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36ème Session de la Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient

Bagdad (Irak), Événement hybride, 07/02/2022 - 08/02/2022

©FAO

36ème session - Bagdad, Irak, 7 -8 février 2022 

Des régimes alimentaires sains pour une population croissante et de plus en plus urbaine, en présence d’une pénurie d’eau et d’un changement climatique progressif, nécessitent des changements et des transformations urgents dans les systèmes agroalimentaires de la région du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord (NENA). 

Dans cette optique, la 36ème session de la Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient (NERC 36) se tient cette année sous le thème « Rétablissement et relance : Innovations pour des systèmes agroalimentaires meilleurs, plus respectueux de l’environnement et plus résilients pour atteindre les Objectifs de développement durable ». 

La #NERC36 est accueillie par la République d’Irak. L’édition de cette année de la Conférence se déroule en deux segments : la réunion des hauts responsables qui a déjà eu lieu du 10 au 13 janvier 2022 selon une modalité virtuelle, tandis que la session ministérielle se déroulera selon une modalité hybride les 7 et 8 février 2022. 

La session ministérielle de la 36ème Conférence régionale pour le Proche-Orient (#NERC36) est ouverte à tous les membres de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans la région NENA, aux représentants des organes et institutions spécialisées des Nations Unies et à des observateurs sélectionnés. 

Au cours de la conférence, les ministres de l’agriculture, les organisations partenaires, les agences sœurs et les hauts responsables des pays membres se réuniront pour élaborer les défis et les priorités régionales liés à ce sujet dans la région NENA. Cela garantira l’efficacité de l’impact de la FAO dans la région et aidera à définir ses priorités de travail pour le prochain exercice biennal. 

Ces priorités seront déterminées en engageant des tables rondes et des panels de discussion avec tous les pays membres afin d’identifier les meilleures pratiques pour transformer les systèmes agroalimentaires et atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). 

Le 7 février, il y aura une série de tables rondes ministérielles sur des questions d’une importance capitale pour l’avenir des systèmes agroalimentaires de la région. L’objectif de ces discussions de haut niveau est d’encadrer les délibérations et de recueillir les différents points de vue des pays membres sur les priorités d’action. 

Cette session offrira aux ministres l’occasion de donner leur point de vue sur le sujet, les principaux domaines de préoccupation dans le pays et la manière dont le pays aborde ces questions. Le résultat tangible de la session sera une vision commune sur la façon dont les pays de la région devraient aborder les questions, et les possibilités d’une action conjointe au niveau régional. 

Le 8 février, un événement parallèle portera sur l’action climatique et les opportunités régionales dans le contexte des prochaines COP 27 et COP 28 qui auront lieu dans la région.

 

Tables rondes ministérielles et Événement parallèle :

Sécurité alimentaire et alimentation saine pour tous, pour une meilleure nutrition et une vie meilleure

Date : 7 février 2022

Heure : 11h30-12h30 (heure de Bagdad, UTC+3)

La région NENA souffre d’un triple fardeau de malnutrition, avec des taux élevés de surpoids et d’obésité et de maladies non transmissibles (MNT) liées à l’alimentation, ainsi qu’une forte prévalence du retard de croissance et des taux modérés d’émaciation chez les enfants de moins de 5 ans, et des carences en micronutriments. Le conflit est le principal facteur d’insécurité alimentaire aiguë dans la région depuis plus d’une décennie. Il est à l’origine de 78 % des 48,7 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë en 2020. Les systèmes agroalimentaires de la région ont contribué à ces mauvais résultats nutritionnels en ne parvenant pas à fournir à tous des aliments sûrs, sains et abordables en quantité suffisante. Les systèmes agroalimentaires de la région présentent des lacunes en matière d’institutions, de réglementation et d’inclusion. Pour relever les défis de l’évolution démographique, notamment la forte croissance de la population et l’urbanisation dans la région NENA, et la croissance de la demande d’aliments abordables, accessibles, sûrs et nutritifs, les décideurs politiques devront élaborer des stratégies qui favorisent une agriculture et des systèmes agroalimentaires économiquement, socialement et écologiquement durables et les adapter pour servir une société de plus en plus urbanisée. La région NENA est également fortement dépendante des importations de denrées alimentaires pour répondre aux besoins d’une population croissante. D’ici 2030, la région répondra à 63 % de sa demande calorique par des aliments importés. Le commerce joue donc un rôle clé dans la satisfaction des besoins de la région en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. Il doit être reconnu et intégré dans les politiques pertinentes en tant qu’outil de sécurité alimentaire et d’amélioration de la nutrition. Il est également nécessaire d’inciter le secteur privé à investir dans le renforcement des marchés agricoles et alimentaires nationaux et régionaux et des chaînes de valeur. Le rôle de la science, de l’innovation et des technologies agricoles et non agricoles est également essentiel pour assurer une croissance durable de la production alimentaire nationale, la disponibilité et l’accès à des aliments sains et sûrs. Afin d’aider les pays NENA à promouvoir la sécurité alimentaire et des régimes alimentaires sains pour tous, les efforts de la FAO se concentreront sur (i) la promotion d’une approche des systèmes agroalimentaires, (ii) l’utilisation du commerce, de l’investissement et de la technologie comme catalyseurs de la sécurité alimentaire et d’une meilleure nutrition, (iii) l’intégration de la nutrition dans les politiques et les mécanismes d’incitation liés à la production et à la consommation alimentaires, (iv) la garantie de la sécurité et de la qualité des aliments, et la réduction des pertes et des déchets alimentaires, et (v) l’adaptation des modèles commerciaux des entreprises agricoles et l’amélioration de l’accès aux intrants, aux financements et aux marchés, en particulier pour ceux qui sont actuellement désavantagés, tels que les femmes et les jeunes ruraux, les migrants et les réfugiés. Dans ce cadre, la FAO propose d’envisager l’adoption d’un programme régional de transformation des systèmes agroalimentaires et la création d’un observatoire régional de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Construire des communautés rurales résilientes pour une meilleure production, un meilleur environnement et une meilleure vie

