CCP:TE 99/4





COMITÉ DES PRODUITS

GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LE THÉ

Treizième session

Ottawa (Canada), 27-29 septembre 1999

ÉVOLUTION ET PERSPECTIVES DU MARCHÉ DANS LA COMMUNAUTÉ DES ÉTATS INDÉPENDANTS ET
DANS LES PAYS BALTES

Table des materiès


I. INTRODUCTION

1. À sa dernière session, le Groupe intergouvernemental a attiré l'attention sur la nécessité de poursuivre les efforts visant à identifier les débouchés potentiels pour le thé. Durant son examen de l'évolution et des perspectives du marché pour la Fédération de Russie, le Groupe est convenu qu'il serait également nécessaire d'analyser les autres régions de l'ex-URSS, aujourd'hui composées de la Communauté des États indépendants (CEI) et des pays baltes. Une telle analyse permettrait au Groupe de disposer d'une vision plus large de la situation de la demande, avant et après l'application des réformes politiques et économiques introduites en 1991-92, vision lui permettant de mieux évaluer les perspectives futures concernant des marchés d'importation dynamiques et susceptibles de connaître une forte croissance.

2. Ce document présente des informations récemment obtenues par le Secrétariat sur l'évolution et les perspectives du marché dans la CEI et les pays baltes, où la demande de thé a connu un essor spectaculaire au cours des cinq dernières années. On y trouvera une analyse des tendances du marché après l'application de la réforme, de 1992 à 1998, de même que des éventuelles répercussions pour l'avenir. Les membres du Groupe souhaiteront peut-être fournir des compléments d'information recueillis au cours de leurs propres efforts de commercialisation; ce faisant, ils contribueront aux travaux du Groupe portant sur les mesures destinées à stimuler la demande concernant les thés traditionnels et les thés à valeur ajoutée.

II. ÉVOLUTION MACRO-ÉCONOMIQUE

3. En 1991, les réformes politiques engagées dans l'ex-URSS entraînèrent la dissolution de l'Union soviétique et la formation de la CEI, groupement d'États indépendants. Les États baltes, à savoir l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, ne devaient pas adhérer à la CEI. Dès 1992, les pays en question amorcèrent un processus de réforme économique qui devait les faire passer du système de planification centralisée, à domination étatique, à un ensemble économique individuel, orienté sur le marché.

4. Les économies des États nouvellement indépendants traversèrent une période de transition extrêmement difficile, comme l'illustrent les indicateurs économiques du tableau 1, qui concernent la croissance du PIB et le taux d'inflation dans la Fédération de Russie.

Tableau 1. Indicateurs économiques - Fédération de Russie

  1990 1991 1992 1993 1994 1995
PIB1 -3,6 -5 -14,5 -8,7 -12,6 -4
Inflation2 5,6 92,7 1353 896 303 190

Source: Fonds monétaire international et Banque mondiale
1 Taux de croissance du PIB (%)
2 Taux annuel moyen d'inflation (%)

 

5. Le processus de réforme portait sur la libéralisation des échanges, la levée du contrôle des prix, l'abolition des systèmes de distribution à planification centralisée et la suppression des subventions gouvernementales aux intrants agricoles. L'impact de ces modifications sur l'industrie du thé se fit sentir de façon très nette.

6. La production de thé accusa un déclin de 51 pour cent, tombant de 116 000 tonnes en 1991 à 57 100 tonnes en 1992, par suite principalement de la moindre utilisation des engrais et autres intrants agricoles, les subventions ainsi que le contrôle des prix ayant été supprimées. La consommation, quant à elle, chuta de 45 pour cent, passant de 278 000 tonnes en 1991 à 153 300 tonnes en 1992, conséquence d'une offre insuffisante et d'une augmentation des prix liée à la déréglementation du marché. La réduction des livraisons en provenance de la Géorgie, principal pays producteur de thé de la CEI, de même que la pénurie de devises étrangères nécessaires au financement des importations, devaient accentuer la raréfaction du thé sur le marché. Par ailleurs, le prix du thé devait augmenter plus rapidement que celui de bon nombre d'autres denrées de base, étant donné que la déréglementation du marché était survenue, pour cette denrée, plus tôt que pour la plupart des autres produits alimentaires de base.

