CL 119/2


Conseil

Cent dix-neuvième session

Rome, 20-25 novembre 2000

LA SITUATION DE L'ALIMENTATION
ET DE L'AGRICULTURE 2000

Table des matières



I. PRODUCTION VÉGÉTALE ET ANIMALE

1. Selon les estimations provisoires, la production végétale et animale mondiale aurait progressé de 1,6 pour cent en 1999. Ce taux de croissance est légèrement supérieur à celui de 1998, malgré le recul accusé par rapport à 1996 et 1997, et proche de l'accroissement moyen de 1,7 pour cent pendant la période 1990-95. Il y a eu un redressement de 1,5 pour cent de la production agricole globale, avec une production céréalière stationnaire depuis son fléchissement de 1 pour cent en 1998. La production animale n'a progressé que de 0,9 pour cent, contre une expansion de 2,7 pour cent en 1998. Ces tendances reflètent pour l'essentiel la situation observée dans les pays développés dont la production de céréales a chuté ces deux dernières années et où les cultures en général n'ont que légèrement avancé en 1999 après avoir fléchi de 3,5 pour cent en 1998. Toutefois, la croissance de l'agriculture a également ralenti dans les pays en développement, tombant à moins de 2 pour cent en 1999.

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2. En Extrême-Orient et en Océanie, la production agricole s'est raffermie de 2,1 pour cent en 1999, soit une légère amélioration par rapport à la croissance de 1,8 pour cent de 1998 mais aussi un taux de croissance nettement inférieur à la moyenne de 4 pour cent enregistrée entre 1990 et 1997.

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3. En Chine, une grave sécheresse et la diminution des superficies cultivées sous l'effet de prix désavantageux ont fait fléchir la croissance de la production agricole à 1,6 pour cent en 1999. En Inde, la production s'est redressée après avoir reculé de 0,5 pour cent en 1998 et s'est établie à 4,4 pour cent en 1999, tandis que des conditions météorologiques favorables dans les principaux États producteurs ont été à l'origine d'une récolte record de blé. Au Cambodge, au Laos, en Malaisie, à Myanmar, aux Philippines et au Viet Nam, l'accroissement de la production a dépassé 4 pour cent en 1999. S'il s'agit dans la plupart des pays d'un renversement de tendance après la croissance faible ou négative de l'année précédente, en revanche au Laos et surtout au Viet Nam, cette expansion représente la continuation d'une période de croissance durable. La République populaire démocratique de Corée a enregistré en 1999, et pour la deuxième année consécutive, une croissance supérieure à 4 pour cent. Cette progression fait toutefois suite à un affaiblissement annuel moyen de près de 4 pour cent entre 1990 et 1997. Le Bangladesh et la Thaïlande ont obtenu un accroissement de 2,9 et 2,3 pour cent, respectivement. En Indonésie, la production agricole n'a subi aucune variation en 1999 après avoir décliné de 2,4 et 1,8 pour cent en 1997 et 1998, respectivement. Au Pakistan, elle a fléchi de 0,8 pour cent en 1999, après avoir progressé de 5,8 pour cent en 1998.

4. Au Proche-Orient et en Afrique du Nord, la sécheresse est à l'origine d'un repli de 2,5 pour cent de la production agricole en 1999. Dans cette région, et notamment en Afrique du Nord, cette production est sujette à des fluctuations importantes, avec une forte croissance en 1996 et en 1998, suivie d'une contraction dans les années 1997 et 1999. Les deux principaux pays producteurs de la région, la Turquie et l'Iran, ont souffert de la sécheresse et leur production a chuté de 1,9 et 5,4 pour cent respectivement en 1999. Les conditions météorologiques défavorables ont été également la cause d'un net fléchissement de la production en Iraq, en Jordanie, au Maroc et en Syrie. En revanche, la Tunisie et l'Égypte ont obtenu des gains de production importants, de l'ordre de 6 pour cent.

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5. En Afrique subsaharienne, la production agricole n'a progressé que de 2 pour cent en 1999, une croissance inférieure à celle de 3,9 pour cent enregistrée en 1998. Les pays sahéliens ont engrangé une récolte céréalière record pour la troisième année consécutive alors qu'en Afrique orientale la production s'est fortement ressentie de la sécheresse ou de l'irrégularité des pluies, et que certaines régions d'Afrique australe ont enregistré des précipitations trop abondantes ou des vagues de sécheresse prolongées. La production du Nigeria, principal producteur de la région, a augmenté de 3,9 pour cent, après une hausse de 8,9 pour cent en 1998. Une expansion de plus de 5 pour cent a été enregistrée au Bénin, en Guinée équatoriale, en Gambie, au Ghana, au Lesotho, au Malawi, au Rwanda, à Sao Tomé-et-Principe, au Sénégal , aux Seychelles et en Zambie. Toutefois, dans bon nombre de pays d'Afrique orientale, la sécheresse et/ou les précipitations irrégulières enregistrées en 1999 ont placé jusqu'à 16 millions de personnes, éleveurs pour la plupart, dans une grave situation de pénurie alimentaire. Les conflits civils ou les guerres ont contribué à l'effondrement de la production en Angola, en République démocratique du Congo, en Érythrée et en Sierra Leone.

