Directeur général QU Dongyu

Réunion conjointe - Comité du Programme (cent trentième session) et Comité financier (cent quatre-vingt-cinquième session)

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

22/03/2021

ALLOCUTION DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

Réunion conjointe

Comité du Programme (cent trentième session)
et Comité financier (cent quatre-vingt-cinquième session)


22 mars 2021

 

Chers Ambassadeurs et Représentants permanents,

Chers collègues, chers amis, 

 

1.       Pour la troisième fois, nous nous retrouvons en ligne pour cette Réunion conjointe du Comité du Programme et du Comité financier.

2.       Je me réjouis de voir que tout le monde se porte bien.

3.       Mon intervention d’aujourd’hui concernera les principales réalisations accomplies et activités menées par l’Organisation depuis la dernière session du Conseil.

4.       Elle montrera à quel point la FAO a su s’adapter à la «nouvelle normalité», tout en renforçant son impact au niveau mondial et en multipliant les actions sur le terrain.

5.       Pendant la pandémie de covid-19, notre priorité absolue reste d’assurer la sécurité et de protéger la santé des membres du personnel de la FAO et de leur famille, tout en accomplissant notre mandat au service des plus vulnérables et en prêtant un appui à nos Membres.

6.       Grâce au respect des mesures de sécurité et à une attitude prudente, le nombre de personnes infectées parmi notre personnel est resté relativement faible.

7.       Au 9 mars 2021, 344 cas de covid-19 ont été enregistrés parmi les employés de l’Organisation à travers le monde: 297 personnes se sont entièrement rétablies, 31 sont soignées à domicile et 7 sont, malheureusement, décédées.

8.       Précisons que la FAO compte 13 802 employés au total.

9.       En ma qualité de Fonctionnaire désigné pour les 26 entités des Nations Unies présentes en Italie, j’ai pu maintenir la coordination et entretenir un dialogue actif, ainsi que partager des informations en temps utile grâce à un système spécial de notification en cas d’urgence.

10.       Actuellement, nous négocions avec le gouvernement du pays hôte pour que tous les membres du personnel des Nations Unies, ainsi que les personnes à leur charge, puissent accéder à la vaccination en Italie.

11.       Pour commencer, 180 employés des Nations Unies, qui se trouvent en première ligne et sont chargés de gérer le flux de migrants et de réfugiés en Italie (principalement des employés de l’Organisation internationale pour les migrations [OIM], du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés [HCR] et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance [UNICEF]), ont été vaccinés à la FAO.

12.       Nous nous entretenons également avec l’organisme qui représente les retraités en Italie afin de les aider, dans le cas où certains d’entre eux ne seraient pas couverts par le plan national de vaccination.

13.       D’abord destiné uniquement aux employés de la FAO et aux personnes à leur charge, le service de dépistage antigénique au volant mis en place au Siège a été étendu aux partenaires des Nations Unies et aux retraités.

14.       Le service a été maintenu jusqu’à ce que le dépistage devienne facile d’accès à Rome. Deux accords ont été conclus avec les principaux établissements hospitaliers publics de la ville afin d’accélérer la réalisation de tests PCR. 

15.       Pour que ses employés bénéficient d’une couverture vaccinale adéquate partout dans le monde, la FAO travaille en étroite coordination avec le Groupe sur le déploiement des vaccins à l’échelle du système des Nations Unies.

16.       Les vaccins sont actuellement distribués dans 50 pays prioritaires où les membres du personnel des Nations Unies et les personnes à leur charge ne sont pas couverts par les plans nationaux.

17.       Dans les autres pays, des accords sont en cours de négociation pour qu’ils bénéficient des plans nationaux de vaccination.

18.       Dans certains pays, les autorités locales ont déjà vacciné les membres du personnel de la FAO. Nous leur en sommes très reconnaissants et espérons que d’autres leur emboîteront le pas.

19.       Cette année, à l’occasion de la remise des prix de reconnaissance du mérite, j’ai décidé de mettre l’Équipe de gestion des crises à l’honneur pour son professionnalisme et son dévouement.

