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COFI:FT/VII/2000/2





Point 4 de l'ordre du jour provisoire

COMITÉ DES PÊCHES

SOUS-COMITÉ DU COMMERCE DU POISSON

Septième session

Brême (Allemagne), 22-25 mars 2000

LE COMMERCE INTERNATIONAL DES PRODUITS DE LA PÊCHE: SITUATION ET PRINCIPAUX FAITS RÉCENTS

Table des matières

INTRODUCTION

1. Le présent document a pour objet d'informer le Sous-Comité des principaux faits et développements dans le commerce international du poisson et des produits de la pêche, depuis sa sixième session en juin 1998. Il présente brièvement la production, les exportations et les importations mondiales de poisson. Il inclut également une récapitulation de la situation du commerce des principaux produits de la pêche. Les activités de la FAO et des autres organisations internationales dans le domaine du commerce du poisson y sont décrites, mettant ainsi à jour le rapport soumis à la sixième session du Sous-Comité.

2. La production mondiale de poisson a considérablement baissé, tombant de 122,3 millions de tonnes en 1997 à 116,6 millions de tonnes en 1998; ce recul est imputable surtout à la diminution des captures de petits poissons pélagiques au Chili et au Pérou, sous l'effet de "El Niño". Cette baisse se répercute essentiellement sur la production de farine de poisson, tandis que la production de poisson pour la consommation reste inchangée. La Chine est à présent le premier producteur mondial avec environ 38 millions de tonnes en 1998. Le Japon arrive à la deuxième place avec des captures de 5,9 millions de tonnes. L'importance de l'aquaculture augmente sans cesse, surtout pour les espèces d'eau douce comme la carpe.

Tableau 1. Production et commerce du poisson dans le monde

  1993 1994 1995 1996 1997 1998
Production mondiale de poisson Augmentation par rapport à l'année précédente millions de tonnes % 104,4 3,7 112,2 7,5 116,0 3,4 119,9 3,4 112,3 2,0 116,6 - 4,7
Exportations de produits de la pêche Augmentation par rapport à l'année précédente milliards de $ E.-U.
%
41,4
3,0
47,5
14,6
51,8
9,2
52,9
2,0
51,4
- 2,8
48,9
- 4,9
Pays développés Augmentation par rapport à l'année précédente milliards de $ E.-U. % 21,3 - 2,4 23,7 11,1 25,6 7,9 26,8 4,7 26,1 - 2,5 25,5 - 2,2
Pays en développement Augmentation par rapport à l'année précédente milliards de $ E.-U. % 20,1 9,1 23,8 18,6 26,3 10,4 26,1 - 0,6 25,3 - 3,0 23,4 - 7,4
Importations de produits de la pêche Augmentation par rapport à l'année précédente milliards de $ E.-U.
%
44,6
- 1,5
51,3
15,1
56,2
9,6
57,2
1,8
56,4
- 1,5
55,0
- 2,4
Pays développés Augmentation par rapport à l'année précédente milliards de $.E.-U. % 37,9 - 1,7 43,3 14,2 47,4 9,6 47,6 0,4 46,8 - 1,7 47,0 0,4
Pays en développement Augmentation par rapport à l'année précédente milliards de $ E.-U. % 6,7 - 0,4 8,0 20,3 8,8 9,4 9,6 9,1 9,6 - 0,3 8,0 - 15,8
Pays en développement: excédents des exportations par rapport aux importations Augmentation par rapport à l'année précédente milliards de $ E.-U.
%
13,4

14,5
15,7

17,7
17,5

10,9
16,5

- 5,5
15,7

- 4,6
15,4

- 2,3
Pays développés: importations nettes Augmentation par rapport à l'année précédente milliards de $ E.-U. % 16,6 - 0,7 19,6 18,1 21,9 11,6 20,8 - 4,7 20,7 - 0,8 21,4 3,6

3. La valeur des importations des produits de la pêche dans les pays développés en 1998 a représenté 80 pour cent du total mondial. Le Japon a été une fois encore le premier importateur, avec environ 30 pour cent du total mondial, mais les importations de poisson et de produits de la pêche de ce pays ont baissé récemment sous l'effet de la récession économique. L'Union européenne dépend de plus en plus de ses importations pour sa consommation de poisson. Les États-Unis ont été le troisième pays exportateur et le deuxième pays importateur.

