CL 120/INF/14


Conseil

Cent vingtième session

Rome, 18 - 23 juin 2001

RAPPORT INTÉRIMAIRE SUR L'APPLICATION DES DISPOSITIONS DE LA DÉCLARATION DU MILLÉNAIRE RELEVANT DU MANDAT DE LA FAO

Table des matières



 

I. Introduction

1. Le présent document répond à la demande formulée par le Conseil de la FAO à sa cent dix-neuvième session visant à obtenir des informations sur "la contribution de la FAO, au sein du système des Nations Unies, aux activités entreprises pour appliquer les dispositions de la Déclaration du Millénaire qui relèvent de son mandat".

2. Le Sommet du Millénaire s'est tenu à New York du 6 au 8 septembre 2000. La Déclaration du Millénaire - qui est son principal résultat - a été adoptée par l'Assemblée générale, à sa cinquante-cinquième session, dans sa résolution A/RES/55/2 intitulée "Déclaration du Millénaire des Nations Unies" (Annexe 1). À cette même session, l'Assemblée générale a adopté la résolution A/RES/55/162 intitulée "Suite à donner aux résultats du Sommet du Millénaire" (Annexe 2). Dans cette résolution, l'Assemblée a souligné, entre autres, qu'une approche globale et équilibrée à l'application de la Déclaration du Millénaire serait nécessaire. Elle a également "reconnu que c'est aux gouvernements qu'incombe au premier chef la responsabilité, tant individuelle que collective, des mesures à prendre et de la suite à donner à la Déclaration du Millénaire". Elle a demandé "à l'ensemble des organismes des Nations Unies d'aider les États Membres de toutes les façons possibles à appliquer la Déclaration du Millénaire". À toutes fins utiles, ces deux résolutions sont jointes en annexe au présent document.

3. L'objectif du Sommet est rappelé dans la Déclaration du Millénaire, ainsi que les autres objectifs concernant le développement et la lutte contre la pauvreté. Il est ainsi formulé: "réduire de moitié, d'ici à 2015, ... la proportion des personnes qui souffrent de la faim ...".

4. La FAO participe à plusieurs initiatives au sein du système des Nations Unies visant la mise en oeuvre et le suivi de la Déclaration du Millénaire. Ce sont notamment:

    1. Une réunion de la Banque mondiale intitulée "Du consensus à l'action: Un séminaire sur les objectifs du développement international", qui a eu lieu à Washington les 19 et 20 mars 2001. Ses travaux ont porté sur la mise en commun des stratégies qui sont efficaces pour atteindre les objectifs du développement international et qui, en dépit des efforts de la FAO, n'incluent pas encore les objectifs du Sommet ni ceux du Millénaire concernant la lutte contre la faim. Les participants ont examiné le rôle des objectifs du développement international, le partage de l'expérience et le renforcement des connaissances et les stratégies qui ont fait leurs preuves. La FAO a participé aux travaux et souligné pourquoi les initiatives de lutte contre la faim sont essentielles pour réduire la pauvreté: les personnes sous-alimentées sont les plus pauvres parmi les pauvres, leurs enfants sont parmi les moins scolarisés, ce sont les plus sujets aux maladies et aux pertes de productivité et ceux qui risquent le plus de privilégier la nourriture et l'eau au détriment de l'environnement et d'autres préoccupations moins "vitales".
    2. Les efforts interorganisations pour formuler un guide des Nations Unies pour la mise en application des buts et des objectifs du Millénaire ont été examinés à quelques réunions initiales, tenues à New York. Le Sommet: cinq ans après fait partie d'une série de manifestations qui apporteront une contribution particulière au suivi du Sommet du Millénaire. L'expérience de la FAO en tant que chef de file de l'action interinstitutions au sein du SICIAV, visant à élaborer des catégories d'indicateurs pour l'analyse de l'insécurité alimentaire et de la vulnérabilité, sera utile pour la surveillance de la mise en application des objectifs du Millénaire. À cet égard, la FAO est prête à apporter une contribution aux arrangements à l'échelle du système visant à relier entre eux les systèmes d'information décentralisés (chaque organisme tient à jour les données pour lesquelles il possède un avantage comparatif en ce qui concerne les buts et objectifs du Millénaire). Un Système mondial de base de données sur les principaux indicateurs, proposé par le Groupe de travail interinstitutions sur le SICIAV est en préparation et pourrait être utile pour la constitution de ce guide des Nations Unies. En se basant sur le travail déjà effectué dans tout le système des Nations Unies, le SICIAV permettrait de surveiller la mise en oeuvre des buts et objectifs du Millénaire de manière plus rapide et rentable.
    3. Le Comité administratif de coordination (CAC), présidé par le Secrétaire général et regroupant les dirigeants des organisations du système des Nations Unies, a examiné à ses deux dernières sessions (octobre 2000 et avril 2001) comment les organisations du système pourraient collaborer pour promouvoir les buts et objectifs essentiels du Sommet. Le Directeur général de la FAO a participé à ces réunions.

