Impression
Mercenaria mercenaria (Linnaeus, 1758) [Veneridae]
Mollusque
FAO Names:
En Northern quahog(=Hard clam)
FrPraire
EsChirla mercenaria

FAO. 2009. Mercenaria mercenaria. In Cultured aquatic species fact sheets. Text by Kraeuter, J. N. Edited and compiled by Valerio Crespi and Michael New. CD-ROM (multilingual).
IDENTIFICATION
Caractéristiques biologiques
Coquille solide, équivalve, inéquilatérale, crochet saillant, situé antérieurement au milieu de la coquille, généralement de forme ovale. Ligament a insertion profonde, des bandes ovales brun sombre derrière le crochet. Lunule bien définie, large, en forme de cœur. Ecusson indistinct. Sculpture de lamelles concentriques, et lignes rayonnantes. Chez les jeunes espèces les sillons sont présents sur toute la coquille mais chez l’adulte ils persistent, seulement prés des marges antérieure et postérieure. Stades de croissance proéminents. Les deux valves avec trois dents cardinales. En plus il existe sur chaque valve une sorte de dent rugueuse dans la zone derrière le crochet et immédiatement sous le ligament, cette zone a l’apparence d’une dent cardinale postérieure supplémentaire qui a été cassée. Pas de latéral. Sinus palléal triangulaire, pas profond. Marges crénelées. Coloration: blanc sale, brun vernis clair, gris mat ou gris brun. L’intérieur de la coquille est blanc, parfois violet foncé autour des empreintes des muscles adducteurs.
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Photo: LeRoy Creswell
Photo: Randy Newman
PROFIL
Contexte historique
Il y a deux facteurs importants qui font de la praire un mollusque bivalve relativement unique. Le premier est qu’elle a plus de valeur à petite taille, et qu’elle reste dans cette rangée de taille pendant une période courte, après laquelle sa valeur diminue. Le second aspect est lié à la biologie de la praire, et la rend distincte de la plupart des autres bivalves actuellement cultivés à grande échelle, la praire ne produit pas de graines permettant de constituer des sources concentrées de graines qui peuvent être collectées dans les gisements naturels . Le manque en graines naturelles a fait une grande nécessité du développement de technologies d’écloseries et nourricerie avant que les expérimentations critiques sur le terrain ne puissent prendre place. Le développement des techniques de production des algues unicellulaires relativement moins chères a rendu la production d’un grand nombre de graines économiquement viable.

Des expériences ont commencé à la fin de 1940 et la technologie de l’écloserie a été développée au début de 1950. A la fin de cette décade certains ont essayé de cultiver cette espèce à l’échelle commerciale. La majorité de ces essais ont échoué à cause des prédateurs, mais un nombre limité de praires a été vendu. En 1970 une série de graines de praire d’une certaine taille spécifique ont été mises en élevage, en essayant plusieurs techniques de protection dont les résultats ont fourni à la science un critère de base pour développer d’autres systèmes de nourricerie, permettant la production de graines de tailles convenables aux opérations en mer.

Une grande quantité de graines d’environ 10 mm (taille critique) peut être produite, plusieurs entrepreneurs ont appris les techniques de protection (à la fin de 1970 et début 1980) et, à la fin de 1970, une production significative de la praire provenant de l’aquaculture a commencé à prendre place dans les états de Massachusetts, New Jersey, et Caroline du Nord, États-Unis d’Amérique. Ces pionniers ont propagé cette technologie à travers la Côte Est des États-Unis d’Amérique et des modifications ont été faites au niveau des dispositifs de protection. A la fin de 1980, la culture de la praire se pratiquait à Massachusetts en passant par la Floride, mais le gros de la production a été à Massachusetts, Connecticut, New York, New Jersey, Virginie, Caroline du Sud et en Floride. Ces états ont continu à être les grands producteurs, avec la Floride et la Virginie qui sont devenues importantes durant ces dernières années.
Principaux pays producteurs
Principaux pays producteurs de Mercenaria mercenaria (FAO Statistiques des pêches, 2006)
Habitat et biologie
La zone d’origine de cette espèce s’étend du Golfe de St. Lawrence au Canada, passant par le Golfe nord du Mexique jusqu’au Texas. La praire a été introduite dans la côte ouest des États-Unis d’Amérique (Washington et Californie), l’île de Puerto Rico dans la région Caribéenne, la Grande Bretagne, la France, les Pays Bas, et la Belgique en Europe, et Taiwan Province de Chine en Asie. Quelques individus ont été cultivés à Wenzhou et Yantai en Chine.
La praire peut être rencontrée dans des lagunes côtières et estuaires d’environ 12-30‰ mais la majorité de la population se reproduit à une salinité >15‰. Elles peuvent croître à des températures entre 10-30 °C, mais la croissance optimale n’est possible qu’à des températures de 18-25 °C. En dessous de 25 °C la praire devient dormante. Les praires s’enfouillent juste en dessous de la surface à environ 15 cm dans tous type de sédiment, proche des récifs d’huîtres, et dans les herbiers du fond marin, mais préfèrent des sédiments constitués d’un mélange de sable et vase avec un matériel grossier. Elles vivent dans des zones intertidales jusqu’à 15 m. Les praires filtrent l’eau pour obtenir le phytoplancton et autres particules en suspension qu’elles utilisent comme nourriture.

