CCP: HF 00/3 - JU 00/3


 

COMITÉ DES PRODUITS

RÉUNION CONJOINTE DE LA TRENTE ET UNIÈME SESSION DU GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LES FIBRES DURES ET DE LA
TRENTE-TROISIÈME SESSION DU GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LE JUTE,
LE KÉNAF ET LES FIBRES APPARENTÉES

conjointement avec une
CONSULTATION SUR LES FIBRES NATURELLES

Rome, 12-15 décembre 2000

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT DES PRODUITS FINANCÉS PAR LE FONDS COMMUN POUR LES PRODUITS DE BASE

Table des matières



I. APERÇU GÉNÉRAL

1. Le présent document rend compte des progrès réalisés dans le cadre de trois projets: un sur le sisal qui a commencé en 1998, un sur l'abaca datant aussi de 1998 et un sur la fibre de coco qui a démarré en 1999. Deux premiers projets sur la fibre de coco, qui avaient commencé en 1994 et 1995 ont été menés à terme.

2. Le document renferme les informations dont disposait le Secrétariat au moment de sa préparation. Certains rapports de projets n'étant pas encore disponibles, les informations parvenues tardivement seront communiquées lors de la Réunion conjointe. L'on escompte que les représentants des pays où des projets sont en cours seront en mesure de faire rapport sur leur avancement lors de la réunion. De même, il serait souhaitable que les délégués puissent rendre compte de l'impact des projets terminés et des activités entreprises depuis lors.

3. Le Groupe intergouvernemental. sur les fibres dures, en sa capacité d'organe chargé de la supervision, est prié d'examiner les progrès réalisés dans le cadre des projets suivants, et de donner son avis sur les problèmes identifiés.

II. DÉVELOPPEMENT DES MARCHÉS ET DES PRODUITS DÉRIVÉS DU SISAL ET DU HENEQUEN

4. Les principaux objectifs de ce projet sont les suivants: i) établir la viabilité technoéconomique de l'utilisation de la fibre de sisal pour la fabrication de divers types de papier; ii) mettre au point de nouvelles variétés de sisal se prêtant à diverses utilisations finales; iii) étudier des processus de valorisation commerciale des déchets de sisal; iv) déterminer les marchés existants pour de nouveaux produits et étudier des stratégies de pénétration sur ces marchés; v)  enfin, diffuser largement les technologies et les informations commerciales provenant du projet et promouvoir l'adoption des nouvelles technologies à l'échelle commerciale.

5. Les accords concernant ce projet ont été signés en décembre 1996, et après un laps de temps consacré à poser les bases des grandes activités des années ultérieures, les activités proprement dites du projet ont commencé au début de 1998. Un examen des recherches et des techniques de production antérieures s'est terminé par une réunion en avril de la même année et un rapport de cette réunion doit être publié. Des essais de variétés et de diverses méthodes de culture ont été entrepris.

6. Une évaluation à mi-parcours a été réalisée en octobre 1999. La mission s'est rendue sur les sites du projet au Kenya et en Tanzanie et a émis un certain nombre de recommandations visant à donner une nouvelle impulsion au projet. Quelques-unes des recommandations de la mission portaient sur la gestion du projet, et le Comité de coordination du projet a donc décidé d'éliminer le poste de Conseiller technique principal et de renforcer les bureaux des administrateurs nationaux du projet en Tanzanie et au Kenya.

7. Parmi les activités de l'année écoulée figurent:

    1. en Tanzanie:

8. Le Groupe intergouvernemental évaluera les progrès réalisés dans le cadre de ce projet et il sera aussi invité à fournir des orientations sur un projet de révision des dispositions en matière de prêt.

9. Un élément important du projet tel qu'approuvé à l'origine par le Groupe intergouvernemental et approuvé par le Fonds commun, mais qui n'a pas encore commencé, consiste à construire en Tanzanie une usine pilote pour l'extraction de fibres pour la transformation en pâte, pour laquelle un prêt de 1,25 millions de dollars E.-U. a été approuvé par le Fonds commun. A l'origine ce prêt était destiné au Gouvernement de la République Unie de Tanzanie pour être rétrocédé à l'Autorité tanzanienne du sisal (TSA).

10. Il était également convenu que, dans le cadre de l'élément du projet sur l'utilisation des déchets, une usine pilote de production de biogaz serait construite. Cette activité devait être financée par un autre donateur et ne faisait pas partie de la proposition de financement promue par le Groupe intergouvernemental et acceptée par le Fonds commun.

11. Toutefois, le Fonds commun a demandé au Groupe intergouvernemental son accord de principe pour modifier cet élément du projet.