      À sa session d'avril, le CAC a examiné la réponse du système aux défis de la mondialisation dans le contexte de la suite donnée au Sommet du Millénaire. Il a reconnu que les avantages potentiels de la mondialisation sont évidents, mais que ses effets négatifs, c'est-à-dire l'accroissement des disparités et l'augmentation de la vulnérabilité, doivent être surmontés. Pour cela, il faut un sens aigu des priorités pour fixer l'orientation des interventions publiques et leur interdépendance. La pauvreté, la faim, la santé, l'éducation et l'environnement sont bien évidemment en tête de ces priorités. Le CAC a également souligné qu'il importe de lutter contre la pauvreté rurale, notamment en améliorant l'accès au crédit rural. Il a insisté en outre sur la nécessité d'une approche intégrée aux problèmes de la faim et de la pauvreté et sur le rôle que le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après (novembre 2001) pourrait jouer en faveur de la sécurité alimentaire et pour la mise en oeuvre de la Déclaration du Millénaire.

5. Pour informer le Conseil, les liens entre la Déclaration du Sommet du Millénaire des Nations Unies et les principales orientations de politique générale de la FAO et les principaux programmes entrepris pour y répondre, sont présentés dans le tableau ci-joint. Ce tableau donne une vue d'ensemble de la contribution de la FAO à un soutien plus vaste du système des Nations Unies aux États Membres pour la mise en oeuvre et le suivi de la Déclaration du Millénaire.

II. Contribution de la FAO, au sein du système des Nations Unies, aux progrès de la mise en oeuvre des dispositions de la Déclaration du Millénaire (UNGA A/RES/55/2) qui relèvent de son mandat

DÉCLARATION DU MILLÉNAIRE: PRINCIPAL OBJECTIF (par. 19)

Réduire de moitié, d'ici à 2015, la proportion de la population mondiale ... qui souffre de la faim ...

ORIENTATIONS GÉNÉRALES ET CONTRIBUTION DE LA FAO

Réorienter les politiques et les programmes de la FAO Élaboration du:
  • Cadre stratégique sur la base des Textes fondamentaux de la FAO et du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation de 1996
  • Plan à moyen terme 2002-07 pour renforcer la capacité de la FAO de mener à bien son mandat conformément aux décisions du Sommet
Réunir le Sommet: cinq ans après
  • Décision de réunir le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, au niveau politique le plus élevé, pour examiner les progrès réalisés dans la voie de l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation et les décisions nécessaires pour y parvenir en 2015 au plus tard.
Renforcer les partenariats principalement axés sur la sécurité alimentaire dans les PFRDV Axer l'action sur les pays à faible revenu et à déficit vivrier, en s'efforçant de mieux apprécier l'étendue, les causes, l'emplacement et l'incidence du problème de la faim

Renforcer les partenariats:

