CFS:2004/INF/8


COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

Trentième session

Rome, 20-23 septembre 2004

RAPPORT SUR LES INITIATIVES DE LA FAO EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LA FAIM

Table des matières


 


I. HISTORIQUE

1. La Conférence, à sa trente-deuxième session tenue en 2003, a pris note des initiatives de la FAO dont le résumé figure au document de Conférence C 2003/16 – Vers une plus grande cohérence des Initiatives de la FAO en matière de lutte contre la faim, soit:

    1. Alliance internationale contre la faim
    2. Programme de lutte contre la faim
    3. Systèmes d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV)
    4. Élaboration de directives volontaires à l’appui de la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale (Droit à la nourriture)
    5. Stratégies nationales en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole
    6. Programmes régionaux pour la sécurité alimentaire
    7. Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique/Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (NEPAD/PDDAA)
    8. Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA)

2. La Conférence a aussi “demandé qu’un rapport annuel soit soumis au Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) présentant une analyse concrète et quantitative des activités entreprises dans le cadre des huit initiatives décrites dans le document,..."1. En conséquence, la présente note d’information contient une brève mise à jour sur les quatre dernières initiatives (e, f, g et h) mentionnées dans le document de Conférence, les points a, b, c et d étant couverts séparément par d’autres documents établis pour la présente session.

II. ALLIANCE INTERNATIONALE CONTRE LA FAIM

3. En 2003, le CSA a décidé d’inscrire l’Alliance internationale contre la faim à son ordre du jour au titre de point permanent. Un document de travail spécifique (CFS: 2004/7 – Alliance internationale contre la faim) a donc été préparé pour la treizième session.

A. PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA FAIM

4. Le Programme de lutte contre la faim est une proposition du secrétariat qui définit les domaines prioritaires d’investissement requis pour atteindre l’objectif du Sommet mondial de l’alimentation et fournit une estimation des coûts. Il préconise une double approche, associant la stimulation de la croissance agricole rapide, faisant intervenir les petits agriculteurs et des programmes ciblés afin de fournir un accès direct à la nourriture aux plus nécessiteux. Les pays qui ont suivi cette approche en constatent les avantages.

5. Ces politiques mettent l’accent sur une large participation au niveau décisionnel. Pour que les investissements fondés selon l’approche double obtiennent les résultats escomptés, les gouvernements nationaux des pays en développement ainsi que la communauté internationale doivent créer un environnement propice à une croissance économique à large assise. Il faut pour cela au niveau international, des mesures visant à promouvoir la paix, la stabilité politique et économique ainsi qu’un environnement commercial, en particulier pour les produits agricoles, qui protège et favorise les intérêts des pays en développement en matière de développement et de sécurité alimentaire. À l’échelle nationale, cela veut dire des politiques macroéconomiques qui fournissent la stabilité requise pour encourager l’épargne et l’investissement. Dans la plupart des cas, les crédits affectés au développement agricole et rural devront être augmentés.

6. Les principaux projets et programmes contre la faim sont élaborés et détaillés conformément au cadre conceptuel et théorique du Programme de lutte contre la faim. L’approche double présentée dans ce Programme a été largement acceptée, en particulier par l’Atelier sur la faim des Nations Unies. Il n’y a donc pas d’activités distinctes à signaler au titre de ce concept de programme.

B. SYSTÈMES D’INFORMATION ET DE CARTOGRAPHIE SUR L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LA VULNÉRABILITÉ (SICIAV)

7. Depuis 1998, le Secrétariat fait le point tous les ans sur les activités du SICIAV dans un document d’information qu’il présente au CSA. Cette procédure sera maintenue pour la treizième session du CSA. Le document présente un bref résumé des activités entreprises au titre de cette initiative.

C. ÉLABORATION DE DIRECTIVES VOLONTAIRES À L’APPUI DE LA CONCRÉTISATION PROGRESSIVE DU DROIT À UNE ALIMENTATION ADÉQUATE DANS LE CONTEXTE DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE NATIONALE (DROIT À LA NOURRITURE)

8. La présente session consacrera un point de l’ordre du jour tout entier à l’examen des directives volontaires à l’appui de la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale (Droit à la nourriture). Cette question faisant l’objet d’un document distinct (CFS: 2004/6) n’est pas reprise dans le présent document.

