MISSION FAO/PAM D'ÈVALUATION DES RÈCOLTES ET DES DISPONIBILITÈS ALIMENTAIRES

RAPPORT SPÈCIAL

AU BANGLADESH

28 août 2008

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Faits saillants

  • La Mission a évalué pour 2008 la production de riz boro, récolté en avril et mai dans de nombreuses régions du pays, et celle de blé, récolté au mois de mars. La production de riz boro devrait atteindre quelque 17,54 millions de tonnes, soit une hausse d'environ 17,2 pour cent par rapport à l'année précédente et de 29,3 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
  • Cette hausse de la production s'explique essentiellement par des conditions climatiques favorables et par les efforts supplémentaires engagés par les agriculteurs et par le gouvernement en réaction au renchérissement du riz et à la perte de production de 1,4 millions de tonnes subie en 2007 lors de la campagne de riz aman, après les grave;s inondations et le cyclone Sidr.
  • La production céréalière totale de l'année commerciale 2007/08 (novembre/octobre), incluant les campagnes aman (2007) boro et aus (2008), est estimée à 28,85 millions de tonnes, soit une hausse de 5,6 pour cent par rapport à l'année précédente. Les besoins totaux d'importations céréalières (riz et blé) s'élèveraient à quelque 3,07 millions de tonnes en 2007/08, dont 2,57 millions d'importations commerciales. L'aide alimentaire reçue et les engagements sont estimés à 155 000 tonnes.
  • Bien que la production de la campagne boro soit satisfaisante au plan national, elle ne compense pas entièrement les lourdes pertes subies par certains agriculteurs lors de la précédente campagne aman dans le sud et l'est du pays. La production annuelle totale de riz des dix districts les plus affectés par le cyclone en 2007/08 devrait s'établir à environ 2 millions de tonnes, soit 276 000 tonnes ou 12 pour cent de moins que la moyenne de ces zones pour les deux dernières années. L'aide agricole (notamment en semences, engrais et outils) apportée aux districts les plus touchés, ainsi que les programmes d'aide alimentaire et d'assistance menés par le PAM au bénéfice de plus de 1,5 million de personnes vulnérables, demeureront nécessaires jusqu'à la fin de l'année.
  • Selon le Ministère du commerce agricole (DAM) et la Division de l'information de la Direction générale de l'alimentation (MISM), les prix de gros et de détail du riz non usiné, le principal aliment de base du pays, ont augmenté de respectivement 78 et 82 pour cent entre juin 2006 et juin 2008.
  • La montée en flèche des prix du riz et des autres aliments exerce une pression intolérable sur les ménages pauvres urbains et ruraux. Elle les contraint à réduire leur consommation d'aliments riches en protéines et en micronutriments et laisse craindre une augmentation des taux de malnutrition. Selon la Mission, la hausse des prix des aliments a porté à 65,3 millions le nombre de personnes vivant dans la pauvreté absolue (soit une hausse de 7,5 millions) et a accru la prévalence de la sous-alimentation, qui atteint 45 pour cent.
  • La Mission évalue les besoins d'aide en matière de sécurité alimentaire du pays à 1,45 million de tonnes, dont 35 000 tonnes destinées aux ménages vulnérables touchés par le cyclone Sidr. Pour satisfaire à ces besoins, 410 000 tonnes devront être importées et 1,04 million de tonnes achetées au niveau local.
  • Les prix du riz à la production ont été relevés pour la campagne boro. Entre 2007 et 2008, le paddy humide est passé de 10-12 à 18-20 BDT/kg et le riz usiné de 15-16 à 30-40 BDT/kg. Mais du fait des accords de métayage et de l'insuffisance des fonds de roulement, qui les contraint à réaliser des ventes à terme, beaucoup d'agriculteurs n'ont pu tirer pleinement parti de la hausse.
  • La croissance rapide des plantations de variétés hybrides a contribué à relever globalement les rendements et la production mais beaucoup reste à faire. Les pénuries d'engrais, en particulier de superphosphate concentré et de chlorure de potassium pour la plantation, ont pesé sur les rendements des cultures. Malgré le doublement voire le triplement de leurs prix mondiaux en 2008, il est indispensable de se procurer et de distribuer des quantités adéquates de tous les engrais pour la prochaine campagne agricole.