 

Mesdames et Messieurs les Délégués,

20.       L’année dernière, au mois de janvier, j’ai proclamé 2020 «Année de l’efficience à la FAO».

21.       L’Organisation a énormément progressé dans ce sens en décloisonnant les activités, en supprimant certains niveaux administratifs et en instaurant des procédures de travail novatrices.

22.       En 2021, la FAO restera efficiente et gagnera en efficacité.

23.       La transparence et la responsabilité restent les pierres angulaires de notre travail.

24.       Pour obtenir des résultats concrets sous la bannière d’une FAO unie dans l’action, nous nous attacherons également à établir des structures régionales et sous‑régionales plus cohérentes et à renforcer les capacités des bureaux de pays.

25.       J’ai rencontré tous les représentants de la FAO, ainsi que les représentants régionaux, et pris part aux réunions de direction de chaque Bureau régional.

26.       J’ai insisté sur le fait qu’il était grand temps de «décloisonner» les équipes régionales, sous-régionales et nationales.

27.       Chaque région créera une plateforme de connaissances thématiques, qui s’appuiera sur l’expérience acquise au niveau régional et constituera un puissant mécanisme d’échanges intercontinental.

28.       Nos représentants régionaux ont par ailleurs entrepris une série d’examens en vue de formuler des recommandations sur la transformation du modèle de gestion de l’Organisation.

29.       Nous voulons renforcer les moyens d’action, la mobilisation et la responsabilité, rationaliser les processus et améliorer la gestion des ressources humaines.

30.       Nous mettons sur pied des «équipes spéciales» composées d’experts internes et externes pour répondre aux besoins spécifiques des pays.

31.       Le nouveau réseau de terrain de la FAO établira des normes internationales en matière de reddition de comptes, qui permettront de prévenir plus efficacement les fraudes et d’appliquer strictement les politiques de l’Organisation visant à prévenir l’exploitation et les atteintes sexuelles et le harcèlement sous toutes ses formes.

32.       L’amélioration des méthodes de travail nous aidera à concentrer nos ressources limitées sur les fonctions essentielles, l’objectif étant d’optimiser la présence de la FAO au niveau national.

33.       Ces efforts permettront de consolider notre position stratégique au sein du système des Nations Unies et d’aider les Membres à réaliser leurs aspirations, à savoir atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

34.       Nous renforcerons aussi le rôle des bureaux de liaison en les associant davantage aux unités du Siège, afin qu’ils accèdent aux connaissances sur les thèmes mondiaux, et aux bureaux régionaux pour favoriser les partenariats.

 

Mesdames et Messieurs les Délégués,

35.       Créer un cadre de travail favorable pour nos employés reste notre priorité.

36.       À ce titre, un nouveau rapport annuel sur les ressources humaines a été présenté au Comité financier. Il comprend des statistiques relatives aux effectifs de l’Organisation et constitue une référence pour l’analyse des évolutions futures.

37.       Nous avons lancé une vaste campagne de recrutement de hauts fonctionnaires et de représentants de la FAO, afin de fournir un appui stratégique à l’Organisation et de renforcer ses capacités.

38.       Grâce à notre nouveau plan d’assurance médicale, la FAO dispose désormais des primes les plus avantageuses dans tout le système des Nations Unies.

39.       Par ailleurs, nous avons considérablement amélioré la couverture médicale de tous nos employés, ce qui revêt une importance particulière en cette période de pandémie.

40.       La couverture du personnel affilié, qui représente 75 pour cent des employés de la FAO, a été nettement améliorée, notamment pour ce qui est du congé maternité et de la couverture optionnelle pendant les interruptions de service.

41.       Une enquête visant à recueillir le sentiment des employés par rapport au travail à distance a obtenu près de 6 000 réponses.

42.       Plus de 85 pour cent des personnes interrogées étaient satisfaites des informations fournies par la FAO, tandis que plus de 75 pour cent ne trouvaient rien à redire à la gestion globale du cadre de travail pendant la crise de covid-19.

43.       Ces résultats seront pris en compte dans la révision de la politique d’aménagement du temps de travail de l’Organisation.