D. STRATÉGIES NATIONALES POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE

9. Au Sommet mondial de l’alimentation de 1996, les pays participants se sont engagés à réduire de moitié le nombre des personnes sous-alimentées d’ici à 2015. Dans le cadre de la suite donnée au Sommet, 150 Stratégies nationales en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole: Horizon 2010 ont été élaborées avec le soutien de la FAO. Après le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après, et l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le développement, de nouveaux efforts sont déployés pour revoir et mettre à jour les Stratégies nationales en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole, renforcer la volonté politique et promouvoir l’investissement dans la sécurité alimentaire et la réduction de la faim.

10. Ce processus qui se déroule actuellement a pour objectif de: i) réfléchir une nouvelle fois sur la vision stratégique nationale à long terme en repoussant le terme des stratégies existantes à l’Horizon 2015 pour tenir compte de l’évolution du contexte national et international et de la nouvelle priorité donnée au secteur rural; ii) définir les principes de la planification des ressources et les mesures qui permettront de répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels des populations gravement sous-alimentée.

11. Lancé au début de 2003, le processus d’actualisation comporte les points suivants: i) élaboration et diffusion d’un Cadre conceptuel pour les Stratégies nationales en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole; ii) réalisation d’une enquête de pays (réalisée en février 2003) et établissement d’un classement des pays en fonction de la situation des processus stratégiques et politiques; iii) élaboration de Profils de pays en matière de politiques faisant le point sur les politiques et les stratégies en ce qui concerne la sécurité alimentaire et le développement agricole; iv) fourniture d’une assistance technique pour l’examen et l’actualisation des Stratégies -Horizon 2015, sur la base de directives qui tiennent compte de la diversité des situations nationales en ce qui concerne les ajustements politiques et stratégiques nécessaires et de l’état d’avancement des processus internes qui y sont liés.

État d'avancement

12. Le processus d’actualisation des politiques et des stratégies a démarré dans toutes les régions. Au total, 105 Profils de pays en matière de politiques ont été élaborés, qui font le point sur les stratégies et les politiques en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole et déterminent le soutien nécessaire pour procéder à leur examen et à leur actualisation.

13. L’analyse des Profils de pays en matière de politiques a contribué à déterminer les possibilités de renforcer la formulation de politiques et de stratégies et la mise en œuvre des processus dans les États Membres avec le soutien et l’assistance de la FAO ou d’autres partenaires de coopération en cas de demande et de disponibilité des ressources.

14. En ce qui concerne l’Afrique, l’examen des politiques et des stratégies était lié au grand cadre pour le développement que les pays africains ont adopté récemment - le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Compte tenu du calendrier des manifestations organisées dans le cadre du NEPAD, l’examen et l’actualisation des Stratégies nationales en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole – Horizon 2015 ont été accélérés, afin de définir un cadre stratégique permettant de fixer les priorités et de formuler des programmes d’investissement à moyen terme et des profiles de projet d’investissement susceptible de bénéficier d'un concours financier dans chaque pays.

15. À l’appui de la préparation des Stratégies nationales, 47 résumés de stratégies - Horizon 2015 ont été élaborés en Afrique et se trouvent à divers stades de mise au point par les gouvernements.

16. En outre, près de 80 projets FAO financés par le Programme de coopération technique de la FAO, le PNUD ou des Fonds fiduciaires sont mis en œuvre dans le monde, avec au moins une composante à l’appui de la formulation, de l’actualisation et de la mise en œuvre des politiques et des stratégies pour la sécurité alimentaire et le développement agricole dans les pays membres.

E. PROGRAMMES RÉGIONAUX POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

17. L’interdépendance entre les économies nationales et les économies régionales et internationales a conduit ces dernières décennies à la création d’un nombre croissant d’Organisations économiques régionales parmi les pays développés et les pays en développement. Elles ont notamment pour objectif de favoriser l’intégration économique, de bénéficier d’économies d’échelle, ainsi que d’éradiquer la pauvreté et de renforcer la sécurité alimentaire, le développement agricole et les progrès socio-économiques.

