Directeur général QU Dongyu

Réunion conjointe du Comité du Programme (135e session) et du et du Comité financier (195e session) Allocution d’ouverture

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

13/03/2023

Réunion conjointe du Comité du Programme (135e session) et du

et du Comité financier (195e session)

Allocution d’ouverture

de

M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

13 mars 2023

 

 

Mesdames les Présidentes du Comité du Programme et du Comité financier,
Chers membres du Comité du Programme et du Comité financier,
Mesdames et Messieurs,
Chers collègues,

 

1. J’ai le plaisir de m’adresser à vous à l’occasion de la Réunion conjointe du Comité du Programme (135e session) et du Comité financier (195e session).

2. Je vous remercie pour votre soutien et votre collaboration en qualité de membres du Comité du Programme et du Comité financier au cours de l’exercice biennal écoulé.

3. Je m’engage résolument à continuer à travailler avec vous dans les prochaines années – des années importantes qui nous rapprocheront également de l’échéance de 2030 pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).

4. Nos travaux continueront d’être guidés par le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, adopté par la Conférence en 2021 et qui est le fruit de nos efforts collectifs et d’un processus consultatif sans précédent.

5. Un cadre qui reflète clairement notre engagement conjoint s’agissant d’accompagner la transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux et de concrétiser les «quatre améliorations» – c’est-à-dire d’apporter des améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie, en ne laissant personne de côté.

6. La pandémie de covid-19 nous a montré que nous devions transformer nos systèmes agroalimentaires pour les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.

7. Nous devons veiller à ce qu’ils soient moins fragiles et mieux à même de garantir la disponibilité et l’accessibilité, y compris économique, des aliments pour tous face aux situations difficiles.

8. En 2019 déjà, j’avais alerté sur l’impérieuse nécessité d’accélérer la modernisation de l’agriculture.

9. J’avais déclaré que la FAO devait permettre à l’agriculture d’opérer sa transformation numérique.

10. Dans cette optique, j’ai lancé, entre autres projets, la Plateforme internationale pour l’alimentation et l’agriculture numériques et l’initiative «1 000 villages numériques», ainsi que l’initiative «Villes vertes» – qui toutes sont en cours de mise en œuvre et ont commencé à fournir l’assistance nécessaire, en particulier aux petits exploitants et aux agriculteurs ruraux.

11. En outre, la Plateforme géospatiale Main dans la main de la FAO, qui a été primée, fournit des indicateurs de la sécurité alimentaire et des statistiques agricoles à l’appui d’interventions plus ciblées dans le secteur agricole.

12. Elle constitue également un outil indispensable à la bonne marche de l’Initiative Main dans la main de la FAO.

13. Grâce à ce développement numérique, la FAO change concrètement des vies et transforme les systèmes agroalimentaires.

14. Notamment en facilitant l’élaboration des politiques, par la mise à disposition des informations scientifiques, fondées sur des données factuelles, qui sont nécessaires à une prise de décision en connaissance de cause.

15. En établissant des contacts entre les parties prenantes concernées de la chaîne de valeur, et en fournissant aux agriculteurs les outils numériques dont ils ont besoin.

16. J’ai entrepris d’améliorer les capacités des petits exploitants et de mobiliser les investissements requis.

17. Pour y parvenir, dans le cadre de mon initiative de réforme de l’Organisation, j’ai lancé la transformation du Centre d’investissement de la FAO.

18. Le Centre d’investissement propose désormais une gamme complète et intégrée de solutions et d’innovations en matière d’investissement et de financement.

19. L’objectif est de doubler les capacités en matière de programmation d’investissements, en les portant de 9 milliards d’USD par an à 18 milliards d’USD par an.

20. Par ailleurs, nous avons préconisé avec vigueur de donner à l’investissement agricole une place centrale dans les interventions humanitaires menées face à la crise alimentaire mondiale.

 

Chers collègues,

 

21. Les réformes structurelles que j’ai mises en œuvre ces quatre dernières années ont fait de la FAO une organisation agile, capable de réagir promptement aux défis qui se présentent.

22. Un certain nombre de mesures ont été prises en interne afin d’améliorer la gouvernance de la FAO, de moderniser nos méthodes de travail et de rehausser le moral du personnel.