44.       Environ 3 000 employés ont pu s’exprimer lors de sessions de recueil d’opinion et de planification des actions, organisées à la suite de l’enquête de satisfaction menée auprès du personnel.

45.       Nous avons créé une équipe spéciale chargée de l’intégrité au travail, présidée par M. Thomas, Directeur général adjoint, afin de renforcer le respect de la déontologie, notamment la protection contre l’exploitation et les atteintes sexuelles.

Mesdames et Messieurs,

 

46.       La FAO numérique et en ligne est bel et bien en place; elle propose des modalités de travail à distance complètes et garantit un accès sécurisé partout dans le monde, ce qui permet à la grande famille de la FAO de rester connectée et informée.

47.       Les biens publics numériques de la FAO ne cessent d’évoluer.

48.       La Plateforme géospatiale de l’Initiative Main dans la main est utilisée par plus de 38 000 personnes représentant environ 190 Membres de la FAO.

49.       Le Portefeuille numérique de la FAO contient à présent plus de 290 produits numériques, qui contribuent à la mise en œuvre des activités de l’Organisation sur le terrain.

50.       À présent, le Portefeuille de services numériques compte 84 000 agriculteurs, qui bénéficient d’informations, de conseils et de services grâce à cette plateforme en nuage.

51.       La communauté de pratique e-Agriculture, qui contribue au renforcement des capacités et recueille les meilleures pratiques en matière d’agriculture numérique, rassemble désormais près de 18 000 membres.

52.       Les programmes issus de l’Initiative Main dans la main sont mis en place de manière active dans 36 États Membres.

53.       Ces pays vont des îles du Pacifique et des archipels qui bordent l’Afrique à Haïti, en passant par ceux du Couloir de la sécheresse d’Amérique centrale.

54.       Des Membres participants se répartissent sur la quasi-totalité de la région du Sahel et d’autres se situent en Afrique centrale et orientale, jusqu’à l’extrémité sud du continent.

55.       Des programmes issus de l’Initiative sont également élaborés dans des pays en situation de crise, comme l’Afghanistan, la Syrie ou le Yémen, des États d’Asie en développement sans littoral (République démocratique populaire lao et Tadjikistan) et des pays confrontés à des crises alimentaires en Amérique du Sud.

56.       Chaque action menée dans le cadre de l’initiative Main dans la main traduit les besoins et les priorités nationales, c’est pourquoi chaque programme qui en découle a vocation à être national.

57.       Les programmes font appel à plusieurs parties prenantes, chacune d’entre elles apportant, de manière distincte, une contribution reconnue et établissant des rapports au moyen d’un tableau de bord partagé.

58.       Tous les acteurs, y compris la FAO, doivent rendre des comptes au gouvernement du pays hôte.

59.       Dans tous les pays, avec une grande rapidité, nous établissons les bases de données nécessaires pour étayer la prise de décisions fondées sur des données factuelles et renforcer les capacités nationales.

60.       Nous recensons et consultons les donateurs et les institutions financières internationales pour renforcer l’efficacité, la portée et l’efficience des activités.

61.       Dans la plupart des pays, les travaux liés aux programmes définis au niveau national ont bien avancé et doivent faire l’objet d’une décision.

62.       Dans quelques rares pays (Éthiopie, République démocratique populaire lao, Tadjikistan et Yémen), nous avons franchi la première étape en convenant d’un objectif de programme, tout comme nous avons trouvé des partenaires de financement et accompli des progrès notables en vue d’achever le plan d’investissement à l’appui du programme.

63.       Nous estimons que, d’ici le milieu de l’été, près de la moitié des pays auront passé ce cap, ce qui représente une avancée remarquable, surtout au vu des difficultés rencontrées ces douze derniers mois.

64.       Nous œuvrons à la mobilisation du secteur privé qui, dans le cadre de conglomérats, contribuera à accroître la participation des acteurs locaux et internationaux du secteur aux activités liées à l’initiative Main dans la main.

65.       Nous avons pour objectif de mettre en œuvre tous les programmes Main dans la main nationaux au cours des trois premiers trimestres de 2021.

