CFS:2000/4-Sup.1


 

COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

Vingt-sixième session

Rome, 18-21 settembre 2000

SUIVI DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION : EXTRAITS DU RAPPORT DE LA VINGT ET UNIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L'AFRIQUE

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II. DÉCLARATIONS

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Exposés des pays et débat général

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25.  La Conférence a aussi eu le plaisir de noter qu'une autre consultation, qui s'est déroulée à l'occasion de la vingt et unième session de la Conférence régionale de la FAO les 21 et 22 février 2000, a rassemblé des représentants des organisations des agriculteurs et des organisations non gouvernementales de la région pour réfléchir sur les questions de sécurité alimentaire et formuler un plan d'action conjoint dans le contexte des nouvelles politiques et stratégie de la FAO pour la coopération avec les organisations de la société civile.

En particulier, la Conférence

  1. a souligné que la sécurité alimentaire restait une haute priorité pour les États Membres, et noté que l'amélioration des résultats agricoles permettrait d'augmenter les revenus des ménages, réduisant ainsi l'incidence de la pauvreté et de la malnutrition;

  2. a mis l'accent sur l'importance de la sécurité alimentaire des ménages et est convenu que des analyses de qualité étaient nécessaires sur les disponibilités alimentaires des ménages et leur accès aux vivres, y compris des analyses sur les liens entre l'agriculture, les ressources naturelles et l'emploi non agricole;

  3. a noté que l'augmentation de la production vivrière viendrait compléter, pour les pays africains, la recherche de plus vastes marchés et aboutirait en fin de compte à l'élimination de la faim et de la pauvreté;

  4. a souligné la nécessité d'effectuer une analyse des causes et des effets de la sécheresse pour une plus grande sensibilisation à ce problème au niveau des communautés, des pays et de la région afin d'améliorer les méthodes de gestion des catastrophes, dans le cadre des stratégies de sécurité alimentaire;

  5. a noté que la variabilité climatique et les catastrophes causées par les aléas climatiques contribuent dans une large mesure à l'insécurité alimentaire et que la communauté agricole d'Afrique a besoin d'informations fiables et actualisées sur les conditions climatiques;

  6. a réaffirmé le rôle des femmes dans l'agriculture et la sécurité alimentaire et a demandé qu'on leur donne des moyens d'action en identifiant des technologies appropriées permettant d'alléger leur charge de travail pour les tâches ménagères et les activités agricoles et non agricoles;

  7. s'est déclarée préoccupée par le taux alarmant de déforestation et de dégradation des forêts en Afrique, alors que les arbres et les forêts, dans les sociétés africaines, sont porteurs de valeurs sociales, culturelles et économiques. Elle a recommandé que la FAO intensifie ses efforts afin d'aider les pays à évaluer et contrôler leurs ressources forestières, et à élaborer des programmes de formation et de vulgarisation contribuant à l'utilisation durable et à la conservation des forêts et de la faune et flore sauvages en Afrique;

  8. a recommandé que la question de l'accès au crédit bancaire pour les petits agriculteurs et les travailleurs agricoles soit inscrite à l'ordre du jour des prochaines réunions régionales;

  9. a reconnu les carences en matière de contrôle de la qualité des produits alimentaires dans la région et a recommandé que la FAO prête son concours à la mise en place d'un laboratoire régional de contrôle des produits alimentaires dans le cadre du Codex Alimentarius. L'Algérie a proposé d'accueillir un tel laboratoire;

  10. a recommandé que la FAO intensifie son appui en faveur des produits alimentaires non conventionnels, notamment le gibier et les produits forestiers non ligneux;

  11. a reconnu qu'il faut intensifier la coopération et l'intégration régionales si les pays africains veulent bénéficier des négociations commerciales internationales organisées sous l'égide de l'OMC ou d'autres institutions internationales.

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Consultation régionale FAO/ONG/OSC pour l'Afrique

30.  Les participants ont été informés des travaux de cette Consultation, qui s'est tenue à l'occasion de la vingt et unième Conférence régionale de la FAO, les 21 et 22 février 2000. (Le rapport de la Consultation figure à l'Annexe H.)

31.  La FAO avait invité des représentants des associations d'agriculteurs et des organisations non gouvernementales de la région pour réfléchir à des questions liées à la sécurité alimentaire, exprimer leurs préoccupations devant les organes directeurs de l'Organisation et formuler un plan d'action conjoint, dans le cadre de sa nouvelle politique et stratégie de coopération avec les organisations de la société civile.