Date : 7 février 2022

Heure : 13h30-14h30 (heure de Bagdad, UTC+3)

Le fossé se creuse entre la vie dans les zones urbaines et rurales dans la région NENA. La majorité des pauvres vivent dans les zones rurales, où les services de base sont médiocres, les possibilités d’innovation sont faibles, l’accès aux infrastructures productives, aux services et aux chaînes de valeur est limité, et où les possibilités d’emploi sont restreintes. Par ailleurs, la région subit de multiples chocs et tensions. Les conflits, les catastrophes liées au climat, les ravageurs et les maladies transfrontalières des animaux et des plantes et la pandémie de Covid-19, ainsi que les chocs économiques exacerbent les niveaux déjà élevés d’insécurité alimentaire aiguë et de malnutrition. Les contraintes à plus long terme, telles que la rareté de l’eau et des terres arables, le changement climatique, la dégradation des sols et la croissance démographique, alimentent et aggravent les chocs multiples et superposés. Dans la région NENA, où 165 millions de personnes vivent dans des zones rurales, atteindre les ODD signifie construire des communautés rurales résilientes en investissant dans les zones rurales, en créant des opportunités d’emploi, en s’attaquant aux inégalités sociales et de genre et en traitant les chocs et stress multiples de manière proactive et holistique. Une approche inclusive de la transformation rurale est nécessaire, en commençant par les petits exploitants, en particulier les femmes et les jeunes. Les interventions doivent viser à favoriser l’inclusion économique, à renforcer les capacités de résilience, à accroître la productivité et la rentabilité de l’agriculture grâce à une intensification durable de la production, à des services ruraux efficaces et à des liens viables avec le marché, et à favoriser une économie rurale dynamique. Les pays doivent investir dans la promotion de l’innovation, l’autonomisation des organisations de producteurs et des services de conseil et de vulgarisation modernes et axés sur le marché, et améliorer l’accès des jeunes à l’éducation et à la formation professionnelle. Ils doivent également favoriser les investissements dans le capital humain, les systèmes de protection sociale et d’assurance agricole adaptés aux chocs, les infrastructures et les services, et tirer parti des partenariats public-privé pour développer des chaînes de valeur plus efficaces et plus inclusives. Il ne serait pas possible d’atteindre ces objectifs sans s’attaquer à la fragilité structurelle, aux tensions à long terme ainsi qu’aux chocs multiples et simultanés des systèmes agroalimentaires de la région. La mise en place de systèmes agroalimentaires et de communautés rurales résilients nécessite une approche stratégique holistique de la gestion des risques par le biais d’interventions stratégiques visant à (a) comprendre les risques multiples (par exemple, évaluations de la vulnérabilité et systèmes d’alerte précoce) ; (b) renforcer la gouvernance des risques de catastrophes et des crises ; (c) réduire les risques et les vulnérabilités au niveau de l’exploitation et des institutions par des interventions appropriées telles que l’agriculture intelligente face au climat, la protection sociale adaptée aux chocs et l’assurance agricole ; (d) renforcer l’approche « Une seule santé » contre toutes les menaces biologiques, en particulier les parasites et les maladies des animaux et des plantes ; et (e) améliorer les actions d’anticipation, la préparation et la réponse aux situations d’urgence. Étant donné la nature transfrontalière de la plupart des risques et dangers majeurs qui affectent les systèmes agroalimentaires de la région, la collaboration régionale est la pierre angulaire d’une gestion efficace des risques.