66.       Dans le cadre du Programme FAO d’intervention et de redressement dans le contexte de la covid-19, la FAO continue de mener des actions à court, moyen et long termes afin d’empêcher que la crise sanitaire ne se transforme en une crise alimentaire.

67.       Le Programme permet aux partenaires de mettre à profit le pouvoir mobilisateur de l’Organisation, ses données en temps réel, ses systèmes d’alerte rapide et son savoir-faire technique afin de concentrer l’appui sur les zones où il est le plus nécessaire, au moment où il est le plus nécessaire.

68.       Il a été lancé en juillet 2020 avec une cible globale fixée à 1,32 milliard d’USD et les contributions annoncées et confirmées s’élevaient à environ 238 millions d’USD à la mi‑février 2021. Cela représente plus de 18 pour cent de l’objectif global.

69.       Les contributions volontaires – qui sont allouées à des projets axés sur le développement et les situations d’urgence – sont de 207 millions d’USD.

70.       Actuellement, les ressources consacrées par la FAO au Programme atteignent 31 millions d’USD, auxquels s’ajoute 1,85 million supplémentaire, spécialement affecté par le Fonds multidisciplinaire à l’élaboration de données et de statistiques relatives à la covid-19.

71.       Le Programme a permis de soutenir les moyens d’existence de 2,7 millions de ménages, notamment grâce aux transferts monétaires, à la fourniture d’intrants agricoles et à une assistance technique; 44 pour cent des bénéficiaires étaient des femmes

72.       Des campagnes d’information visant à réduire la transmission de la covid-19 tout au long de la chaîne de valeur ont touché plus de 5 millions de personnes en milieu rural.

73.       La Coalition pour l’alimentation a été créée pour appuyer le Programme FAO d’intervention et de redressement dans le contexte de la covid-19 grâce à la sensibilisation, à la mobilisation de ressources et à l’expertise technique. 

74.       Sous la présidence italienne du G20, la sécurité alimentaire constituera un thème central.

75.       Nous nous réjouissons de la proposition du gouvernement italien d’ajouter une session extraordinaire consacrée à la sécurité alimentaire et à la Coalition pour l’alimentation aux réunions qui se tiendront en juin, pendant laquelle la FAO présentera la Coalition et lancera un appel à soutenir les pays les plus vulnérables.

76.       Je souhaite remercier les Membres pour leur engagement et espère que la Coalition pour l’alimentation continuera de se développer.

77.       La FAO reçoit des manifestations d’intérêt officielles du monde entier qui concernent l’Initiative Villes vertes.

78.       Dans le cadre d’un programme régional dédié à l’Afrique, des actions sont mises à l’essai dans 12 villes.

79.       Nous avons créé une page web thématique consacrée à l’Initiative Villes vertes dans toutes les langues officielles.

80.       Elle sera intégrée à une plateforme interactive pour que les villes participantes puissent partager les dernières informations et faire connaître leur expérience.

81.       L’Initiative 1 000 villages numériques progresse remarquablement dans le monde entier.

82.       En Amérique latine et dans les Caraïbes, 58 villages de 14 pays ont été choisis.

83.       Dans la région Asie et Pacifique, plusieurs Membres, dont le Cambodge, l’Inde et le Pakistan, ont déjà commencé à intégrer l’Initiative à leurs programmes de travail nationaux.

84.       Au Bangladesh, la FAO élabore un plan de transformation de l’agriculture qui prend en compte la transformation du secteur agricole, l’agriculture intelligente face au climat et les villages numériques.

85.       La Chine a proposé cinq éléments à prendre en compte dans le cadre de l’Initiative 1 000 villages numériques, à savoir le commerce électronique, les drones, les mégadonnées, les plateformes en nuage et la gouvernance électronique, qui seront exploités et partagés.

 

Mesdames et Messieurs,

86.       La FAO a commencé à élaborer des politiques transversales relatives aux données pour garantir la gouvernance, l’intégrité et la confidentialité des données, ainsi que les droits de propriété intellectuelle.