La praire a un cycle de vie classique. Les sexes sont séparés, le sperme et les ovocytes sont libérés dans l’eau, et la fécondation est externe. Les larves libres mobiles se nourrissent de phytoplancton et autres matières organiques dans l’eau pendant 7-21 jours et ensuite se métamorphosent en organismes benthiques. Ces nouveaux organismes installés se fixent au sédiment avec les filaments du byssus et développent une coquille calcifiée pendant un jour à peu prés. La graine atteint approximativement 10-15 mm dans l’année 0, et approximativement 25-30 mm longueur de la coquille (LC) à la fin de la première année, mais il y a une grande variabilité dans la croissance. Les individus peuvent avoir du sperme dans l’année 0, mais la maturité sexuelle se produit normalement à la fin de la deuxième (2) ou troisième (3) année. Les femelles matures, produisent normalement 1-5 millions d’ovocytes par ponte, et à peu près 40 millions ou plus d’ovocytes par année.
La taille commerciale est atteinte à la fin de la deuxième année du cycle de vie, dans les eaux du sud, mais dans les parties nord, elle n’est atteinte qu’au bout de quatre ou cinq années. Durant la première année du cycle de vie, les animaux subissent de grandes pertes causées par les prédateurs invertébrés et vertébrés, principalement les crabes. Elles deviennent plus susceptibles aux prédateurs quand elles atteignent 20-25 mm LC, et seulement de grands crustacés (homards), grands escargots, et quelques poissons et oiseaux peuvent consommer les praires matures. La durée de vie moyenne est estimée entre 12-20 années, mais des praires de plus que 50 années ont été reportées.
La différence majeure dans le cycle de vie de la praire comparé à la majorité des bivalves est la faible disponibilité des graines dans la nature, faisant que la culture de la praire se base entièrement sur les écloseries pour s’approvisionner en graines. Le gros de la culture de cette espèce est pratiqué dans des habitats avec une composition importante de vase, et ce parce que, de tels sites sont plus disponibles et éliminent certains prédateurs.
PRODUCTION
Cycle de production

Cycle de production de Mercenaria mercenaria
Systèmes de production
Les systèmes de production de la praire vont d’intensifs (écloserie, nourricerie et quelque grossissement) à extensifs (quelques grossissements).

Approvisionnement en juvéniles   

Les graines de praire sont produites en écloserie. Le cycle de production commence avec des organismes adultes ayant des gonades matures. Le conditionnement des adultes est basé sur certaines techniques. Pour une ponte précoce, les adultes peuvent être conditionnés en écloserie en augmentant la température de l’eau et en fournissant suffisamment de nourriture sous forme d’algues unicellulaires. Le conditionnement dure 4 à 10 semaines dépendant du point de démarrage. Les praires peuvent aussi être placées dans des zones de croissance élevée, et laissées pour un conditionnement naturel afin d’avoir une ponte plus tard dans la saison.