12. En premier lieu, les partenaires du projet en Tanzanie estiment maintenant que l'usine pilote de production de pâte est entièrement réalisable pour un montant approximatif de 600 000 dollars E.-U., très inférieur à l'estimation initiale de 1,25 millions de dollars E.-U. Par ailleurs, l'usine pilote de production de biogaz ne sera pas financée comme prévu par l'autre donateur pour des raisons qui, apparemment, ne tiennent pas à la faisabilité du projet. Il est donc proposé que le prêt du Fonds commun, déjà approuvé pour la construction de l'usine pilote de transformation en pâte, soit utilisé pour couvrir les deux usines pilotes, de production de biogaz et de transformation en pâte. A cet effet, un prêt d'environ 750 000 dollars E.-U. pour une usine de biogaz et de 600 000 dollars E.-U. pour une usine de transformation en pâte serait octroyé à Katani Ltd, la firme qui a repris la presque totalité du capital de l'ancienne TSA, sous réserve d'une garantie par une institution agréée par le Fonds commun.

13. Il faut noter toutefois que, si elle est appuyée par le Groupe, une demande de prêt pour l'usine de production d'énergie devrait encore être soumise pour examen aux organes techniques et directeurs du Fonds commun.

Par conséquent, il est demandé au Groupe intergouvernemental s'il juge bon d'approuver:

14. Une modification de l'objet du prêt, sous réserve des conclusions d'une étude de faisabilité, commandée par le Fonds commun pour l'incorporation au projet d'une usine pilote de production de biogaz à partir des déchets de sisal; et

15. Que le prêt, garanti par une banque commerciale, soit octroyé à Katani Ltd plutôt qu'au Gouvernement pour rétrocession à l'Autorité tanzanienne du sisal qui n'existe plus aujourd'hui.

III. ABACA: AMÉLIORATION DE L'EXTRACTION DE LA FIBRE D'ABACA ET IDENTIFICATION DE VARIÉTÉS À PLUS HAUT RENDEMENT

16. Ce projet comprend trois volets: i) conception, production et essais d'équipements améliorés d'extraction des fibres; ii) échange de variétés à haut rendement résistant aux maladies et essais en champ de ces variétés aux Philippines et en Équateur; iii) appui technique, gestion et diffusion des résultats du projet.

17. Les accords relatifs au projet entre le Fonds commun, la FAO et l'ONUDI ont été signés en juin et juillet 1997. Les activités ont débuté aux Philippines en 1999. La participation de l'Équateur, incertaine au départ, a été confirmée dans le courant de 1999.

IV. MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ET D'EMBALLAGE À BASE DE COCO

18. Ce projet a pour objectif de démontrer le potentiel d'application d'une technologie spécifique pour la production de panneaux de fibre de grande qualité en exploitant la haute teneur en lignine des fibres de coco. Ce projet qui devait être exécuté par l'Institut ATO-DLO des Pays-Bas a été approuvé par le Conseil d'administration du Fonds commun en juillet 1997. Les accords ont été signés à la mi-99 et les activités du projet sont lancées depuis le début de 2000. En utilisant un processus simple, un panneau a pu être construit à partir de bourre de noix de coco, et ses propriétés mécaniques ont été testées.

V. AMÉLIORATION DU SÉCHAGE, DE L'ASSOUPLISSEMENT, DU BLANCHIMENT ET DE LA TEINTURE DES FIBRES ET DES FILÉS DE COCO ET DE L'IMPRESSION DES FIBRES DE COCO

19. Ce projet avait pour objectif de favoriser la demande de fibres et de filés de coco, de tapis-brosse, nattes et tapis de coco en améliorant leur compétitivité par rapport aux produits synthétiques dans les pays consommateurs grâce à la mise au point de techniques améliorées et rentables i) pour le séchage des fibres et des filés de coco, ii) pour l'assouplissement, le blanchiment et la teinture solide des fibres et filés de coco; iii) pour l'impression solide des produits dérivés du coco.

20. Les activités ont effectivement démarré dans le deuxième semestre de 1995. Après une période initiale plus lente que prévu, le projet est maintenant terminé. Un séminaire international a eu lieu en Inde en décembre 1997 et les actes, sous le titre "Wet Processing of Coir Fibres" (transformation des fibres de coco par mouillage) ont été publiés par l'Institut central de recherche sur le coco. Deux journées de visite ont été organisées sur le terrain à Sri Lanka pour la démonstration du prototype de séchoir.