87.       Les normes et les protocoles internationaux doivent être appliqués à toutes les initiatives de la FAO en matière numérique.

88.       Comme l’a demandé le Conseil à sa dernière session, nous avons examiné le cadre de référence de la Plateforme internationale pour l’alimentation et l’agriculture numériques.

89.       Amélioré et enrichi grâce aux délibérations du Comité de l’agriculture, du Comité des forêts et du Comité des pêches, le cadre de référence révisé vous est soumis pour examen.

90.       Depuis l’adoption de la Stratégie de la FAO relative à la mobilisation du secteur privé en décembre dernier, nous avons redoublé d’efforts pour la mettre en œuvre.

91.       Nous avons mis en place le portail CONNECT, qui est un guichet unique pour toutes les informations, les processus et les outils liés à la participation du secteur privé.

92.       La version bêta vous sera présentée au cours de la présente session.

93.       Nos mécanismes et règles de diligence nécessaire s’inscrivent dans un nouveau cadre d’évaluation et de gestion des risques découlant de la participation d’acteurs non étatiques, appelé «FRAME».

94.       En outre, nous lançons une campagne de sensibilisation pour mobiliser des acteurs du secteur privé actuellement sous-représentés, notamment les micro, petites et moyennes entreprises et les entités du Sud.

95.       La FAO continue d’apporter un soutien sans réserve aux préparatifs du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires.

96.       En tant qu’organisme référent pour la piste d’action 1 (Garantir l’accès de tous à une alimentation saine et nutritive), la FAO soutient la participation d’autres organismes des Nations Unies en veillant à ce que les groupes de travail tirent profit des connaissances et des données d’expérience existantes.

97.       La FAO a également nommé des points focaux pour chacune des autres pistes d’action, lesquels apportent leur expertise et leur contribution à mesure que de nouvelles solutions sont mises en œuvre.

98.       La Scientifique en chef et l’Économiste en chef de la FAO font partie du Comité scientifique.

99.       Les journées scientifiques du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires 2021 seront organisées et animées par la FAO les 8 et 9 juillet.

100.    L’Économiste en chef de la FAO dirige un consortium de plateformes de modélisation pour contribuer à l’évaluation des actions et des interventions proposées.

101.    Les Membres qui créent des espaces de dialogue au niveau national demandent de plus en plus l’appui technique de la FAO.

102.    Nos bureaux régionaux facilitent l’appui fourni par la FAO aux organisateurs nationaux par l’intermédiaire du Coordonnateur résident des Nations Unies et des équipes nationales des Nations Unies.

103.    Grâce à un financement de l’Union européenne, la FAO réalise actuellement des évaluations rapides des systèmes alimentaires dans 60 pays, qui serviront de base à l’élaboration et à la mise en œuvre des feuilles de route pour les systèmes alimentaires nationaux.

104.    J’ai chargé MM. Torero, Martina et Lubetkin de coordonner notre participation.

105.    Le Forum mondial de l’alimentation, créé par le Comité de la jeunesse de la FAO, prend de l’ampleur et devient un mouvement mondial dirigé par des jeunes en faveur de la transformation des systèmes agroalimentaires. Il s’agit d’un mouvement pour les jeunes et par les jeunes, qui constituent la nouvelle génération.

106.    Je vous invite à consulter le site web du Forum mondial de l’alimentation, mis en ligne récemment.

107.    Nous continuons à ramener la FAO dans la grande famille des Nations Unies.

108.    La FAO a contribué à 95 pour cent des plans d’intervention socioéconomique des Nations Unies dans 117 pays.

109.    Avec 119 programmes conjoints, l’Organisation est la quatrième entité des Nations Unies en matière de programmation conjointe.

110.    S’agissant de l’efficacité des Nations Unies, on notera que la FAO participe actuellement aux stratégies opérationnelles conjointes dans 114 pays.

111.    Nous coopérons avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) pour toutes les pistes d’action pertinentes du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires.

112.    Nous continuons à promouvoir une FAO ouverte et s’appuyant sur des partenariats solides.

113.    Avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), nous avons décidé de faire passer notre division conjointe au rang de centre mixte des techniques nucléaires dans les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture.