7. Les importations de thé de la CEI et des États baltes marquèrent un déclin de 54 pour cent, passant de 166 000 tonnes en 1991 à 76 000 tonnes en 1992. Outre la baisse des importations due à la rareté des devises étrangères, la situation fut exacerbée par l'absence de mécanismes du marché, et notamment de circuits de distribution, le système de commercialisation à planification centralisée ayant été supprimé avant que les nouvelles structures n'aient pu prendre la relève. Avec le redressement économique général qui devait suivre la période initiale de transition, les importations de thé reprirent très rapidement, dépassant même en 1995 les niveaux atteints avant la réforme. Cependant, les échanges interétatiques poursuivirent leur déclin, car une fois accomplie la libéralisation des échanges, la demande de thé d'importation continua de croître aux dépens des thés de production locale. La mise en _uvre de nouvelles politiques en matière d'échanges commerciaux dans chacun des États indépendants devait, elle aussi, contribuer au déclin du commerce intrarégional, du fait que la plupart des pays concernés cherchaient à établir des liens de coopération économique avec des partenaires situés hors de la région.

III. PRODUCTION

8. Étant donné que l'on ne produit pas de thé dans les États baltes, notre analyse restera limitée à la CEI. Dans cette dernière, la production de thé devait poursuivre sa chute, tombant de 57 100 tonnes en 1992 à 35 000 tonnes en 1998, en dépit d'une reprise - 84 900 tonnes en 1993 (tableau 2). Cette évolution représentait un déclin annuel de 7,8 pour cent entre 1992 et 1998, contre une réduction annuelle de 2,5 pour cent au cours de la décennie précédente (1982-1988), déclin qui s'expliquait principalement par la moindre utilisation des intrants agricoles, liée à toute une série de facteurs, dont le plus direct était la suppression des subventions gouvernementales et de la régie des prix. En outre, la préférence des consommateurs pour le thé d'importation ne manquait pas d'éroder la demande de thés d'origine locale. Au cours de la période 1992-1998, la Géorgie, principal pays producteur de thé avec 86 pour cent de la production de la CEI, voyait sa production tomber de 50 000 tonnes à 30 000 tonnes, tandis que celle de l'Azerbaïdjan, troisième pays producteur, déclinait de 26 pour cent par an, tombant de 5 500 tonnes à 960 tonnes. En revanche, la Fédération de Russie, deuxième pays producteur de thé, enregistra une croissance annuelle de 17 pour cent, progressant de 1 600 tonnes en 1992 à 4 100 tonnes en 1998.

Tableau 2: Production de thé (milliers de tonnes)

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IV. CONSOMMATION

9. La consommation de thé1 dans la CEI et les États baltes est passée de 153 300 tonnes en 1992 à 210 900 tonnes en 1998, avec une pointe de 240 200 tonnes en 1995, soit le niveau le plus élevé pendant la période 1992-98 (tableau 3). Hormis les années 1994 et 1996, la consommation est restée supérieure à 200 000 tonnes depuis 1993, en raison principalement du redressement de l'expansion de la demande de thé dans la Fédération de Russie. Durant cette période, le taux de croissance a été de 5,5 pour cent par an, à comparer avec les 4,1 pour cent annuels de la décennie précédente (1982-88).

Tableau 3 : Consommation de thé (milliers de tonnes)

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10. En Fédération de Russie, la consommation a enregistré une croissance annuelle de 9,1 pour cent, progressant de 76 600 tonnes en 1992 à 129 100 tonnes en 1998 et atteignant son apogée en 1997, avec 152 300 tonnes. Cependant, la crise économique qui affecta le pays au cours du dernier trimestre de 1998 eut pour conséquence une baisse du niveau de consommation - laquelle pourrait décliner encore en 1999. Au cours de la même période (1992-98), la consommation en Ouzbékistan, troisième pays consommateur, est passée de 6 000 tonnes à 15 000 tonnes. En Ukraine, quatrième pays consommateur, on a enregistré une progression de 10 000 tonnes en 1992 à 12 600 tonnes en 1998. La consommation du Kazakhstan, cinquième pays consommateur, a connu une augmentation annuelle de 12,9 pour cent, avec un passage de 4 400 tonnes en 1992 à 9 100 tonnes en 1998. Dans les trois pays baltes, la consommation devait également croître rapidement au cours de la même période, mais à partir d'un faible niveau initial. En revanche, la Géorgie, deuxième pays consommateur de la CEI, a enregistré un déclin annuel de 14 pour cent, tombant de 50 000 tonnes en 1992 à 21 000 tonnes en 1998, évolution qui reflétait le déclin de la production intérieure.

