Approvisionnement en juvéniles
Psetta maxima est une espèce gonochorique avec des sexes séparés. Les géniteurs sont maintenus dans des bassins carrés en béton ou dans des bacs en ciment, avec des volumes variant de 20-40 m
3 à des densités de 3-6 kg/m
3 et sont alimentés par des granulés humides. La ponte est faite par lacération. Les femelles entreprennent le cycle d'ovulation durant une période approximative de 70-90 heures. Les œufs sont pélagiques et de forme sphérique. Le diamètre des œufs varie entre 0,9 mm et 1,2 mm. Le développement embryonnaire dure 60-70 jours. Après éclosion, les larves de turbot sont de 2,7-3,1 mm de long.
Production d'écloserie
La culture larvaire peut être semi-intensive ou intensive. Dans les systèmes semi-intensifs, les larves sont cultivées à des faibles densités (2-5 larves/litre) dans un grand volume (50m
3), alors que dans les cultures intensives la densité larvaire est élevée (15-20/litre) et le volume du bac est 20-30 m
3. Dans les deux systèmes d'élevage la température est de 18-20ºC. Les larves qui viennent d'éclore se nourrissent des réserves de leur sac vitellin, La bouche s'ouvre le 3
ième jour. L'alimentation est alors, basée sur des rotifères et les nauplius d'artémia. Les phytoplanctons sont rajoutés au milieu de culture. Le sevrage se fait dans des bacs carrés de coins ronds avec une eau de mer pompée en flux ouvert. Différents aliments artificiels sont utilisés pendant le stade de sevrage.
Nurserie
Ces poissons sont pré-grossis dans des bacs carrés ou circulaires 18-20ºC avec un flux d'eau ouvert. Les systèmes d'aération sont normalement utilisés pour maintenir l'oxygène de l'eau à saturation. Les juvéniles sont alimentés avec du granulé sec, distribué manuellement ou automatiquement. Le poids varie entre 5-10 g et 80-100 g durant la période de pré-grossissement (durée 4-6 mois).
Production d'�closerie
Les turbots sont soit élevés dans des bacs à terre (la technique la plus courante pour cette espèce) soit dans des cages à fond plat.
Bacs à terre
Des bacs carrés ou circulaires en ciment (25-100 m
3) sont utilisés, avec de l'eau de mer pompée en flux ouvert. Les systèmes d'oxygénation sont normalement utilisés pour maintenir l'oxygène de l'eau à saturation. L'alimentation consiste en un granulé extrudé, distribué manuellement ou automatiquement. Les éléments qui déterminent la productivité sont la température et la qualité des juvéniles. Les températures optimales pour l'alimentation varient de 14-18 ºC, alors que la gamme extrême de culture de turbot est de 11-23ºC. Les facteurs limitants sont la pathologie, les technologies de culture et le marché.
Cages
Ce sont des cages submergées à des niveaux variés, ou des cages flottantes, dans les deux cas à fonds plats. Les cadres sont en métal, avec un fond en filet métallique. Les granulés extrudés sont manuellement distribués. Les éléments qui déterminent le rendement sont disponibles, le site, la température de l'eau, et la qualité des juvéniles.
Apport de nourriture
Les aliments commerciaux de turbot sont disponibles, à un prix de 900 EUR/tonnes (en 2003). Le taux de conversion alimentaire (TCA) courrant est de 1,1-1,2:1.
Techniques de récolte
Les poissons sont récoltés manuellement et tués en les plaçant dans des récipients remplis de glace et d'eau de mer et ils sont transportés aux unités de traitements.
Manipulation et traitement
Les poissons récoltés sont emballés dans des caisses en polystère, ouvertes avec une couche de glace et un film en plastique. En Espagne, le turbot est généralement commercialisé en entier et frais, alors que dans le reste de l'Europe, il est généralement vidé avant la vente. L'Espagne a commencé à produire des filets de turbot pour satisfaire la demande d'autres marchés européens. La taille demandée a changé. Au départ, elle variait entre 1,5-2,0 kg mais maintenant des plus petites tailles sont acceptées. Les ventes actuelles varient entre 0,7 kg et 2,0 kg.
Coûts de production
Les coûts de la production (grossissement) en bacs sont d'environ 5-6 EUR/kg et en cages, ils sont de 5 EUR/kg. Malgré les coûts élevés des bacs de culture à terre, cette technique reste la norme car la culture en cage de cette espèce reste encore à l'échelle expérimentale et il y a peu de sites qui offrent les conditions optimales de grossissement.
Dans certains cas, des antibiotiques et d'autres produits pharmaceutiques ont été utilisés pour les traitements mais leur inclusion dans cette table n'implique pas une recommandation FAO.
Amibiase Maladie des Branchies (AMB) |
Neoparamoeba pemaquidensis |
Ectoparasite |
Parasitisme de branchies; détérioration respiratoire |
Bains d'eau douce bath |
Trichodiniase |
Trichodina spp. |
Ectoparasite |
Brillance; peau sombre; léthargie; difficultés de respiration; frottement de la couverture des branchies & du corps contre les surfaces des structures d'élevage |
Bains de Désinfection |
Scuticociliatosis |
Philasteridis dicentrarchi |
Ecto, Endoparasite |
ulcères cutanés; peau sombre; altérations du comportement de nage; gonflement des yeux; distension abdominale |
Réduction de densité |
Microsporidiose |
Tetramicra brevifilum |
Endoparasite |
– |
Réduction de densité |
Myxosporidiose |
Enteromysum scophthalmi |
Endoparasite |
Plusieurs cistes blancs sur la peau et les branchies |
Réduction de densité; désinfection complète des structures d'élevage |
Flexibacteriose |
Tenacibaculum maritimun |
Bactérie |
Taches grises sur les zones des nageoires dorsales en premier; lésions sur la tête et la bouche, |
Vaccins; antibiotiques |
Furonculose |
Aeromonas salmonicida |
Bactérie |
Lésions de la peau comme furoncles |
Antibiotiques; vaccin fait dans la ferme |
Streptococcose |
Streptococcus parauberis |
Bactérie |
Hémorragie des nageoires, surfaces de la peau, et des surfaces anti sérosité; ulcères |
Vaccins |
Vibriose |
Vibrio anguillarum |
Bactérie |
Peau sombre; léthargie; nageoires brûlées; ulcère de peau; exophtalmie |
Vaccins; antibiotiques |
Fournisseurs d'expertise en pathologie
L'expertise en pathologie peut être obtenue de:
- Juan Luis Barja Pérez, Alicia Estévez Toranzo & Carlos Pereira Dopazo, Instituto de Acuicultura, Universidad de Santiago de Compostela
- Carlos Zarza, Servicio de Patología Skretting España ([email protected])
- Frances Padrós. Servicio de Diagnóstico Patológico en Peces. Universidad Autónoma de Barcelona
([email protected])