114.    Un nouveau protocole d’accord avec l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) encourage l’adoption des bioénergies durables et l’utilisation des énergies renouvelables dans les systèmes agroalimentaires.

115.    Nous coordonnons une plateforme mondiale sur les systèmes alimentaires des peuples autochtones afin de présenter des données factuelles sur leur résilience et leur durabilité au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires.

116.    Dans une allocution spéciale prononcée lors de la célébration du soixantième anniversaire de Consumers International, j’ai souligné que les consommateurs pouvaient être les «catalyseurs» de la transformation des systèmes agroalimentaires. 

117.    Lors du Forum économique mondial de Davos, qui s’est tenu en visioconférence cette année, j’ai appelé à apporter des réponses communes et à mener une action mondiale pour transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux.

118.    Le cours magistral que j’ai donné à l’Accademia Nazionale dei Lincei, à Rome, sur le thème «Transformation des systèmes agroalimentaires: de la stratégie à l’action» a été diffusé en direct à la télévision nationale italienne.

119.    Nous coopérons avec 45 alliances parlementaires pour élaborer de meilleurs cadres juridiques dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

120.    En décembre, j’ai lancé l’Année internationale des fruits et des légumes lors d’une manifestation en ligne à laquelle ont assisté plus de 1 200 participants.

121.    La FAO continue d’apporter un appui important à la résilience et à la préparation aux situations d’urgence, en combinant aide humanitaire et mesures en faveur du développement.

122.    Les partenaires fournisseurs de ressources ont réagi rapidement et généreusement aux appels de la FAO concernant le criquet pèlerin et plus de 210 millions d’USD ont été collectés à ce jour. 

123.    Dans la Corne de l’Afrique et au Yémen, la FAO mène des activités essentielles de sauvegarde des moyens de subsistance dans le contexte de l’infestation de criquets pèlerins, et près de 2 millions d’hectares ont été traités depuis janvier 2020.

124.    Environ 4 millions de tonnes de céréales et près de 800 millions de litres de lait, qui représentent une valeur commerciale de 1,53 milliard d’USD, ont été préservés.

125.    Ces réserves suffisent à nourrir 34 millions de personnes pendant un an et à protéger plus de 1,7 million de ménages pastoraux contre la perte de leurs moyens de subsistance et les difficultés qui en découleraient.

126.    Je tiens, à ce sujet, à honorer la mémoire de Patrick Bouzon, pilote français d’une entreprise engagée par la FAO, qui a perdu la vie dans un accident d’avion en Éthiopie lors d’une opération de lutte contre le criquet pèlerin.

127.    Le comité directeur du Programme d’action mondiale contre la légionnaire d’automne a approuvé les lignes directrices pour l’élaboration d’une stratégie régionale de lutte intégrée contre les organismes nuisibles.

128.    Les équipes spéciales nationales des pays de démonstration ont organisé des ateliers pour formuler des stratégies régionales de lutte intégrée contre les organismes nuisibles.

129.    Des webinaires de formation visant à partager les enseignements tirés dans toutes les zones géographiques ont commencé et des ateliers sur le suivi et la surveillance ont eu lieu dans tous les pays de démonstration.

130.    Le taux d’insécurité alimentaire aiguë a augmenté l’an dernier.

131.    Conscient de l’urgence de la situation, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé la création d’une équipe spéciale de haut niveau dirigée par le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, en collaboration avec la FAO et le PAM.

132.    Pendant les douze prochains mois, l’Organisation présidera la réunion tripartite «Une seule santé» de la FAO, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

133.    Nous continuons à collaborer pour suivre l’évolution de la covid-19 et nous avons publié des directives pour sensibiliser les professionnels de l’élevage.

134.    Le programme «Prévenir la prochaine pandémie» a permis de préparer des fiches d’action pour les cinq régions.

135.    Le Plan d’action contre la résistance aux antimicrobiens 2021-2025 a été mis à jour en tenant compte des observations communiquées par les comités techniques de la FAO et découlant de consultations informelles; il sera présenté au Comité du Programme.

