Conseil

1. Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale a été créé en 1971 à l'initiative de la FAO, du PNUD et la Banque mondiale, qui le coparrainent. A sa seizième session, en 1971, la Conférence de la FAO a examiné la question de la représentation des pays en développement au Groupe consultatif à l'occasion d'une proposition tendant à ce qu'elle organise la sélection de représentants appropriés. La Conférence a renvoyé la question au Conseil. La Conférence a également décidé que les conférences régionales devraient être "la principale instance chargée de mettre les représentants choisis au courant des besoins et priorités en matière de recherche dans chaque région" (Rapport de la seizième session de la Conférence, Rome, 6-25 novembre 1971, par. 313 à 319). A sa cinquante-huitième session, en novembre 1971, le Conseil "a proposé (des) États Membres ....des cinq régions en développement de la FAO, pour faire partie du (GCRAI)". Le Conseil est convenu également que si les conférences régionales de 1972 proposaient des changements à ces désignations, ces propositions seraient prises en considération par le Conseil à sa session suivante (Rapport de la cinquante-huitième session du Conseil, Rome, 26 novembre 1971, par. 10 et 11).

2. Dans l'entretemps, un accord a été conclu au sein du Groupe consultatif, en vertu duquel deux représentants de chaque région en développement participeraient à ses réunions. Le Conseil a accepté ces propositions à sa cinquante-neuvième session en novembre 1972 (Rapport de la cinquante-neuvième session du Conseil, Rome, 20 novembre - 1er décembre 1972, par. 119 et 120). Le Groupe consultatif a également proposé des critères applicables à la sélection des représentants et à l'exercice de leurs responsabilités. Depuis lors, les représentants de chaque région sont élus par les conférences régionales, initialement pour un mandat de deux ans.

3. Depuis lors, c'est-à-dire au cours des vingt-cinq dernières années, la participation des pays en développement au GCRAI a augmenté de manière spectaculaire; à l'heure actuelle, 21 des 43 membres du GCRAI sont des pays en développement. En outre, des organisations régionales comme le Fonds arabe pour le développement économique et social, les banques africaines, asiatiques et interaméricaines de développement, ainsi que le FIDA, le CRDI et la Commission européenne, jouent un rôle de plus en plus actif en collaboration avec les coparrains du Groupe pour orienter le programme du GCRAI.

4. Dans le cadre de l'évolution de cette interface en matière de recherche agricole internationale, le Forum mondial sur la recherche agronomique (FMRA) a été fondé le 31 octobre 1996 par des représentants des systèmes nationaux de recherche agricole des pays en développement (SNRA), d'instituts de recherche supérieure, d'organisations régionales et sous-régionales, d'universités, d'organisations non gouvernementales (ONG), d'organisations d'agriculteurs, du secteur privé, de centres internationaux de recherche agronomique (CIRA) et de la communauté des donateurs. Le FMRA a reçu le soutien du GCRAI, qui a saisi cette occasion de renforcer son interaction avec les SNRA des pays en développement.

5. Les SNRA des pays en développement qui sont à l'origine du FMRA ont décidé de constituer un comité directeur spécifique composé des présidents des quatre forums régionaux (Asie-Pacifique, Amérique latine et Caraïbes, Afrique subsaharienne et Asie de l'Ouest et Afrique du Nord). Un cinquième forum régional est envisagé pour les pays d'Asie centrale et du Caucase. Les SNRA ont aussi demandé à la communauté internationale d'appuyer un secrétariat réduit des SNRA chargé de "donner de la résonance à la voix collective de la communauté des SNRA pour fixer et mettre en œuvre un programme mondial de recherche répondant à trois objectifs: réduction de la pauvreté, sécurité alimentaire et utilisation durable des ressources naturelles". La FAO a joué un rôle clé dans l'établissement du FMRA et, en particulier, de sa composante SNRA. Elle a proposé d'accueillir le secrétariat demandé par les SNRA, qui est entré en fonction au deuxième semestre de 1998.

6. Parallèlement, le GCRAI a entamé un examen détaillé à l'échelle du système (troisième examen à l'échelle du système) sous la présidence de M. Maurice Strong en 1997. Après que le rapport d'examen du système eut fait l'objet d'un débat à la Semaine des centres internationaux (ICW98), des recommandations ont été mises au point et examinées à la réunion à mi-parcours du GCRAI tenue à Beijing le 28 mai 1999. Lors de cette réunion, le Groupe a approuvé une proposition tendant à ce que le système actuel de représentation régionale au GCRAI soit progressivement abandonné en consultation avec la FAO. Le Groupe a également demandé que la FAO en tant qu'organisation de coparrainage consulte ses organes directeurs à propos de l'application de cette décision.

7. Cette décision repose sur le fait que les pays en développement représentent actuellement quelque 50 pour cent des pays membres du GCRAI et que leur représentation par le biais du Comité directeur des SNRA du Forum mondial sur la recherche agricole constitue un mécanisme approprié pour s'assurer de l'inscription des préoccupations des pays et régions en développement à l'ordre du jour des travaux de recherche du GCRAI.

Il est recommandé, par conséquent, que:

• Le Conseil approuve officiellement l'abandon progressif de la représentation régionale au GCRAI telle qu'elle a fonctionné jusqu'à présent;
  
• Les pays membres soient informés officiellement de cette décision au cours des prochaines conférences régionales; et que
  
• Les représentants élus en cours de mandat achèvent leur mandat.