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6. En Amérique latine et dans les Caraïbes, la production agricole a progressé de 2,9 pour cent en 1999, contre une croissance de 1,6 pour cent en 1998. Le Brésil, l'Équateur, le Paraguay, El Salvador, le Guyana et le Pérou ont enregistré une augmentation de plus de 5 pour cent de leur production, avec une nette amélioration par rapport à 1998, année pendant laquelle des catastrophes naturelles survenues dans divers pays d'Amérique centrale et du Sud avaient causé une contraction de la production. La production agricole du Mexique s'est renforcée d'un plus modeste 2,2 pour cent, tandis que l'Argentine a enregistré une croissance zéro, après la forte expansion de 8,8 pour cent de 1998. En Bolivie, en République dominicaine, au Guatemala et au Suriname, la production agricole s'est amoindrie de 5 à 10 pour cent environ, alors que les estimations indiquent un fléchissement de la production inférieur à 2 pour cent au Chili, en Colombie, au Honduras et en Uruguay.

7. Les pays en transition ont connu une croissance de 1,2 pour cent en 1999, après avoir vu leur production agricole chuter de 6,3 pour cent l'année précédente. Parmi les trois principaux pays producteurs, la Russie et l'Ukraine ont enregistré un renforcement d'environ 0,5 pour cent, après les contractions massives de l'année antérieure. En revanche, en Pologne, la production a fléchi de 3,7 pour cent en 1999, après avoir augmenté de 7,2 pour cent en 1998. Les estimations indiquent un recul marqué de la production en Slovaquie (-22 pour cent), en Bosnie (-21 pour cent), en Yougoslavie (-11 pour cent), en Lettonie (-10 pour cent), au Bélarus (-8 pour cent), en Moldavie (-8 pour cent) et au Tadjikistan (-7 pour cent), tandis que des fléchissements inférieurs à 5 pour cent ont concerné l'Estonie, la Hongrie et la Slovénie. En revanche, une forte croissance a été observée en Bulgarie, en République tchèque, en Géorgie, au Kazakhstan, en Roumanie, au Turkménistan et en Ouzbékistan.

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8. La production agricole des pays développés non en transition a marqué une progression modérée de 1,1 pour cent en 1999, après une croissance déjà ralentie de 1,6 et 0,3 pour cent en 1997 et 1998 respectivement. Aux États-Unis, en Australie, au Japon et dans l'Union européenne, la production agricole s'est accrue de moins de 1 pour cent en 1999. L'Afrique du Sud et le Canada ont enregistré une avancée de 4 pour cent ou plus.

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II. L'ÉCONOMIE CÉRÉALIÈRE MONDIALE: BILAN ET PERSPECTIVES1

A. RENFORCEMENT DE LA PRODUCTION CÉRÉALIÈRE MONDIALE EN 2000 MALGRÉ UNE FORTE DIMINUTION DES RÉCOLTES DANS BON NOMBRE DE PAYS

9. La production mondiale de céréales en 2000 est estimée à 1 881 millions de tonnes (y compris le riz en équivalent usiné), soit un volume supérieur de 6 millions de tonnes, ou de 0,3 pour cent, à celui de 1999. La production mondiale de blé de l'année 2000 est établie à 587 millions de tonnes, avec une légère contraction (-0,4 pour cent) par rapport à l'année précédente. En Asie, la production globale de blé devrait demeurer pratiquement stationnaire relativement à l'an passé. Bien que de graves sécheresses aient affaibli les principales cultures pluviales dans divers pays, notamment en République islamique d'Iran et en Chine, les principales cultures irriguées ont donné de bons résultats. En Afrique, sous l'effet d'une sécheresse persistante dans les principaux pays producteurs de blé, dans le nord de la région, la production de blé devrait tomber en dessous du niveau de l'année précédente. En Europe, on prévoit une forte croissance de la production totale par rapport à l'an passé, à la suite d'une expansion notable des semis dans la CE. La récolte devrait être en baisse cette année en Amérique du Nord, du fait d'une diminution des emblavures. Dans l'hémisphère Sud, les premières indications sont favorables; des récoltes supérieures à la moyenne sont attendues en Amérique du Sud et en Océanie.

