de
Dr H. Kasahara
Directeur
Division des Ressources Halieutiques et de l'Environnement
Département des Pêches
FAO
Monsieur le Ministre, Monsieur le Président, Distingués Participants, Mesdames et Messieurs,
J'ai le grand plaisir de vous souhaiter la bienvenue, au nom du Directeur général de la FAO, à la Conférence technqiue de la FAO sur l'aquaculture. Du point de vue du nombre des participants, cette Conférence est sans doute la plus importante de celles que la FAO ait patronnées. Nous souhaitons exprimer notre gratitude à tous les pays qui y ont envoyé des participants, notamment dans le contexte des difficultés financières actuelles; nos remerciements tous particuliers s'adressent au pays hôte, le Japon, pour l'excellence de sa préparation. Nous avons causé aux autorités japonaises d'infinis casse-tête au cours de la période préparatoire et nous ne manquerons pas d'en créer d'autres au cours de la Conférence. Certains gouvernements, notamment le Canada et les Etats-Unis d'Amérique, ont apporté un appui généreux à l'organisation de la Conférence. A défaut de leur aide, la FAO aurait eu les plus grandes difficultés à organiser la réunion. Nous remercions également la multitude de personnes qui ont préparé des communications pour la Conférence. Un grand nombre d'entre elles ont également accepté de faire fonction de Présidents, de Rapporteurs et de Membres de groupes. Nous remercions tous les participants de leur contribution.
Le nombre de participants est évidemment un baromètre de l'intérêt suscité par l'aquaculture dans le monde. Il y a à cela de nombreuses raisons. Le taux de croissance de la production halieutique fondée sur les espèces classiques diminue à mesure que le nombre de ressources pleinement exploitées augmente. L'exploitation des importants stocks dits non conventionnels comme le krill et les poissons mésopélagiques ne progresse que lentement. L'incertitude plane sur l'avenir de certaines des plus importantes pêcheries à la suite des modifications rapides du régime des mers. Il est donc tout à fait naturel que l'on se tourne de plus en plus vers l'aquaculture en tant qu'appoint de la production aquatique. L'aquaculture ne devrait pas être considérée comme faisant concurrence à la pêche de capture. L'une est complémentaire de l'autre. Il en est ainsi non seulement quant à leur place respective dans le tableau d'ensemble de la production alimentaire mais aussi en pratique. Cela s'applique tout particulièrement aux pêches continentales, où différentes formes d'aquaculture sont souvent liées à la pêche de capture à un tel point qu'il est parfois difficile de distinguer l'une de l'autre.
A de nombreux égards, l'aquaculture est un secteur exceptionnel de la production alimentaire. Dans certaines parties du monde, elle a plusieurs siècles d'histoire, alors que dans d'autres, elle n'a pris naissance que tout récemment. Les méthodes aquicoles sont extrêmement variées et vont des améliorations modestes du milieu où vivent les animaux aquatiques à des techniques de pointe, y compris l'élevage intensif en étangs et en cages, en passant par diverses formes de pisciculture extensive. L'aquaculture porte sur une grande variété d'espèces animales et végétales. Même lorsqu'elle est pratiquée de longue date, certaines disciplines scientifiques comme la génétique, la nutrition et la physiologie n'y participent que depuis peu.
La situation actuelle de l'aquaculture, les progrès récents, les perspectives d'avenir, ainsi que les obstacles techniques, sociaux et économiques qu'il faudra éliminer, seront examinés dans le cadre de la première session de la Conférence. On prévoit que la Conférence évoquera tous les aspects de l'aquaculture. Les recommendations qui y seront émises quant aux moyens d'accélérer le développement de l'aquaculture dans toute une gamme de conditions, serviront pendant quelque temps de base à la planification et à la mise en oeuvre de nombreux programmes dans diverses parties du monde. Les actes de la Conférence constitueront l'un des principaux ouvrages de référence en la matière.
Parmi les raisons ayant milité en faveur du choix du Japon en tant que pays hôte, il faut retenir le fait que les participants y trouveront la possibilité de voir différentes formes d'aquaculture pratiquées dans cette partie du monde. J'espère que ceux d'entre vous qui participeront aux excursions organisées à cette fin au terme de la Conférence seront nombreux.
J'ai condensé ce que j'avais à dire pour apporter au débat proprement dit l'offrande de quelques précieuses minutes. Je vous souhaite à tous une réunion très fructueuse.