23. Il nous fallait pour cela modifier notre modèle de fonctionnement, en adoptant des méthodes de travail novatrices.

24. Les quatre dernières années ont été marquées par de grandes avancées qui ont vu la gestion des ressources allouées à la FAO se moderniser et passer au numérique, au bénéfice d’un emploi efficace et efficient des ressources dans le cadre des projets.

25. Le Programme de coopération technique (PCT) de la FAO a été réorienté dans le sens d’une transparence accrue, grâce à la mise à jour des critères et méthodes appliqués pour l’allocation des ressources du PCT aux régions et au sein des régions.

26. Je m’emploie également à renforcer les bureaux régionaux, les bureaux sous-régionaux et les bureaux de pays, pour les aider à fournir davantage de services aux pays.

27. Et pour m’assurer que la FAO reste unie dans l’action, afin de prêter un appui cohérent et solidaire à ses membres.

28. L’heure est venue de mobiliser toutes les capacités dont nous disposons pour conforter les résultats au niveau des pays, à commencer par les pays prioritaires de l’Initiative Main dans la main.

 

Chers collègues,

 

29. La possibilité de transformer le modèle d’activité de l’Organisation pour rendre celle-ci plus efficiente et plus efficace dépend dans une large mesure des capacités et des aptitudes de ses ressources humaines.

30. Ces quatre dernières années, je me suis concentré sur la mise en œuvre de pratiques optimales qui favorisent l’efficacité des programmes et des services administratifs et sur l’élaboration de politiques relatives aux ressources humaines qui accordent une place centrale aux personnes.

31. L’Équipe de direction centrale et moi-même avons eu à cœur de défendre la parité femmes-hommes et de lutter contre toutes les formes de harcèlement, de harcèlement sexuel, de discrimination, d’exploitation sexuelle et d’abus de pouvoir.

32. Dans la droite ligne de mon engagement en faveur du renforcement de la responsabilité, de l’intégrité et de la transparence dans l’Organisation, j’ai affecté des ressources supplémentaires au Bureau de l’Inspecteur général afin de lui donner les moyens de traiter davantage de plaintes pour faute.

33. Compte tenu des résultats de l’enquête de satisfaction menée auprès du personnel, nous avons répondu aux sujets de préoccupation prioritaires en prenant des mesures concrètes pour améliorer la communication interne, renforcer le perfectionnement du personnel et mettre en œuvre de nouvelles méthodes de travail.

34. L’amélioration des infrastructures, au siège et dans les bureaux décentralisés, a aussi contribué à rendre l’environnement de travail plus favorable et plus épanouissant.

35. J’ai toujours accordé une attention prioritaire aux femmes et aux jeunes.

36. Le Comité de la jeunesse de la FAO est parvenu à renforcer la mobilisation des jeunes, notamment en interne, en s’attachant à créer un réseau de jeunes et de personnes «jeunes d’esprit» parmi le personnel de la FAO.

37. Mais aussi en externe au niveau mondial, en faisant en sorte que les jeunes soient incités à participer activement à la transformation de nos systèmes agroalimentaires, par la conception de solutions novatrices et orientées vers l’avenir pour relever les défis actuels et futurs.

38. Il y a quatre ans, au moment de la commémoration de l’anniversaire de la FAO, j’ai présenté «mon idée» de créer un forum mondial de l’alimentation – et quatre ans plus tard, cette ambition est devenue une initiative concrète de portée mondiale.

39. Ce forum est aujourd’hui un réseau mondial de partenaires dynamique, ouvert et dirigé par des jeunes, qui, sous la conduite de la FAO, donne aux jeunes du monde entier les moyens de contribuer à la réalisation des ODD et à un meilleur avenir alimentaire pour tous.

40. En 2022, le forum se composait de trois volets – le Forum mondial de la jeunesse, le Forum de la science et de l’innovation et le Forum de l’Initiative Main dans la main consacré à l’investissement – qui avaient pour objectif commun de proposer des mesures concrètes afin d’accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires.