4. L'accroissement des recettes nettes en devises des pays en développement - obtenu en déduisant leurs importations de la valeur totale de leurs exportations - est impressionnant: il est passé de 5,2 milliards de dollars E.-U. en 1985 à 15 milliards de dollars E.-U. en 1998. Pour beaucoup de pays en développement, le commerce du poisson est une source importante de recettes en devises.

5. Les principales caractéristiques du commerce international des produits de la pêche ces dernières années sont les suivantes: la modification des mesures de contrôle de qualité dans les principaux pays importateurs; le concept d'évaluation du risque comme obstacle potentiel au commerce; le souci du grand public face à la surexploitation des ressources; les préoccupations d'environnement concernant l'aquaculture; la fin du problème thons-dauphins; le débat sur le commerce responsable du poisson.

PRINCIPAUX PRODUITS

6. Au Japon, la crise économique et la faible valeur du yen ont entraîné une baisse de la demande de crevettes. Les principaux pays fournisseurs ont dû réduire les prix et trouver d'autres débouchés pour écouler leur production. Heureusement, le marché des États-Unis est resté dynamique et, à des niveaux de prix réduits, la consommation de crevettes a augmenté dans ce pays. En Europe, cette demande progresse en même temps que le niveau de vie.

7. En Amérique centrale et en Équateur, les maladies apparues entraîneront une forte réduction de la production de crevettes d'élevage en 1999 par rapport à l'année précédente. En Inde et en Indonésie, la production de crevettes d'élevage a été faible aussi, tandis qu'en Thaïlande elle semble reprendre après les problèmes rencontrés en 1996 et 1997.

8. Le marché japonais de la crevette devrait s'améliorer car l'économie de ce pays montre des signes de reprise. En revanche, le marché des États-Unis pourrait fléchir dans un avenir immédiat. Dans l'Union européenne, la demande de crevettes restera forte. Les prix devraient remonter sous peu.

9. En 1999, les captures de thons ont été nettement supérieures à celles de l'année précédente dans presque toutes les grandes zones de pêche et notamment dans le Pacifique Est où la hausse enregistrée en 1998 s'est poursuivie. Cela pourrait accélérer la baisse des prix qui a démarré vers la mi-1998. La demande de thon sashimi s'est améliorée au Japon, mais les ventes n'ont pas encore retrouvé leur niveau normal. Le thon en boîte se vend bien aussi sur les deux principaux marchés (États-Unis et Union européenne). Pour la première fois depuis des années, en 1999 le Japon a importé moins de thon frais. Les plus fortes baisses ont concerné les importations de thon obèse frais, mais les achats de thon à nageoires jaunes ont également reculé. L'Indonésie est le principal fournisseur de thon frais (surtout du thon à nageoires jaunes) du marché japonais.

10. La Thaïlande qui reste le principal exportateur de thon en boîte vers les États-Unis a vu ses ventes augmenter en 1999. Cette hausse s'explique par l'accroissement des disponibilités de matière première dans les conserveries thaï et par l'intérêt économique des grandes marques américaines pour le thon thaï. Les Philippines sont restées à la deuxième place. Les conserveries italiennes continuent à utiliser de plus en plus de filets de thon. Le filet comme matière première représente maintenant près de 60 pour cent de la production totale de thon en boîte en Italie. L'Équateur et la Colombie profitent de leur statut spécial hors taxe en tant que pays du Pacte andin pour accroître leurs livraisons dans l'UE.

11. Le prix du thon à nageoires jaunes sur les marchés européens décroît car les arrivées massives en provenance du Pacifique Est permettent aux marchés d'être bien approvisionnés. Le Mexique est devenu un important fournisseur de thon entier pour les conserveries italiennes. En novembre 1999, le prix du thon à nageoires jaunes entier en provenance du Mexique a atteint un seuil de 1 000 dollars E.-U. la tonne, contre un plafond de 1 800 dollars E.-U. la tonne en mai 1998. Le prix du filet de thon est moins variable car les sociétés de production ont généralement des contrats d'exclusivité avec les acheteurs ou directement avec les propriétaires des sociétés étrangères. Néanmoins, en novembre 1999, le filet de thon sur le marché italien était coté 3 000 dollars E.-U. la tonne, soit près de 1 900 dollars E.-U. la tonne qu'en mai 1998.