VUE D'ENSEMBLE

Le Bangladesh a subi d'importantes inondations de mousson suivies d'un puissant cyclone, d'où une perte de quelque 1,4 million de tonnes de riz aman en 2007. La flambée des prix des aliments a gravement affecté la sécurité alimentaire du pays. Àla demande du Ministère de l'agriculture du Bangladesh, une Mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires s'est rendue dans le pays du 14 avril au 6 mai 2008. L'objectif général était d'évaluer et de prévoir la production de riz boro et la situation de la production alimentaire pour 2008, d'évaluer la situation de l'offre et de la demande alimentaires aux niveaux national et régional ainsi que l'accès aux marchés et l'incidence du renchérissement des denrées sur l'utilisation alimentaire aux niveaux national, régional et des ménages, afin que des actions appropriées puissent être entreprises par le gouvernement et la communauté internationale en vue de réduire au minimum l'incidence de l'éventuelle crise/situation d'insécurité alimentaire.

La Mission a organisé plusieurs réunions avec les institutions concernées (gouvernement, organismes internationaux, donateurs, organisations non gouvernementales, secteur privé). Elle a examiné les données sur la production des cultures du Ministère de l'agriculture et de l'Office des statistiques du Bangladesh et elle a recueilli auprès de différentes sources des données et renseignements sur la sécurité alimentaire. Elle s'est séparée en quatre groupes et s'est rendue dans 37 des 64 districts nationaux, situés dans l'ensemble des dix régions de développement.

La Mission a observé les conditions de végétation et examiné l'offre d'importations ainsi que l'évolution et les rendements des zones de culture, pour différentes catégories et régions. Elle a évalué les répercussions du cyclone et des inondations de 2007 sur la production et la disponibilité alimentaires dans les districts les plus touchés. Ses membres se sont longuement entretenus avec des agriculteurs, des minotiers, des fonctionnaires locaux, des instituts de recherche agronomique, des fournisseurs de semences et d'engrais et des ONG locales sur la production à court et long terme et les problèmes d'approvisionnement. Des entretiens téléphoniques ont en outre été réalisés avec des fonctionnaires des districts où la Mission n'avait pas pu se rendre. Des informations provenant des antennes locales du Ministère de l'agriculture ont également été utilisées pour analyser la production de riz et des autres cultures vivrières de ces zones.

Les équipes se sont longuement entretenues avec des ménages des zones rurales et urbaines pour se renseigner sur les répercussions du renchérissement des denrées sur les revenus, les dépenses et sur la consommation alimentaires. La Mission s'est rendue dans des postes douaniers à la frontière indienne et elle a interrogé des fonctionnaires, des commerçants (vendeurs de céréales, de légumes, de bétail ou d'intrants agricoles) à Dhaka et Chittagong et sur les marchés locaux, ainsi que des minotiers et des agriculteurs dans les champs, afin de recueillir des informations de première main sur le commerce formel et informel d'aliments et d'intrants agricoles.

Avant de se rendre dans les zones rurales du Bangladesh, la Mission a participé à des séances de bilan avec des autorités gouvernementales, des organismes de l'ONU et d'autres partenaires de développement à Dhaka, ainsi qu'avec le bureau régional pour l'Asie et le Pacifique à Bangkok.

Nous voudrions remercier les fonctionnaires du Ministère de l'agriculture et du Ministère de l'alimentation et de la gestion des catastrophes pour l'aide qu'ils ont apportée à la Mission, et l'Office des statistiques pour les données communiquées. Nous remercions aussi M. Ad Spijkers, l'équipe du projet sur la politique alimentaire et nos collègues du bureau de la FAO pour leur appui solide. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers les douze consultants dirigés par M. Badrul Arefin du Ministère de l'agriculture pour les efforts considérables qu'ils ont fournis. Il convient enfin de saluer les nombreux techniciens, scientifiques et chercheurs qui nous ont apporté leur aide ainsi que nos collègues du PAM pour leur soutien logistique efficace.