41. Le Forum consacré à l’investissement a offert pour la première fois aux membres une plateforme qui leur a permis de présenter leurs possibilités d’investissement aux partenaires et aux parties prenantes, pour une valeur totale de 3 milliards d’USD, bénéficiant directement à 6 millions de personnes et indirectement à 9 millions de personnes.

42. Depuis sa création, le Comité des femmes de la FAO continue d’offrir un espace important de partage et de dialogue et de proposer des idées novatrices pour renforcer l’autonomisation des femmes et, à travers elles, l’autonomisation de l’Organisation entière – en s’efforçant de promouvoir l’égalité des genres à la FAO et de contribuer à un monde où les femmes et les hommes sont égaux.


Chers collègues,

 

43. Les efforts de mobilisation de ressources déployés par la FAO en 2022 ont produit des résultats d’un niveau jamais encore atteint, loin s’en faut – un témoignage fort de la confiance que les membres placent dans le travail de l’Organisation.

44. En 2022, la FAO a mobilisé plus de 2,1 milliards d’USD de contributions volontaires, soit une augmentation de 51 pour cent par rapport à 2021 – qui était déjà une année record – et une hausse de 61 pour cent par rapport à la moyenne sur cinq ans.

45. Les interventions d’urgence et de renforcement de la résilience menées par la FAO ont fortement augmenté, notamment en valeur absolue (passant de 608 millions d’USD à 1,162 milliard d’USD en 2022).

46. Elles ont aussi cru en pourcentage du portefeuille total des projets de l’Organisation (passant de 43 à 54 pour cent).

47. Les financements reçus des partenaires habituels du Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont augmenté de presque 300 millions d’USD.

48. Conséquence de l’étroite collaboration avec des institutions financières internationales, celles-ci ont fourni 24 pour cent des contributions volontaires totales reçues par la FAO, à savoir 514 millions d’USD, soit directement, soit dans le cadre d’accords triangulaires avec des bénéficiaires membres de la FAO.

49. De même, les partenariats noués dans le cadre de l’initiative Unité d’action des Nations Unies sont restés solides, procurant à la FAO 12 pour cent de l’ensemble de ses ressources.

 

Chers membres du Comité du Programme et du Comité financier,

 

50. Dans la proposition de Programme de travail et budget (PTB) 2024-2025 que vous avez devant vous, nous sollicitons l’octroi de ressources suffisantes pour couvrir les augmentations de coûts – ceci pour pouvoir maintenir le même pouvoir d’achat qu’en 2022-2023.

51. Que les choses soient claires. Les ressources que nous demandons ne sont pas destinées à financer un budget en croissance. Nous ne demandons pas des ressources supplémentaires pour accomplir une plus grande part des nombreuses tâches que nous avons envie – et que vous nous demandez – d’accomplir.

52. Pour cela, nous continuons de faire le maximum avec les ressources dont nous disposons – quitte à redéfinir les priorités et à réaffecter les ressources aux besoins les plus urgents.

53. C’est ce que nous avons encore fait avec le budget en cours. Mais la situation est différente cette fois: nous demandons des ressources supplémentaires pour pouvoir faire face à l’augmentation des coûts. Pourquoi?

54. Parce qu’aujourd’hui, après 12 années de budget à croissance nominale nulle durant lesquelles nous avons absorbé toutes les hausses de coûts au fil des exercices biennaux, nous sommes arrivés à la croisée des chemins.

55. Les estimations des augmentations de coûts sur l’exercice 2024-2025 sont trop élevées, et nos ressources mises à trop rude épreuve, pour que nous puissions maintenir ce statu quo. Il ne nous sera pas possible d’absorber les hausses des coûts en 2024-2025.

56. Je vous invite, s’il vous plaît, à examiner très attentivement ce que nous demandons.

57. La majeure partie des augmentations à couvrir correspondent à des dépenses de personnel (44 millions d’USD). Comme nous faisons partie du régime commun des Nations Unies, nous ne disposons d’aucune marge de manœuvre concernant ces coûts. Notre personnel est rémunéré à sa juste valeur.

58. Pour les biens et services, nous demandons une augmentation de 2,7 pour cent (11,8 millions d’USD). Je vous demande de bien vouloir étudier ce pourcentage – 2,7 pour cent, donc – à la lumière des chiffres de l’inflation dans le monde.

