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Le rapport technique de la FAO sur le sylvopastoralisme a franchi une nouvelle étape vers sa publication cette semaine, après que le comité consultatif ait tenu sa troisième réunion pour finaliser les principales conclusions et recommandations.

Le document technique, intitulé "Grazing with trees", se concentre sur le rôle de l'élevage dans la restauration et la gestion des terres arides, des forêts et des systèmes sylvopastoraux, en suivant les Voies agroforestières pour la relance verte mises en évidence dans le rapport sur la Situation des forêts du monde 2022. Le document technique devrait être lancé lors de la prochaine réunion du Comité des forêts 26 (COFO).

L'élevage dans les zones arides

Les principales utilisations des terres dans les zones arides sont les parcours, dont 31 % sont constitués de graminées et 8 % d'autres types de végétation ligneuse, d'arbustes, d'arbres épars et de terres stériles. Cependant, les forêts sont des ressources naturelles essentielles dans les zones sèches, représentant 27 pour cent de la superficie forestière mondiale, concentrées dans les zones subhumides et semi-arides. L'élevage est une activité répandue et importante dans les systèmes sylvopastoraux des zones sèches et constitue l'une des principales activités socio-économiques pour les moyens de subsistance ruraux dans ces zones. L'agriculture pluviale est limitée dans les zones arides car les cultures ont du mal à pousser, tandis que la production de bois est lente et axée sur le long terme. L'élevage en pâturage reste donc l'un des seuls moyens de subsistance fiables. Cependant, il n'existe actuellement aucun recensement spécifique du bétail prospérant dans ces terres, et il s'est avéré difficile d'obtenir des données précises sur le bétail de pâturage, tant dans les zones arides que dans d'autres régions. Selon certaines estimations, les zones sèches pourraient même abriter la moitié du bétail mondial. Le document "Grazing with Trees" vise à apporter un éclairage supplémentaire sur ce domaine.

La troisième réunion du comité consultatif a examiné l'état d'avancement de l'évaluation, y compris les prochaines étapes, une feuille de route des contributions du comité consultatif et un rapport d'avancement détaillé sur les études de cas et les preuves recueillies pour le document. La réunion a également examiné et classé par catégorie les principales recommandations des trois thèmes abordés dans le document sur le rôle de l'élevage pour restaurer les forêts des zones sèches : production, économie, sécurité alimentaire et moyens de subsistance ; santé des écosystèmes et prévention de la dégradation des terres ; et résilience et adaptation au changement climatique, y compris la nécessité d'un cadre de bonne gouvernance des sylvopastures des zones sèches.

Améliorer le rôle du sylvopastoralisme 

Le débat d'experts a débouché sur une théorie du changement visant à améliorer le rôle du sylvopastoralisme dans les zones arides afin de réduire la pression sur les forêts par le biais d'une planification et d'une gestion intégrées de l'utilisation des terres et de contribuer ainsi à la récente déclaration sur l'héritage des terres. Ils ont également commenté l'interaction entre les différentes recommandations : renforcer la résilience des chaînes d'approvisionnement en promouvant des chaînes de valeur alternatives pour les produits sylvopastoraux ; mobiliser les investissements de semences par le biais de l'approche agroforestière pour soutenir les initiatives sylvopastorales ; et améliorer la connaissance des systèmes sylvopastoraux dans le monde.

Au cœur de la théorie proposée, fondée sur les données recueillies, se trouve la priorité accordée à l'engagement des communautés locales pour améliorer la gouvernance des zones arides. Le comité a plaidé en faveur d'un cadre amélioré pour promouvoir le sylvopastoralisme en tant qu'approche agroforestière clé afin d'éviter toute dégradation supplémentaire des forêts des zones sèches et des arbres hors forêt. Le comité consultatif a mis l'accent sur trois axes principaux : le premier concerne la réglementation, les droits et le cadre juridique, la deuxième porte sur les connaissances afin d'améliorer la recherche et l'action communautaire fondée sur des preuves pour la gestion durable des forêts et des parcours et le troisième renforce les capacités pour les systèmes de bonne gouvernance.

La réunion a permis d'affiner les recommandations du document technique, en faisant un pas de plus pour fournir des preuves sur la façon d'améliorer les moyens de mise en œuvre du sylvopastoralisme sur le terrain pour restaurer les forêts à l'échelle.