Normalement, les adultes conditionnés peuvent pondre en masse en les plaçant dans un bain d’eau de mer dans lequel la température peut être ajustée. Le sperme, des microalgues, ou de la sérotonine peuvent être utilisés comme stimulus induisant la ponte et par la suite la libération des gamètes. Les œufs fécondés sont retenus sur une toile, ensuite comptés et distribués dans des bacs de grossissement. Après deux jours, les larves atteignent le stade de charnière droite et sont récupérées pour être transférées dans un autre bac, dans lequel de la nourriture sous forme de microalgues est fournie. Ce processus est répété pendant 7 à 14 jours jusqu’à la fixation, où les praires sont gardées à une densité d’environ 1/ml. Elles sont par la suite enlevées des bacs larvaires, et placées dans des récipients ayant une toile à la base dans lesquels l’eau avec les algues, arrivent du haut (downwellers) ou bien elles sont placées directement dans des raceways et alimentées par un débit d’eau faible. Elles sont maintenues dans les downwellers ou avec un flux limité une à deux semaines. Les praires dans les downwellers sont ensuite placées dans des tamis avec de l’eau circulant du bas en haut en passant par les graines (upwellers).
 
Nurserie 

Il n y a pas de moment définitif auquel le système d’écloserie cesse et la nourricerie prend la relève. Cependant, la majorité des gens de la profession considèrent le point auquel les algues unicellulaires ne sont plus fournies comme la partie finale du cycle de l’écloserie. A ce moment les praires se nourrissent exclusivement de matières existantes dans l’eau naturelle pompée de l’estuaire voisin. Les praires restent normalement dans les upwellers jusqu’à ce qu’elles atteignent 2 à 5 mm LC et ensuite elles sont distribuées dans des raceways, poches en toiles dans le terrain, ou gardées dans les systèmes upwellers où elles grandissent jusqu’à la taille de transplantation (8-15 mm LC).
 
Techniques de grossissement 

Les praires sont installées dans des zones intertidales ou sub-tidales. Dans la majorité des aires d’élevage, elles sont couvertes avec une maille en plastique (6,4 ou 12,7 mm de maille carré) pour éviter les pertes liées à la prédation. Dans quelques endroits les praires sont mises dans des poches de maille qui sont hasardées sur le fond. La maintenance du lot implique une surveillance régulière (au moins une fois par semaine) pour vérifier si les mailles ne sont pas endommagées et enlever les espèces indésirables « fouling ». Les praires atteignent la taille commerciale dans 1-1,5 années dans les eaux du sud et 2-4 années dans les endroits situées plus au nord.
 
Techniques de récolte 

Les praires sont récoltées à partir des poches en enlevant les poches, ou en les sortant des enclos en creusant avec un râteau ou à la main. Toutes les praires sont triées par taille, soit manuellement soit avec une trieuse mécanique/machine de comptage et les individus de trop petite taille sont remis dans un enclos séparé pour plus de temps.
 
Manipulation et traitement 

Presque toutes les praires provenant des fermes d’élevage sont vendues vivantes dans leurs coquilles.
 
Coûts de production 

Les graines des praires (taille 10-12 mm) coûtent de 25-30/1 000 USD. L’approvisionnement peut être variable et plusieurs éleveurs achètent à partir de sources multiples pour surpasser le temps de livraison et approvisionnement. D’autres achètent de plus petites graines et les cultivent dans leurs propres systèmes de nourricerie jusqu’à la taille de semence. D’autres coûts sont nominaux, mais incluent le coût de la maille, de tout dispositif de maintien et d’autres matériels auxiliaires de terrain. Les principaux coûts autres que la graine sont le bateau, son moteur, et la main d’œuvre nécessaire pour préparer les enclos. En général le taux de survie jusqu’à la taille marchande est de 50-70 pour cent. En dessous de 50 pour cent, il n y a plus de profit dans la culture des praires. Occasionnellement, le taux de survie excède 70 pour cent, mais ce taux ne peut pas être considéré comme un taux de routine.
 
Maladies et mesures de contrôle

MALADIE AGENT TYPE SYNDROME MESURES
Vibrioses Vibrio anguillarum; V. alginolyticus Bactérie Infection systémique des tissus mous de la larve, aboutissant à une nécrose dans les tissus (dûe à la production d’ecotoxine par des bactéries) & mort Bonne pratique d’élevage; stérilisation de l’eau utilisée dans la culture des algues
Quahaug Parasite X maladie non connue (Maladie QPX);"Chytrid-like Disease" - - Enflure et nodules ronds - jaunes (1-5 mm en diamètre) dans le manteau, souvent au bord & prés ou même directement adjacent au siphon ou muscle adducteur; branchies peuvent aussi être infectées; diminution de croissance de la nouvelle coquille; enflures, rétracté, bords du manteau de couleur brun-roux; mucus & granules de sable piégés entre le manteau enflé & bord de la coquilles & degré élevé d’éclats sur les bords de la coquille; peut causer des mortalités sévères Pas de mesures de contrôle connues, a part l’installation de stocks résistants

Fournisseurs d’expertise en pathologie.