59. Il ne représente à l’évidence qu’une fraction de la hausse totale attendue des coûts des biens et services.

60. Il s’agit d’un chiffre très raisonnable, si l’on considère par exemple que les seules factures correspondant aux charges pour le siège devraient augmenter de 2 millions d’USD en 2024-2025 par rapport aux niveaux d’avant la covid-19.

61. Si l’augmentation que nous sollicitons au titre des biens et services est aussi modeste, c’est parce que nous continuons de rechercher les gains d’efficience et les économies dans tout ce que nous entreprenons, en réduisant les coûts grâce aux gains d’efficience passés, présents et futurs et en adoptant des approches novatrices.

62. Nous appliquons cette politique en permanence, et n’en changerons pas en 2024-2025. Nous avons déjà inscrit dans le budget la nécessité de réaliser ces économies supplémentaires.

63. Je vous invite à examiner attentivement ce que l’Organisation a accompli pour ses membres, et les objectifs que vous souhaitez nous voir atteindre.

64. Dans cette perspective, j’espère que les membres comprendront et appuieront notre proposition de budget pour 2024-2025, sachant que la modeste augmentation demandée nous permettrait de continuer à travailler comme nous l’avons fait ces dernières années.

 

Chers collègues,

 

65. Notre principal objectif reste d’éradiquer la faim, et notre ambition est de concrétiser les «quatre améliorations».

66. Je suis demeuré fidèle à cette profession de foi, et j’ai fait en sorte de convertir cette aspiration en résultats concrets, tangibles et mesurables.

67. Mais nous devons continuer ensemble sur cette voie.

68. Les «quatre améliorations» sont les piliers de notre Cadre stratégique 2022-2031 et guideront notre action au cours de la prochaine décennie.

69. Elles traduisent l’interdépendance des aspects économiques, sociaux et environnementaux des systèmes agroalimentaires.

70. En outre, elles se retrouvent dans les 20 domaines prioritaires du Programme (DPP), assurant la cohérence des activités de la FAO, du niveau national jusqu’à l’échelon mondial.

71. Pour renforcer encore les «quatre améliorations», nous avons défini, pour chacune d’elles, des domaines d’impact à valeur ajoutée qui feront l’objet d’actions ciblées de nature à accélérer les résultats et les impacts, ainsi que d’une augmentation des investissements au cours de l’exercice biennal.

72. Au titre de l’amélioration de la production, nous avons mis au point, entre autres, l’initiative «Un pays, un produit prioritaire», dans l’objectif de créer des systèmes de production nationaux efficaces et résilients en renforçant les capacités de coordination des autorités locales, de façon à faire émerger un développement agricole meilleur et plus durable.

73. Dans le contexte de l’amélioration de la production, nous avons également établi, en 2021, un plan par étapes dans le domaine de la transformation bleue en vue de l’intensification et de l’expansion durables de l’aquaculture, en particulier dans les régions à déficit vivrier, l’objectif étant de faire croître le secteur de 30 à 40 pour cent d’ici à la fin de la décennie.

74. Grâce à l’amélioration de la nutrition, nous ambitionnons de rendre les aliments sains abordables pour tous.

75. La FAO aide ses membres à concevoir et mettre en œuvre des stratégies destinées à réformer les politiques de soutien aux secteurs de l’alimentation et de l’agriculture, dans le but d’accroître les disponibilités en aliments nutritifs et de réduire le coût de ceux-ci.

76. En matière d’amélioration de l’environnement, mon engagement consiste notamment à favoriser la gestion intégrée des ressources en eau (y compris les pénuries d’eau et les inondations) dans l’agriculture.

77. Il s’agit d’encourager le renforcement des investissements, des politiques, de la gouvernance et des meilleures pratiques, de façon à accroître de manière durable la productivité de l’eau.

78. La FAO fournit également des connaissances et une expertise techniques sur l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets, ce qui comprend des aides pour l’accès direct et indirect à des financements et des investissements.

79. La nouvelle Stratégie de la FAO relative au changement climatique vise à bâtir des systèmes agroalimentaires résilients face au climat et qui produisent peu d’émissions, tout en ayant pour but d’atteindre les ODD.

