Un nouveau document d'orientation sur le nexus humanitaire-développement-paix se rapproche de la publication après un atelier qui a suscité un débat animé.
La FAO a tenu aujourd'hui un atelier virtuel pour discuter de la relation complexe entre les conflits, la sécurité alimentaire et le changement climatique, avant la publication d'un document de politique sur le sujet en août.
L'atelier, organisé par l'équipe Forêts des terres arides de la FAO, le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) et CARE International, a réuni des praticiens, des experts de terrain et des partenaires pour discuter des thèmes clés du prochain document de politique, Ne pas nuire tout en faisant du bien : La sensibilité au climat et aux conflits dans les projets humanitaires.
Ce nouveau document de politique fait suite à un document précédent, intitulé Déployer une approche Nexus Humanitaire-Développement-Paix : Explorer, renforcer et faire revivre les écosystèmes des zones sèches, publié lors du Sommet de l'alimentation en 2021. Ce document évaluait 18 projets différents dans les zones arides et soulignait l'importance de la sensibilité aux conflits, du suivi du changement climatique et de la résilience, de la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de l'attention portée aux personnes vulnérables. Le nouveau document, Ne pas nuire tout en faisant du bien : La sensibilité au climat et aux conflits dans les projets humanitaires, effectue une analyse approfondie de trois de ces projets, montrant la fragilité des écosystèmes des zones arides dans les contextes humanitaires.
Événement de l'atelier
L'événement a débuté par une présentation des principales conclusions du rapport sur les trois projets menés en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda, au Niger et au Bangladesh.
Les participants se sont répartis dans des salles de discussion pour débattre des quatre recommandations clés du nouveau document d'orientation et de la possibilité de créer une méthode de travail plus systémique pouvant contribuer à améliorer la paix pendant les projets humanitaires, et pour discuter de la manière dont les recommandations du rapport peuvent être mises en œuvre dans différents contextes et régions.
Les sujets de discussion dans chaque salle de réunion comprenaient la façon de mesurer la disponibilité des ressources naturelles dans une zone de conflit avant de commencer les projets, les types de formation nécessaires pour intégrer des actions de construction dans les interventions humanitaires, les méthodes possibles pour assurer un combustible de cuisson durable pour les communautés déplacées et la façon de sensibiliser les acteurs humanitaires à l'importance de la protection des forêts, des arbres et des bois.
Le groupe a souligné l'importance de la collecte de données pour défendre les considérations environnementales - sans lesquelles il n'y aura pas de transformation - et a discuté de la nécessité d'incorporer l'énergie en tant que composante principale des interventions de sécurité alimentaire dans une approche intégrée et holistique. La discussion a également porté sur l'importance de s'assurer que les données recueillies avant les interventions d'urgence sont fiables, et que les projets sont évalués en permanence, même dans les situations d'urgence. Les évaluations de base doivent évaluer les risques de conflit et être coordonnées entre tous les acteurs, y compris les opinions des communautés locales. La protection des ressources naturelles est une nécessité, la coordination intersectorielle étant la clé pour y parvenir.
Le travail de la FAO sur le Nexus Humanitaire-Développement-Paix
La FAO, en collaboration avec le CGIAR et CARE, a travaillé en partenariat pour améliorer la compréhension des liens entre le changement climatique et divers types de conflits. L'atelier de validation d'aujourd'hui a contribué à une meilleure compréhension des défis, des opportunités et de l'approfondissement de la réflexion sur le lien entre le Nexus Humanitaire-Développement-Paix, la sensibilité au climat et aux conflits dans les projets humanitaires, et a validé les résultats du prochain rapport Ne pas nuire tout en faisant du bien : La sensibilité au climat et aux conflits dans les projets humanitaires. La publication de ce document est prévue pour la Journée mondiale de l'aide humanitaire, le 19 août 2022.