11. La consommation de thé par habitant devait passer, dans la CEI, de 0,5 kg en 1992 à 0,7 kg en 1998, soit un taux d'augmentation annuel moyen de 5,2 pour cent, principalement attribuable à l'augmentation de la consommation dans la Fédération de Russie (tableau 4). Dans les États baltes, le taux de croissance annuel a été beaucoup plus soutenu, atteignant 35,7 pour cent, en raison surtout du niveau de départ très faible: la consommation de thé par habitant, qui était de 0,05 kg en 1992, atteignit 0,3 kg en 1998. Les trois États baltes devaient ainsi enregistrer des augmentations substantielles de la consommation par habitant, l'Estonie obtenant le premier rang avec 0,48 kg.

Tableau 4: Consommation de thé par habitant (kg)

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V. IMPORTATIONS

12. Depuis l'introduction des réformes en 1992, il a été mis fin au régime des importations centralisées par l'État, ce qui a permis à des négociants du secteur privé de reprendre à leur compte le commerce du thé. Par suite de la libéralisation des échanges, les débouchés qui s'offraient ont attiré les entreprises privées, qui ont considérablement dynamisé le secteur. Les importations de thé de la CEI et des États baltes sont ainsi passés de 96 200 tonnes en 1992 à 222 200 tonnes en 1997 (tableau 5). Durant cette période, le taux de croissance annuel a été en moyenne de 18,2 pour cent. Cependant, la crise économique, qui a frappé en particulier la Fédération de Russie et s'est aggravée au cours du dernier trimestre 1998, a entraîné une contraction des importations, lesquelles n'ont pas dépassé 196 100 tonnes en 1998, ce qui a réduit la croissance annuelle au taux moyen de 12,6 pour cent, proche de celui enregistré au cours de la décennie précédente (1982-1988), soit 10,5 pour cent.

Tableau 5: Importations (milliers de tonnes) 1

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13. Les importations effectuées par les pays de la CEI en Europe ont augmenté de 21,2 pour cent par an, passant de 85 400 tonnes en 1992 à 148 900 tonnes en 1998. Les importations atteignirent leur niveau maximum en 1997, avec un volume de 172 100 tonnes. Au cours de la même période, les importations de la Fédération de Russie, premier pays importateur de thé au niveau mondial, qui représentaient 17 pour cent des importations mondiales de thé en 1998, passaient de 75 200 tonnes en 1992 à 135 000 tonnes en 1998, avec une pointe à 158 000 tonnes en 1997, pour un taux moyen de croissance annuelle de 10,2 pour cent. Pour les pays de la CEI situés en Asie, les importations de thé ont augmenté annuellement de 27,3 pour cent, passant de 10 400 tonnes en 1992 à 44 200 tonnes en 1998. Les importations de l'Ouzbékistan, deuxième pays importateur de la CEI, ont progressé de 6 000 à 15 000 tonnes durant la même période (1992-98). Celles de l'Ukraine, au troisième rang, ont augmenté de 4,2 pour cent par an, soit de 10 000 tonnes en 1992 à 12 800 tonnes en 1998. Le Kazakhstan, quatrième pays importateur, a vu ses importations de thé passer de 4 400 tonnes en 1992 à 9 200 tonnes en 1998, soit un taux annuel de croissance de 13,1 pour cent. Quant aux États baltes, bien que les chiffres demeurent modestes, on y a enregistré une augmentation très marquée des importations, qui sont passées de 400 tonnes en 1992 à 3 000 tonnes en 1998.