80. Mon projet d’avenir comprend une augmentation ambitieuse des financements et des investissements en faveur du climat, estimés au total à 300 millions d’USD par an, dans l’objectif de soutenir les mesures d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets dans les systèmes de production.

81. L’Initiative Main dans la main forme le socle de l’amélioration des conditions de vie pour tous, sans que personne ne soit laissé de côté.

82. Près de quatre ans après son lancement, elle compte 60 pays participants, qui ont pour objectif commun d’aider les membres les plus défavorisés à faire reculer la pauvreté, à éradiquer la faim et la malnutrition et à réduire les inégalités entre les pays et en leur sein.

83. L’amélioration des conditions de vie pour tous place le principe consistant à ne laisser personne de côté au cœur du programme de travail de la FAO, ce de plusieurs manières:

  · Premièrement: en renforçant les politiques et les institutions de façon à intégrer les ruraux pauvres et à renforcer leur résilience;
  · Deuxièmement: en renforçant l’autonomisation des femmes et des hommes des zones rurales, ainsi que des jeunes; et
  · Troisièmement: en déployant à plus grande échelle des investissements nationaux et internationaux qui permettent de créer des moyens d’existence plus inclusifs, plus résilients et plus durables.

84. Dans ce contexte, la FAO dispose d’un avantage comparatif unique pour mobiliser les parties prenantes intervenant à l’interface entre action humanitaire, développement et paix, et faire en sorte que les politiques, les programmes et les investissements donnent la priorité à l’inclusion et à la résilience.

 

Chers collègues,

 

85. La science et l’innovation sont essentielles pour trouver des solutions aux problèmes climatiques auxquels nous devons faire face aujourd’hui et c’est pourquoi nous mettons en œuvre en synergie deux nouvelles stratégies thématiques: la Stratégie en matière de science et d’innovation et la Stratégie relative au changement climatique.

86. En tant que scientifique, je crois fermement que la faculté d’adaptation au changement est le fondement de la science.

87. Mon ambition a toujours reposé sur la conviction selon laquelle une pensée nouvelle nous conduira sur une voie différente.

88. Ma vision d’une nouvelle FAO numérique nous a permis de garder une longueur d’avance ces quatre dernières années et d’assurer la continuité, l’efficacité et la transparence de notre travail et une croissance continue.

89. Il y a quatre ans, je me suis engagé à faire en sorte que la FAO puisse être reconnue en tant que centre d’excellence pour ses compétences professionnelles, ses connaissances techniques spécialisées, son savoir-faire, ses informations et ses données.

90. Je suis fier de pouvoir confirmer que cet objectif a été atteint.

91. La création constante de produits axés sur les connaissances techniques a repositionné la FAO sur la scène mondiale, conformément à son mandat, et a fait de l’Organisation un partenaire fiable et professionnel dans le cadre du programme de transformation mondial.

92. La visibilité et la réputation de la FAO à l’échelle internationale se sont accrues au cours des quatre dernières années, et ce malgré les difficultés mondiales et les restrictions relatives aux déplacements.

93. En effet, ses compétences spécialisées, ses produits du savoir, ses outils et ses recommandations de politique générale ont été très sollicités partout dans le monde, notamment dans l’ensemble du système des Nations Unies.

94. Le Pôle de coordination des activités donnant suite au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires fonctionne bien et facilite efficacement la mise en œuvre au niveau national.

95. En outre, le bilan de la transformation des systèmes alimentaires qui sera dressé ici même, au siège de la FAO, à la fin du mois de juillet 2023 renforcera la participation de l’Organisation à ce processus.

96. La FAO continue de prendre part aux activités du G20 et du G7 et coopère déjà activement avec les pays assurant la présidence des deux entités en 2023 et en 2024.

97. Mon projet pour la FAO ne peut se concrétiser sans l’aide de ses partenaires et de ses employés exemplaires.

98. Ces quatre dernières années, la FAO a tiré efficacement parti des atouts de ses partenaires pour transformer les systèmes agroalimentaires, car l’ampleur des difficultés mondiales actuelles exige une action collective à grande échelle et à tous les niveaux.