  • Élargissement du Réseau CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire (dont la FAO assure le Secrétariat) au niveau national
  • Nouvelle expansion des groupes thématiques nationaux affiliés au Réseau CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire, afin de fournir un soutien coordonné des partenaires du développement aux efforts des gouvernements en matière de suivi du Sommet
  • Élargissement du Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité à 67 pays
  • Collaboration au Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement et contribution au Bilan commun de pays
Programme spécial pour la sécurité alimentaire
  • Élargissement du Programme spécial pour la sécurité alimentaire à 62 pays
  • Renforcement de la coopération Sud-Sud à l'appui du PSSA. 21 accords de coopération Sud-Sud ont déjà été signés
Le droit à la nourriture
  • Collaboration continue avec le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme et le Comité des droits économiques, sociaux et culturels afin de préciser et de mieux appliquer le droit à la nourriture
  • Participation aux activités du CAC sur les approches au développement basées sur les droits de l'homme
Activités de sensibilisation
  • Contacts du Directeur général avec les Chefs d'État et de gouvernement
  • Publication annuelle de l'État de l'insécurité alimentaire dans le monde
  • Journée mondiale de l'alimentation/Telefood
  • Contacts avec les chefs religieux qui ont abouti, en 2000, à une allocution du Directeur général en présence de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II à l'occasion du Jubilé de l'agriculture qui a réuni plus de 100 000 agriculteurs
  • Collaboration avec l'Union interparlementaire pour susciter un soutien national et international au niveau politique
  • Participation du Directeur général au Forum économique mondial pour obtenir le soutien des responsables du secteur privé
Participation d'organisations non gouvernementales et d'organisations de la société civile Renforcer la contribution des ONG, des OSC et du secteur privé au suivi du Sommet:
  • Publication d'une déclaration de politique générale servant de base à une collaboration accrue
  • Consultations régionales des ONG/OSC qui ont abouti au CSA 2000
  • Contribution des ONG/OSC à l'action en faveur du droit à la nourriture (plus de 800 d'entre elles ont souscrit au projet de Code de conduite sur le droit à la nourriture)
  • Lancement d'une étude dans dix pays d'Afrique subsaharienne et d'Amérique latine pour mettre en lumière des expériences réussies de renforcement des partenariats entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile pour atteindre les objectifs de la sécurité alimentaire et du développement rural au niveau local
DÉCLARATION DU MILLÉNAIRE - LIENS  
Incidence de la mondialisation par. 5: et modes de production et de consommation qui ne sont pas viables par. 6 (5e point): La FAO examine l'incidence de la mondialisation pour permettre à tous ses Membres de devenir des partenaires égaux et bien informés dans les forums, les négociations, etc., en vue d'établir des systèmes de règlementation internationale qui couvrent une vaste gamme de questions relevant de son mandat, notamment:
  • La collaboration internationale pour la protection et l'utilisation durable des ressources naturelles (programmes à l'appui de la conservation et de l'utilisation durable des biens communs à l'échelle mondiale tels que les ressources zoogénétiques et phytogénétiques; les terres et les eaux, les forêts et les ressources halieutiques)
  • Le commerce international des produits agricoles (surveillance du marché; analyse de l'incidence des réformes commerciales; formation et renforcement des capacités pour participer aux négociations commerciales de l'OMC; incidence du commerce sur l'environnement et la sécurité alimentaire nationale et internationale)
  • Les normes internationales pour la sécurité sanitaire des aliments, des plantes et des animaux;(programmes à l'appui des systèmes de réglementation internationale tels que le Codex Alimentarius, la Convention internationale sur la protection des végétaux; établissement d'un centre d'échange pour les normes nationales et internationales)
  • L'échange d'informations (programmes visant à favoriser l'accès équitable aux statistiques et aux informations, tels que WAICENT, SICIAV, Réseau international sur les opérations après récolte, Système mondial d'information et d'alerte rapide, Système d'information sur les maladies transfrontières des animaux, OneFish - reliant de multiples bases de données sur les pêches)
Mobiliser des ressources pour le développement (y compris la réunion de haut niveau prévue) par. 14: Une des principales stratégies de l'Organisation, énoncée dans le Cadre stratégique pour la FAO consiste à "Assurer un effet multiplicateur des ressources pour la FAO et ses Membres"; la FAO s'efforce en particulier:
  • D'instaurer des accords de partenariat à plus long terme avec certains organismes d'aide bilatérale et multilatérale;
  • D'améliorer la diffusion des résultats obtenus auprès de toutes les parties prenantes;
  • De relier les projets et les programmes de la FAO à ceux des autres institutions ("approche par programme ");
  • D'aider les pays à créer un contexte général propice à la multiplication des capitaux des secteurs public et privé;
  • D'aider à préparer des projets et des programmes susceptibles d'être financés pour soutenir le développement du secteur agricole: par exemple, les engagements financiers totaux pour des projets d'investissement préparés avec l'assistance de la FAO se sont élevés en moyenne à 2,1 milliards de dollars E.-U. par an durant la période 1998-2000;
  • De collaborer avec d'autres organismes pour trouver de nouveaux capitaux qui ne risquent pas d'accroître la dette ou la dépendance des pays, tels que le Mécanisme pour un développement propre, le Fonds pour l'environnement mondial, les échanges "dette-nature" et les échanges "dette-sécurité alimentaire", l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, etc.;