Selon la Mission, le rendement national moyen du riz boro s'établit à 3,78 t/ha, soit une hausse de 9,05 pour cent par rapport à l'année dernière où il était de 3,52 t/ha. La production de riz est estimée à 17,539 millions de tonnes, soit une hausse d'environ 17 pour cent par rapport à l'année précédente et de 29 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. En 2007/08, la production totale de riz (notamment des campagnes aman de 2007 et boro et aus de 2008) devrait atteindre 28,849 millions de tonnes, soit une hausse de quelque 5,6 pour cent par rapport à l'année précédente et de 12,4 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Cette hausse de la production s'explique essentiellement par des conditions climatiques favorables et par les efforts supplémentaires engagés par les agriculteurs et par les pouvoirs publics en réaction au renchérissement du riz et à la perte de production de 1,4 million de tonnes subie en 2007 lors de la campagne de riz aman après les graves inondations et le cyclone Sidr. Du fait des dégâts des inondations de la dernière campagne sur le riz aman transplanté, les agriculteurs ont accru les zones de riz boro et utilisé pour ces cultures les intrants reçus dans le cadre des opérations de reconstruction. Le prix élevé du riz sur le marché local a également incité les agriculteurs à consacrer chaque parcelle disponible au riz boro. Une évolution positive a été observée dans certains districts en faveur des variétés hybrides. Les principales variétés utilisées ont été le BRRI Dhan 29 et le BRRI Dhan 28.

Le nombre de pompes d'irrigation et les zones irriguées ont, dans l'ensemble, légèrement progressé. Trois ou quatre épisodes de pluies intermittentes ont également contribué à l'alimentation hydrique des cultures. La Mission a noté des gaspillages d'eau dans certaines zones, du fait des fuites observées sur certains canaux. L'utilisation de canaux préfabriqués permettrait d'économiser des volumes considérables d'eau mais nécessite d'investissements importants. Les conditions climatiques se sont avérées favorables (pluies intermittentes et fort ensoleillement) durant toute la campagne de végétation. Bien que certains agriculteurs se soient plaints durant la panne électrique, les efforts engagés par le gouvernement pour alimenter en électricité les systèmes d'irrigation se sont généralement révélés efficaces et ils ont permis d'irriguer les cultures à un moindre coût pour les agriculteurs.

Une longue période de fraîcheur a été observée durant cette campagne et les rendements du blé se sont beaucoup améliorés en 2008 pour atteindre 2,584 t/ha contre 2,053 t/ha l'année précédente. Par conséquent, la production s'est élevée à 955 963 tonnes, soit une hausse de 190 915 tonnes ou presque 25 pour cent par rapport à l'année précédente.

Les zones de culture du maïs ont rapidement crû ces dernières années, passant de 121 962 ha en 2006 à 193 630 ha en 2007 pour atteindre 342 614 ha en 2008. Cette céréale peut être cultivée toute l'année, mais elle est plantée à 95 pour cent durant la campagne rabi qui va d'octobre à fin décembre. La production a également progressé de 85,6 pour cent cette année pour s'établir à 2 089 945 tonnes, soit un rendement de 6,1 t/ha selon la Mission.

Au plan national, l'offre et les besoins d'utilisation du riz et du blé sont respectivement estimés à 33,69 et 37,26 millions de tonnes, d'où des besoins en importations de 3,07 millions de tonnes. En tenant compte des 2,57 millions de tonnes d'importations commerciales et des 155 000 tonnes d'aide alimentaire re çues à ce jour, le déficit à combler s'établit à 345 000 tonnes.

Un excédent de 469 000 tonnes de riz apparaît disponible, qui sera utilisé comme substitut aux importations de blé. Le blé enregistrant pour sa part une insuffisance de 814 000 tonnes, le déficit pour les deux céréales s'élève à 345 000 tonnes une fois intégrées ces 469 000 tonnes de riz excédentaire.

En ce qui concerne le coût des produits alimentaires, l'envolée des prix du riz de ces derniers mois a constitué le principal motif d'inquiétude. Les prix de gros et de détail du riz local non usiné, le principal aliment de base national, ont respectivement crû de 78 et 82 pour cent entre juin 2007 et juin 2008, l'accélération la plus marquée (38 et 36 pour cent) ayant été observée entre octobre 2007 et mars 2008.