10. Selon les prévisions, la production mondiale de céréales secondaires atteindrait 896 millions de tonnes, soit 14 millions de tonnes ou 1,6 pour cent de plus que l'année précédente. Aux États-Unis, le principal producteur mondial, des conditions de croissance dans l'ensemble favorables et l'expansion des superficies cultivées devraient donner lieu à une production record. En revanche, en Asie, on prévoit une forte contraction de la production totale, reculant de 9 pour cent, due principalement à un effondrement de la production de maïs en Chine, sous l'effet notamment de la sécheresse. En Europe, la production globale des principales céréales secondaires devrait progresser dans la CE, mais des conditions de sécheresse diffuses et persistantes au printemps ont affecté les cultures dans la plupart des pays d'Europe centrale et de l'Est. En Amérique centrale, le temps sec qui a régné pendant la période de végétation a nui aux cultures de la première campagne 2000/01 dans plusieurs pays, de sorte qu'un accroissement de la production par rapport à l'année précédente est peu probable. En Amérique du Sud, la récolte des cultures de l'année 2000 est terminée et une production de maïs supérieure à la moyenne est attendue dans plusieurs pays. En revanche, en Afrique du Nord, la production totale pourrait accuser un repli de quelque 20 pour cent par rapport au volume inférieur à la moyenne de l'année précédente, en raison de conditions météorologiques défavorables. En Afrique australe, la récolte des cultures de l'année 2000, qui a été retardée en juin par des pluies anormales pour la saison, devrait être supérieure à la moyenne et en hausse d'au moins 18 pour cent par rapport à l'année précédente.

11. La production mondiale de riz de l'année 2000 atteindra selon les prévisions un volume d'environ 398 millions de tonnes (ou de près de 596 millions de tonnes en équivalent paddy). D'après les indications dont on dispose actuellement, la superficie consacrée au riz pourrait fléchir dans certains pays, sous l'effet de mesures gouvernementales et/ou de l'affaiblissement des cours mondiaux du riz par rapport à d'autres cultures. En Asie, la production totale de paddy devrait fléchir de 1,5 pour cent en 2000, soit 8 millions de tonnes, tombant ainsi à 541 millions de tonnes. La production rizicole de la Chine devrait être inférieure à celle de l'année précédente, en raison notamment d'une diminution des semis. En Afrique, on attend en 2000 une production de riz au niveau de l'année antérieure, puisque de nombreux pays ont bénéficié de pluies régulières et bien réparties. Toutefois, les problèmes de sécurité demeurent une entrave aux activités agricoles dans plusieurs pays, y compris en Sierra Leone, où la production de paddy devrait fléchir. Aux États-Unis, le renforcement prévu d'environ 5 pour cent des rendements moyens par rapport à l'année précédente, n'est toutefois pas suffisant pour compenser la diminution de 10 pour cent des superficies consacrées au riz. En Europe, les conditions de sécheresse qui régnaient dans les régions méridionales du Portugal et de l'Espagne au moment des semis devraient avoir des répercussions négatives sur le rendement global. Dans l'hémisphère Sud et dans les régions équatoriales, la récolte de la culture principale de paddy de la campagne en cours est pratiquement terminée et les premières évaluations indiquent une contraction de la production, imputable principalement à une diminution des superficies ensemencées.

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B. ENCORE UNE CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION
ACTIVE EN 2000/01

12. Selon les prévisions, les échanges mondiaux de céréales en 2000/01 devraient demeurer proches du volume relativement important de la campagne précédente, s'établissant à près de 232 millions de tonnes. Le commerce mondial de blé et de farine de blé (en équivalent grain) en 2000/01 (juillet/juin) devrait atteindre 107,5 millions de tonnes, avec une légère amélioration par rapport à la campagne précédente et un volume record, sous l'effet principalement d'une poussée probable des importations dans les pays en développement. En Asie, la Chine continentale devrait revenir cette année sur le marché international du blé pour y effectuer des achats plus volumineux du fait de sa production amoindrie. En Afrique, les importations globales pourraient augmenter sous l'effet notamment d'un renforcement des expéditions vers l'Afrique du Nord où les récoltes réduites par la sécheresse ont exercé une forte pression sur la demande d'importation dans certains pays comme l'Algérie et le Maroc. On prévoit un affaiblissement des importations totales de l'Europe au cours de cette campagne, en raison principalement d'une forte contraction des achats de la Fédération de Russie. Selon les prévisions, les importations de l'Amérique latine et des Caraïbes devraient marquer une légère progression par rapport à la campagne antérieure, notamment au Brésil où la demande est soutenue.

13. Les excédents exportables de blé, notamment dans les principaux pays exportateurs, devraient être plus que suffisants pour satisfaire la demande escomptée. S'il est prévu que l'affaiblissement des disponibilités dans divers pays d'Europe centrale et de l'Est se traduise par une diminution des excédents exportables de ces pays, en revanche parmi les principaux pays exportateurs, ce sont les expéditions des États-Unis qui devraient connaître la progression la plus forte. Les autres grands exportateurs devraient maintenir, voire renforcer légèrement leurs volumes d'exportation.

14. Les échanges mondiaux de céréales secondaires en 2000/01 (juillet/juin) pourraient atteindre un volume de 101,5 millions de tonnes, avec une légère avancée par rapport à la campagne précédente. Les importations de maïs, la céréale secondaire la plus commercialisée, dépasseraient les 70 millions de tonnes, sans variation par rapport à la dernière campagne. De même, les importations de sorgho devraient rester stationnaires, au niveau de près de 8 millions de tonnes enregistré pendant la campagne précédente. Concernant l'orge, on prévoit des importations dépassant 19 millions de tonnes, soit 500 000 tonnes de plus qu'au cours de la campagne antérieure.

