Université de Bergamo,
Bergamo, Italie
10 octobre 2012

L'événement, organisé par le Centre de recherche sur la coopération internationale, Université de Bergame, dans le cadre de l'expérience du partenariat "Education pour les populations rurales (EPR)" mené par la FAO, a eu lieu le 10 octobre au siège Saint Augustin de l'Université de Bergame. Il a été inclus parmi les événements collatéraux de la dixième édition de Bergamo Science.

Le séminaire a abordé l'interdépendance entre quelques-uns des principaux défis d'aujourd'hui pour le développement durable, tels que la faim, la pauvreté, le développement rural dans les pays moins développés, l'éducation pour les populations rurales et le rôle des femmes, avec une attention particulière à la microfinance.

Les conférenciers étaient Lavinia Gasperini, Fonctionnaire principal pour l'éducation agricole de la FAO, et le professeur Laura Viganò, directeur du Centre de recherche sur la coopération internationale, Université de Bergame.

Tout d'abord, Madame Viganò a presenté l'organisation et les activités du Centre de recherche sur la coopération internationale (CCI), qui se compose de trois groupes: une chaire UNESCO pour les droits de l'homme et l’éthique de la coopération internationale, le Groupe des finances et du développement, engagé dans la recherche sur la finance rurale et la microfinance, ainsi que la communauté de recherche "Raimond Panikkar engagée dans la culture, la religion, les droits et la non-violence.

Madame Gasperini a ensuite présenté les principaux défis et réponses pour éduquer les populations rurales.

Enfin, Madame Viganò, expert en finance rurale et de microfinance, a fait un exposé sur la microfinance et son rôle dans le développement. Elle a fait valoir que la microfinance (MF) est un terme récent, mais le mouvement de la microfinance actuelle est né de racines anciennes. En microfinance, les clients sont les soi-disant «pauvres actifs», c'est-à-dire les pauvres avec des compétences entrepreneuriales, mais ne sont guère servis par le système bancaire, car ces types d'opérations financières sont trop couteuses : les coûts de transaction élevés et les produits de faibles volumes financiers ne permettent pas aux banques d’équilibrer leur bilan financier.

Les tentatives passées de fournir des ressources financières sous forme de prêts à des zones rurales de nombreux pays ont échoué à cause d'une mauvaise approche, basée d’ un part sur un acheminement des fonds par les banques publiques qui ne participent pas au processus de prise de décision et n'ont pas assez de responsabilités, et d’ autre part sur l'hypothèse erronée que les emprunteurs ruraux ont besoin de produits standardisés. La microfinance est souvent présentée comme l'alternative pour fournir des produits financiers dans les zones rurales de manière plus efficace.

Cependant, Prof Viganò, tout en soulignant le rôle indéniable de MF, a mis l'accent sur certains facteurs clés de succès: la dépendance des ressources locales, la prise en compte des caractéristiques de la clientèle, une approche flexible dans l'offre de produits et la livraison accompagnée d’ une bonne éducation et de la formation peuvent contribuer avec succès au service des clients, et au maintien de la durabilité. En fait, le compromis durabilité efficacité des IMF est toujours un défi. Prof Viganò a également déclaré que le MF n'est pas une panacée pour la réduction de la pauvreté, mais que le MF ne peut être utile que si les opportunités d'investissement, même réduites, existent. À cet égard, les services de développement des entreprises peuvent en effet jouer un rôle particulier à atténuer les contraintes de la microfinance et à améliorer son efficacité. En particulier, l'éducation et la formation peuvent jouer un rôle complémentaire à la MF, permettant une meilleure utilisation des ressources et une plus grande sensibilisation sur le contenu des produits financiers, même ceux potentiellement nouveaux tels que l'assurance sur les conditions climatiques.