32.  La Consultation a félicité la FAO d'avoir reconnu le rôle joué par les associations d'agriculteurs et les ONG dans la réalisation de la sécurité alimentaire en Afrique, mais s'est déclarée profondément préoccupée par la crise à laquelle sont confrontées aujourd'hui l'agriculture et la sécurité alimentaire de l'Afrique, notamment dans le cadre de la mondialisation. Plus de 75 pour cent de la production vivrière de l'Afrique est assurée par des exploitations agricoles familiales, qui sont la plus petite unité de la société civile; or, ce sont précisément les organisations de la société civile, à tous les niveaux, qui s'occupent des dimensions sociales de la sécurité alimentaire, en mettant en place des mécanismes de solidarité et d'auto-assistance. Les associations d'agriculteurs et les ONG ont toujours encouragé les activités portant sur la sécurité alimentaire. Toutefois, dans le contexte actuel de privatisation, elles sont aussi appelées à participer à la formulation des politiques et à fournir aux agriculteurs des services qui ne peuvent plus être assurés par l'État.

33.  Les associations d'agriculteurs et les ONG se sont félicitées de la possibilité de contribuer de façon plus significative à la réalisation de la sécurité alimentaire, qui est l'objectif fondamental de toute société. Néanmoins, pour qu'elles puissent assumer efficacement ces nouveaux rôles, il faut que s'établissent d'étroits liens de partenariat entre les pouvoirs publics, les associations d'agriculteurs, les ONG et les autres parties prenantes. Le rôle de chaque acteur doit être précisé et chacun doit renforcer ses capacités de façon à accomplir les tâches qui lui incombent. Les recommandations adoptées par la Consultation, qui sont adressées aux gouvernements, à la FAO, aux ONG et aux associations d'agriculteurs, visent à promouvoir ces partenariats.

34.  La Conférence a entendu des interventions faisant état des excellents résultats obtenus grâce à une politique de partenariat transparent avec les associations d'agriculteurs et les ONG et elle a apporté ses propres témoignages dans ce sens. Les programmes d'ajustement structurel de l'agriculture et d'autres projets ont été négociés avec la participation des associations d'agriculteurs et des représentants de la société civile. L'acheminement des fonds jusqu'aux associations locales a été confié aux associations d'agriculteurs, qui se sont acquittées de cette tâche de façon compétente. Des réunions régulières tenues avec des fonctionnaires gouvernementaux à tous les niveaux ont permis d'examiner et de débattre efficacement des questions de production vivrière et de sécurité alimentaire. À la demande des gouvernements, la FAO a aidé à renforcer la capacité des associations d'agriculteurs, dans le cadre du Programme de coopération technique.

35.  La Conférence a souligné qu'il importe d'établir des partenariats avec les associations d'agriculteurs et les ONG pour tenter de réaliser les objectifs communs de sécurité alimentaire et d'agriculture durable. Elle a félicité la FAO d'avoir élaboré des orientations et un cadre stratégique pour le renforcement de la coopération avec les associations d'agriculteurs et les ONG et d'avoir convoqué la Consultation. Elle a recommandé que le rapport de la Consultation soit largement diffusé pour aider les États Membres à déterminer la meilleure façon de renforcer les liens de collaboration. La FAO devrait communiquer à d'autres pays intéressés son expérience en matière de promotion du dialogue entre les pouvoirs publics et les organisations de la société civile et de contribution au renforcement des capacités

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III. RÉSUMÉ DES DÉBATS

41.  Le rapport du Comité technique (ARC/00/TC) a été présenté par le Rapporteur pour examen et adoption par la Conférence. Il portait sur les points suivants:

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ARC/00/5 Suivi du Sommet mondial de l'alimentation : Programme spécial pour la sécurité alimentaire
(Agenda Item 6): - Participation nationale au Programme et dimension Sud-Sud.
ARC/00/6 Suivi du Sommet mondial de l'alimentation : mesures prises aux niveaux régional et sous-régional pour la mise en oeuvre du Plan d'action

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Après un examen détaillé et des débats approfondis, la Conférence, après l'avoir modifié, a adopté le rapport du Comité technique. Celui-ci figure à l'Annexe G.