15. En Asie, sous l'effet de la persistance d'une forte demande d'importation d'orge de la part de l'Arabie saoudite et de maïs en Extrême-Orient, et avec le renforcement enregistré cette année des besoins de maïs et d'orge de la République islamique d'Iran, la part de cette région dans les échanges internationaux devrait se maintenir à quelque 55 pour cent. En Afrique, on prévoit que les importations totales seront supérieures au volume déjà important de la campagne précédente, atteignant un niveau record de près de 15 millions de tonnes. Considérant la forte diminution des récoltes en Afrique du Nord cette année, il devrait y avoir une brusque augmentation des importations du Maroc et de l'Égypte. De même, dans la région subsaharienne, plusieurs pays pourraient renforcer leurs importations au cours de cette campagne, en raison principalement du caractère insuffisant des disponibilités intérieures. Concernant les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, les achats du Mexique et du Brésil devraient fléchir. On prévoit une contraction des importations, grâce notamment à une production intérieure en hausse. En Europe, les importations totales devraient rester stables au niveau atteint lors de la dernière campagne. Les importations de la CE ne subiront probablement aucune variation par rapport à la campagne précédente, mais les récoltes amoindries engrangées cette année dans plusieurs pays d'Europe centrale et de l'Est devraient donner lieu à un accroissement notable des importations. En revanche, des perspectives de récolte plus favorables en Fédération de Russie pourraient aboutir à un net fléchissement des importations dans ce pays.

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16. Concernant les exportations de céréales secondaires, l'existence de disponibilités importantes de maïs cette année aux États-Unis devrait largement compenser une probable réduction sensible des excédents exportables en Chine et en Hongrie due à l'affaiblissement escompté de leur production. Un renforcement des expéditions est également prévu pour l'Argentine, le Canada et la République sud-africaine, tandis que les exportations de l'Australie et de la CE pourraient demeurer stationnaires par rapport à la campagne précédente.

17. Les échanges mondiaux de riz en 2000 (qui dépendent principalement de la production de 1999) sont établis à 22,4 millions de tonnes, soit quelque 11 pour cent de moins qu'en 1999, grâce à des récoltes exceptionnelles dans plusieurs des principaux pays importateurs. Pour l'année 2001, les estimations provisoires indiquent un léger renforcement des échanges mondiaux de riz par rapport à l'année en cours, qui atteindraient environ 23 millions de tonnes. L'Indonésie restera probablement le principal importateur mondial de riz, comme les trois années écoulées, la République islamique d'Iran, les Philippines et le Brésil demeurant des marchés très importants pour le riz. Les importations de l'Iraq devraient s'envoler, pour compenser une production de paddy réduite par la sécheresse.

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18. Sur le plan des exportations, on attend en 2001 une augmentation, de 7 et 5 pour cent respectivement, du volume des expéditions de la Thaïlande et du Viet Nam, les deux principaux exportateurs de riz, tandis que celles des États-Unis devraient demeurer au niveau prévu pour l'année en cours. Le volume des ventes de riz de la part de la Chine, qui a constitué ces trois dernières années une source d'approvisionnement importante, dépendra largement du niveau des stocks que le pays souhaite détenir, car on prévoit un fléchissement de 5 pour cent, soit 9 millions de tonnes, de la production intérieure de paddy.

C. LÉGÈRE AUGMENTATION DE L'UTILISATION DES CÉRÉALES
EN 2000/01

19. L'utilisation mondiale de céréales devrait augmenter marginalement (d'environ 0,5 pour cent) en 2000/01 pour atteindre 1,9 milliard de tonnes, mais elle restera néanmoins inférieure de quelque 13 millions de tonnes (0,7 pour cent) à la tendance. Le renforcement de la consommation alimentaire, notamment dans les pays de la CEI, sera probablement la raison principale de cet accroissement. Toutefois, dans bien d'autres pays, notamment ceux qui ont connu des déficits de production cette année, l'on s'attend à un fléchissement de la consommation de céréales. Outre les problèmes persistants de l'Afrique, dans certaines régions d'Asie une grave sécheresse pourrait causer d'importantes pénuries alimentaires dans plusieurs des pays touchés.

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20. L'utilisation des céréales pour l'alimentation des animaux enregistrera probablement une augmentation marginale en 2000/01, sous la poussée principalement d'un accroissement constant en Amérique latine et dans la CE, tandis que dans divers pays de la CEI les conditions désavantageuses du marché pourraient faire chuter l'utilisation fourragère des céréales. En Extrême-Orient, la consommation animale totale de céréales devrait s'accroître légèrement, grâce notamment à une reprise économique progressive. Aux États-Unis, sous l'effet de la récolte exceptionnelle de maïs attendue cette année, l'utilisation de cette céréale pour l'alimentation des animaux atteindra sans doute un nouveau sommet. Toutefois, en raison d'un fléchissement possible de l'utilisation de blé à des fins fourragères, le volume total des céréales destinées à l'alimentation des animaux pourrait rester stationnaire dans ce pays par rapport à 1999/2000.

