Directeur général QU Dongyu

Cent soixante-quinzième session du Conseil de la FAO

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

14/06/2024

Monsieur le Président indépendant du Conseil,

Chers membres du Conseil,

Mesdames et Messieurs les représentants,

Mesdames et Messieurs,

Chers collègues,

Nous sommes fiers des résultats de l’exercice 2022-2023, qui ont été présentés dans notre premier Rapport sur l’exécution du Programme s’inscrivant dans le Cadre stratégique pour 2022-2031, et j’ai été ravi de constater que le Conseil avait salué ces accomplissements. Nous aspirons à nous surpasser dans les années à venir, en nous appuyant sur les résultats obtenus et les enseignements retenus au cours de l’exercice 2022-2023.

S’agissant du réseau des bureaux de pays et des conférences régionales, le Conseil a souligné combien il importait d’œuvrer en faveur de l’efficience, de l’efficacité, de l’agilité et de la souplesse au niveau des pays et nous nous réjouissons à la perspective de travailler plus étroitement avec les pays hôtes pour déterminer la meilleure façon de collaborer et d’aller de l’avant.

Comme je l’ai déjà dit, nous faisons nôtres les recommandations constructives que le Corps commun d’inspection a formulées dans son rapport en vue de continuer d’améliorer la gestion et l’administration de la FAO, conformément aux Textes fondamentaux de l’Organisation. 

S’agissant du contrôle interne et du suivi, des efforts intenses ont continué d’être déployés au niveau de l’Organisation, du siège jusqu’aux bureaux de pays, afin d’assurer un suivi et de donner suite avec soin aux recommandations qui n’ont pas encore été appliquées et aux mesures qui ont été convenues.

Je me réjouis que le Conseil ait accueilli favorablement le premier rapport de suivi de la Stratégie de la FAO en matière de science et d’innovation, y compris de son Plan d’action 2022-2025, qui met l’accent sur les activités menées par l’Organisation au cours du dernier exercice biennal, en particulier sur les synergies avec la Stratégie relative au changement climatique et d’autres documents stratégiques connexes.

Vous avez également salué la création du Portail sur la science, la technologie et l’innovation, qui est déjà en ligne, et avez reconnu son rôle essentiel en faveur de l’innovation scientifique et technologique et l’efficacité avec laquelle il permet d’échanger des connaissances sur des sujets tels que les expérimentations de terrain et les innovations sociales et financières. Cet outil important nous permettra de collaborer plus efficacement et de mettre des informations pratiques à la disposition d’un public plus large, en particulier les femmes et les jeunes.

Chers collègues,

La FAO reste en première ligne des efforts internationaux fournis pour faire face à la crise mondiale de l’insécurité alimentaire et je vous remercie sincèrement pour votre appui indéfectible en faveur des activités que mène l’Organisation à cet égard.

Dans le cadre de son action, l’Organisation a demandé, au titre des appels humanitaires mondiaux de 2024, 2,1 milliards d’USD pour venir en aide à 49 millions de personnes cette année. Or, à la fin du mois de mai, seuls 13,1 pour cent de ce montant avaient été mobilisés.

Les solutions à appliquer pour transformer les systèmes agroalimentaires et les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables sont adaptées à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), notamment les ODD 1 et 2, ainsi que les ODD 5, 6, 10, 12, 14 et 15. Elles sont également utiles dans d’autres domaines (changement climatique, appauvrissement de la biodiversité, lutte contre la pauvreté et santé). Ces solutions constituent l’épine dorsale du Cadre stratégique de la FAO pour 2022-2031 et de nos domaines prioritaires du Programme (DPP), dont les quatre améliorations sont le fondement.

Nous nous félicitons du soutien que les membres ont manifesté à l’égard du Fonds spécial pour les activités d’urgence et de relèvement, et faisons remarquer qu’en 2023, grâce à la souplesse et à la rapidité que permet ce fonds, la FAO a pu fournir sans tarder une assistance aux populations vulnérables.

Chers collègues,

Le Conseil a souligné le rôle essentiel joué par les données et l’information dans l’amélioration de la transparence des marchés et la réduction des incertitudes pour les marchés agricoles mondiaux et la FAO continuera de renforcer ses activités de base à cet égard.

Le Conseil a insisté sur le rôle important du Système d’information sur les marchés agricoles (AMIS) du G20. Il est impératif de garantir un soutien continu à l’AMIS pour qu’il puisse jouer pleinement son rôle et être à même de relever les nouveaux défis.

