E-Agriculture

Question 2 - lundi 16 mai

YODE GASTON BOUE
YODE GASTON BOUECôte d'Ivoire

plusieurs causes existent:

1- cause économique

les femmes rurales n'ont pas d'activités qui leur permettent d'avoir les revenus substantiels conséquentes pour se prendre en charges.

2- cause sociale

les femmes n'ont pas droit à la terre dans nos coutumes. donc elles  rencontrent toutes les difficultés pour mener leurs activités.

 

toutes les deux causes entrainent très souvent les échecs. car par manque de moyens financiers, quand les femmes reçoivent les intrants, elles vendent ces intrants qui devraient leur servir à faire leurs activités pour se nourrir et nourrir sa famille car les maris n'ont pas d'argent pour subvenir aux besoins même primaire de la famille.

Aussi, ces échecs sont dûs à l'environnement socio-politique. les terres sont la propriété des hommes. les bafonds ne peuvent être utilisés par les femmes car il est dit que le travail dans les bafonds rend stéril dans certaines coutume

<p>Je suis le responsable d'une association b&eacute;ninoise qui a travaill&eacute; avec certaines femmes rurales du sud B&eacute;nin. En plus de nos activit&eacute;s de mise en coop&eacute;rative et de groupement des femmes et hommes ruraux nous intervenons dans le domaine des TIC.</p>
<p>Nous avons voulu installer de mini centres informatiques et TIC mais nous avions &eacute;t&eacute; confront&eacute;s &agrave; plusieurs probl&egrave;mes</p>
<p>- La plus part de nos villages ne sont pas &eacute;lectrifi&eacute;s</p>
<p>- La majeure partie de cette population est analphab&egrave;te</p>
<p>- Abscense d'une politique nationale d'accompagnement des associations pourla mise en place des initiatives de vulgarisation de ces actions</p>
<p>- Etc....</p>
<p>&nbsp;</p>
<p>Nous continuons notre combat avec nos partenaires pour installer au moins trois centres &agrave; Dangbo, Akpro Miss&eacute;r&eacute;t&eacute; et &agrave; Bonou.</p>
<p>&nbsp;</p>

Ibrahima Niang
Ibrahima NiangMauritania

Je crois que parmi les facteurs de ralentissement  de l'utilisation des TIC par les femmes rurales , nous notons le manque de programme d'éléctrification rurale combinés aux programmes d'alphabétisation et d'éducation à l'utilisation de l'outil informatique . En Mauritanie , il faut saluer l'initiative du gret qui consiste à installer des plateformes éléctriques dans des villages reculés au sud de la Mauritanie . Une fois l'éléctrivité disponible on pourra penser aux autres projets TIC . L'ONG Banlieues Du Monde Mauritanie présente dans la zone est entrain d'nitier un projet TIC qui regroupera une vingteine de coopératives de femmes rurales dont le siége sera basé  au village de N'Diorol . 

Bonjour à tous,

Je voudrais répondre brièvement à la question 2 : « les facteurs qui ralentissent l’utilisation effective des TIC par des femmes rurales ».

Je trouve quatres facteurs (4) responsables de ralentissement :

1.       L’analphabétisme. Nul n’ignore que le taux d’alphabétisation des femmes rurales, notamment en Afrique, est très bas.

2.       L’accès difficile aux outils modernes de communication et leur manipulation. Le monde rural est moins fourni en matériel informatique et à la connexion internet en particulier. Quand, très rarement, ces équipements sont disponibles, les femmes rurales ne peuvent y accéder et celles qui le peuvent ne savent pas les manipuler.

3.       L’absence d’électrification rurale et/ou les coupures intempestives du courant électrique. Savez-vous qu’en Afrique le problème est plus le manque d’énergie électrique que l’accès à internet (du moins dans les villes) ?

4.       Le manque de temps. Nos braves mamans des campagnes (et même des villes) sont tellement prises par les travaux champêtres et ménagers ainsi que l’éducation des enfants qu’elles ne peuvent pas se dégager pour faire autre chose.

 

Yannick De Mol
Yannick De MolFood and Agriculture OrganisationSenegal

Bonsoir,


Voilà, je voudrais partager avec vous les contraintes d’accès à l’information et à la communication en milieu rural qu’on a identifié dans le guide « Communiquer le genre pour le développement » que j'ai évoqué précédemment.