D. LÉGÈRE AUGMENTATION DE L'UTILISATION DES CÉRÉALES
EN 2000/01

21. Les prévisions concernant les stocks mondiaux de céréales au moment de la clôture des campagnes se terminant en 2001 indiquent un volume de 320 millions de tonnes, soit 22 millions de tonnes ou 6 pour cent en deçà de leurs niveaux d'ouverture révisés. Au niveau prévu actuellement, le ratio des stocks céréaliers de report mondiaux au regard de l'utilisation tendancielle en 2001/2002 est de 16,5 pour cent, un taux légèrement inférieur à la fourchette de 17-18 pour cent que la FAO considère comme le minimum nécessaire pour garantir la sécurité alimentaire mondiale. Bien qu'une diminution des stocks céréaliers totaux soit prévue à l'échelon mondial pendant la campagne actuelle, un certain nombre de signes indiquent que les réserves détenues par les principaux pays exportateurs permettront de faire face à un éventuel accroissement imprévu de la demande mondiale au cours de cette campagne. Les stocks globaux de céréales détenus par les principaux exportateurs de blé, de céréales secondaires et de riz devraient s'enrichir pendant la campagne d'au moins 8 millions de tonnes, atteignant ainsi un volume de 156 millions de tonnes, malgré le fléchissement des réserves de la Chine, l'un des plus importants exportateurs de riz de la planète. Globalement, le renforcement probable des stocks céréaliers des principaux exportateurs pourrait porter la part de ces pays à près de 49 pour cent du total mondial, contre 43 pour cent durant la campagne précédente.

E. LES PRIX DES CÉRÉALES DEVRAIENT DEMEURER FAIBLES

22. Les cours des céréales sur le marché international sont restés faibles depuis le début des campagnes de commercialisation en cours, par effet notamment de l'existence d'excédents exportables volumineux dans plusieurs pays. La pression à la baisse exercée sur les prix a été particulièrement forte pour ce qui est du maïs, en raison de perspectives de récolte exceptionnelle aux États-Unis.

23. En août, les prix à l'exportation du maïs des États-Unis s'établissaient en moyenne à 76 dollars E.-U. la tonne, soit quelque 16 dollars E.-U. de moins qu'en août 1999. Avec l'approche de la récolte de maïs dans l'hémisphère Nord , la pression à la baisse exercée sur les prix devrait se poursuivre au moins jusqu'en novembre 2000, sauf augmentation soudaine ou imprévue de la demande mondiale.

24. Les prix internationaux du blé demeurent faibles, au niveau de l'année passée. En août, le blé No.2 des États-Unis (HRW, f.o.b.) était côté à 115 dollars E.-U. la tonne en moyenne, c'est-à-dire au niveau de la cotation d'août 1999. Considérant que la récolte de blé s'achève dans plusieurs pays producteurs importants et que les perspectives indiquent une demande relativement forte, les prix du blé pourraient commencer à grimper. Toutefois, cette reprise pourrait être plutôt limitée, notamment pour le blé de qualité inférieure, du fait de l'existence cette année de disponibilités abondantes de maïs et d'un avantage tarifaire déjà important (de près de 20 dollars E.-U. la tonne) pour cette céréale par rapport au blé de qualité inférieure (fourrager).

25. Les cours internationaux du riz sont restés eux aussi relativement faibles, reflétant la présence d'un excès de disponibilités sur le marché international par rapport à la demande d'importation et l'arrivée sur le marché de nouvelles disponibilités dans certains pays. Au mois d'août, l'indice FAO du prix d'exportation du riz (1982-84=100) s'établissait en moyenne à 95 points, soit 1 point de moins qu'en mai et 21 points de moins qu'en août 1999. Pour le restant de l'année, et en l'absence de tout choc du côté de l'offre et de la demande, les cours mondiaux du riz devraient demeurer faibles.

III. PÉNURIES ALIMENTAIRES ET SITUATIONS D'URGENCE

26. À la fin d'août 2000, les pays en proie à de graves difficultés alimentaires de par le monde étaient au nombre de 362, contre 32 en février 2000.