136.    Nous sommes en train d’élaborer précisément le mandat du Groupe d’experts de haut niveau chargé de l’initiative «Une seule santé».

137.    Nous avons publié une évaluation tripartite du risque d’introduction et de propagation de la covid-19 dans les systèmes d’élevage d’animaux à fourrure.

138.    L’outil opérationnel d’évaluation conjointe des risques publié en décembre 2020 est le premier guide tripartite sur les zoonoses.

139.    Des notes conceptuelles conjointes sur l’initiative «Une seule santé» sont en cours d’élaboration pour le G7 et le G20.

140.    À la présente réunion, vous examinerez un document sur le Programme de coopération technique (PCT), qui propose une feuille de route pour affiner les critères d’allocation de ressources.

141.    Nous sommes déterminés à rendre le PCT plus agile, plus stratégique et plus catalytique afin de répondre aux besoins prioritaires des Membres et de mettre en œuvre le nouveau Cadre stratégique.

142.    Le Comité des pêches a adopté une déclaration en faveur d’une pêche et d’une aquaculture durables.

143.    Nous avons lancé l’initiative «Mon expérience de la nourriture pour poissons», qui examine le lien essentiel entre les aliments aquatiques, les communautés et la culture.

144.    Le Comité des produits a tenu deux sessions depuis le début de l’année.

145.    À la session extraordinaire, le Comité a examiné la stratégie relative à la nutrition, qui est présentée au Comité du Programme.

 

Mesdames et Messieurs les Délégués,

146.    Nous vous présentons le Cadre stratégique 2022-2031, le Plan à moyen terme 2022-2025 et le Programme de travail et budget 2022-2023.

147.    Nous examinons les grandes lignes du nouveau Cadre stratégique depuis juin 2020.

148.    Notre objectif est d’obtenir un document qui soit accepté par tous les Membres, ce pour quoi nous avons tenu des consultations formelles et informelles.

149.    Les trois documents, qui tiennent tous compte, en les complétant, de la structure organisationnelle et des changements déjà mis en place en matière de gestion, visent à faire de la FAO une organisation plus modulaire, plus souple et plus réactive.

150.    Lors de l’élaboration du Cadre stratégique, nous avons utilisé une approche descendante et ascendante pour nous assurer que le mandat mondial et les atouts normatifs de la FAO étaient bien pris en compte.

151.    Une attention particulière a également été accordée à l’intégration des besoins des Membres de sorte que la FAO puisse apporter un soutien maximal à la réalisation des ODD au niveau national.

152.    Le Cadre stratégique est censé venir à l’appui du Programme de développement durable à l’horizon 2030 en facilitant la transition vers des systèmes agroalimentaires PLUS efficaces, PLUS inclusifs, PLUS résilients et PLUS durables, qui doivent améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie et permettre de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte. 

153.    Les quatre améliorations représentent un principe d’organisation qui régit la manière dont la FAO entend contribuer directement au Programme 2030 en s’appuyant sur la ligne directrice tracée par l’ODD 1 (Pas de pauvreté), l’ODD 2 (Faim «zéro») et l’ODD 10 (Inégalités réduites).

154.    Ces derniers reflètent les dimensions économiques, sociales et environnementales interdépendantes des systèmes agroalimentaires. À ce titre, ils encouragent également l’adoption d’une approche stratégique et systémique dans toutes les interventions de la FAO.

155.    Pour accomplir des progrès plus rapides, nous appliquerons quatre «accélérateurs» transversaux et convergents – technologies, innovation, données et compléments (gouvernance, capital humain et institutions) – dans toutes nos interventions programmatiques afin de maximiser les efforts et de faciliter la gestion des arbitrages, en fonction des priorités nationales.

156.    En collaboration avec une équipe de fonctionnaires expérimentés du Siège et des bureaux décentralisés de la FAO, nous avons défini un ensemble de 20 domaines prioritaires du Programme qui contribuent à des cibles spécifiques des ODD. Ils sont décrits plus en détail dans le Plan à moyen terme. 