  • D'apporter une contribution à la préparation de la réunion intergouvernementale et internationale de haut niveau chargée d'examiner le financement du développement;
  • Par le biais du Sommet: cinq ans après, d'appeler l'attention sur les besoins de mobilisation de ressources, tant internationales que nationales, et d'investissements en faveur de l'agriculture et de la sécurité alimentaire. Un document de travail intitulé Mobiliser des ressources pour lutter contre la faim a été préparé à cet effet. Il passe en revue les ressources affectées à l'agriculture (publiques et privées, extérieures et intérieures) dans les années 90 et examine les besoins futurs pour lutter contre l'insécurité alimentaire dans le monde;
  • Dans le cadre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire, de montrer comment des investissements peu coûteux peuvent contribuer à accroître la productivité et la production ainsi qu'à relever les revenus en milieu rural et à améliorer l'accès à la nourriture. C'est en fonction de cet objectif que la FAO, en cinq ans, a déjà mobilisé 230 millions de dollars E.-U. pour le Programme spécial pour la sécurité alimentaire qui est opérationnel dans plusieurs pays du monde.
Troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA par. 15: La FAO participe activement aux préparatifs de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA et aux initiatives connexes concernant les besoins et les préoccupations spécifiques à ces pays. Dans le cadre de son appui au processus de préparation et à la Conférence elle-même, la FAO a entrepris ce qui suit:
  • Soutien au processus de préparation au niveau des pays, par le développement de la composante alimentaire et agricole des programmes d'action nationaux.
  • Organisation d'un débat interactif à la Conférence sur le thème "renforcement des capacités productives: secteur agricole et sécurité alimentaire".
  • Regroupement des projets en cours de la FAO pour renforcer les capacités d'approvisionnement, la sécurité alimentaire et le développement rural dans chaque PMA.
  • Établissement d'un recueil des principaux indicateurs statistiques du développement agricole et de la sécurité alimentaire pour les PMA.
  • Préparation d'un document conceptuel sur le rôle de l'agriculture dans le développement des PMA et leur intégration à la mondialisation de l'économie, qui est le principal document de travail de la session interactive sur le thème "renforcement des capacités productives: secteur agricole et sécurité alimentaire".
  • Contribution à la composante du projet de Programme d'Action de la Conférence, 2001 - 2010, traitant du développement rural, de l'agriculture et de la sécurité alimentaire.
  • Exposition à la Conférence.
  Bien qu'elles n'aient pas un rapport direct avec la troisième Conférence des Nations sur les PMA, les activités de la FAO concernant le Cadre intégré pour l'assistance technique liée au commerce accordée aux PMA sont extrêmement importantes:
  • un certain nombre de PMA ont demandé à la FAO de participer activement à sa mise en oeuvre;
  • l'OMC est favorable à la participation de la FAO, mais les arrangements concrets pour cette participation n'ont pas encore été formulés officiellement.
Allégement de la dette, en particulier pour les PMA par. 16:
  • Dans le cadre du mécanisme interinstitutions pour la préparation de la troisième Conférence sur les PMA et dans d'autres forums, le cas échéant, la FAO prône l'utilisation des ressources financières découlant d'initiatives ciblées d'allégement de la dette comme celles en faveur des pays pauvres très endettés, pour soutenir non seulement la lutte contre la pauvreté mais, plus précisément, la sécurité alimentaire en zone rurale.
  • Avec le FIDA et le PAM, et en collaboration avec le Gouvernement italien, aider les pays en développement à revenu moyen à concevoir des projets de réduction de la pauvreté rurale qui utilisent des mécanismes bilatéraux d'échange "dette-développement".
  • La FAO aide en outre plusieurs pays en développement à préparer des documents sur une stratégie de réduction de la pauvreté.
Besoins particuliers des petits États insulaires en développement par. 17: La FAO collabore activement avec les organisations internationales intéressées et avec les gouvernements de ses pays membres pour promouvoir le développement agricole durable dans les petits États insulaires en développement.
  • Par l'application du Programme d'action de la Barbade, la FAO fournit une aide technique aux PPID en matière d'agriculture, de foresterie, de pêches et de développement durable, notamment par une assistance d'urgence.
  • La FAO a organisé une Conférence ministérielle spéciale sur l'agriculture dans les petits États insulaires en développement le 12 mars 1999, au siège, à Rome.
  • La Conférence a adopté une Déclaration ministérielle sur l'agriculture dans les petits États insulaires en développement qui a abouti à l'adoption, par le Conseil de la FAO, d'un plan d'action à l'appui du développement agricole durable.
Initiatives "Villes sans taudis ni bidonvilles" par. 19 dernier point Le Sommet mondial de l'alimentation a accordé la priorité à la mise en valeur de l'agriculture urbaine et périurbaine ainsi qu'à l'amélioration de l'efficacité des systèmes d'approvisionnement et de distribution alimentaires et des liens entre zones de production et zones de consommation, dans le but de favoriser l'accès à la nourriture pour les ménages à faible revenu et donc d'améliorer la sécurité alimentaire. Dans le cadre du suivi de cette initiative, la FAO a entrepris un effort multidisciplinaire (domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire) intitulé Ravitaillement des villes.
Égalité des sexes et autonomisation des femmes par. 20, 1e point La FAO apporte une aide directe à ses membres pour intégrer les considérations socio-économiques, démographiques et de parité des sexes dans les politiques et les programmes nationaux de développement agricole et rural, ainsi que de nutrition et de sécurité alimentaire, conformément au Plan d'action du Caire sur la population et le développement (1994) et au Programme d'action de Beijing sur les femmes (1995) ainsi qu'aux résultats des études entreprises cinq ans après.