Le projet a donné quelques résultats prometteurs:

21. La Réunion conjointe des Groupes intergouvernementaux sur le Jute et les Fibres dures en décembre 1998 a souligné que des mesures devraient être prises pour diffuser les résultats à tous les pays membres. En conséquence, un rapport technique contenant les résultats du projet devrait être publié en 2000.

22. Les équipes du projet ont identifié les avantages qui pourraient découler de la poursuite de la recherche/développement sur le traitement des fibres de coco et quelques efforts ont été faits pour formuler des propositions de projets de "seconde génération". Parmi elles, la création d'une usine/unité de démonstration/centre de formation pour la manufacture de fibre brune et de produits dérivés à Sri Lanka, et une proposition concernant l'amélioration biotechnologique et la mécanisation des opérations de filature de fibres de coco en Inde.

VI. DÉVELOPPEMENT DES MARCHÉS ET DES PRODUITS À BASE DE COCO À HAUTE VALEUR AJOUTÉE

23. Ce projet avait pour objectif d'aider les pays producteurs à diversifier et accroître la production et le commerce de produits à base de coco à haute valeur ajoutée, notamment le coco caoutchouté, les géotextiles et la poudre de coco.

24. Le projet s'est terminé par des séminaires à Sri Lanka et en Inde en août 1998, où les résultats du projet ont été illustrés aux participants. Ces résultats indiquent qu'il est possible d'accroître considérablement les exportations de géotextiles, de tourbe de coco et de coco caoutchouté. Grâce au projet, il a été possible d'identifier des marchés spécifiques à certains produits dans les pays importateurs et de mettre en contact les exportateurs potentiels avec les importateurs. Dans certains cas, des ventes à l'exportation ont déjà eu lieu et les demandes d'exportateurs pour de nouveaux contacts avec des importateurs ont continué après l'achèvement du projet.

25. Un rapport récapitulant les résultats du projet a été publié.

VII. SÉMINAIRE SUR LES NOUVELLES APPLICATIONS POUR LE SISAL ET LE HENEQUEN

26. A la suite d'une requête du Comité de coordination du projet "Développement des marchés et des produits dérivés du sisal et du henequen", le Fonds commun a accepté de financer une consultation d'une journée le 14 décembre 2000, qui fait partie intégrante de la Réunion conjointe. Dans le cadre de ce projet bénéficiant de la procédure accélérée, le Fonds a fourni 30 000 dollars E.-U. pour permettre à divers experts d'y présenter une communication.

VIII. NOUVELLES PROPOSITIONS

27. D'autres idées de projets pourraient être envoyées au Secrétariat avant la Réunion conjointe afin de les soumettre au Groupe pendant la session. Toute idée de projet recevant l'approbation du Groupe devrait ensuite être développée sous forme de proposition de projet.

28. Lors de l'examen des nouvelles propositions à soumettre éventuellement au Fonds commun, il ne faut pas oublier que le Fonds n'a qu'une capacité limitée de continuer à fournir des financements sous forme de dons et qu'il souhaite vivement accroître la proportion des activités de projet financées par des prêts. Le Fonds a pour politique de n'accorder des dons qu'aux pays peu avancés mais comme de nombreux pays producteurs de fibres appartiennent à cette catégorie, cette politique aura moins de conséquences pour les fibres dures que pour beaucoup d'autres produits. Le Fonds continue d'insister sur l'importance du cofinancement par d'autres sources et souhaite tout particulièrement recevoir des indications d'intérêt tangible de la part du secteur commercial. En règle générale, il ne couvre que 50 pour cent du budget des projets financés par des dons.

Tableau 1: Résumé des projets du Fonds commun concernant les fibres dures

Valeur en dollars E.-U.
Fibre Titre du projet Don du Fonds commun Prêt du Fonds commun Budget total Emplacement des activités du projet Date de démarrage Date d'achèvement
1. Projets en cours
Sisal Développement des produits dérivés du sisal et du henequen 2 570 000 1 250 000 5 374 966 Tanzanie, Kenya milieu 1997 milieu 2002
Abaca Amélioration de l'extraction de la fibre et identification de variétés à plus haut rendement 841 240   1 456 134 Philippines Novembre 1998 fin 2002
Coco Matériaux de construction et d'emballage à base de coco 1 398 000   1 698 000 Philippines, Pays-Bas fin 1998 fin 2001
2. Projets achevés
Coco Amélioration du séchage, de l'assouplissement, du blanchiment et de la teinture des fibres et des filés de coco et de l'impression des fibres de coco 416 000   996 000 Inde, Sri Lanka milieu 1995 octobre 1998
Coco Développement des produits à base de coco à haute valeur ajoutée

282 048

 

474 780

Inde, Sri Lanka fin 1994 juin 1998