Directeur général QU Dongyu

Allocution au Parc de la FAO – Végétothèque du monde

de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO

24/04/2024

Mesdames et Messieurs,

M. le Maire de Rome,

Mme la Conseillère de la ville de Rome chargée de l’agriculture, de l’environnement et de la gestion des déchets,

Chers collègues, chers amis et chers jeunes amis, vous qui êtes notre avenir,

Bonjour, Buongiorno!

Bienvenue à l’inauguration de l’expérience éducative spéciale qu’est la Végétothèque du Parc de la FAO.

Beaucoup d’entre vous se souviennent sûrement que, il y a trois ans de cela, je mettais en place le jardin du G20, main dans la main avec la municipalité de Rome, et je suis ravi de voir la coopération fructueuse qui a été développée avec la FAO grâce à la détermination du Maire et à celle particulièrement forte de la Conseillère de la ville, qui sont tous deux parmi nous aujourd’hui.

Je suis également ravi car je viens d’un pays aux innombrables arbres, espèces horticoles, fleurs, plantes d’ornement et à la riche biodiversité.

Nous sommes toujours reconnaissants envers les pays, villes et citoyens qui plantent des arbres. C’est ancré dans mes gènes, dans mon ADN. Je me rappelle que, en 2016, alors que la Chine présidait le G20, j’avais lancé un parc forestier à Xian, l’ancienne capitale de la dynastie Qin, dans la province du Shanxi.

Il existait donc une connexion entre Rome et Xian déjà à l’époque de la dynastie Tang !

La ville était le point de départ de la Route de la soie.

Aujourd’hui, parmi nous, j’aperçois des Ambassadeurs d’Asie centrale et du Proche-Orient; nous pouvons bâtir ensemble une nouvelle et véritable Route de la soie en reliant les Villes vertes de la Chine, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Kirghizistan, du Kazakhstan, de l’Azerbaïdjan et de la Jordanie à Rome.

Je me réjouis que les dirigeants des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite soutiennent une initiative verte qui inclue le Proche-Orient.

Nous devrions tous partager une vision commune quant à la façon de rendre notre planète plus verte et plus agréable à vivre pour les générations à venir.

Nous avons la chance de disposer à Rome de cet espace extérieur dans le site historique de Villa Pamphili. À New York, je rappelle toujours que l’espace le plus précieux est Central Park. Il y a 150 ans, lorsque les ancêtres des New-Yorkais ont commencé à développer la ville, ils étaient influencés par le style européen et ont ainsi décidé de faire le plus grand parc central.

M. Gualtieri, en tant que maire, vous devriez user de votre influence pour créer un parc central à Rome. La Villa Pamphili serait l’endroit idéal pour établir ce parc central de Rome et d’Italie.

Dans 100 ans, votre décision donnerait lieu à une commémoration historique célébrée par tous nos descendants; et la FAO est prête à y contribuer!

Hier, j’ai accueilli l’Association internationale des semences. Elle aussi souhaite inviter ses membres à apporter leur contribution.

Le Président du Tadjikistan a récemment présenté à la FAO cinq variétés de l’un de ses fruits nationaux, l’abricot. Il était ravi lorsque je l’ai informé que l’Organisation allait créer ce parc en collaboration avec le maire de Rome: les actes suivent, donc !

Quand je vois ces jeunes enfants, je les imagine dans 20 ans, qui auront grandi avec ces arbres et ces fleurs, et viendront les voir pousser. C’est un cadeau que nous faisons à leur génération. Un jour, dans 20 ans, ces jeunes prendront le relais et planteront à leur tour davantage d’arbres et de fleurs, et rendront cette ville antique qu’est Rome plus vivante.

Beaucoup de collègues à la FAO sont dans leur bureau et parlent de planter des arbres, devant leur ordinateur. Je les encourage toujours à se rendre sur le terrain, se mêler aux gens dans la rue et joindre le geste à la parole. Il n’y a pas besoin de planter un arbre tous les jours. Mais tous les membres du personnel de la FAO, jeunes et jeunes d’esprit, devraient planter au moins un arbre par an et renforcer le lien entre la ville et l’Organisation.

Nous comptons 194 membres. Le Parc de la FAO devrait être une référence pour tous les chefs d’État qui se rendent à la FAO et en Italie, nous devrions les encourager à venir ici et planter un arbre ou faire un don culturel. Il faudrait que ce parc soit reconnu à l’échelle internationale: ce serait bénéfique pour votre environnement, bénéfique pour l’enseignement, bénéfique pour vos forêts et, bien sûr, bénéfique pour votre vie.

À Rome, il y a énormément de patrimoine à voir et à apprécier, mais vous devriez aussi créer un nouveau patrimoine à valeur ajoutée à voir. Le tout en mobilisant la science et l’enseignement, et en éduquant à la biodiversité. En Chine, nous avons incorporé l’enseignement scientifique à nos parcs.

Je remercie le Maire et les collègues du Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, ainsi que l’équipe de Rome. Mais aussi ma propre équipe, et en particulier le Directeur général adjoint, M. Maurizio Martina.

Nous devrions renforcer notre collaboration encore davantage. Je tiens à exprimer ma reconnaissance au Gouvernement italien, ainsi qu’au maire de Rome. Nous avons la chance de résider ici, dans cette ville verte. Voici le lien historique que j’aimerais établir entre la FAO et l’Italie, et avec la ville de Rome.

Comme le dit le proverbe chinois, «il faut dix ans pour faire pousser un arbre; mais, pour avoir une jeunesse instruite et de véritables talents, il faut cent ans».

On retrouve cette idée dans votre histoire et dans la culture italienne. L’Italie le mérite. Rome fait partie des grandes cités antiques qui continuent à faire vivre leur civilisation. Faisons en sorte que cela dure toujours.

Je vous remercie.