12. Les marchés européen et africain sont moroses. Les conserveries ne vendent pas car certains distributeurs européens ont accumulé des stocks importants depuis l'an dernier. Certains négociants ont eux aussi accumulé des stocks de produits en boîte durant le dernier trimestre 1998 lorsque le prix du poisson cru de Thaïlande baissait.

13. Les disponibilités de poissons de fond sont restées très limitées durant le premier semestre 1999. En Namibie, les contingents de merlus ont été augmentés, passant de 165 000 tonnes en 1998 à 195 000 tonnes en 1999, tandis qu'en Afrique du Sud ils restent au même niveau que l'an dernier (151 000 tonnes). Toutefois, cette augmentation ne comblera pas le déficit attendu en Amérique du Sud, causé par la fermeture de la pêche au merlu en Argentine, au Chili et en Uruguay et à la faible reprise de cette activité au Pérou. Une nouvelle réduction des captures de lieu de l'Alaska est prévue en 1999, dans un contexte de baisse constante (à l'exception de 1995 et 1996) depuis le sommet de 6,8 millions de tonnes atteint en 1986.

14. Les pêches de céphalopodes ont été bonnes en 1999, surtout les captures d'encornets, et les disponibilités ont été abondantes sur le marché mondial. Les captures de poulpes de l'Atlantique Centre-Est ont été bonnes au début de 1999 ce qui a entraîné un accroissement des exportations vers le Japon et un recul des prix sur le marché mondial. Toutefois, cette tendance ne devrait pas se maintenir.

15. On prévoit que les prix des encornets baisseront sensiblement à moyen terme. Les achats de l'Espagne, où les prix sont restés relativement élevés, ne devraient pas suffire à absorber les grandes quantités d'encornets pêchés dans l'Atlantique Sud-Ouest. Quand l'Espagne aura constitué des stocks, le prix des encornets commencera à baisser, ce qui pourrait entraîner une forte chute des cours mondiaux des calmars. Une telle situation a déjà été enregistrée à plusieurs reprises les années passées.

16. La production de farine de poisson en 1999 devrait atteindre 5,7 millions de tonnes d'après les projections, ce qui constitue une augmentation de 20 pour cent par rapport au faible niveau de 1998, mais reste inférieur de 800 000 tonnes à la production annuelle moyenne. Les diverses interdictions de pêche et les problèmes de la pêche au chinchard dans les eaux du Chili expliquent principalement ces résultats décevants. Pour l'an 2000, les perspectives sont meilleures. Les prix des farines de poisson devraient augmenter sous l'effet de la hausse des cours du principal produit concurrentiel, la farine de soja.

17. La situation générale du marché de l'huile de poisson est restée très stable en 1999, avec quelques améliorations du niveau des prix. Les producteurs latino-américains ont enregistré une forte augmentation de production et la quantité d'huile de poisson est revenue aux niveaux d'avant "El Niño". Il y a peu de disponibilités d'huile de poisson sur le marché actuellement et la production ne devrait pas augmenter avant la fin de l'année. Les disponibilités d'huile végétale concurrentielle semblent moins abondantes que prévu initialement et le prix augmentera très certainement. Par conséquent, une nouvelle augmentation des prix de l'huile de poisson est probable.

FOURNITURE DE POISSON POUR L'AIDE ALIMENTAIRE

18. L'emploi de poisson pour l'aide alimentaire continue à reculer. En 1998, les quantités se sont élevées à 14 400 tonnes contre 21 300 tonnes en 1989. Le principal produit est du poisson en boîte, tandis que les matières grasses comestibles ont sensiblement baissé ces dernières années. La Norvège reste le principal fournisseur de poisson pour l'aide alimentaire et ses livraisons ont beaucoup baissé en 1998. Les pays en développement ne fournissent pratiquement pas de poisson pour l'aide alimentaire.