157.    Ces domaines prioritaires intègrent et reflètent les thèmes pour lesquels la FAO possède un avantage comparatif, une expérience probante et une capacité d’action. Ils s’articulent autour des quatre piliers de notre nouveau fil conducteur stratégique.

158.    Le renforcement des partenariats est un aspect déterminant du nouveau Cadre stratégique.

159.    Des financements et des investissements novateurs sont également essentiels pour parcourir la distance considérable qui nous sépare encore des ODD. 

160.    Le Programme de travail et budget 2022-2023 traduit le fil conducteur stratégique présenté dans le Cadre stratégique et le Plan à moyen terme sous la forme d’un programme de travail biennal. 

161.    Il a été élaboré autour des principes fondamentaux suivants:

  • il maintient un budget nominal fixe (1 005,6 millions d’USD);
  • il couvre toutes les augmentations de coûts sans incidence négative sur les activités techniques;
  • il conserve la structure organisationnelle actuellement en place.

162.    Dans le cadre du budget nominal fixe, les ressources sont réaffectées à des domaines hautement prioritaires, notamment les nouveaux domaines prioritaires du Programme, les activités du Bureau de l’Inspecteur général et le multilinguisme.

163.    La nouvelle structure organisationnelle modulaire et flexible du Siège est le résultat de l’une des principales initiatives que j’ai lancées depuis mon arrivée et demeure l’une des composantes essentielles de la mise en œuvre du Cadre stratégique.

164.    Nous cherchons maintenant à mettre en place un réseau décentralisé efficace et moderne et nous avons entrepris, à cet effet, un examen des structures régionales et une transformation du modèle d’activité des bureaux de pays.

165.    Il s’agit de refléter les changements introduits au Siège et d’accroître la qualité, la pertinence et l’efficacité des activités régionales et de l’appui fourni aux bureaux des représentants de la FAO.

166.    Nous encouragerons la collaboration et supprimerons les cloisonnements entre les équipes nationales, sous-régionales et régionales.

167.    Une forte coopération intercontinentale et le partage de données d’expérience entre les représentants de la FAO se traduiront par des avantages accrus pour nos Membres.

168.    Pour garantir que la FAO soit plus efficace et plus moderne au cours des dix prochaines années, plusieurs autres domaines feront également l’objet d’une attention particulière.

169.    Des stratégies spécifiques ont été élaborées pour ces domaines, notamment la gestion des activités, les ressources humaines, la FAO numérique, la gouvernance, les communications, le multilinguisme, ainsi que la sûreté, la sécurité et les services de santé.

170.    Le montant total du projet de budget présenté dans le Programme de travail et budget 2022-2023 s’élève à 3,26 milliards d’USD, dont 2,25 milliards d’USD (69 pour cent) provenant de ressources extrabudgétaires.

171.    Nous demandons instamment aux Membres d’appuyer le Cadre stratégique et la mise en œuvre du programme de travail en continuant à fournir un soutien extrabudgétaire solide.

172.    J’attends avec intérêt que nous ayons des échanges constructifs au sujet de la direction stratégique et du budget dans les prochains mois. 

173.    Nous voulons nous assurer que notre façon de travailler dans les années à venir représentera un changement positif qui tiendra compte des quatre améliorations susmentionnées et nous permettra de renforcer l’impact de nos programmes sur le terrain et de tirer profit des capacités de la science, de l’innovation et des technologies numériques afin de ne laisser personne de côté.

 

Mesdames et Messieurs les Délégués,

174.    Mon intervention de ce matin n’a fait qu’effleurer le large éventail des activités menées et des réalisations accomplies par la FAO au cours des derniers mois.

175.    Elle a cependant montré très clairement comment l’Organisation se transforme et comment son personnel dévoué s’adapte à la nouvelle normalité tout en continuant à améliorer l’exécution et l’impact.

176.    Nous y parvenons grâce à votre confiance et à votre appui.

177.    Et nous sommes résolus à continuer d’œuvrer pour un monde libéré de la faim et de la pauvreté.

Je vous remercie.