Cette flambée des prix du riz est imputable à des facteurs intérieurs et extérieurs. Au niveau national, les graves inondations subies par de larges parcelles agricoles entre août et septembre 2007 et le cyclone Sidr du 15 novembre ont dévasté les cultures. Le renchérissement de certains intrants clés, comme les engrais, a également alimenté la hausse des prix du riz.

Le marché du riz au Bangladesh n'a été protégé ni de l'évolution de l'offre et de la demande de cette céréale dans les pays voisins ni de celle du marché mondial du riz et des autres produits alimentaires. Du fait des ravages du cyclone Nargis du 3 mai sur de nombreuses rizières du Myanmar, ce pays ne pourra pas honorer durant la campagne son engagement d'exporter, en partie vers le Bangladesh, quelque 600 000 tonnes de riz. Cela rend encore plus probable un nouveau resserrement de l'offre dans la région et à l'échelle mondiale. Les mesures de restriction des exportations adoptées récemment par certains grands producteurs ont exacerbé les pressions à la hausse des prix. Les prix de cette céréale au Bangladesh ont été sensiblement affectés par les prix minimum à l'exportation du riz non basmati imposés en Inde depuis octobre 2007.

Le riz constitue l'aliment de base du pays. Selon l'enquête menée en 2005 dans les ménages par l'Office des statistiques du Bangladesh, cette céréale représente plus de 63 et 71 pour cent de l'apport calorique des consommateurs urbains et ruraux respectivement. Ces pourcentages sont beaucoup plus élevés pour les pauvres. L'alimentation compte pour près de 54 pour cent des dépenses de consommation, un chiffre qui se rapproche de 60 pour cent dans les zones rurales. Ces données expliquent les difficultés rencontrées par les 60 millions de Bangladais qui continuent de lutter pour sortir de la pauvreté, mais aussi par les millions d'autres que la flambée des prix des aliments ramène sous le seuil de pauvreté. Comme la Mission a pu l'observer, les populations les plus touchées sont celles qui per çoivent un revenu fixe ainsi que les ménages ruraux frappés par les mauvaises récoltes.

Les consommateurs aux revenus fixes et faibles sont le plus affectés par les hausses de prix. Il apparaît donc nécessaire de renforcer les filets de sécurité sociaux, au bénéfice de ceux qui retombent dans des situations de grave insécurité alimentaire et dans le cercle vicieux de la pauvreté. Ces programmes doivent être étendus aux villages ayant rentré de mauvaises récoltes durant la campagne.

Au Bangladesh, la prévalence de la sous-alimentation était déjà très élevée avant la flambée des prix alimentaires de mi-2007. On estimait ainsi que 27,9 millions de personnes avaient un apport calorique quotidien inférieur à 1 805 kcals. Cette population serait aujourd'hui de 34,7 millions de personnes, soit une augmentation de 7 millions imputable essentiellement à la montée en flèche des aliments.

Le nombre de Bangladais victimes de l'insécurité alimentaire a fortement progressé sous l'effet de la flambée. L'insécurité alimentaire s'est elle-même aggravée. Le «déficit» calorique moyen s'est creusé, ce qui accentue les carences. Cela constitue un sérieux motif d'inquiétude pour la sécurité alimentaire future et un défi de taille pour le système de protection sociale bangladais et l'importante population qu'il couvre.

Dans le pays, la population en situation d'insécurité alimentaire est aujourd'hui estimée à 65,3 millions de personnes, soit une augmentation de 7,5 millions largement imputable au renchérissement des aliments. De la m ême manière, la population en situation de grave insécurité alimentaire a crû de 6,9 millions pour passer de 27,9 millions à 34,7 millions. Par conséquent, près de la moitié (45 pour cent) des 145 millions d'habitants est aujourd'hui en situation d'insécurité alimentaire (< 2 122 kcals/personne/jour) et près d'un quart de la population (23,9 pour cent) souffre de grave insécurité alimentaire (moins de 1 805 kcals/personne/jour).

En raison de la hausse des prix des aliments et des autres produits de base, le Gouvernement du Bangladesh a annoncé qu'il allait sensiblement renforcer en 2008/09 ses programmes de protection sociale axés sur la sécurité alimentaire. De nombreux représentants de haut niveau, tels le Conseiller aux finances, ont confirmé cette intention lors d'allocutions prononcées pour présenter le budget 2008-09. Selon la Mission, le programme d'aide alimentaire et de protection mis en place par le gouvernement aurait environ 68 millions de bénéficiaires s'il était exécuté (c'est-à-dire s'il atteint ses objectifs). Le programme engloberait donc 37,5 millions de personnes de plus qu'en 2007-08, où ce chiffre était estimé à 30,5 millions de personnes.