Un Plan d'action de la FAO sur la parité et le développement, intégrant des considérations de parité dans certaines réalisations importantes du Plan à moyen terme de la FAO pour 2002-2007 est en cours de préparation. Il vise à promouvoir l'égalité des sexes en ce qui concerne:

  • l'accès à une nourriture suffisante, saine et adéquate sur le plan nutritionnel
  • l'accès, la maîtrise et la gestion des ressources naturelles et des services de soutien agricole
  • les processus de prise de décision et d'élaboration des politiques à tous les niveaux du secteur agricole et rural
  • les possibilités d'emploi sur l'exploitation et hors exploitation en zone rurale
Mise en oeuvre du programme Action 21 de la CNUED par. 22 La FAO, par son action normative et opérationnelle, continue à aider les États Membres à mettre en oeuvre le programme Action 21 et à assurer le suivi de la CNUED dans les domaines relevant de son mandat. La FAO est le maître d'oeuvre en ce qui concerne certains chapitres du programme Action 21:
  • Chapitre 10 "Conception intégrée de la planification et de la gestion des terres"
  • Chapitre 11 "Lutte contre le déboisement"
  • Chapitre 13 "Mise en valeur durable des montagnes"
  • Chapitre 14 "Promotion d'un développement agricole et rural durable"

