En Afghanistan, 100 facilitateurs de Champs Ecole des Producteurs (CEP) pour l'élevage et 60 pour le blé ont été formés en 2023 dans cinq régions par les maîtres formateurs nationaux de la FAO, et ils ont déjà commencé à mener des sessions de CEP. Jusqu'à présent, 560 CEP pour l'élevage ont été établies, atteignant environ 15 000 ménages participant aux sessions de CEP au cours d'une année. Ces résultats sont encourageants, surtout si l'on considère que, dans un passé récent, les interventions de développement se concentraient souvent sur des sessions de formation ponctuelles, en payant les agriculteurs pour quelques heures de leur temps. Cette pratique posait un défi important pour garantir l'engagement et la motivation des agriculteurs à apprendre à travers une formation plus approfondie, ce qui créait des attentes financières chez les participants et instaurait des dynamiques de dépendance entre les projets et les communautés locales. Les facilitateurs de CEP ont réussi à réorienter l'attention des incitations à court terme vers le renforcement des capacités à long terme et durable, en engageant les agriculteurs à travers des expériences d'apprentissage continues et pratiques qui ont un impact direct sur leurs moyens de subsistance.

Qu'est-ce qui leur a permis de réussir ?

Les cultures et l'élevage constituent les principales sources de revenus pour les communautés rurales afghanes, l'élevage servant de biens mobiles qui peuvent être vendus en cas de besoin. Les principales espèces élevées sont les moutons, les chèvres, les bovins et la volaille. Environ 80 % de la population rurale est engagée dans des activités agricoles et d'élevage, mais celles-ci génèrent généralement de faibles revenus pour les ménages ruraux. Pour aider les communautés rurales, la FAO a décidé de mettre en œuvre l'approche CEP, qui peut être un modèle de vulgarisation efficace pour renforcer les capacités des agriculteurs, leur fournissant les connaissances et les outils nécessaires pour améliorer leurs systèmes agricoles.

L'approche CEP étant conçue comme une méthode de conseil où aucune incitation matérielle ou financière n'est offerte aux participants, les facilitateurs du projet ont trouvé des moyens de rassembler efficacement les agriculteurs et de les encourager à rejoindre les groupes CEP, malgré l'absence de récompenses monétaires. Cela témoigne de la force fondamentale de l'approche CEP, qui repose sur le renforcement des capacités des agriculteurs à travers l'apprentissage interactif, l'expérimentation pratique et le partage de connaissances entre pairs, plutôt que sur des incitations financières temporaires. Les sessions de CEP pour l'élevage ont eu lieu toutes les deux semaines pour les éleveurs, tandis que les sessions de CEP pour l'agriculture/le blé ont eu lieu une fois par semaine pendant la saison des cultures. Ces sessions ont couvert différents sujets techniques, y compris la fabrication d'ensilage, la traite et l'hygiène, la santé animale et la transformation du lait, afin de renforcer les capacités des agriculteurs.

Au cours des prochains mois, une série de sessions de formation sera organisée pour les facilitateurs, visant à développer davantage leurs capacités, à affiner leurs compétences en facilitation et à promouvoir l'échange d'expériences issues de la mise en œuvre des CEP de l'année précédente. De plus, des journées de démonstration sur le terrain seront organisées pour présenter les résultats des CEP à la communauté élargie.

Les CEP sont un élément central des efforts de la FAO pour soutenir l'établissement de moyens de subsistance ruraux autonomes, éloignant l'Afghanistan de la dépendance et l'orientant vers une sécurité alimentaire améliorée.

Pour plus d'informations sur le Programme de Renforcement des Moyens de Subsistance Ruraux et de la Sécurité Alimentaire en Afghanistan, vous pouvez visiter [email protected] ou contacter [email protected].