Ces contraintes sont multiples :

•    Un tissu économique peu développé générant des mouvements migratoires au sein des populations, notamment des jeunes, garçons et filles ;
•    Des infrastructures limitées contribuant à l’isolement géographique du milieu et influant sur la capacité de couverture des médias ;
•    Des coutumes contradictoires avec les lois, des stéréotypes, des préjugés et des discriminations, notamment à l’égard des femmes et des filles ;
•    Une scolarisation restreinte, surtout chez les filles ;
•    Des institutions chargées de l’information et de la communication, éminemment masculines, aux moyens précaires tant humains, financiers que techniques, et peu en prise avec les questions rurales ;
•    Peu de stratégies d’information et de communication pour une diffusion à large échelle des connaissances techniques, économiques, sociales, politiques ;
•    Des contacts limités entre les personnes chargées de la communication et les populations rurales empêchant de relayer les besoins de ces dernières ;
•    L’indifférence à une utilisation dans une perspective de genre des méthodes et outils pour la collecte, le traitement et la diffusion de l’information ;

 

Yannick De Mol
Yannick De MolFood and Agriculture OrganisationSenegal

…amplifiées par le fait que les populations rurales sont le plus souvent :

•    Pauvres, pratiquant l’agriculture de subsistance et affectant en premier lieu leurs ressources pour survivre : l’investissement dans l’information n’est pas une priorité ;
•    Peu ou pas alphabétisées : les modes de communication, notamment pour la formation, sont davantage pensés et traités par rapport à un public lettré ;
•    Isolées géographiquement : l’accessibilité aux médias s’en ressent ;
•    Détentrices de coutumes différentes de la culture dominante : la circulation de l’information se fonde davantage sur des méthodes traditionnelles ;
•    Peu reconnues dans leurs savoirs et capacités : les contacts entre les personnes chargées de la communication et les populations rurales sont limités ;
•    Sans pouvoir, ou peu de pouvoir : les médias sollicitent très peu leur voix et ne relaient donc pas leurs besoins.

… et plus encore pour les femmes qui sont davantage :

•    Isolées au niveau social, économique, politique et géographique ;
•    Soumises aux coutumes et traditions ;
•    Ecartées des processus de scolarisation, éducation, formation ;
•    Démunies pour l’accès et le contrôle des ressources, notamment productives ;
•    Dénuées de statut, ce qui limite leur confiance en elles-mêmes et leur parole ;
•    Absentes dans les organisations représentatives des populations.

Josue TETANG TCHINDA
Josue TETANG TCHINDACARBAP (Centre Africain de Recherches sur Bananiers et Plantains)Cameroon

Je voudrai réagir sur les points relevés par Laurence
D'après moi, le caractère "anecdotique" (autrement dit descriptif) des
succès et des échecs, autrement dit, le manque d'analyse approfondie
des facteurs favorisants, des causes réelles, des effets de ricochets
de certaines actions etc, sont caractéristiques d'une faible politique
de promotion des TIC dans les pays concernés. Il en résulte un manque
de suivi au travers des études d'évaluation dont les résultats
permettraient d'ajuster les politiques mises en place. Dans ce
contexte, chacun évolue dans son coin et se débrouille comme il peut.
D'où les données et expériences éparses tel que c'est le cas dans
cette discussion. Mis à part quelques expériences pratiques résultant
de projets réels exécutés sur le terrain.

Merci
Josué TETANG TCHINDA

Laurence Lalanne-Devlin
Laurence Lalanne-DevlinConsultante Independante United Kingdom

... je reagis a la contribution de Josue qui reagissait a la mienne qui moi meme reagissait a Ken ...!!! ... Je crois que beaucoup d'entre vous s'identifieront avec son cri du coeur "chacun évolue dans son coin et se débrouille comme il peut"

Nous avons tous ete confrontes a ce probleme mais quelles SOLUTIONS peut-on trouver ou tenter de trouver a ce manque de suivi si endemique .... Et si des solutions existent bel et bien, pourquoi ne sont-elles pas appliquees?   
 

Des idees ?