La relance verte et l’action climatique pour une meilleure production et un meilleur environnement

Date : Lundi 7 février 2022

Heure : 14h30-15h30 (heure de Bagdad, UTC+3)

La région NENA est la région la plus pauvre en eau et en terres du monde, avec des terres agricoles et une disponibilité en eau par habitant bien inférieures à la moyenne mondiale. Les tendances actuelles en matière d’utilisation des ressources naturelles dans la région NENA indiquent que la disponibilité par habitant des ressources en eau renouvelables dans la région a diminué de près de 75 % entre 1962 et 2017, et devrait encore baisser pour atteindre 80 % en 2030 et 84 % en 2050, ce qui entraînera des niveaux plus élevés de stress hydrique. Le changement climatique aggrave davantage cette tendance par l’augmentation de la température, l’élévation du niveau de la mer, la fréquence accrue des sécheresses et la réduction de la disponibilité de l’eau. Les pratiques non durables qui entraînent une dégradation généralisée des sols, une perte de biodiversité, la déforestation, la dégradation du couvert végétal et l’épuisement des ressources aquatiques et marines font de l’augmentation de la productivité tout en gérant durablement les ressources naturelles un défi majeur. Les terres arables limitées de la région diminuent en raison de divers facteurs et stress, ce qui a un impact économique considérable estimé à 9 milliards de dollars par an. Dans les zones pratiquant l’agriculture intensive, l’utilisation excessive de produits agrochimiques (pesticides et engrais), en particulier, est l’une des principales raisons de la pollution des sols et de l’eau. Six pays de la région se classent parmi les 20 pays les plus consommateurs d’engrais au monde. Pour que les systèmes agroalimentaires de la région contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable, il faudra que la région subisse une transformation, en mettant au premier plan les questions de durabilité et d’efficacité des ressources. Il sera nécessaire de procéder à un examen minutieux de la durabilité des systèmes alimentaires et des ressources naturelles de la région. En particulier, les pays devront : améliorer la productivité et la gouvernance de l’eau ; améliorer la gestion durable des terres et les mécanismes de gouvernance pour réduire la dégradation des terres et des sols promouvoir les solutions fondées sur la nature et le recyclage ; intensifier la restauration des paysages et la conservation de la biodiversité ; adopter une approche écosystémique de la pêche et de l’aquaculture ; et intensifier les mesures d’adaptation et d’atténuation du changement climatique.

La relance verte et l’action climatique pour une meilleure production et un meilleur environnement

Date : 8 février 2022

Heure : 11h00-12h00 (heure de Bagdad, UTC+3)

Avec l’augmentation des températures et la fréquence croissante d’événements extrêmes tels que la sécheresse qui affectent les conditions de production, il est urgent que les systèmes alimentaires constituent la solution pour s’adapter au changement climatique et l’atténuer. Les analyses indiquent que les problèmes de sécheresse et de pénurie d’eau dans la région arabe seront aggravés par les scénarios climatiques à moyen et long terme. Une grande partie de la population de la région pratiquant l’agriculture pluviale à petite échelle est particulièrement à risque, ce qui menace les systèmes actuels de production alimentaire, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des communautés dépendantes de l’agriculture. La Conférence des parties (COP) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est la principale occasion, au niveau mondial, de s’attaquer au changement climatique et pour les pays de s’engager à réduire leurs émissions et à mettre en œuvre un développement résilient au climat. En 2015, presque tous les pays ont signé l’accord de Paris. Lors de la COP23, les questions agricoles ont été stimulées par l’adoption du travail conjoint sur l’agriculture de Koronivia (KJWA), qui a reconnu l’importance fondamentale de l’agriculture pour faire face au changement climatique et a appelé les parties à prendre en considération les vulnérabilités particulières de l’agriculture au changement climatique et les approches visant à assurer la sécurité alimentaire. Au cours des deux prochaines années, les COP27 et COP28 de la CCNUCC qui seront accueillies respectivement par l’Égypte et les Émirats arabes unis, les pays membres auront une occasion sans précédent d’intensifier leurs efforts pour mettre en œuvre l’action climatique. Les solutions relatives à la pénurie d’eau, à l’énergie et aux systèmes alimentaires peuvent permettre d’atteindre les objectifs d’atténuation et d’adaptation d’une manière qui contribue aux composantes « meilleure production et meilleur environnement » du Cadre stratégique de la FAO pour 2022-31. Ces mesures devraient également inclure des solutions d’agriculture intelligente face au climat qui renforcent la résilience et aident les secteurs agroalimentaires à s’adapter ; l’amélioration de l’environnement favorable à la mise en œuvre de l’action climatique ; et la garantie de ressources suffisantes pour les parties prenantes - des agriculteurs aux planificateurs - afin de prendre des mesures appropriées sur les priorités à moyen et long terme. Cette session réunit d’éminents ministres pour discuter de ces opportunités lors des deux COP. Cet événement parallèle examinera les risques pour les systèmes agroalimentaires auxquels les États membres sont confrontés dans le cadre du changement climatique ; identifiera les opportunités à la COP27 et à la COP28 pour une action et un plaidoyer renforcés en faveur de l’agriculture et des chaînes de valeur alimentaires en tant que solution pour atténuer le changement climatique et s’y adapter, vers des systèmes alimentaires plus résilients et la sécurité alimentaire ; et discutera de la façon dont la FAO peut mieux aider les pays à établir des voies pour le financement et l’action climatique.