Emploi de produits de la pêche pour l'aide alimentaire

Tableau 2. Programme alimentaire mondial: livraison de poisson et de produits de la pêche comme aide alimentaire (par produit exprimé en tonnes)

  1989 1992 1995 1997 1998
Poisson en boîte 13 070 14 533 11 902 12 794 9 069
Poisson séché 1 429 448 0 75 114
Morue séchée 415 411 0 0 0
Matières grasses comestibles tirées du poisson 6 251 7 338 3 113 5 636 5 185
Total (+autres) 21 298 22 730 15 012 18 505 14 368

Tableau 3. PAM: contributions sous forme de poisson et de produits de la pêche (par pays exprimé en tonnes)

  1986 1992 1995 1997 1998
Norvège 11 628 10 021 11 160 11 915 5 515
Canada 3 506 4 336 2 781 2 031 3 311
Allemagne 2 517 2 218 2 000 688 380
Japon 3 489 3 460 3 485 4 535 3 926
Total (+autres) 22 860 20 835 19 590 19 369 13 380

ACTIVITÉS DE LA FAO RELATIVES AU COMMERCE INTERNATIONAL DU POISSON

19. Depuis une vingtaine d'années, la FAO crée divers organismes qui s'occupent du commerce du poisson, de questions d'information et d'activités techniques: GLOBEFISH (Système informatisé de données sur la commercialisation du poisson), INFOFISH (Organisation intergouvernementale de renseignements et de conseils techniques pour la commercialisation des produits de la pêche en Asie et dans le Pacifique), INFOPÊCHE (Organisation intergouvernementale d'information et de coopération pour la commercialisation des produits de la pêche en Afrique), INFOPESCA (Centre pour les services d'information et de consultation sur la commercialisation des produits de la pêche en Amérique latine et dans les Caraïbes), INFOSAMAK (Centre d'information et de conseil sur la commercialisation des produits de la pêche dans les pays arabes), EASTFISH (Centre d'information sur la commercialisation du poisson en Europe centrale et orientale), INFOYU (Assistance à l'information sur la commercialisation des produits de la pêche en Chine). La plupart des services régionaux opèrent actuellement comme des organisations intergouvernementales indépendantes, mais la fonction du réseau reste forte et opérationnelle dans le système. Avec la libéralisation et la mondialisation croissantes du commerce, il est essentiel pour les producteurs et les négociants de disposer d'informations impartiales sur l'évolution des prix et les tendances des marchés, surtout pour les sociétés petites et moyennes dans les pays en développement.

20. Le Centre d'information sur la commercialisation du poisson en Europe centrale et orientale (EASTFISH) est maintenant entré dans sa seconde phase. Dix pays (Bélarus, Bulgarie, Danemark (pays hôte), Estonie, Géorgie, Lettonie, Lituanie, Moldova, Pologne et Ukraine) ont déjà signé le descriptif de projet. Ce projet vise à faciliter l'ajustement structurel du secteur des pêches dans les pays participants en fournissant des informations commerciales et des compétences en matière de gestion, surtout dans le domaine des procédures commerciales et de la préparation des propositions d'investissement, des études de faisabilité et des plans commerciaux adaptés aux besoins des instituts de financement. En octobre 1999, les pays membres ont décidé de créer une organisation intergouvernementale (EUROFISH) chargée de poursuivre ces activités quand le financement du projet aura pris fin.

21. La FAO a financé d'août 1997 à juillet 1999 l'établissement d'INFOYU, qui a créé un réseau d'informations et de conseils sur les marchés du poisson et de centres de promotion du commerce en Chine. Cette unité a pu être établie et le Gouvernement chinois a décidé d'en poursuivre les activités en apportant lui-même un financement.

22. La FAO met actuellement en place le réseau FISH INFO qui se compose de: GLOBEFISH, INFOFISH, INFOPESCA, INFOPÊCHE, EASTFISH, INFOYU et INFOSAMAK. Ce réseau dispose d'une page d'accueil facile à utiliser: www.globefish.org. De nouvelles activités mondiales seront entreprises telles que des études des obstacles tarifaires et non tarifaires, de l'incidence de la congélation à bord sur l'emploi, des cours de formation aux questions relatives à l'OMC pour les pays membres, pour ne citer que quelques activités approuvées récemment.