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ANNEXE G: RAPPORT DU COMITÉ TECHNIQUE DE LA VINGT ET UNIÉME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L'AFRIQUE

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Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: Le Programme spécial de la FAO pour la sécurité alimentaire - Participation nationale au Programme et dimension Sud-Sud (ARC/00/5)

17.  Les participants ont félicité la FAO des résultats obtenus dans le cadre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA), dont fait état le document ARC/00/5. Ils ont rappelé que le PSSA, lancé en 1994, avait été approuvé par le Sommet mondial de l'alimentation en novembre 1996, lorsque les chefs d'État et de gouvernement s'étaient engagés à élever la sécurité alimentaire au rang de priorité.

18.  Les participants ont noté que le PSSA est opérationnel dans 28 pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) et est en cours de formulation dans 13 autres pays d'Afrique. Ils ont souligné les progrès réalisés dans les quatre volets du PSSA, à savoir maîtrise de l'eau, intensification des cultures, diversification en faveur du petit élevage et de la pêche et analyse des contraintes.

19.  Les participants se sont félicités du cadre institutionnel en place pour la coordination et la gestion du PSSA au niveau des pays et à la FAO. Ils ont reconnu les problèmes initiaux de financement, qui ont restreint la portée et la couverture du programme, mais ont signalé que désormais, des financements des donateurs appuient le PSSA dans 15 pays. Des engagements pour plus de 50 millions de dollars E.-U. ont été annoncés pour des projets du PSSA en Afrique. Ce montant est complété par des contributions importantes des pays bénéficiaires du PSSA.

20.  Les participants ont en outre reconnu que la coopération Sud-Sud est bien intégrée au niveau du terrain. Ils ont également noté les progrès considérables réalisés en vue de l'expansion de la coopération Sud-Sud entre pays participant au PSSA et ont félicité la FAO et les États Membres qui ont encouragé ce partenariat.

21.  Les participants ont tout particulièrement:

  1. invité instamment les pays membres à renforcer la prise en charge nationale du PSSA et à tirer pleinement profit des avantages offerts par la coopération Sud-Sud;

  2. souligné la nécessité d'élargir le programme afin d'atteindre les objectifs nationaux de sécurité alimentaire et demandé à la FAO de mobiliser des ressources financières dans la mesure du possible;

  3. recommandé que la FAO introduise des modalités de travail plus souples pour le personnel engagé au titre de la coopération Sud-Sud;

  4. recommandé que la FAO envisage de convoquer des consultations régionales entre pays participant au PSSA afin d'échanger des données d'expérience en vue d'une amélioration du programme et de distribuer parmi tous les pays membres de la région le film sur le PSSA tourné en Tanzanie et au Sénégal;

  5. recommandé de développer un partenariat actif entre les pouvoirs publics et le secteur privé pour toutes les activités de développement rural.

Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: mesures prises aux niveaux régional et sous-régional pour mettre en oeuvre le Plan d'action (ARC/00/6)

22.  Les participants ont examiné ce point de l'ordre du jour sur la base du document ARC/00/6 et se sont félicités des initiatives prises par la FAO pour appliquer le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. L'accès à la nourriture est une question particulièrement critique dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV). En outre, du fait de l'instabilité de l'offre et de la demande de produits alimentaires et des catastrophes naturelles ou causées par l'homme, il est encore plus difficile de satisfaire les besoins fondamentaux en nourriture. Sur les 86 pays de la catégorie des PFRDV, 43 sont situés en Afrique subsaharienne. Les contraintes d'ordre politique, physique, social, financier, économique, technique et institutionnel sont les principales causes de l'insécurité alimentaire et de la vulnérabilité.

23.  Les participants ont réaffirmé les mesures énoncées dans certains engagements du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation, qui visent à surmonter les graves problèmes d'insécurité alimentaire dans la région. Ils ont souligné qu'une attention voulue doit être accordée notamment à la solution pacifique des conflits armés, à la bonne gestion des affaires publiques et à l'élaboration de politiques et programmes participatifs de développement agricole faisant une large place à la parité entre les sexes, afin d'accroître les disponibilités alimentaires et les revenus et de faciliter ainsi l'accès de tous à la nourriture. Cet effort devrait être accompagné d'une coopération Sud-Sud et d'une coopération internationale vigoureuses.