18. En principe, les Organisations économiques régionales prennent l'initiative de stratégies, de programmes et de projets régionaux axés sur des questions qui sont mieux traitées au niveau régional. La suppression des obstacles au niveau régional et les possibilités accrues d’échanges régionaux et internationaux permettent de renforcer les politiques nationales.

19. Dans ce contexte, douze organisations économiques régionales2, en collaboration avec la FAO, ont élaboré des programmes régionaux pour la sécurité alimentaire afin d’améliorer la production et la sécurité alimentaires et de renforcer les échanges et les politiques agricoles de manière durable grâce à une approche pluridisciplinaire et participative dans leurs pays membres. Ces programmes régionaux ont été présentés par les organisations économiques régionales aux différentes parties prenantes, en particulier la communauté des donateurs et les institutions de financement, durant le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après. Ces présentations ont suscité un grand intérêt.

20. Plusieurs Organisations économiques régionales ont exprimé le souhait de poursuivre le dialogue constructif entamé lors du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après avec les institutions de financement et les donateurs qui sont actifs dans leurs régions respectives. Des réunions régionales de haut niveau ont été organisées conjointement en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au Proche-Orient par les Organisations économiques régionales, les institutions internationales concernées, la FAO et les banques régionales de développement comme la Banque interaméricaine de développement, la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement (BAsD) et la Banque islamique de développement. Ces réunions ont constitué des tribunes de haut niveau pour déterminer les questions de priorité régionale, formuler et mettre en œuvre des programmes régionaux pour traiter ces questions et ces problèmes, et établir des partenariats entre les parties prenantes.

21. La mise en œuvre des programmes régionaux pour la sécurité alimentaire a commencé dans plusieurs régions. L’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) a affecté 4 millions de dollars des États-Unis de ses propres ressources au lancement du programme régional, complétés par des fonds de la FAO. Le Gouvernement italien a engagé près de 5 millions de dollars EU chacun au programme régional pour la sécurité alimentaire du forum des Caraïbes (CARIFORUM) et à celui du Forum des îles du Pacifique (PIF). L’Organisation apporte aussi des fonds complémentaires pour la mise en œuvre de ces Programmes dans le cadre de son Programme de coopération technique.

22. Outre le soutien apporté aux douze organisations économiques régionales mentionnées ci-dessus, l’Organisation aide actuellement la Ligue des États arabes (LEA), l’Organisation de coopération économique et le Conseil de l’Unité économique arabe (CUEA) à formuler des projets de programmes régionaux pour la sécurité alimentaire, y compris la préparation de projets susceptibles de bénéficier d’un concours financier.

F. PROGRAMME DÉTAILLÉ POUR LE DéVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE AFRICAINE (PDDAA) DANS LE CADRE DU NOUVEAU PARTENARIAT POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE (NEPAD)

23. Suite à une demande du Secrétariat du NEPAD, la FAO a fourni une assistance pour la formulation du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) qui a été approuvé par les ministres africains de l'agriculture avant soumission à l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, qui s’est aussi tenue au Sommet de Maputo en juillet 2003.

24. Au Sommet de Maputo, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ont adopté la Déclaration sur l’agriculture et la sécurité alimentaire qui apportait un fort soutien politique au PDDAA. Les principaux engagements de la Déclaration sont notamment les suivants: i) mettre en œuvre d'urgence les PDDAA et affecter au moins dix pour cent des ressources budgétaires nationales au secteur agricole; ii) assurer la préparation de projets d’investissements dans le cadre du PDDAA pour la mobilisation des ressources; et iii) assurer l’établissement de systèmes de réserves alimentaires au niveau régional, y compris des stocks, en fonction de la production de l’Afrique.

Mesures prises dans le cadre de la suite donnée à la Déclaration de Maputo

25. La FAO, en coopération avec le Secrétariat du NEPAD et l’Union africaine, a accueilli deux séries de réunions dans le cadre de la suite donnée à la Déclaration de Maputo en septembre et en décembre 2003 pour examiner la préparation des Programmes nationaux à moyen terme et formuler des projets d’investissement.

26. La FAO a affecté 7 millions de dollars EU à 49 pays pour le présent exercice (dont 6 millions de ses propres ressources au titre du Programme de coopération technique et près de 1 million venant d’un Fonds fiduciaire italien). Ce processus est bien engagé et devrait être terminé avant la fin de 2004.