14. La libéralisation des échanges a également eu pour effet de modifier la composition des partenaires ainsi que leurs parts du marché du thé. Avant les réformes, l'essentiel du thé importé par l'ex-URSS provenait de l'Inde et de la Chine (diagramme 1), dont la part respective des importations totales de thé, en 1991, était de 64,2 pour cent et 21,3 pour cent. Le troisième fournisseur était alors l'Indonésie, avec 7,5 pour cent du total, suivie du Sri Lanka, avec 3,1 pour cent. La Géorgie expédiait à cette époque la majeure partie de sa production vers d'autres régions de l'ex-URSS. Au lendemain des réformes, l'Inde est demeurée le premier fournisseur de thé de la CEI et des États baltes, mais sa part a connu un déclin, tandis que celle du Sri Lanka augmentait de façon substantielle. En 1998, l'Inde et le Sri Lanka comptaient respectivement pour 60,1 pour cent et 23,4 pour cent des importations de thé de la CEI et des États baltes, tandis que la Chine et l'Indonésie représentaient respectivement 5,2 pour cent et 3,0 pour cent du marché, et la Géorgie 2,8 pour cent. Il convient de souligner que les importations en provenance des pays d'Europe ont connu une croissance régulière. En 1998, plus de 2 000 tonnes, soit 2,1 pour cent du total, provenaient en effet de ces pays.

Diagramme 1: Importations par pays d'origine

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VI. EXPORTATIONS

15. Les exportations de thé de la CEI et des États baltes sont essentiellement constituées de réexportations, si l'on fait abstraction de petites quantités produites en Géorgie et dans la Fédération de Russie, qui sont les deux principaux pays exportateurs de thé (tableau 6). En 1998, la Géorgie a exporté près de 9 000 tonnes de thé (en vrac, principalement) et la Fédération de Russie 10 000 tonnes, pour la plus grosse part sous forme de paquets destinés à la vente au détail.

Tableau 6: Exportations de thé (milliers de tonnes)

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VII. TARIFS DOUANIERS

16. Depuis la mise en oeuvre des réformes économiques de 1992, chacun des pays de la CEI et des États baltes a appliqué ses propres tarifs douaniers. Les droits d'importation appliqués au thé par chacun de ces pays sont résumés au tableau 7.

Tableau 7: Droits d'importation appliqués au thé dans la CEI et les États baltes
(à partir de 1998)

Pays Taux des droits d'importation
Russie Paquets ne dépassant pas 3 kg : 23 pour cent sur la valeur CAF (mais pas moins de 0,4 ECU/kg)
TVA : 20 pour cent
Taxe spéciale : 1,5 pour cent de la valeur CAF
Taxe de vente: 5 pour cent
Arménie Néant
Azerbaïdjan 15 pour cent
Bélarus Paquets : 20 pour cent (mais pas moins de 0,4 ECU/kg)
En vrac : 5 pour cent
Géorgie 12 pour cent
Kazakhstan Moins de 3 kg : 10 pour cent
Plus de 3 kg : néant
Kirghizistan 10 pour cent + TVA
Moldova 10 pour cent + TVA
Tadjikistsan 10 pour cent
Turkménistan Néant
Ukraine En vrac : néant
Paquets de moins de 10 kg nets : 20 pour cent sur la valeur CAF (mais pas moins de 0,2 ECU/kg)
Lettonie 1 pour cent + TVA (18 pour cent)
Lituanie Néant
TVA (18 pour cent)