Elle participe également à la mise en oeuvre de plusieurs autres chapitres du programme Action 21, notamment:

  • Chapitre 3 Lutte contre la pauvreté
  • Chapitre 12 Lutte contre la désertification et la sécheresse
  • Chapitre 15 Préservation de la diversité biologique
  • Chapitre 17 Protection des océans et de toutes les mers
  • Chapitre 18 Protection des ressources en eaux douces
  • Chapitre 19 Gestion écologiquement rationnelle des substances chimiques toxiques
  • Chapitre 24 Action mondiale en faveur de la participation des femmes à un développement durable et équitable
  • Chapitre 32 Renforcement du rôle des agriculteurs
  • Chapitre 40 L'information pour la prise de décision

Dans le cadre de la préparation du Sommet mondial sur le développement durable en 2002 (Rio + 10), la FAO est responsable de la préparation des rapports dans les domaines où elle est le maître d'oeuvre et de la fourniture d'intrants aux chapitres du programme Action 21.

La Stratégie de l'Organisation D'"Appui à la conservation, l'amélioration et l'utilisation durable des ressources naturelles pour l'alimentation et l'agriculture" du Cadre stratégique de la FAO assure le soutien continu de la FAO pour aider la communauté mondiale dans la gestion et la conservation des ressources naturelles.

Changement climatique et Protocole de Kyoto para 23, 1e point:
  • La FAO a créé un groupe de travail interdépartemental sur le changement climatique en 1988; récemment, le changement climatique a été approuvé comme l'un des domaines prioritaires d'une action interdépartementale.
  • La FAO suit les négociations internationales sur le climat, dans le but d'aider ses États Membres pour les questions relevant de son mandat. Les forums et conférences internationaux auxquels elle participe incluent le Groupe intergouvernemental sur le changement climatique, la Conférence des Parties à la Convention-cadre sur le changement climatique et l'Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques. Les documents de la FAO sur le changement climatique incluent des rapports sur le changement climatique mondial et la production agricole et sur les biocombustibles pour le développement durable, les comptes rendus de réunions d'experts (sur le changement climatique mondial et la production agricole, sur la vérification des stocks de carbone, et les échanges, au niveau des pays dans les pays n'apparaissant pas à l'Annexe I), ainsi qu'un certain nombre de documents internes, par exemple des communications au Comité des forêts sur Les changements climatiques et le Protocole de Kyoto: questions clés touchant la foresterie et au Comité de l'agriculture Variabilité et changements climatiques: un défi pour la production agricole durable.
  • Les questions présentant un intérêt particulier incluent la fixation du carbone dans la biomasse (forêts) et les sols (sols forestiers et agricoles), la réduction des émissions de gaz carbonique, de méthane et d'oxyde nitreux par l'agriculture et le remplacement du combustible fossile grâce aux bioénergies.
  • La FAO abrite le Secrétariat du Système mondial d'observation terrestre et apporte une contribution à l'Initiative sur l'observation du carbone terrestre.
Gestion, préservation et développement durable des forêts par. 23, 2e point La FAO a un rôle de chef de file dans l'effort international d'évaluation, de suivi et de développement durable des forêts et des arbres et elle apporte notamment un soutien pour la préparation et l'exécution des programmes forestiers nationaux. Son appui a consisté à:
  • soutenir, en tant que maître d'oeuvre, la mise en oeuvre du Chapitre 11 du programme Action 21 et les "principes forestiers" pour une gestion durable des forêts, et notamment le Groupe intergouvernemental sur les forêts (IPF) et au Forum intergouvernemental sur les forêts (IFF)
  • entreprendre une vaste gamme d'activités opérationnelles et normatives telles que l'Évaluation des ressources forestières mondiales, l'élaboration de systèmes d'information relatifs aux forêts, la fourniture d'avis juridique et de politique générale, l'établissement de critères et d'indicateurs pour la gestion durable des forêts, la promotion de la coopération régionale et internationale pour la conservation des écosystèmes fragiles, la formulation d'approches pour une participation communautaire à la mise en valeur et à la conservation des ressources forestières.