27. La FAO a aussi entrepris des consultations avec différents partenaires (Secrétariat du NEPAD, Banque mondiale, FMI, OCDE, Banque africaine de développement) pour étudier les possibilités d’établir un mécanisme permettant de suivre les affectations de ressources budgétaires dans le pays africains. Ces questions ont été débattues lors d’une réunion qui s’est tenue en février 2004.

28. Lors de la vingt-troisième Conférence régionale pour l’Afrique qui s’est tenue à Johannesburg en mars 2004, la FAO a fait le point sur un certain nombre d’activités entreprises en 2003 dans le cadre de la mise en œuvre du NEPAD. L’état d’avancement de ces activités est le suivant:

    1. Initiative visant la révision et la mise à jour des stratégies et des politiques nationales relatives à l’agriculture, au développement rural et à la sécurité alimentaire: à ce jour, 47 projets de résumé de stratégie nationale pour la sécurité alimentaire et le développement agricole ont été établis pour l’Afrique; ils définissent le cadre général des Programmes d’investissement à moyen terme et des projets d’investissement en cours de préparation.
    2. Intégration au PDDAA des questions concernant les pêches, les forêts et l’élevage: la FAO contribue, en collaboration avec le Secrétariat du NEPAD, à intégrer ces sous-secteurs dans le document principal du PDDAA. Un projet de document complémentaire a été soumis au Secrétariat du NEPAD début mai 2004. Il est actuellement transmis aux ministères responsables des trois sous-secteurs avant mise au point définitive et présentation aux chefs d’État ou de gouvernement de l’Union africaine à Addis-Abeba en juillet 2004 pour adoption.
    3. Production et utilisation d’engrais en Afrique: un document a été présenté sur la production et l’utilisation d’engrais en Afrique. Une attention particulière devrait être accordée à l’amélioration de la disponibilité d’engrais (y compris par la production locale) à des prix abordables.
    4. Établissement de systèmes régionaux de réserves alimentaires, y compris des stocks: le PAM et la FAO ont collaboré à un document sur les réserves alimentaires au niveau régional qui a été utilisé pour une étude plus vaste préparée par le PAM pour le compte du Secrétariat du NEPAD.

Financement des activités du NEPAD par le Programme de coopération technique (PCT)

29. Trois projets PCT ont été approuvés pendant la période 2003-2004 à l’appui des activités du NEPAD pour un montant total de 933 468 dollars EU

    1. Soutien consultatif au Secrétariat du NEPAD (TCP/RAF/2917): 342 468 dollars EU l’objectif de ce projet est de fournir un soutien consultatif au NEPAD et de contribuer à mobiliser les énergies de l’Afrique et des partenaires afin d’obtenir un secteur agricole dynamique conformément aux priorités du PDDAA.
    2. Incorporation des secteurs des forêts, de la pêche et de l’élevage dans le PDDAA-NEPAD (TCP/RAF/2924): l’objectif du projet est d’aider le Secrétariat du NEPAD à élaborer une vision pour un programme détaillé de développement des secteurs des forêts, de la pêche et de l’élevage (budget total: 258 000 dollars EU).
    3. Aide à l’établissement d’un Marché commun pour les produits alimentaires de base (TCP/RAF/3007): ce projet apportera un soutien à l’Union africaine et à ses États membres pour examiner et évaluer les obstacles qui gênent actuellement le flux des échanges, tout particulièrement en ce qui concerne les produits alimentaires de base, et déterminer les meilleures options pour créer un marché commun africain des produits agricoles.

G. PROGRAMME SPÉCIAL POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE (PSSA)

30. La FAO a lancé le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) en 1994, deux ans avant le Sommet mondial de l’alimentation de 1996, comme le programme phare pour aider les pays en développement membres de l’Organisation à réduire l’incidence de la faim et de la malnutrition. Le PSSA a été conçu sur le principe que les petits agriculteurs dans les pays en développement pourraient obtenir d’importants gains de production grâce à des modifications simples, peu onéreuses et durables de la technologie. De cette façon, ils pourraient non seulement améliorer leurs propres moyens de subsistance et stimuler la croissance de l’économie rurale locale mais aussi créer des excédents qui contribueraient à la sécurité alimentaire nationale. Le programme ciblait au départ les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) où des activités pilote ont été démarrées, pour servir ultérieurement de base à la planification et à la mise en œuvre de programmes de sécurité alimentaire à l’échelle nationale.

