Pays du Grand Maghreb, la République Islamique de Mauritanie a voulu rompre avec la coutume dans le domained u foncier. En règle générale, comme dans les autres pays d’Afrique du Nord, le droit musulman s’appliquait ; la terre morte, inoccupée ou improductive, appartenait à celui qui la mettait en valeur et échappait à la reconnaissance d’un droit individuel. Même s’il pouvait exister des formes de transmission individuelle des droits d’usage sur les champs, les terrains de bas-fonds, de barrages et de culture pluviale étaient appropriés collectivement dans le cadre de lat ribu. Ces droits étaient obtenus par la mise en valeur originelle, mais également par dons, achat ou par force.