ACTIVITÉS DE L'OMC CONCERNANT LES PRODUITS DE LA PÊCHE

23. Les pêches font l'objet d'un débat au sein du Comité du commerce et de l'environnement de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le document COFI:FT/VII/2000/8 (Les subventions et leurs effets sur le commerce du poisson) passe en revue les activités de ce Comité dans le domaine des subventions.

24. Dans le cadre de la procédure de règlement des différends de l'OMC, plusieurs différends portent sur des produits de la mer. Le 8 octobre 1996, l'Inde, la Malaisie, le Pakistan et la Thaïlande ont dénoncé l'interdiction, par les États-Unis, d'importer des crevettes et des produits dérivés, reposant sur des considérations environnementales (imposition de mécanismes permettant d'éviter de capturer des tortues par les chaluts à crevettes). Le 25 octobre 1996, les Philippines ont déposé une plainte similaire. Le 6 avril 1998, le groupe d'étude de l'OMC a statué que l'interdiction imposée par les États-Unis n'était pas fondée. Le 13 juillet 1998, les États-Unis ont notifié leur intention de faire appel de certaines questions de droit et interprétations juridiques avancées par le groupe d'étude. L'organisme d'appel a infirmé les conclusions du groupe d'étude selon lesquelles la mesure en question des États-Unis n'entre pas dans le cadre des mesures autorisées dans le texte introductif de l'Article XX du GATT de 1994, mais il a conclu que la mesure des États-Unis, qui peut se justifier provisoirement en vertu des dispositions de l'Article XX g), ne satisfait pas les critères énoncés à l'Article XX. Le rapport de l'organisme d'appel a été adopté le 6 novembre 1998.

25. Le 5 octobre 1995, le Canada a dénoncé l'interdiction, par l'Australie, d'importer du saumon du Canada, reposant sur une réglementation de quarantaine. Le 10 avril 1997, un groupe d'étude a été établi. Les États-Unis et la Communauté européenne ont réservé leurs droits de tiers. Le groupe d'étude a statué que les mesures dénoncées par l'Australie n'étaient pas conformes aux dispositions des Articles 2.2, 2.3, 5.1, 5.5 et 5.6 de l'Accord SPS et qu'elles annulaient ou compromettaient les avantages que le Canada tire de cet accord. Le rapport du groupe d'étude a été distribué aux Membres le 12 juin 1998. Le 22 juillet 1998, l'Australie a notifié son intention de faire appel de certaines questions de droit et interprétations juridiques avancées par le groupe d'étude. L'organisme d'appel a infirmé l'argumentation du groupe d'étude concernant les Articles 5.1 et 2.2 de l'Accord SPS mais il a estimé néanmoins que l'Australie avait agi de manière incompatible avec les Articles 5.1 et 2.2 de l'Accord SPS; il a élargi les conclusions du groupe d'étude selon lesquelles l'Australie avait agi de manière incompatible avec les Articles 5.5 et 2.3 de l'Accord SPS, il a infirmé les conclusions du groupe d'étude selon lesquelles l'Australie avait agi de manière incompatible avec l'Article 5.6 de l'Accord SPS mais il n'a pu parvenir à une conclusion en ce qui concerne la question de savoir si les mesures adoptées par l'Australie étaient compatibles ou non avec l'Article 5.6 en raison de l'insuffisance des faits constatés par le groupe d'étude. Le rapport de l'organisme d'appel a été distribué aux Membres le 20 octobre 1998. L'Organe de règlement des différends (ORD) a adopté le rapport de l'organisme d'appel et le rapport du groupe d'étude avec les modifications apportées par le rapport de l'organisme d'appel, le 6 novembre 1998.

MESURES SUGGÉRÉES AU SOUS-COMITÉ

26. Le Sous-Comité est invité à prendre note des informations fournies et à les compléter. Il est prié de formuler des directives pour les activités futures de la FAO dans le domaine du commerce international des produits de la pêche, notamment en ce qui concerne:

Le Sous-Comité est également invité à faire part de sa propre expérience dans le cadre du réseau FISH INFO.