31. La croissance du PSSA a été rapide et le nombre des pays participants est passé de 15 en 1995 à 101 en juin 2004 (Voir Annexe - tableau 2). En outre, pendant la même période, le montant indicatif des fonds mobilisés est passé de 3,5 millions à 650 millions de dollars EU, dont plus de 60% ont été engagés par les pays en développement sur leurs propres ressources. Les ressources extra-budgétaires mobilisées, auprès des donateurs bilatéraux et multilatéraux et des Institutions internationales de financement, à l’appui du PSSA représentaient 23% du montant total des fonds mobilisés. Un point fort du PSSA, c’est la participation croissante des pays en développement à revenu intermédiaire au financement des activités du Programme qui affectent une part non négligeable de leur budget national, principalement dans le cadre d’arrangements de fonds fiduciaires unilatéraux avec la FAO, comme par exemple, le Nigeria, le Mexique, l’Afrique du Sud, le Venezuela etc.

32. L’une des particularités du PSSA, c’est la place limitée qu’il fait aux modèles traditionnels d’assistance technique qui ont été largement remplacés par la coopération Sud-Sud. À ce jour, 28 accords de coopération Sud-Sud ont été signés, et près de 700 coopérants sont sur le terrain, dont la plupart vivent et travaillent dans des communautés agricoles, partageant leurs compétences et expériences pratiques.

33. Le PSSA a été l’objet d’une évaluation externe indépendante en 2001/2 qui a approuvé l’approche du programme et noté ses points forts particuliers, à savoir: promotion du contrôle national des programmes; accent mis sur les problèmes d’agriculture, d’alimentation et de nutrition; utilisation des processus participatifs pour donner les moyens d’agir aux ménages, et une approche à facettes multiples pour réduire l’insécurité alimentaire. Perçu au départ comme un programme à forte composante technologique, à approche descendante, et avec une gamme d’interventions relativement étroite, le PSSA s’est orienté davantage sur une dynamique participative et a élargi son domaine d’intervention. Le PSSA soutient maintenant avec énergie l’application des processus participatifs d’enseignement et d’évaluation dans le but de donner les moyens aux participants d’articuler leurs demandes relatives aux services et de renforcer leur autonomie lorsqu’il s’agit de faire face aux situations d’insécurité alimentaire.

34. Aujourd’hui, on compte trente pays mettant en œuvre le PSSA, qui élaborent des programmes nationaux de sécurité alimentaire complets, s’appuyant sur l’expérience pilote de PSSA ainsi que sur d’autres initiatives contribuant à améliorer la sécurité alimentaire. Conformément aux concepts du Programme contre la faim (voir plus haut), ces programmes nationaux s’attaquent aux contraintes de la production vivrière et de l’accès aux denrées alimentaires, et associent l’investissement aux réformes politiques et institutionnelles.

35. Plus récemment, deux pays, le Brésil et la Sierra Leone, se sont fixés comme objectif d’éradiquer la faim d’ici quatre et cinq ans, respectivement et ont fait appel à l’assistance de la FAO dans le cadre du PSSA. Les deux pays ont inscrit cette tâche dans le respect des droits de l’homme, reconnaissent la nécessité de profondes réformes politiques et institutionnelles et ont demandé l’engagement total du gouvernement, de la société civile et des donateurs dans la lutte contre la faim conformément aux principes d’action commune promus par l’Alliance internationale contre la faim (voir ci-dessus).

 

Annexe Tableau 1: Activités en matière de politique commerciale du Service du soutien aux politiques agricoles -TCAS (au 15 juin 2004)

 

Titre de l’activité ou du projet

Rôle

Pays

Financement
Dollars EU

Dates
estimées

Notes

1

TCP/INT/2905 (T), ACP Secretariat: "Strengthening the Capacity of ACP Secretariat Staff in Agricultural (including Fisheries) Trade Negotiations"

ATS

Secrétariat ACP et responsables des pays ACP

338 752

24-27 mai 2004 et septembre 2004

Un atelier ayant trait au commerce s’est tenu à Bruxelles du 24 au 27 mai 2004. Un second est prévu en septembre 2004.

