de cette Année internationale.
  • Dans le contexte de la crise sanitaire mondiale que nous traversons, il est particulièrement judicieux de promouvoir des régimes alimentaires sains en vue de renforcer nos systèmes immunitaires.
  • Les fruits et les légumes constituent une excellente source de fibres, de vitamines, de minéraux et de composés phytochimiques bons pour la santé.
  • Pendant cette Année internationale, une attention particulière sera accordée à l’augmentation de la disponibilité et de l’accessibilité financière de fruits et de légumes de qualité pour les consommateurs.
  • Nous chercherons aussi à réduire les pertes et le gaspillage de ces denrées, dont l’ampleur est disproportionnée.
  • Il s’agit d’une question éthique car, pour citer le pape François, «c’est comme si l’on volait la nourriture à la table du pauvre».
  • En outre, la réduction des pertes et du gaspillage permet une utilisation plus efficiente des terres et des eaux, ce qui contribue à atténuer les effets du changement climatique et à renforcer les moyens d’existence.
  • L’amélioration de l’efficacité et de la durabilité du secteur des fruits et des légumes s’accompagnera aussi d’avantages économiques, sociaux et environnementaux et participera à la réalisation des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
  • Mesdames et Messieurs,
  • À l’heure où nous lançons cette Année internationale, nous devons reconnaître l’état précaire de la production et de la consommation de fruits et de légumes au sein des systèmes agroalimentaires.
  • La nature périssable de ces denrées et la complexité de la filière d’approvisionnement en produits frais et de l’accès aux marchés fragilisent la chaîne de valeur qui relie les producteurs aux consommateurs.
  • La pandémie a mis au jour l’importance des chaînes de valeur courtes et inclusives qui permettent une amélioration des débouchés commerciaux, en particulier pour les exploitants familiaux.
  • Dans ce contexte, les technologies et les approches novatrices revêtent une importance cruciale.
  • Celles-ci peuvent contribuer à maintenir le niveau de sécurité sanitaire et de qualité, à prolonger la durée de conservation des produits frais et à préserver leur valeur nutritionnelle élevée.
  • La communauté internationale prend déjà part aux grandes campagnes de sensibilisation à l’échelle mondiale, dont la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition et la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale.
  • L’Année internationale des fruits et des légumes offre l’occasion de créer des synergies avec ces initiatives.
  • Une collaboration stratégique avec tous les acteurs concernés s’impose, notamment avec les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les établissements de recherche.
  • Aujourd’hui, nous sommes heureux de réunir les points de vue de diverses parties intéressées dans le cadre de cette manifestation.
  • Autour du slogan «Fruits et légumes, éléments indispensables de votre alimentation», nous invitons toutes les parties prenantes à participer et à apporter leurs contributions.
  • Pendant cinq ans environ, j’ai occupé le poste de Secrétaire général de l’Association chinoise des sciences horticoles.
  • Il y a 41 ans, je me suis tourné vers les légumes, les fruits et le thé, choisissant l’horticulture comme domaine d’études de premier cycle à l’Université agricole du Hunan.
  • Vous pouvez donc constater que, depuis mes premiers pas à l’université, il y a 41 ans, j’ai passé ma vie à travailler dans le secteur horticole, et j’en suis fier.
  • J’étais loin d’imaginer que je partagerais aujourd’hui mon expérience avec vous, en tant que Directeur général de la FAO, sachant que l’horticulture – surtout la culture des légumes et des fruits – est un secteur à forte intensité de main d’œuvre.
  • Il s’agit vraiment d’aider les petits exploitants à améliorer leurs revenus et leurs moyens d’existence, et de proposer des aliments nutritifs et sains aux populations, notamment aux citadins, du monde entier.
  • C’est pourquoi nous avons considérablement besoin d’innovations.
  • C’est aussi pourquoi un programme sur la culture génomique des solanacées avait été lancé, il y a une dizaine d’années. Nous avons été les premiers au monde à obtenir un séquençage génomique de la tomate et de la pomme de terre, en 2009.
  • Je crois que nous sommes également à l’origine du premier séquençage génomique du chou, ou Brassica oleracea.
  • J’aimerais mettre à profit cette expérience, et je suis ravi de participer à cette Année internationale des fruits et des légumes. Pour tout pays en développement qui souhaite améliorer les revenus de ses agriculteurs, les fruits et les légumes sont des cultures très rentables. C’est ce que l’on appelle des «cultures commerciales».
  • Nous invitons tous les États à améliorer leurs infrastructures liées à l’horticulture, surtout dans le cas des fruits et des légumes périssables. Faute d’installations extrêmement efficaces, le taux de pertes est très élevé pour ces denrées.
  • Sans l’appui de l’État, du secteur privé et des acteurs du milieu universitaire, les agriculteurs ont très difficilement accès aux marchés. C’est un vrai problème.
  • Les fruits et les légumes qui se trouvent dans votre assiette sont certes magnifiques, mais sans votre aide, ils seraient voués au rebut. Je l’ai constaté à maintes reprises avec mes amis des quatre coins du monde.
  • Les cerises chiliennes sont exportées vers la Chine. Les cerises de Californie sont exportées vers la Chine. Beaucoup d’agriculteurs chinois exportent leurs choux vers le Japon, la République de Corée et d’autres pays, ainsi que vers l’Europe. Les agriculteurs néerlandais exportent leurs tomates cerises vers la Chine.
  • Ces questions sont complexes, mais nous avons besoin d’innovations, de technologies numériques, du commerce en ligne et d’une chaîne du froid de qualité, surtout au niveau des chaînes de valeur et d’approvisionnement. Ces éléments sont essentiels pour le secteur des fruits et des légumes.
  • J’ai à présent le plaisir de donner le coup d’envoi officiel de l’Année internationale des fruits et des légumes.
  • Merci à tous et régalez-vous tous les jours de fruits et de légumes. Que chacun d’entre vous se bâtisse une vie heureuse et saine.
  • Je vous souhaite une bonne année, riche en fruits et légumes savoureux.

Merci de votre attention.