L’expertise en pathologie des praires est similaire à celle pour les huîtres, et existe principalement dans les institutions académiques ou dans les laboratoires gouvernementaux.
STATISTIQUES
Statistiques de production
Production globale d’aquaculture de Mercenaria mercenaria
(FAO Statistiques des pêches)
Marché et commercialisation
Le premier marché pour la praire provenant des cultures est celui de la praire vivante dans sa coquille. Le produit est utilisé soit frais sur la moitié de la coquille, soit à la vapeur faisant de ce produit le plus vendu sur le marché du décoquillé. Le produit est utilisé frais comme entrée dans les restaurants de haut niveau. La majorité des praires sont vendues le long de la côte des États-Unis d’Amérique, mais certaines sont même vendues partout dans le mi-ouest des États-Unis d’Amérique. De petites quantités de ce produit sont vendues à l’extérieur des États-Unis d’Amérique. Il y avait des essais pour fabriquer un produit congelé sur coquille comme un ingrédient à mettre dans les sauces pour pattes. Ceci a été entravé par les réglementations imposées sur les captures naturelles de praires dans certains états (voir ci-dessous).
Les prix varient saisonnièrement et selon l’état de l’économie. Dans les dernières années, le prix pour la première taille (littleneck) a varié de 0,12-0,25 USD. Aux États-Unis d’Amérique, les informations sur le premier marché sont collectées par l’Agence Nationale d’Océanographie et d’Atmosphère, Service National des Pêches Marines. Des données quotidiennes des prix par taille sont fournies par un service de marché, mais sans faire la distinction entre les produits d’aquaculture et ceux de la pêche. De plus, plusieurs praires issues des cultures sont vendues à l’extérieur de ces chaînes et sont celles qui ne suivent pas les prix officiels ni les statistiques de production.

Les seules réglementations fédérales des États-Unis d’Amérique sont celles qui sont utilisées pour assurer la santé des consommateurs. Elles sont rigoureuses et basées sur la surveillance et la classification des eaux utilisées pour les élevages. Les seules autres législations qui s’appliquent aux praires sont celles qui limitent la vente des petites praires pour protéger les stocks naturels. Ces législations varient d’un état à l’autre, mais la plupart limitent la taille en se basant sur l’épaisseur des praires, fixée à 1 pouce (2,54 cm), à l’exception des graines destinées à l’aquaculture.

La chine a importé récemment un nombre de praires, et il y a, au moins deux groupes dans ce pays qui sont entrain d’expérimenter la culture de cette espèce. Il est très probable qu’ils réussissent dans les aspects de culture mais la nature du premier marché de la praire (vivante dans la coquille) peut rendre l’exportation aux États-Unis d’Amérique très difficile.
SITUATION ET TENDANCES
Comme il a été noté auparavant, le prix des praires est très sensible à l’économie de l’état. Actuellement les marchés aux États-Unis d’Amérique sont en crise par rapport à quelques années passées. Il est probable que la production des praires continue à augmenter à un taux modeste dans l’avenir. Les premiers obstacles à la continuité d’expansion sont les réglementations gouvernementales, le besoin en eaux superficielles pour la plupart des opérations de production et les contraintes de la production des graines. Les habitats des eaux superficielles nécessaires pour la plupart des techniques d’élevage place la culture des praires dans des sites hautement visibles et dans une zone où il pourrait y avoir des interactions avec les herbiers marins. Cette combinaison réduit fortement le potentiel de sites disponibles pour l’expansion. Il y a peu de producteurs spécialisés en graines, mais il y a un nombre considérable de producteurs qui gèrent leurs propres écloseries. Ce scénario est dû au manque de graines de première taille, survenu quelques années auparavant. Cette tendance continuera probablement dans l’avenir, mais il y a des compagnies dans des sites permettant de produire des graines pendant toute l’année. Malgré ces difficultés, avec l’économie des États-Unis d’Amérique qui s’améliore il y aura une augmentation générale dans les prix et la production. De plus, il y aura de nombreux petits et grands producteurs qui fourniront aux chaînes des supermarchés des produits de qualité constante.