99. À cet égard, les partenariats avec le secteur privé constituent une priorité absolue.

100. Nous avons renforcé notre collaboration en faisant participer les différentes parties prenantes, ce qui a permis de mettre en œuvre des solutions concrètes et novatrices qui sont prises en main et dirigées par les pays et qui produisent des résultats mesurables.

101. Nous arrivons à mi-parcours de la période consacrée à la réalisation des ODD, mais il reste encore un grand déficit de financement à combler pour atteindre les cibles fixées.

102. Cela ne peut être fait qu’en augmentant les investissements du secteur privé.

103. En 2019, je m’étais engagé à renforcer et à encourager la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire.

104. Depuis, j’ai fait en sorte que cette coopération soit accrue et intégrée dans l’ensemble de l’Organisation.

105. Nous devons maintenant revoir à la hausse le niveau d’ambition du programme et mettre davantage l’accent sur les échanges entre les responsables de l’élaboration des politiques.

106. Je reste attaché à une collaboration efficace entre les organismes ayant leur siège à Rome, qui est d’une importance capitale pour faire face de façon stratégique et concrète aux enjeux mondiaux qui ont une incidence sur la quantité et la qualité des denrées alimentaires disponibles, accessibles et abordables pour tous, en particulier les plus vulnérables.

107. Tout comme mes très chers collègues et amis Alvaro Lario, Président du FIDA, et Cindy McCain, future Directrice exécutive du PAM, je me réjouis par avance que notre collaboration devienne plus forte, plus efficace, plus efficiente et plus cohérente.

108. En faisant fond sur nos avantages comparatifs, afin d’aider ceux qui en ont le plus besoin.

109. Je souhaite également souligner les excellentes relations que j’ai entretenues avec le Directeur exécutif sortant, mon ami David Beasley, et je lui adresse tous mes vœux de réussite alors qu’il entame un nouveau chapitre au service de l’humanité.

110. La FAO reste profondément attachée à l’approche «Une seule santé» et aux activités collectives menées dans le cadre de l’Alliance quadripartite et du Plan d’action conjoint y relatifs.

111. L’objectif est de mieux intégrer et coordonner nos activités communes dans les secteurs humain, animal, végétal, agricole et environnemental.

112. En outre, nous contribuons activement à la plateforme du partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens, qui réunit les parties prenantes en vue de faciliter la lutte contre cette résistance.

 

Chers collègues,

 

113. La FAO a pris un nouveau départ: elle est aujourd’hui plus efficiente, plus dynamique, plus innovante et plus performante.

114. Nous agissons plus vite.

115. À l’échelle mondiale, l’Organisation est désormais considérée comme un partenaire professionnel digne de confiance pour l’ensemble des acteurs qui œuvrent à éradiquer la pauvreté, la faim et la malnutrition.

116. Les employés et les membres de la FAO sont davantage amenés à rendre compte de leurs actions et sont plus fiables.

117. Nos orientations stratégiques pour l’avenir sont novatrices, transparentes, inclusives et concrètes.

118. La science et l’innovation continueront de guider la stratégie de la FAO pour éliminer la faim et assurer la transition des systèmes agroalimentaires mondiaux.

119. L’alimentation et l’agriculture sont la clé de la réalisation du Programme 2030 et des objectifs de développement durable.

120. Et l’agriculture est le moyen le plus inclusif et le plus rentable pour éliminer la pauvreté et la faim.

121. Je pense que, dans les années à venir, le plus grand défi que la FAO aura à relever sera de façonner la vision mondiale et de mettre en place des stratégies adaptées aux pays, dans le cadre desquelles elle pourra mettre à profit toutes ses compétences professionnelles et techniques.

122. En vue d’apporter des solutions pour prévenir efficacement les chocs brutaux touchant les moyens d’existence et la sécurité alimentaire en milieu rural, mais aussi pour y faire face et pour les associer à des investissements à plus long terme dans la transformation des systèmes agroalimentaires.

123. J’attends avec intérêt vos débats de cette semaine ainsi que vos recommandations adressées au Conseil pour examen.

124. Merci de votre attention.