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C'est de nouveau le moment de l'année ! Les équipes de la FAO chargées de la foresterie des zones sèches et de la coopération Sud-Sud et triangulaire se sont jointes à la CNULCD en l'honneur de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse. Cette année, la journée s'est concentrée sur un sujet important : Se relever ensemble de la sécheresse".  La sécheresse est l'une des plus grandes menaces pour le développement durable, tant dans les pays en développement que dans les pays développés, et c'est particulièrement vrai pour les communautés des zones arides : les sécheresses ne font qu'exacerber la dégradation des terres qui a déjà lieu dans de nombreuses zones arides. Les femmes sont touchées de manière disproportionnée par les impacts négatifs liés à ce phénomène, mais détiennent également les solutions.

Pour marquer l'événement, l'initiative WeCaN de la FAO a tenu sa deuxième session d'enrichissement afin d'améliorer le profil et d'accroître la participation des organisations dirigées par des femmes dans les zones arides, en les aidant à faire entendre leur voix sur la scène mondiale. Le lien entre la participation des femmes et la sécheresse est au centre de la série " Leadership féminin et actions de plaidoyer dans les négociations sur le changement climatique " et la deuxième session d'enrichissement se concentrera sur l'expérience de WeCaN lors de la #CNULCDCoP15 à Abidjan, Côte d'Ivoire, et sur les leçons à en tirer.

Ganesh Chaulagai, de la CNULCD, a ouvert l'événement en donnant un aperçu complet du rôle du genre à la COP15 le mois dernier, en soulignant les recommandations du caucus sur le genre, la Déclaration d'Abidjan sur le genre et les décisions de la COP15 de la CNULCD. Dunia Baroud El Khoury a ensuite partagé son expérience de représentation du WeCaN et de son organisation de la société civile, l'Association des femmes de Deir el Ahmar, discutant des défis et des résultats positifs au cours de l'événement. D'autres membres de WeCaN ont également eu l'occasion de faire entendre leur voix dans une vidéo sur les défis du changement climatique auxquels ils sont confrontés dans leur région et les techniques innovantes qu'ils utilisent pour les relever, qui a été présentée à la COP15.

Enfin, Enni Kallio, de la CNULCD, a encouragé les organisations de la société civile des membres du WeCaN à prendre part à la prochaine CNULCD, soulignant l'importance de faire entendre la voix des réalités de la base et d'intégrer une approche ascendante dans le travail. Enni a également donné quelques conseils aux membres sur la manière de s'accréditer pour la nouvelle COP dans trois ans.

"Il est essentiel que nous soutenions le renforcement de l'agence, des capacités et de la confiance des femmes pour qu'elles puissent s'exprimer et présenter leurs propositions dans les forums mondiaux", a déclaré Lucia Gerbaldo de WeCaN. "C'est notre mission et notre responsabilité, en tant que communauté WeCaN, de combler ces lacunes et de veiller à ce que les expériences des femmes en matière de sécheresse et de désertification soient entendues."

Maha Mousa, le point focal du WeCaN en Jordanie, a déclaré après l'événement qu'elle avait le sentiment que les organisations des Nations unies prenaient l'inclusion très au sérieux et qu'elles adoptaient une approche ascendante, gage de réussite. J'ai senti qu'il y a beaucoup d'espoir pour l'autonomisation des femmes grâce à la restauration durable des paysages." Ruth Simpson, membre du réseau WeCaN d'Interntaional Alert Lebanon, a déclaré : "Le réseau WeCan offre des possibilités d'accroître l'engagement local actif dans la prise de décision autour des questions climatiques avec une optique de genre".

Cependant, la sécheresse et la désertification ne sont pas seulement importantes le 17 juin ! La FAO travaille toute l'année pour réduire et limiter la dégradation des terres et aider les communautés à devenir plus résilientes aux impacts de la sécheresse et du changement climatique dans les zones arides.

Les dernières publications de la FAO 

Pas plus tard que le mois dernier, la FAO a publié une nouvelle publication qui plonge dans les "terres arides présumées", des zones ressemblant à des terres arides qui présentent un risque important de dégradation dans un avenir proche, mais qui restent peu étudiées et sous-évaluées. Les niveaux de sécheresse et de précipitations ont joué un rôle majeur dans la création du modèle économique qui a permis à la FAO de projeter les changements dans la productivité agricole sur l'horizon 2021-2050, suite au défrichement de la végétation indigène et à la réduction des précipitations dans les zones arides présumées.

Dans le courant de l'année, la FAO lancera " Pâturage avec des arbres", une nouvelle évaluation des avantages économiques de l'intégration de l'agroforesterie dans la gestion traditionnelle du bétail des zones arides, avec toute une série d'avantages pour les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et les communautés locales.

Chaque voix compte pour la gestion adaptative

L'initiative de la FAO "Making Every Voice Count for Adaptive Management" (MEV-CAM) vise à accroître l'échange de connaissances entre les pays confrontés à des problèmes similaires de sécheresse, de désertification et de dégradation des terres. En utilisant des méthodologies de vidéo participative, elle stimule la participation des membres de la communauté dans les processus de documentation et de partage des connaissances sur les expériences et les meilleures pratiques de gestion dans les paysages des zones arides.

Programme d'impact du FEM-7 sur les paysages durables des zones sèches - en route vers la mise en œuvre

La technique de gestion des connaissances MEVCAM joue un rôle majeur dans la documentation des meilleures pratiques et des changements dans les zones arides par le biais du Programme d'impact du FEM-7 sur les paysages durables des zones arides (DSL IP). Ce projet aide les pays à atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres et à surmonter les défis régionaux spécifiques grâce au transfert de connaissances et à une assistance technique ciblée. Le DSL-IP incorpore le WeCaN et le MEV-CAM comme piliers clés pour la sensibilisation et l'échange de connaissances entre les pays participants et au-delà.

En fait, le MEVCAM a lancé sa formation à la vidéo participative en février, à laquelle ont participé plusieurs pays membres du DSL-IP.

Après un travail acharné de la part de la FAO, du FEM, de l'Union internationale pour la conservation de la nature, du Fonds mondial pour la nature, de la Banque mondiale, de la CNULCD et du CDE/WOCAT, presque toutes les activités préparatoires ont été achevées et le projet se rapproche de la phase de mise en œuvre dans onze pays : Angola, Botswana, Malawi, Namibie, Tanzanie, Kenya, Zimbabwe, Burkina Faso, Kazakhstan et Mongolie. 

La sécheresse et la désertification sont, à juste titre, un sujet clé pour les communautés des zones arides. Pour permettre aux pays confrontés à ces défis de mieux reconstruire, il est vital de faciliter le partage des connaissances et des meilleures pratiques. Cela inclut les connaissances uniques détenues par les femmes, qui portent souvent la responsabilité de trouver de l'eau et de collecter de la nourriture et sont affectées de manière disproportionnée par ces problèmes.

Ce n'est qu'en travaillant ensemble que les communautés pourront faire face à la sécheresse et à la désertification.