Recherche

La recherche focalise actuellement sur les liens entre QPX (voir ci-dessus) et les différentes souches génétiques. D’autres recherches sont en cours et concernent le développement des animaux tétraploïdes afin de fournir des stocks génétiques pour le développement des individus triploïdes. Un nombre limité de petites études sont en réalisation pour améliorer la production en écloserie, nourricerie et le contrôle des prédateurs et des organismes indésirables « fouling ».

Développement futur

Les premiers obstacles pour une production plus élevée aux États-Unis d’Amérique sont:
  • Sensibilité des prix à la force économique générale.
  • Manque local ou annuel de graines de plus grande taille.
  • Le plus important, la difficulté de trouver des sites pour de nouvelles fermes. Ceci est dû premièrement aux eaux superficielles qui sont dictées par les nouvelles techniques de culture. Si des méthodes, économiques, de production peuvent être développées dans les eaux profondes, plus de zones seront disponibles pour ces cultures.

Avenir du marché

Il y a un besoin de développer une classification rigoureuses de taille qui est liée aux noms des tailles du marché (littleneck, cherrystone, chowder, etc.). Actuellement, quand il y a une insuffisance en praires de petites tailles, le marché des États-Unis d’Amérique déplace les grands individus vers les classes de taille plus petite. Cette pratique crée une confusion au consommateur et entraîne une baisse de prix qui peut être appliquée dans les périodes de manque en graines.

Recommandations

La recherche est nécessaire pour augmenter la fiabilité de la production des graines. Des efforts doivent être orientés vers l’augmentation du taux de survie des nouveaux individus fixés et le développement des méthodes pour améliorer les taux de croissance. Sur le terrain, plus de recherche sont nécessaires pour examiner les tailles optimales des enclos, densités de peuplement, dispositifs de protection des prédateurs, et méthodes de grossissement des graines et des individus de taille commerciale dans des eaux plus profondes.

Comme, des tailles plus petites deviennent plus disponibles, et ce, suite aux activités aquacoles, la différenciation notée ci-dessus peut être moins importante que d’ouvrir de nouveaux marchés. Il y a une place appréciable pour la recherche sur la réception et l’expansion du marché mais, puisque la plupart des producteurs sont des petites entreprises, il y a peu d’encouragement de la part de l’industrie pour financer de telles études.
PROBLÈMES ET CONTRAINTES MAJEURS
Il y a peu d’impact environnemental négatif de l’aquaculture des praires. Les opération se pratiquent généralement dans les eaux superficielles et occupent un espace limité à l’intérieur de zone fortement utilisée. Les licences ne sont normalement pas données pour les zones qui produisent des quantités commerciales significatives de praires naturelles ni pour des zones peuplées par des herbes vasculaires à racines (herbiers marins) afin d’éviter des circonstances de conflit avec les herbiers marins envahissant les aires de praires. Ceci est dû apparemment aux mailles et praires qui stabilisent le fonds, aussi, l‘activité de filtration des praires fait que celles-ci déposent de la matière fécale et pseudofécale sur le fond rendant rapide le processus de la re-minéralisation, ceci a été considéré comme un impact positif de la culture des bivalves car il sert à enlever le nitrogène dans le système.

Les espaces occupés par les fermes de praires sont clairement modifiés, comparés aux sédiments de l’environnement voisin et peuvent supporter un assemblage légèrement différent de faune. Alors qu’un nombre d’individus d’une espèce particulière dans cet assemblage peut différer des sédiments voisins, la composition des espèces n’est pas souvent, significativement altérée. Les fermes de praires présentent un minimum d’accumulation de sédiments parce que de grandes accumulations pourraient couvrir les mailles et suffoquer les praires. Les sédiments cumulés sont dispersés sur une grande aire car la nature intertidale des sites d’installation les rend très susceptibles aux vagues générées par le vent.

Pratiques pour une aquaculture responsable
Les mailles et enclos utilisés pour protéger les praires servent comme un substrat et peut favoriser le développement extensif de populations indésirables de macroalgues et macrofaunes. Ceci peut causer l’augmentation de la diversité spécifique dans de la vase et sable plat apparemment stérile. Ces populations indésirables sont périodiquement enlevées pour les empêcher d’affecter le taux de croissance des praires. De plus, la récolte des praires affecte manifestement le fond. Cependant, les activités d’élevage sont concentrées dans de petites zones; l’unité de superficie occupée par l’aquaculture de la praire est donc beaucoup moins importante que les gisements naturels.
RÉFÉRENCES
Bibliographie
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