24.  Les participants se sont félicités de la Stratégie nationale de développement agricole - Horizon 2010 élaborée par la FAO en collaboration avec les pays de la région, qui fournit un cadre aux niveaux national, sous-régional et régional pour l'application des mesures proposées. Celles-ci sont renforcées par les Stratégies régionales de développement agricole et de sécurité alimentaire (SRDASA) préparées en collaboration avec des institutions régionales et sous-régionales.

Les participants ont notamment recommandé ce qui suit:

  1. l'adoption de politiques et stratégies nationales et régionales pour permettre aux pays membres de conjuguer leurs efforts en vue de lutter contre les causes et les conséquences de l'insécurité alimentaire;

  2. la mise en place par les pouvoirs publics d'un environnement politique stable garantissant, sur une base durable, la paix et le développement d'institutions démocratiques;

  3. l'adoption par les pouvoirs publics de politiques économiques participatives visant à lutter contre la pauvreté, à contrôler la croissance démographique et à améliorer la capacité productive des ressources naturelles et humaines.

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ANNEXE H: CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DE LA CONSULTATION RÉGIONALE FAO/ONG/OSC POUR L'AFRIQUE

Résumé

1.  Cette Consultation s'est tenue parallèlement à la vingt et unième Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique, à Yaoundé (Cameroun), les 21 et 22 février 2000. Vingt-sept participants représentant 14 associations d'agriculteurs et 13 ONG nationales et régionales d'Afrique de l'Est et d'Afrique centrale, d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique australe y ont participé.

2.  La réunion a été officiellement ouverte par le Ministre de l'agriculture de la République du Cameroun et des allocutions ont été prononcées par le Sous-Directeur général/Représentant régional de la FAO pour l'Afrique, M. Bamidele F. Dada, et par le Président du Comité organisateur des ONG. M. Mamadou Cissokho du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) du Sénégal a été élu Président. Un premier et un deuxième Vice-Présidents et trois Rapporteurs ont également été élus.

3.  Les débats ont porté essentiellement sur la question du suivi du Sommet mondial de l'alimentation: mesures prises aux niveaux régional et sous-régional pour la mise en oeuvre du Plan d'action. Des représentants de l'IRED dans la sous-région de la SADC et du CNCR/FONGS du Sénégal ont présenté les données d'expérience recueillies dans le cadre de deux programmes de coopération réalisés avec le soutien de la FAO pour renforcer les capacités des associations d'agriculteurs et de certaines ONG, en étroite collaboration avec les autorités nationales.

Recommandations

4.  La Consultation a souligné la nécessité d'aborder des questions de sécurité alimentaire de façon cohérente. Il faut forger des partenariats forts entre les gouvernements nationaux, la FAO, les associations d'agriculteurs, les ONG et les autres parties prenantes. Elle a reconnu que, en raison de leur complexité, les questions de sécurité alimentaire doivent impérativement faire l'objet d'efforts de collaboration entre toutes les parties prenantes et que le rôle de chacune des parties doit être clairement défini. Les recommandations de la Consultation étaient donc adressées aux différentes parties prenantes.

À l'attention des gouvernements

La Consultation:

5.     a recommandé aux gouvernements qu'ils garantissent la formulation dans un cadre participatif d'une politique de sécurité alimentaire nationale cohérente et équitable avec la participation de toutes les parties prenantes;

6.     a recommandé que les gouvernements assurent la protection et le soutien nécessaires à la production vivrière locale dans le but d'atteindre la souveraineté alimentaire;

7.     a recommandé que les gouvernements mettent en place un environnement porteur pour la mise en oeuvre des politiques alimentaires nationales, y compris un cadre législatif approprié;

8.     a invité instamment les gouvernements à considérer les associations d'agriculteurs comme des partenaires pour la sécurité alimentaire et à mettre en pratique cette reconnaissance;

9.     a souligné la nécessité pour les gouvernements d'aider les organisations d'agriculteurs à renforcer leur capacité à assumer le rôle de plus en plus important qu'elles jouent dans la production vivrière et la sécurité alimentaire;

10.     a encouragé les pouvoirs publics à permettre aux organisations d'agriculteurs d'avoir accès aux ressources humaines, matérielles et financières disponibles et prévues à ces fins;

11.     a appelé les gouvernements à investir dans les secteurs qui renforcent la sécurité alimentaire, la santé (VIH/SIDA), l'éducation, la recherche et les autres équipements sociaux;

12.     a exhorté les gouvernements à faciliter l'accès des petits agriculteurs aux facteurs de production tels que la terre, les ressources hydriques, la technologie, le crédit, etc.;

13.     a invité instamment les gouvernements à veiller à ce que les besoins des groupes vulnérables sur le plan de la sécurité alimentaire soient satisfaits.