La FAO joue un rôle de chef de file pour l'instauration d'un Partenariat sur les forêts, recommandé par l'IFF, et elle met activement en oeuvre les propositions d'action IPF/IFF, et fournit un soutien au programme de travail pluriannuel et au Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts.

Convention sur la diversité biologique (CDB) par. 23, 3e point: La FAO traite des questions de diversité biologique notamment dans le cadre de sa Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture et de ses programmes concernant les ressources zoogénétiques et phytogénétiques (y compris les forêts) et les ressources génétiques ichtyologiques, la conservation de la diversité biologique et l'utilisation durable de la faune sauvage et la protection intégrée. Elle offre une approche intégrée aux activités relatives à la diversité biologique dans la FAO par son Groupe de travail interdépartemental sur la diversité biologique pour l'alimentation et l'agriculture. Ses initiatives incluent:
  • La Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique; elle a reconnu le rôle de chef de file de la FAO en matière de biolodiversité agricole. La FAO, en collaboration avec le Secrétariat, a effectué une évaluation des activités en cours en matière de biodiversité agricole et elle a élaboré quatre éléments d'un programme de travail qui a constitué la base d'une décision de la COP V sur la biodiversité agricole. La FAO a été invitée par le Secrétariat de la CDB à aider à mettre cette décision en application, et en particulier à examiner de manière plus approfondie les répercussions potentielles des techniques de restriction de l'utilisation génétique sur la biodiversité agricole, en collaboration avec d'autres organisations, ainsi que la promotion et la coordination de l'initiative internationale pour la conservation et l'utilisation durable des pollinisateurs comme initiative interdisciplinaire du programme de travail.
  • La FAO a été invitée à participer à un certain nombre d'autres décisions, notamment concernant l'accès et le partage des avantages (V/26), les espèces exotiques envahissantes (V/8), la biodiversité forestière (V/4), la biodiversité marine et costière (V/3), l'initiative taxonomique mondiale (V/9), la stratégie de conservation des plantes (V/10), et les mesures de promotion (V/15). En outre, la FAO continue à soutenir la mise en oeuvre des autres programmes de travail de la CDB.
Convention sur la lutte contre la désertification (CLD) par. 23, 3e point: Le soutien de la FAO à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification a été officialisé par plusieurs accords de collaboration avec le Secrétariat de l'UNCCD et avec le FIDA et le PNUE, ainsi que son appui au Mécanisme mondial par le biais du comité compétent. Ses activités incluent:
  • un soutien technique pour la préparation de plans d'action nationaux et régionaux en Afrique, en Asie et en Amérique latine et des projets de terrain, dont la moitié en Afrique
  • les bases de données et les sites web sur la désertification, aboutissant à la formulation d'un programme mondial sur l'évaluation et la surveillance de la dégradation des terres en collaboration avec le PNUE et la préparation des directives techniques et des meilleures pratiques pour la gestion des terres arides
  • la participation au processus de consultation régional et international mis en oeuvre dans le cadre des organes de l'UNCCD
  • Le Cadre stratégique de la FAO accorde une attention particulière à la mise en valeur intégrée des écosystèmes fragiles comme les terres arides, et il a placé la lutte contre la désertification au premier plan des priorités intersectorielles.
Ressources en eau par. 23, 4e point:
  • Les activités de la FAO concernant l'eau sont axées sur son utilisation plus efficace. L'eau est une composante importante du Programme spécial pour la sécurité alimentaire de la FAO.
  • La FAO travaille en partenariat avec d'autres institutions (Banque mondiale, Nations Unies, Fonds pour l'environnement mondial, Partenariat mondial pour l'eau, IWMI, Commission internationale d'irrigation et de drainage, ONG, organisations régionales). Toutefois, il y a un chevauchement considérable entre les divers programmes et initiatives concernant l'eau parrainés par les Nations Unies. Il est donc nécessaire d'établir un mécanisme de coordination efficace.
  • Les initiatives récentes avec des partenaires incluent: un débat sur l'eau et la sécurité alimentaire, une initiative de gestion intégrée des terres et des eaux, divers projets de financement du Fonds pour l'environnement mondial sur les bassins versants et les masses d'eaux intérieures.
Réduire le nombre et les effets des catastrophes naturelles et des catastrophes dues à l'homme par. 23, 5e point: La FAO accorde la priorité aux situations d'urgence comme cela est inscrit dans son Cadre stratégique: "Plans d'intervention et action efficace et durable, en cas de crises alimentaires ou agricole. Le Groupe de coordination des situations d'urgence coordonne toutes les activités multidisciplinaires autour du thème renforcement de la préparation et de la réponse aux situations d'urgence.

