Que faire face à des ressources naturelles qui se dégradent de plus en plus, dans un contexte marqué par les effets des changements climatiques qui frappent de plein fouet plusieurs pays africains ? Face au renchérissement des coûts et à la raréfaction des engrais et des pesticides chimiques ? C’est dans ce contexte que l’agroécologie, inspirée des pratiques et des savoirs locaux fondés sur l’utilisation des ressources renouvelables, est mise sur le devant de la scène. L’engouement des acteurs du développement (acteurs institutionnels, bailleurs de fonds, ONG, organisations professionnelles, associations...) sur la thématique, se justifie-t-il ?
À titre d’exemple, les expériences paysannes menées au Burkina montrent qu’en 5 ans, il faut dépenser 1150 000 FCFA pour les engrais chimiques contre 300 000 FCFA pour le compost.
L’agroécologie n’a donc pas seulement des avantages écologiques mais aussi économiques, du fait notamment du prix des engrais, en augmentation de nos jours. Pour accompagner les changements de pratiques, les paysans ont besoin de formation. Ce nouveau numéro FAR Thema consacré à l’agroécologie nous a donc semblé pertinent. Qui d’autres que les acteurs de la FAR peuvent contribuer à accompagner les transitions agroécologiques ? La systématisation de l’intégration de l’agroécologie dans les parcours de formation est un vecteur essentiel pour son implantation à large échelle.