À l'attention de la FAO

La Consultation:

14.     a reconnu le rôle de gardien des problèmes de sécurité alimentaire mondiale et de conseiller de ses pays membres sur les politiques agricoles et de sécurité alimentaire que remplit la FAO et l'en a félicité. Ces pays se sont engagés à travailler en étroite collaboration avec la société civile en ratifiant le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation;

15.     a déclaré attendre de la FAO qu'elle facilite le dialogue de politique générale entre les gouvernements et les organisations d'agriculteurs et les autres parties prenantes;

16.     a invité instamment la FAO à apporter son concours aux efforts de renforcement des capacités dans le domaine de l'analyse des politiques, de la fourniture de services et pour le renforcement des institutions;

17.     a demandé à la FAO de veiller à ce qu'il y ait un flux bidirectionnel d'informations claires et complètes relatives à la sécurité alimentaire entre les gouvernements, les organisations d'agriculteurs et les autres organisations de la société civile;

18.     a recommandé que la FAO appuie la création de réseaux d'échange d'informations aux échelons national, régional et mondial;

19.     a demandé à la FAO d'honorer son engagement à travailler avec les acteurs de la société civile en les associant systématiquement à tous ses programmes;

20.     a demandé à la FAO d'envisager que des consultations avec les organisations d'agriculteurs et les ONG figurent régulièrement aux programmes des Conférences régionales de la FAO.

À l'attention des ONG

La Consultation:

21.     a réaffirmé que la mission des ONG est d'aider les communautés agricoles à améliorer leur niveau de vie. Elles représentent un soutien précieux pour les organisations d'agriculteurs, en tant que sources de conseils techniques, de services de soutien et, dans certains cas, d'aide financière. Les ONG doivent aider les organisations d'agriculteurs à être à l'écoute de leurs membres et à parler vigoureusement en leur nom;

22.     a encouragé les ONG à constituer des coalitions, à adopter des codes de conduite transparents et à établir des réseaux entre elles et avec les associations d'agriculteurs afin de définir clairement leurs mandats respectifs et leurs domaines d'intervention et de promouvoir la collaboration dans un effort commun pour garantir la sécurité alimentaire;

23.     a invité instamment les ONG à fournir leur concours au renforcement des capacités des organisations d'agriculteurs sur une base contractuelle, en réponse aux demandes formulées par les organisations elles-mêmes et de mener des actions de lobbying et des campagnes d'information publiques sur les questions relatives à la sécurité alimentaire.

À l'attention des organisations d'agriculteurs

La Consultation:

24.     a souligné le rôle des organisations d'agriculteurs, qui est de mobiliser les agriculteurs dans le pays et d'exprimer et défendre leurs intérêts. Dans la conjoncture actuelle en évolution, ces organisations sont de plus en plus appelées à fournir des services de soutien aux agriculteurs. Dans cette optique, la Consultation:

25.     a rappelé aux organisations d'agriculteurs qu'elles devaient prendre leurs responsabilités pour resserrer leurs mesures de contrôle interne, mettre de l'ordre dans leur propre maison et acquérir des aptitudes à l'encadrement pour garantir qu'elles soient bien administrées et contrôlées par leur base;

26.     a invité instamment les organisations d'agriculteurs à demeurer apolitiques, tout en reconnaissant l'autorité de l'État en tant qu'acteur fondamental pour garantir la sécurité alimentaire à toutes les couches de la société;

27.     a souligné la nécessité pour les organisations d'agriculteurs de dégager une vision claire et élargie des problèmes de sécurité alimentaire en associant les groupes communautaires et en reconnaissant le rôle des autres acteurs dans la société, comme les transporteurs, les syndicats, les consommateurs, les chercheurs, les ONG, et d'encourager les alliances avec ces acteurs;

28.     a recommandé que les organisations d'agriculteurs développent leur capacité à fonctionner dans une économie de marché libéralisée, à se procurer les services dont elles ont besoin et qu'elles tiennent compte du rôle des femmes dans les programmes agricoles.

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