Source: Comité international du thé

17. Certains pays, comme la Fédération de Russie, imposent des droits d'importation élevés sur le thé à valeur ajoutée (thé conditionné pour la vente au détail) que pour le thé en vrac. La Fédération de Russie a doublé les droits d'importation sur le thé conditionné en juin 1997. Cette mesure, qui avait pour objet de protéger l'industrie nationale de la transformation et de l'emballage, a eu des conséquences négatives pour les prix et pour la demande. En effet, entre décembre 1996 et janvier 1998, les prix de détail du thé conditionné ont augmenté de 28 pour cent, passant de 31,3 roubles/kg à 40 roubles/kg en Russie centrale, et de 31 pour cent dans le nord-ouest de la Russie, où ils sont passés de 24,2 roubles/kg à 31,7 roubles/kg. Pour d'autres régions, les taux correspondants ont même avoisiné les 60 pour cent. Cette augmentation des prix a entraîné une réorientation de la consommation vers les thés de moindre qualité, ainsi que la réduction des importations du thé de qualité supérieure. Au cours des cinq premiers mois de 1997, avant l'augmentation, la Fédération de Russie avait importé 51 800 tonnes de thé emballé (soit une moyenne de 10 400 tonnes par mois), tandis que dans les sept mois qui ont suivi l'augmentation, les importations sont tombées à 42 000 tonnes, soit une moyenne de 6 000 tonnes par mois. De plus, l'augmentation des tarifs n'a guère profité au trésor public, compte tenu du déclin du volume des importations.

VIII. CONCLUSIONS

18. Les réformes économiques amorcées en 1992 dans l'ex-URSS ont profondément transformé le marché du thé dans la CEI et les États baltes. Durant les premières années d'application de la réforme, la production, la consommation, les importations et les exportations y ont temporairement chuté, tandis que les cours montaient en flèche. Après une période de transition, la consommation, les importations et les exportations (principalement sous forme de réexportations) ont retrouvé les niveaux antérieurs à la réforme, pour la plupart en 1995, et connaissent depuis une croissance plus rapide qu'avant la réforme. Une fois passées les flambées initiales des cours, les augmentations de prix ont été peu fréquentes, le système de commercialisation du secteur privé ayant ainsi démontré sa grande efficacité.

19. La libéralisation des échanges a inauguré de nouvelles tendances pour le marché: les importations de pays extérieurs à la CEI et aux États baltes ont augmenté, tandis que l'importation de thé de qualité supérieure venait diversifier une offre qui répondait à une demande croissante des consommateurs.

20. Il faut également souligner une autre tendance, celle de la demande accrue de thé d'importation sous forme conditionnée; cette demande a progressé si rapidement qu'elle représente aujourd'hui plus de 85 pour cent des importations totales de thé de la Fédération de Russie. En 1991, soit un an avant les réformes économiques, 95 pour cent du thé consommé dans la Fédération de Russie était conditionné sur place.

21. Dernièrement, une entreprise de distribution de thé de la Fédération de Russie a entrepris de construire une grande usine de conditionnement. Cette compagnie, qui détient environ 20 pour cent du marché du pays, importe actuellement du thé conditionné dans ses propres usines situées dans des pays producteurs étrangers. La nouvelle usine, équipée de machines importées d'Italie et d'Allemagne, aura une capacité annuelle de traitement de 50 000 tonnes et devrait profiter de l'augmentation de la demande de thé sous emballage que l'on observe non seulement en Russie mais également dans les autres pays de la CEI et dans les États baltes.

22. Il faut s'attendre, si certaines conditions sont remplies, à ce que la demande de thé de qualité supérieure sous emballage poursuive son expansion dans les pays de la CEI et dans les États baltes. La demande de thé sous emballage dépasse actuellement la capacité de conditionnement des usines locales, et tel sera probablement le cas pendant encore un certain temps. Depuis le milieu des années 90 en particulier, les pays de la CEI et les États baltes sont des marchés importants pour le thé soumis aux échanges internationaux. Selon les indications recueillies, ils demeureront des débouchés de premier plan pour les thés de qualité supérieure et présenteront, en outre, le potentiel de croissance le plus élevé - à condition de recouvrer assez rapidement une croissance économique positive. Un autre facteur risque d'entraver la poursuite de cette croissance dynamique: il s'agit des taxes à la consommation et des droits d'importation relativement élevés imposés en 1997. Si les instances qui sont actuellement présentées par le secteur réussissent à entraîner un allégement des droits d'importation, les éléments seront sans doute réunis pour une reprise de la croissance que l'on avait observée jusqu'à la mi-1997 - lorsque furent imposés les droits d'importation.

 


1 Dans ce document, la consommation se définit comme étant la somme de la production et des échanges commerciaux nets (importations moins exportations). L'évolution des stocks n'a pas été prise en compte, en raison de la difficulté à obtenir les chiffres pertinents.