27. En Afrique orientale, selon les estimations, 20 millions d'individus seraient actuellement en situation d'urgence alimentaire due à la sécheresse. Au Kenya, la sécheresse qui caractérise la campagne actuelle a aggravé une pénurie d'eau et de pâturages déjà importante, causant de lourdes pertes de bétail. On estime que près de 3,3 millions de personnes sont actuellement en situation d'urgence alimentaire. En Érythrée, la brusque recrudescence des affrontements frontaliers avec l'Éthiopie en mai/juin 2000 et les vastes déplacements de population qui en ont découlé, ont détérioré une situation alimentaire rendue déjà précaire par la sécheresse et la guerre. On estime aujourd'hui que plus d'1,5 million de personnes, soit près de la moitié de la population totale, ont été déplacées. En Éthiopie, à la suite de la récolte déficitaire de la campagne secondaire Belg, le nombre des populations nécessitant une aide alimentaire a augmenté, passant à environ 10,2 millions d'individus. En Somalie, on estime que 750 000 personnes ont besoin d'une aide alimentaire, tandis que les cas de malnutrition grave signalés augmentent. Au Soudan, en Tanzanie, en Ouganda et à Djibouti, malgré une situation alimentaire stable dans l'ensemble, quelque 3,7 millions d'individus sont tributaires de l'aide alimentaire par suite de pertes de récolte dues à la sécheresse et/ou aux conflits civils. Au Burundi, les distributions d'aide alimentaire d'urgence sont entravées par les conditions d'insécurité, tandis qu'environ 700 000 individus, personnes déplacées, victimes de la sécheresse ou autres populations vulnérables, dépendront encore de l'aide alimentaire pendant une bonne partie de l'année 2001. Au Rwanda, des pénuries alimentaires sont encore signalées dans certaines régions, notamment dans les provinces du nord-ouest. En Afrique de l'Ouest, les pénuries alimentaires perdurent en Sierra Leone, où en mai/juin la recrudescence des activités des rebelles a entravé la production agricole au moment critique des semis, alors qu'au Liberia la production se ressent encore des troubles civils du passé. En Afrique centrale, la situation humanitaire s'est améliorée en République du Congo, mais le conflit civil qui continue de secouer la République démocratique du Congo a causé des déplacements massifs de population et gravement perturbé la production agricole. L'insécurité demeure une entrave à l'aide humanitaire. En Afrique australe, la récente intensification des combats en Angola a provoqué de nouveaux déplacements de population. Une aide alimentaire d'urgence est nécessaire pour quelque 1,9 million d'individus, mais on estime à 2,8 millions le nombre de ceux qui nécessitent une forme quelconque d'aide humanitaire. Au Mozambique, les distributions gratuites de denrées alimentaires en faveur des populations victimes des inondations ont cessé, mais 172 000 personnes ont encore besoin d'une assistance dans le cadre de programmes vivres-contre-travail. Un soutien à grande échelle demeure nécessaire pour la remise en état des infrastructures dévastées. Une aide de secours et de remise en état s'impose également à Madagascar, pays ravagé par trois cyclones consécutifs au début de l'année.

28. Dans plusieurs pays d'Asie, des sécheresses suivies d'inondations ont causé le déplacement de plusieurs milliers de personnes et détruit ou endommagé les cultures, donnant lieu à des pénuries alimentaires localisées. En Inde, après une grave sécheresse en début d'année dans plusieurs États de l'ouest et du sud du pays, de récentes inondations dans l'État septentrional de l'Himachal Pradesh ont fait au moins 150 victimes et laissé de nombreux sans-abri. Des pluies abondantes et des crues soudaines ont été également à l'origine de dégâts importants dans le nord-est, dans les États de Bihar, du Bengale occidental et d'Assam, ainsi qu'au sud dans l'Andhra Pradesh. L'État d'Assam a été le plus touché, les estimations indiquant 2,5 millions de sans-abri. En Chine, une grave sécheresse, la pire depuis des décennies, a ravagé les cultures et provoqué des pénuries d'eau à grande échelle dans les régions septentrionales. Les premières perspectives concernant la production céréalière vivrière en République populaire démocratique de Corée ne sont pas favorables, les précipitations ayant été irrégulières et inférieures à la moyenne au début de la campagne agricole 2000. La situation alimentaire demeure aussi extrêmement précaire pour des milliers de familles nomades en Mongolie, qui a connu cette année l'hiver le plus rigoureux des 30 dernières années et où plus d'1,5 million de têtes de bétail ont été perdues. Dans le Timor oriental, la situation alimentaire s'est améliorée cette année grâce à la récolte de maïs et de riz, mais une aide alimentaire en faveur de ce pays demeure nécessaire. Au Proche-Orient, la République islamique d'Iran a enregistré la sécheresse la plus grave des dernières décennies, dont l'agriculture et l'élevage se sont fortement ressentis. Le pays voisin, l'Afghanistan, chancelle sous les effets d'une grave sécheresse pour la deuxième année consécutive, à laquelle s'ajoutent des difficultés économiques et des conditions d'insécurité persistantes. Une aide demeure nécessaire en Iraq, en Jordanie et en Syrie pour les populations frappées par la sécheresse. Plusieurs pays de la CEI ont été gravement affectés par la sécheresse depuis le début du printemps. Les pays les plus touchés sont l'Arménie, la Géorgie et le Tadjikistan, où la sécheresse a exacerbé les problèmes économiques chroniques. Dans ces pays, la récolte céréalière de 2000 devrait fléchir considérablement et ils ont tous trois fait appel à l'aide internationale. En Azerbaïdjan, une assistance en faveur des populations vulnérables reste nécessaire.