2

GCP/RAS/176/GER: "Asia Regional Workshop on Multilateral Trade Negotiations on Agriculture"

LTU

 

 

Bangladesh, Bhoutan, Cambodge, Chine, Inde, Indonésie, Corée du Sud, RDP Lao, Maldives, Malaisie, Mongolie, Myanmar, Népal, Pakistan, Philippines, Sri Lanka, Thaïlande, et Viet Nam

Sommes restantes Fonds fiduciaire allemand et Programme cadre-1

fin 2004

 

Atelier sur les négociations commerciales multilatérales

3

GCP/SYR/006/ITA: Capacity building for agricultural policies. Several studies on impact of WTO accession on Syrian agriculture.

LTU

Syrie

Un million de dollars par an

2003-2004

 

4

Maghreb: Regional Integration, Trade Development and Food Security in the Maghreb Region

LTU

Mauritanie, Maroc, Algérie et Tunisie

Environ
500 000 dollars EU

2004-2005

Un atelier régional de plus haut niveau avec 50 participants

5

TCP/AFG/2902, Promoting Institutional and Human Resources Capacity of Government Institutions in the Agricultural and Rural Sector

LTU

Afghanistan

377 000

mai 2004

Stage d’une semaine sur la politique commerciale agricole et l’Organisation mondiale du commerce (le stage a coûté environ 10 000 dollars EU)

6

TCP/BKF/2902, Renforcement des Capacités Stratégiques des Organisations Paysannes

ATS

Burkina Faso

338 000

mars 2004

Stage d’une semaine sur la politique commerciale agricole

7

MYA/01/008/, Myanmar Agriculture Sector Review - Analysis and Investment Strategy Formulation

ATS

Myanmar

874 390

mai 2004

Stage d’une semaine sur la politique commerciale agricole

8

GCP/RAF/392/FRA, Support to Capacity Building Initiatives Regarding Agricultural Policy Formulation in Southern Africa and RAFP/TCAS Regular Programme

ATS

Afrique

Environ
180 000

04-Nov

Étude sur le développement agricole et la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne: Constitution d’un dossier pour davantage de soutien et séminaire connexe.

II) 2003

Titre de l’activité ou du projet

Partici-
pation

Pays

Finance-ment
Dollars EU

Dates

Notes

1

TCP/RAS/2906(A): "A Study to Evaluate the Benefits and Costs of WTO Membership for the Food, Agriculture, Fishery, and Forestry Sectors of Small Island Countries in the Pacific"

LTU

Îles Cook, Kiribati, Nauru, Niue, Îles Marshall, Palaos, Samoa, Tonga, et Vanuatu

PCT
(122 000)

mars - mai, 2003

 

2

GCP/RLA/138/SPA, Distance learning course: Proyecto Regional de Cooperación Técnica para la Formación en Economía y Políticas Agrarias y de Desarrollo Rural en America Latina (FODEPAL)

ATS

Belize, Costa Rica, Cuba, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panamá et République dominicaine

Espagne

annuel 2002-2004

Stages de formation par Internet

3

GCP/INT/736/EC: Workshop in Multilateral Trade Negotiations for Central America: FAO/Programa de Cooperación de la Comisión Europea en respaldo a la Seguridad Alimentaria

LTU

Belize, Costa Rica, Cuba, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama et République dominicaine

UE

mai - septembre 2003

Atelier 1er-5 septembre 2003

4

GCP/RAF/362/SWE, Workshop: Strengthening capacities for decision making in the process of intensifying economic integration of English speaking LDC countries in Africa

LTU

Pour les pays africains les moins avancés

Suède
118 460

mai 2003 en Afrique du Sud, Pretoria

Atelier en mai 2003

5

GCP/INT/591/FRA, Workshop: Renforcement des capacités du secteur public et de la société civile en matière de politiques agricoles régionales dans le cadre d’un processus d’intégration

LTU

Burkina Faso Bénin, Burundi, République centrafricaine, Tchad, Comores, Djibouti, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Togo

France
120 000

mai 2003 au Burkina Faso, Ouagadougou

Atelier en mai 2003

6

TCP/INT/2902, Support to Economic Cooperation Organization (ECO) for the Preparation of a Regional Programme for Food Security