La FAO participe en tant que point focal au suivi de la Stratégie internationale sur la réduction des catastrophes. En particulier, elle est le chef de file des équipes spéciales sur El Niño et La Niña, sur le changement et la variabilité climatiques, sur l'alerte rapide et sur l'évaluation du risque, de la vulnérabilité et de l'incidence des catastrophes.

Exemple de l'appui de la FAO à la planification des situations d'urgence: la FAO collabore à l'évolution des stratégies visant à passer de l'étape de la paix à celle du développement et elle participe au débat interinstitutions et au dialogue avec les institutions locales de contrepartie au Kosovo.

La FAO participe à une nouvelle initiative du Secrétariat des Nations Unies et des institutions spécialisées (Groupe GIST) pour améliorer le partage des données entre les missions des Nations Unies, par l'élaboration de normes convenues pour les données géoréférencées. De nombreuses zones de coopération sont établies du Kosovo à la Corne de l'Afrique. Cette dernière initiative pourrait être réalisée dans le cadre du projet de carte de planification humanitaire dans la Corne de l'Afrique, qui comprend trois objectifs qui se chevauchent:

  • Intégration des données compatibles du Système d'information géographique, des cartes interactives et de l'imagerie à distance pour les urgences complexes;
  • Application des nouvelles technologies Internet pour la collecte et la diffusion des données géospatiales entre les missions des Nations Unies chargées de planifier et d'agir en cas de catastrophe provoquée par l'homme;
  • Appui pour l'élaboration du ReliefWeb Nations Unies/OCHA comme point focal Internet pour les données d'assistance humanitaire entre les institutions des Nations Unies et les ONG.
Programmation au niveau des pays par. 30, 9e point: La programmation des activités de coopération technique relevant du mandat de la FAO est une responsabilité partagée par toutes les unités de l'Organisation, dans le but de soutenir les représentants de la FAO au niveau des pays. Des notes sur le secteur agricole (notes analytiques synthétiques orientées sur les programmes qui définissent les domaines de coopération technique pour la FAO dans le pays) sont préparées, sur la base de documents de fond concernant le secteur agricole dans le pays, notamment de l'Évaluation commune s'appliquant à tous les pays et du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement. Ce sont des instruments utiles pour définir les programmes de terrain, en tenant compte des contraintes, des possibilités et des priorités du développement agricole dans le pays, ce qui aide considérablement les représentants de la FAO en tant que membres de l'Équipe du système des Nations Unies dans le pays.

 

Annexe 1. Déclaration du Millénaire des Nations Unies A/RES/55/2
- Assemblée des Nations Unies

(disponible en formato PDF)

 

Annexe 2. Suite à donner aux résultats du Sommet du Millénaire A/RES/55/162 - Assemblée des Nations Unies

(disponible en formato PDF)