29. En Amérique latine, suite aux graves répercussions des catastrophes naturelles survenues ces dernières années (El Niño, ouragans "Georges" et "Mitch", etc.), une aide alimentaire est encore fournie à Cuba, à El Salvador, au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua et au Venezuela. En Haïti, une aide alimentaire s'impose au vu des problèmes économiques chroniques du pays.

30. En Europe, une aide alimentaire demeure nécessaire en faveur des populations vulnérables des Balkans, en Yougoslavie notamment. En Fédération de Russie, les populations déplacées et les familles d'accueil en Ingouchie, ainsi que les réfugiés de retour en Tchétchénie, ont besoin d'un soutien pour survivre.

IV. ASSISTANCE EXTÉRIEURE À L'AGRICULTURE

31. Après avoir accusé un net repli entre le milieu des années 80 et la première moitié des années 90, les engagements d'Aide publique au développement (APD) en faveur de l'agriculture (aux prix constants de 1995) se sont renforcés pendant trois années consécutives, entre 1996 et 1998 (voir tableau). En 1998, dernière année pour laquelle on dispose de données complètes, ces engagements totaux atteignaient près de 14 milliards de dollars E.-U.. Il s'agissait néanmoins d'un montant inférieur de 6 pour cent à celui de 1990 et de plus de 30 pour cent à ceux enregistrés au milieu des années 80 (lorsque l'APD à l'agriculture dépassait les 20 milliards de dollars E.-U. aux prix constants).

Tableau: Assistance extérieure à l'agriculture
Année

Engagements totaux des donateurs
(millions de dollars E.-U.)

 

Prix courants

Prix de 1995

  Aide bilatérale Aide multilatérale Total Aide bilatérale Aide multilatérale Total
1990 5,372 8,467 13,839 5,783 9,114 14,897
1991 4,196 8,186 12,383 4,616 9,006 13,622
1992 5,264 7,539 12,803 5,624 8,055 13,678
1993 4,083 6,036 10,120 4,635 6,852 11,487
1994 3,967 7,996 11,963 4,407 8,884 13,292
1995 4,791 6,732 11,522 4,791 6,732 11,522
1996 5,203 6,539 11,742 5,403 6,790 12,193
1997 4,260 8,080 12,340 4,733 8,978 13,711
1998* 4,323 7,993 12,316 4,906 9,073 13,980
 

* Estimations provisoires
Source: OCDE

32. L'accroissement global des engagements d'aide publique au développement en faveur de l'agriculture enregistré ces dernières années, est en grande partie attribuable aux donateurs multilatéraux, notamment à la Banque mondiale. En 1998, les engagements multilatéraux se sont élevés à plus de 9 milliards de dollars E.-U. aux prix constants de 1995, soit un montant supérieur de plus d'un tiers au faible niveau de 1995, mais inférieur à celui de 1990.

33. Les engagements des donateurs bilatéraux, à savoir principalement des pays du Comité d'aide au développement de l'OCDE, n'ont suivi aucune tendance définie, fluctuant autour de 5 milliards de dollars E.-U. en moyenne par an, aux prix constants de 1995, tout au long des années 90. Le Japon, principal donateur parmi les pays du CAD, a offert une contribution de 1,853 milliard de dollars E.-U. en 1998 (soit environ 43 pour cent des engagements totaux du CAD). Les États-Unis et l'Allemagne, les deuxième et troisième pays donateurs, ont fourni respectivement 455 et 380 millions de dollars E.-U. en 1998.

34. Dans les années 90, la part des engagements d'aide publique au développement en faveur de l'agriculture, fournis à des conditions libérales, par rapport au total, s'est située le plus souvent dans la fourchette des 70-75 pour cent, pour tomber en 1998 à environ 65 pour cent. Cette tendance correspond à une modification des conditions de l'APD multilatérale, les engagements bilatéraux étant presque exclusivement assortis de conditions libérales.

35. L'aide extérieure en faveur de l'agriculture, considérée au sens "étroit" du terme, a perdu en importance relative par rapport celle destinée aux activités agricoles, au sens "large"3. En effet, en 1998, 60 pour cent seulement des engagements totaux étaient ciblés sur l'agriculture au sens "étroit", contre 75 pour cent en 1980. Cette évolution reflétait principalement le soutien accru accordé aux activités agricoles "élargies", notamment à la protection de l'environnement, au développement rural et aux infrastructures. La protection de l'environnement a notamment attiré plus de 10 pour cent des engagements totaux d'aide publique au développement en 1998, contre moins de 5 pour cent au début des années 90. Au sens "étroit", la mise en valeur des ressources en terre et en eau est restée une cible importante de l'aide extérieure tout au long de la décennie, mais en 1998 la recherche, la formation et la vulgarisation ont gagné beaucoup de terrain par rapport à d'autres activités.