ATS

Afghanistan, Azerbaïdjan, Iran, Kirghizistan, Kazakhstan, Turquie, Turkménistan, Ouzbékistan

327 000

mars 2003 - février 2004

 

7

TCP/MOR/2905, Renforcement des capacités nationales pour les négociations commerciales sur l’agriculture

LTU

Maroc

260 000

mars 2003 - février 2004

Négociations pour une zone de libre-échange avec les États-Unis d’Amérique


Annexe Tableau 2: Nombre de pays participant au
PSSA (en juin 2004)

RÉGION 

Opérationnel

Formulé

En cours de formulation

À formuler

 

101

4

9

5

 

 

     

AFRIQUE

42

1

2

2

ALGÉRIE*

ANGOLA

BÉNIN

BURKINA FASO

BURUNDI

CAMEROUN

CAP-VERT

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

TCHAD

COMORES

RÉP. DÉMOCRATIQUE DU CONGO

RÉPUBLIQUE DU CONGO

CÔTE D'IVOIRE

DJIBOUTI

ÉGYPTE

GUINÉE ÉQUATORIALE

ÉRYTHRÉE

ÉTHIOPIE

GABON*

GAMBIE

GHANA

GUINÉE

GUINÉE-BISSAU

KENYA

LESOTHO

LIBÉRIA

MADAGASCAR

MALAWI

MALI

MAURITANIE

MAROC

MOZAMBIQUE

NIGER

NIGÉRIA

RWANDA

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE

SÉNÉGAL

SIERRA LEONE

SOMALIE

AFRIQUE DU SUD*

SOUDAN

SWAZILAND

TANZANIE

TOGO

OUGANDA

ZAMBIE

ZIMBABWE*

ASIE

18

2

4

3

AFGHANISTAN

ARMÉNIE

AZERBAÏDJAN

BANGLADESH

BHOUTAN

CAMBODGE

CHINE

GÉORGIE

INDE

INDONÉSIE

JORDANIE*

RÉP. POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE

KIRGHIZISTAN

RPD LAO

 

 

 

LIBAN

MALDIVES

MONGOLIE

 

 

 

MYANMAR

NÉPAL

PAKISTAN

PHILIPPINES

SRI LANKA

RÉP. ARABE SYRIENNE.

TADJIKISTAN

 

 

 

TIMOR-LESTE

TURKMÉNISTAN

EUROPE

2

0

1

0

ALBANIE

BOSNIE-HERZÉGOVINE

MACÉDOINE, EX-RÉP. YOUGOSLAVE

Amérique latine

25

1

2

0

ANTIGUA-ET- BARBUDA*

ARGENTINE*

BAHAMAS*

BARBADE*

BELIZE*

BOLIVIE*

BRÉSIL*

COLOMBIE*

CUBA

DOMINIQUE*

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE*

ÉQUATEUR

EL SALVADOR*

GRENADE*

GUATEMALA*

GUYANA*

HAÏTI

HONDURAS

JAMAÏQUE*

MEXIQUE*

NICARAGUA

PÉROU*

SAINT-KITTS-ET- NEVIS*

SAINTE-LUCIE*

SAINT-VINCENT-ET-LES GRENADINES*

SURINAME*

TRINITÉ-ET-TOBAGO*

VENEZUELA*

OCÉANIE

14

0

0

0

VANUATU

TUVALU

TONGA*

ILES SALOMON

SAMOA

PAPOUASIE-NOUVELLE GUINÉE

PALAU*

NIOUÉ*

NAURU*

ILES MARSHALL *

KIRIBATI

FIDJI*

ILES COOK*

ÉTATS FÉDÉRÉS DE MICRONÉSIE*


* NON PFRDV.

__________________________

1 C 2003/REP – Rapport de la Conférence de la FAO, trente-deuxième session, 29 novembre-8 décembre 2003, par. 80.

2 Neuf en Afrique: Union maghrébine arabe (AMU), Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), Communauté des États sahariens du Sahel (CEN-SAD), Marché commun d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe (COMESA), Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Autorité intergouvernementale pour le développemen (IGAD), Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA) et Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA); une aux Caraïbes: Forum des Caraïbes (CARIFORUM); une au Pacifique: Forum des îles du Pacifique (PIF); et une en Europe: Coopération économique de la mer Noire (CEMN).