Bonne journee a vous tous

Laurence - Facilitatrice

Antoine Kantiza
Antoine KantizaPromotion de l'Education à Distance/Promotion of Education and Learning in Distance, PLEAD in short Burundi

Bonjour tout le monde,
Qu'il me soit permis de féliciter Laurence autant pour la force de ses arguments que pour son rôle remarquable de guide de ce blog.

A propos du sujet à l'ordre du jour, je trouve que beaucoup de choses ont été dites sur les facteurs qui ralentissent l’utilisation effective  des TIC par les femmes en milieu rural. Cependant, il y a encore de la matière, ainsi je pense que les Technologies de l'Information et de la Communication sont certes les nouvelles sources de savoir accessibles soit  à travers le réseau internet  soit à travers les téléphones mobiles et ces derniers sont de plus en plus vulgarisés dans le monde rural, seulement voilà les données pertinentes ne sont pas facilement localisables ou exploitables par les usagers autant pour les hommes que pour les femmes du milieu rural et il est dit n'est-ce pas qu'un homme averti en vaut deux.

Une femme du monde rural qui utilise les TIC pour être rentable dans ses capacités agricoles par exemple, doit être en mesure  de sélectionner et d'exploiter les informations agricoles véhiculées à travers les TIC  ainsi, elle pourrait anticiper sa prise de décision en fonction des informations pertinentes qu'elle arrive à trouver en temps record sur internet à l'instar des prévisions météorologiques sur la prochaine saison agricole. Autrement dit, une femme rurale compétitive devra avoir des compétences intellectuelles lui permettant de sélectionner les informations agricoles pertinentes visibles sur le net d'une part et ensuite avoir le temps nécessaire pour la recherche, la collecte et l'exploitation de ces informations avant de prendre une décision en fonction des données pertinentes recueillies d'autre part. Il va sans dire qu'une femme en mesure d'utiliser efficacement les TIC est une élite dans sa communauté rurale et il est vrai que ces femmes existent dans mon pays mais elles sont localisées en ville où elles utilisent leur savoir-faire pour autre chose à l'instar des activités commerciales de l'import-export .


Je pense que le défi peut être relevé dans le monde rural à travers une action d'éducation et de communication en faveur du monde rural en sensibilisant autant les hommes que les femmes à utiliser les TIC en vue de rechercher des informations pertinentes pour la prise de décisions économiques qui leur permettent d’améliorer leurs activités de développement au sein du monde rural.

Bonjour,

je voudrais revenir aux "anecdotes". Le Centre de recherches pour le développement International du Canada (CRDI) a appuyé beaucoup de projets de recherche pour entre autres identifier, documenter et analyser les effets transformateurs des TIC notamment sur le développement, en particulier sur la santé, l'éducation, l'économie, les relations de genre, etc. 

La grande majorité des travaux de recherche confirment ce caractère anecdotique non seulement parce que les expériences documentées ne sont pas nombreuses (pas de masse critique de données permettant une généralisation et pour dégager des tendances fiables) mais aussi, il y a souvent des limites d'ordre méthodologique que nos braves chercheurs ont du mal à trancender. 

De mon point de vue, le problème majeur dans ce domaine est que les méthodes utilisées pour documenter les changements en termes de succès ou d'échecs ne sont pas toujours appropriées et les données existantes ne sont pas nombreuses pour en tirer des tendances fiables. Je n'ai pas la solution mais je pense qu'une ou des innovations devraient être apportées quant aux approches pour mesurer les échecs et les succès des expériences et projets de TIC; les méthodes existantes semblent ne pas s'adapter aux activités liées aux TIC! 

Par ailleurs, en plus du CRDI, beaucoup d'autres structures s'activent/ou se sont activées autour des TIC pour le développement. Mais ces structures ne se "parlent" pas, ne se concertent pas et ainsi les efforts sont dispersés et alors difficile sera le suivi. Le partage d'information ainsi que la synergie d'actions me  semblent primordiales. 

Il y a des efforts dans le sens d'échanges d'expériences et d'expertises pour documenter les changements occasionnés par les TIC (Voir : http://new.unctad.org dont les ressources sont malheureusement en anglais seulement, ce qui pose un autre problème) !