36. La répartition régionale de l'APD en faveur de l'agriculture indique une relative stabilité du flux de fonds vers l'Asie, principal destinataire de l'aide (avec environ 45 pour cent du total dans les années 80); un niveau d'aide variable en faveur de l'Amérique latine et des Caraïbes, avec en 1997-98 un certain accroissement des engagements destinés à cette région; un renforcement des flux en faveur des pays européens et en transition; et un recul marqué de l'aide destinée à l'Afrique, aussi bien en termes absolus que par rapport aux autres régions. En prix constants, l'Afrique a reçu 4,513 milliards de dollars E.-U. en 1990 (soit 30 pour cent de l'aide publique au développement, toutes régions confondues), mais seulement 2,893 milliards de dollars E.-U. en 1998 (à savoir 21 pour cent des engagements totaux).

V. FLUX D'AIDE ALIMENTAIRE ET COÛT GLOBAL4 DES IMPORTATIONS CÉRÉALIÈRES DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT

37. Les premières prévisions de la FAO concernant les expéditions totales d'aide céréalière en 2000/01 (juillet/juin) indiquent un volume de 9,5 millions de tonnes, 5 pour cent de moins que le total estimé de 10 millions de tonnes pour 1999/2000. Le recul escompté serait essentiellement imputable à un fléchissement probable des envois vers la Fédération de Russie, où un renforcement de la production est prévu cette année. Au cours de la campagne précédente, les expéditions totales d'aide céréalière vers la Fédération de Russie ont atteint un volume de 2,54 millions de tonnes, 500 000 tonnes de plus qu'en 1997/98. Globalement, une poignée de pays a reçu plus de moitié des expéditions totales en 1999/2000; il s'agit notamment de la Fédération de Russie (2,5 millions de tonnes), de l'Éthiopie (1,1 million de tonnes), du Bangladesh (965 000 tonnes), de la République populaire démocratique de Corée (712 000 tonnes) et de l'Indonésie (439 000 tonnes). Le restant a été destiné à 87 pays et/ou territoires dans le monde entier. Pendant la campagne 1999/2000, le principal donateur a été les États-Unis. Les expéditions totales de céréales à titre d'aide alimentaire effectuées par ce pays ont dépassé 6,6 millions de tonnes, avec un accroissement de 300 000 tonnes par rapport à la dernière précédente et le volume le plus élevé depuis 1993/94. Les expéditions des autres grands donateurs (à savoir l'Australie, le Canada, la Communauté européenne, la Norvège, la Suisse et le Japon) sont restées dans l'ensemble au niveau des campagnes précédentes.

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38. Sur la base des prévisions concernant les importations totales en 2000/01 et compte tenu des perspectives actuelles touchant l'aide céréalière et l'évolution des prix au cours de cette campagne, selon les estimations le coût des importations céréalières des pays en développement devrait avoisiner les 22 milliards de dollars E.-U., ce qui représente une hausse d'un peu plus d'un milliard de dollars E.-U. par rapport à la campagne précédente, mais aussi un niveau bien inférieur à ceux enregistrés entre 1994 et 1997, lorsque le prix des céréales était supérieur à celui de ces dernières années. Quant aux pays à faible revenu et à déficit vivrier, le volume total de leurs importations céréalières devrait atteindre 74 millions de tonnes en 2000/01, soit quelque 1 million de plus que l'an dernier, sous l'effet principalement d'une augmentation probable des achats de plusieurs pays d'Afrique. À ce niveau, le coût total des importations céréalières des PFRDV, en tant que groupe, s'établirait selon les prévisions à 9,5 milliards de dollars, 500 millions de dollars E.-U., soit 5 pour cent, de plus qu'en 1999/2000, mais nettement moins qu'au milieu des années 90, lorsque la facture s'élevait à près de 17 milliards de dollars E.-U.. Le récent renforcement du dollar E.-U. par rapport à la plupart des autres monnaies, pourrait se traduire par un ultérieur alourdissement du coût des importations exprimé en monnaie nationale.

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1  Ce rapport est établi sur la base des informations disponibles au 31 août 2000. On trouvera des données à jour concernant les céréales dans le rapport bimestriel de la FAO Perspectives de l'alimentation.

2  Toutefois, d'autres pays ont été victimes de catastrophes graves mais circonscrites, d'inondations et de sécheresses principalement. Ils sont indiqués dans le présent rapport, mais ne figurent pas sur la liste. Les pays aux prises avec des urgences alimentaires exceptionnelles sont soulignés dans le texte.

3  Au sens étroit du terme, l'agriculture comprend l'eau et la terre, la recherche, la formation et la vulgarisation, les intrants, les services agricoles, la production végétale, l'élevage, les pêches, les forêts et autres activités liées à la production primaire. Au sens large, elle couvre la protection de l'environnement, la fabrication d'intrants, les industries agroalimentaires, le développement rural et les infrastructures, l'aménagement régional et celui des bassins fluviaux.

4  Les estimations concernant les expéditions d'aide alimentaire pendant la campagne de commercialisation 1999/2000 sont établies sur la base des données fournies par le Programme alimentaire mondial à la mi-août 2000.