Le Conseil a souligné l’importance du commerce. Nous avons besoin de systèmes de commercialisation agroalimentaire qui tiennent compte des objectifs en matière de sécurité alimentaire. Nous devons continuer à mettre l’accent sur la nécessité d’un système commercial libre, fiable et sans effets destructeurs.

Vous êtes convenus qu’il fallait accroître les ressources financières en raison de l’ampleur des défis à relever et avez reconnu que les investissements actuellement consacrés aux systèmes agroalimentaires n’étaient pas suffisants pour éradiquer la faim. Nous avons besoin d’une augmentation, d’une meilleure conception et d’un meilleur ciblage des investissements dans les systèmes agroalimentaires afin d’en tirer pleinement parti au profit de l’agriculture, des exploitants agricoles et des zones rurales.

Le Conseil s’est manifestement réjoui du grand succès des efforts déployés ces dernières années par la FAO pour aider les pays à accéder aux financements de l’action pour l’environnement et le climat, notamment par l’intermédiaire du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds vert pour le climat, conformément aux objectifs fixés dans les stratégies thématiques de la FAO relatives au changement climatique, à la biodiversité et à la science et l’innovation.

Chers collègues,

Je suis également heureux de constater que la demande des membres à l’égard de l’initiative Main dans la main progresse de manière continue, et note à ce propos qu’ils sont désormais 70 à y avoir souscrit et que cette semaine, deux nouveaux pays – la République d’Ouzbékistan et l’État indépendant du Samoa – ont demandé à s’y joindre. Je me réjouis à la perspective de vous accueillir en octobre 2024 à l’occasion de la 3e édition du Forum de l’investissement Main dans la main, qui se tiendra dans le cadre du Forum mondial de l’alimentation. 

Je vous sais gré d’avoir reconnu les efforts de mobilisation de capitaux que nous avons déployés ces deux dernières années, qui nous ont permis de mobiliser une quantité de ressources inédite. Cela démontre clairement qu’une plus grande confiance est accordée à la FAO, dont l’action est suivie de résultats tangibles, avec un bon rapport coût-efficacité et à la clé des retombées à long terme, qui couronnent le travail mené avec et par l’Organisation. Je remercie également les pays qui ont fait preuve d’une grande coopération en faisant part, en tant que bénéficiaires de l’action de la FAO, des avantages importants tirés de son soutien renforcé.

Nous avons en outre bien pris note des observations formulées cette semaine sur la nécessité de renforcer encore la transparence de notre action, et continuerons à vous donner davantage d’informations lors de réunions informelles et, bientôt, sur notre nouveau portail consacré à la transparence.

Je prends acte et me félicite du large soutien que les membres ont exprimé cette semaine en faveur du Codex Alimentarius, de la Convention internationale pour la protection des végétaux et de sa solution ePhyto. La santé des végétaux et la sécurité sanitaire des aliments sont constitutives du travail et de la valeur ajoutée de la FAO et nous avons bien pris note de vos appels à augmenter les fonds qui leur sont alloués.

Je vous remercie également de l’intérêt et du soutien que vous avez manifestés à l’égard du développement de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire, en vue de mettre en commun les pratiques optimales et les connaissances et de promouvoir un recours accru à l’innovations et aux technologies. Il s’agit également là d’une priorité sur laquelle la FAO continuera d’axer ses efforts.

L’édition 2024 du rapport intitulé La Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture a été présentée samedi dernier avec l’appui du Costa Rica lors d’une manifestation de haut niveau sur l’action en faveur des océans. Elle a fait l’objet de plus de 1 800 reportages et articles à la télévision, à la radio et dans la presse, signe d’une plus grande prise de conscience, à l’échelle mondiale, de la contribution des produits alimentaires aquatiques à l’élimination de la faim, de la malnutrition et de la pauvreté et au développement durable. On peut également y voir une reconnaissance de la position de la FAO en tant qu’institution de référence au niveau mondial s’agissant des questions liées aux pêches et à l’aquaculture, ainsi que de ses efforts constants visant à consolider le rôle de la science, de l’innovation et des données dans l’élaboration de politiques qui privilégient l’être humain et la planète.

Chers amis,

Chaque défi est source de possibilités. Ayons une longueur d’avance et soyons prêts à changer.

Soyons plus volontaristes et plus constructifs afin d’engager la transformation dont l’Organisation et les systèmes agroalimentaires de la planète ont besoin pour bâtir un monde et un avenir meilleurs pour tous.

Je vous remercie de votre attention.