Il est difficile d'estimer le nombre total de personnes qui bénéficient de l'aide de programmes non gouvernementaux visant explicitement à faciliter l'accès à l'alimentation, du fait du grand nombre d'organisations impliquées et du manque de données. Selon la Mission, jusqu'à 8,1 millions de personnes pourraient en profiter en 2008/09, soit 12,4 pour cent des 65,3 millions de personnes en situation de sécurité alimentaire que compterait le pays.

La légère amélioration de la production de la campagne boro ne compense pas entièrement les lourdes pertes subies par certains agriculteurs lors de la précédente campagne aman dans les régions du sud et de l'est du pays touchées par le cyclone Sidr (de catégorie 4). Selon la Mission, la production totale de riz enregistrée en 2008 pour la campagne boro dans les neuf districts affectés serait d'environ 1 million de tonnes, soit une hausse de quelque 89 200 tonnes ou 10 pour cent par rapport à la moyenne. Cependant, cette hausse est bien inférieure aux pertes enregistrées durant la campagne aman (352 400 tonnes). La production totale de riz pour 2007/08 dans les districts touchés par les inondations et le cyclone Sidr devrait s'établir à 2,02 millions de tonnes, soit quelque 276 000 tonnes ou 12 pour cent de moins que la moyenne. L'aide agricole (notamment en semences, engrais et outils) apportée aux districts les plus touchés, ainsi que les programmes d'aide alimentaire et d'assistance menés par le PAM au bénéfice de plus de 1,5 million de personnes vulnérables, demeureront nécessaires jusqu'à la fin de l'année.

Les prix du riz à la production ont été relevés pour la campagne boro. Entre 2007 et 2008, le paddy humide est passé de 10-12 à 18-20 BDT/kg et le riz usiné de 15-16 à 30-40 BDT/kg. Mais du fait des accords de métayage et de l'insuffisance des fonds de roulement, qui les contraint à réaliser des ventes à terme, beaucoup d'agriculteurs n'ont pu tirer pleinement parti de la hausse.

La croissance rapide des plantations de variétés hybrides a contribué à relever globalement les rendements et la production mais beaucoup reste à faire pour s'assurer que les agriculteurs aient accès aux semences les mieux adaptées sur le plan génétique.

Les systèmes participatifs de gestion de l'eau soutenus par le gouvernement et les donateurs ont montré comment mieux utiliser l'eau pour l'irrigation et gérer plus efficacement les terres, s'agissant en particulier des nouvelles surfaces du sud du pays.

Les pénuries d'engrais, en particulier de superphosphate concentré et de chlorure de potassium pour la plantation, ont pesé sur les rendements des cultures. Malgré le doublement voire le triplement de leurs prix mondiaux en 2008, il est indispensable de se procurer et de distribuer des quantités adéquates de tous les engrais pour la prochaine campagne agricole.

Les récents cyclones observés au Myanmar et, avec le Sidr, au Bangladesh soulignent qu'il faut se préparer au niveau national à de tels phénomènes climatiques extrêmes ainsi qu'aux risques associés au changement climatique.

 

Le présent rapport a été établi par Mwita Rukandema, Swithun Goodbody, Andrzej Golebiowski, et Sylvie Montembault, sous la responsabilité des Secrétariats de la FAO et du PAM à partir d'informations provenant de sources officielles et officieuses. La situation pouvant évoluer rapidement, prière de s'adresser aux soussignés pour un complément d'informations, le cas échéant.

Henri Josserand
Chef, SMIAR, FAO
Fax: 0039-06-5705-4495
E-mail: [email protected]
Anthony Banbury
Directeur régional, ODB, PAM
Fax: 0066-2-2881046
E-mail: [email protected]

Veuillez noter qu'il est possible d'obtenir le présent Rapport spécial sur le site Internet de la FAO (www.fao.org) à l'adresse suivante: http://www.fao.org/giews/

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