Foresterie dans les terres arides

Filmer pour des systèmes alimentaires plus résilients ? L'approche vidéo participative se répand

31/03/2021

Le programme Systèmes alimentaires résilients (RFS) est l'un des trois programmes pilotes d'approche intégrée financés par le FEM au cours du sixième cycle de reconstitution des ressources (FEM-6). Il vise à améliorer la résilience et la durabilité des systèmes agricoles des petits exploitants tout en générant des avantages pour l'environnement mondial. Malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19, le RFS a continué à progresser dans la mise en place de solutions intégrées pour les petits exploitants agricoles dans les régions arides, notamment au Burundi, au Malawi et en Ouganda.

Dans le cadre de ce programme, un large éventail d'activités a été mis en œuvre depuis 2016. Par exemple, un projet au Burundi a consisté à planter des semis de bambou le long des berges des rivières, ce qui permet non seulement de stabiliser les berges, mais aussi d'améliorer la qualité de l'eau en diminuant la sédimentation. Les activités menées au Burundi, au Malawi et en Tanzanie ont montré que la participation de la communauté à l'identification et à la hiérarchisation des interventions du projet permet de créer une vision collective de l'avenir au niveau du paysage et au-delà, garantissant la durabilité des résultats du projet et contribuant à la mise à l'échelle des interventions réussies. Dans quelques pays, dont le Ghana, le Kenya et le Malawi, l'apiculture a été promue comme une activité alternative génératrice de revenus. Non seulement des revenus peuvent être générés par la vente de miel et de cire d'abeille, mais les abeilles jouent également un rôle essentiel dans les systèmes agricoles environnants. Certains pays, dont le Burundi et la Tanzanie, ont également organisé avec succès des champs écoles paysans (CEP) visant à identifier des pratiques de gestion durable des terres et de l'eau adaptées aux conditions locales, dans des domaines tels que la gestion durable des pâturages, les pépinières et la collecte de l'eau.

En outre, un large éventail d'expertise en matière de suivi a été mis à la disposition des projets nationaux par le biais du centre régional du programme. En collaboration avec le Centre régional, des ateliers et des sessions techniques ont fourni des plateformes de collaboration sur des approches, des méthodologies et des outils testés pour le suivi des différentes dimensions de la résilience et du bien-être des agroécosystèmes et des êtres humains. En fournissant un large éventail d'outils pour les processus de S&E sans en prescrire aucun, la RFS s'adapte aux différents contextes, besoins et défis locaux.

En fait, certains pays se montrent particulièrement créatifs dans leur stratégie de S&E et de partage des connaissances dans le cadre de la pandémie actuelle de COVID-19, en adoptant des approches vidéo participatives dans le cadre de l'initiative Chaque voix compte pour la gestion adaptative (« Making every voice count for adaptive management » ou MEV-CAM). Suite au succès des méthodes cinématographiques de MEV-CAM pour le suivi et la communication sur le terrain dans le contexte du Programme d’impact sur la durabilité des paysages des zones arides du septième cycle de reconstitution des ressources (FEM-7), les partenaires du projet RFS du Burundi, du Malawi, de la Tanzanie et de l'Ouganda ont décidé de rejoindre l'initiative et de se lancer dans leur propre histoire de vidéo participative.

Plus précisément, le MEV-CAM vise à fournir une approche participative et consultative pour s'assurer que les communautés et les parties prenantes au niveau du paysage, national et du district ou local ont l'opportunité de fournir des informations et des contributions à leur storyboard vidéo participatif. Le résultat sera une vidéo participative qui documentera les succès du projet et l'environnement politique favorable qui a conduit à ces succès à différents niveaux, et qui mettra également en évidence les principaux succès, objectifs et défis du point de vue de la communauté.

Pour lancer ce processus, certaines parties prenantes du FEM-6 dans les quatre pays ont déjà souligné les principaux enseignements que le programme leur a apportés, y compris à quel niveau ces enseignements se sont manifestés, quels résultats ont été atteints et les défis qui doivent encore être relevés par rapport à ces enseignements.

Les quatre pays ont donc fait le premier pas vers le choix de l'histoire à raconter au moyen de vidéos participatives. Mais ce n'est que la "bande-annonce", alors restez à l'écoute pour la suite.