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OUVERTURE DE LA SESSION

1. Le Comité des pêches continentales pour l'Afrique (CPCA) a tenu sa septième session au Centre de conférences Kwame Nkrumah d'Accra (Ghana) du 7 au ll décembre 1987. Ont participé à la session des représentants de 22 Etats membres du Comité, des représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) ainsi que des observateurs de la Norvège, de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEAO), de l'Union douanière et économique de l'Afriqué centrale (UDEAC) et de l'Agence internationale pour l'industrialisation rurale (INARI). La liste des participants est reproduite à l'annexe C.

2. La cérémonie d'ouverture a été présidée par Madame Selina Taylor, Secrétaire régionale du Conseil provisoire de défense nationale (PNDC) pour le Grand Accra, qui a souhaité la bienvenue aux délégués dans la ville d'Accra. Elle a souligné le rôle important que les femmes pourraient jouer dans le développement des pêches, notamment dans le traitement et la commercialisation du poisson, et a recommandé une plus large participation des femmes lors des futures sessions.

3. Dans son allocution, M. E. Muyanga, Président sortant du CPCA, a remercié, au nom du Comité, le Gouvernement et le peuple ghanéens pour l'accueil qui a été réservé aux délégués depuis leur arrivée à Accra. Il a noté qu'en Afrique, l'écart entre l'offre et la demande de poisson s'élargissait, en raison principalement d'un taux de croissance démographique élevé et il a exhorté à améliorer le développement et l'aménagement des ressources, de façon à accroître la production de poisson.

4. La session a ensuite été ouverte officiellement par le Secrétaire à l'Agriculture du PNDC, M. Steve G. Obimpeh, Commodore à la retraite, qui a souhaité la bienvenue aux délégués au nom du Gouvernement et du peuple ghanéens. Il a déclaré que la session se tenait à un moment très critique pour le secteur des pêches du Ghana, car le poisson était particulièrement peu abondant, et donc cher. A ce sujet, il a souligné qu'il fallait trouver d'autres sources de poisson, et donc de protéines, grâce à la pisciculture et à l'aménagement rationnel des grands réservoirs, des fleuves, et des lacs. Afin d'accroître le niveau de production des eaux intérieures du Ghana, y compris le lac Volta, le Gouvernement s'apprête à instaurer un Comité de développement des pêches du lac Volta, qui conseillera le Département des pêches pour toutes les questions ayant trait à l'aménagement et au développement des ressources halieutiques du lac.

5. Le Commodore Obimpeh a en outre signalé au Comité que conformément aux principes et directives contenus dans la Stratégie d'aménagement et de développement des pêches de la Conférence mondiale de 1984, son Gouvernement avait adopté un Plan d'action des pêches pour la seconde phase du Programme national de redressement économique 1986–88, et qu'il apportait actuellement les réformes institutionnelles nécessaires à la mise en oeuvre de certaines directives contenues dans la Stratégie.

6. En ce qui concerne l'aquaculture, le Secrétaire à l'agriculture s'est félicité du rôle joué par le Centre régional africain d'aquaculture de Port Harcourt (Nigéria) dans le développement de l'aquaculture de la région et a vivement recommandé la poursuite de ses activités. Il s'est félicité du rôle joué par la FAO, le PNUD et d'autres organismes d'aide internationaux et bilatéraux dans le développement des pêches de l'Afrique, rôle qu'il a jugé digne d'éloges.

7. Monsieur T. Taka, Sous Directeur-général/Représentant régional par intérim de la FAO pour l'Afrique, a fait une déclaration au nom du Directeur-général et du Sous Directeur-général par intérim du Département des pêches. Il a remercié le Gouvernement du Ghana d'avoir accueilli cette session et d'avoir mis à la disposition de celle-ci d'excellentes installations.

8. Monsieur Taka a noté que cette session se tenait à une époque où la situation alimentaire de l'Afrique était défavorable, alors que le poisson pouvait apporter une contribution plus importante aux disponibilités alimentaires du continent. Il a signalé que le poisson fournissait actuellement la moitié environ des protéines animales consommées en Afrique et souligné l'importance des pêches continentales dont il faudrait accroître la production.

9. Concernant le manque d'unités de soutien technique pour appuyer le CPCA et ses organes subsidiaires, qui limite l'efficacité de la collaboration, le Représentant régional a signalé au Comité que le PNUD avait récemment approuvé des projets régionaux sur la planification et la formulation des politiques pour le secteur des pêches en Afrique de l'Est et de l'Ouest, qui contribueront à combler cette lacune.

10. Monsieur Taka, appelant l'attention sur les principaux points de l'ordre du jour, a souligné l'importance des petits plans d'eau en Afrique et noté que le thème du colloque “Développement et aménagement des pêches dans les petits plans d'eau” était particulièrement bien choisi. Il a invité instamment le Comité à identifier les mesures à prendre aux niveaux national et régional pour assurer un développement et un aménagement rationnels et judicieux des petits plans d'eau en Afrique. Malgré l'énorme potentiel de l'aquaculture en Afrique, M. Taka a noté que la production actuelle n'était que de 45 000 t par an. Il a souligné que la promotion d'une aquaculture moderne et intensive sur le continent se heurtait à de grands problèmes et que le Centre régional africain d'aquaculture financé par le PNUD (ARAC) avait permis de résoudre certains d'entre eux. En outre, le PNUD financera à l'avenir, un programme plus vaste d'aquaculture, avec un réseau d'instituts de formation et de recherche couvrant toute l'Afrique.

11. Enfin, M. Taka a mentionné la Stratégie de la Conférence mondiale des pêches de 1984 et a fait remarquer que ses principes avaient donné d'utiles orientations aux gouvernements et aux organisations internationales qui s'efforcent d'améliorer la contribution des pêches à la réalisation des objectifs économiques, sociaux et nutritionnels des pays. De même, les Programmes d'action adoptés par cette Conférence fournissent à la FAO et à d'autres organismes un cadre rationnel pour aider les pays en développement à assurer eux-mêmes l'aménagement et le développement de leurs pêches.

ELECTION DU PRESIDENT ET DES VICE-PRESIDENTS

12. Le Comité a élu à l'unanimité M. Frank Denyoh, Directeur adjoint des pêches et chef de la délégation du Ghana, à la présidence de la septième session, et les représentants de la Côte d'Ivoire, du Soudan et du Zimbabwe à la vice-présidence. Selon le règlement intérieur du CPCA, ils resteront en fonction jusqu'au début de la huitième session.

ADOPTION DE L'ORDRE DU JOUR ET ORGANISATION DE LA SESSION

13. L'ordre du jour provisoire annoté figurant à l'annexe A a été adopté. La liste des documents présentés au Comité se trouve à l'annexe B.

COLLOQUE SUR LE DEVELOPPEMENT ET L'AMENAGEMENT DES PECHES DANS LES PETITS PLANS D'EAU

14. Le colloque s'est tenu les 7 et 8 décembre 1987, sous la présidence de M. Moriba Kone (Mali). Monsieur Mokhohlane (Lesotho) en a été le repporteur.

15. Les objectifs du colloque étaient les suivants:

  1. encourager les pays membres du CPCA à reconnaître l'importance potentielle de la pêche dans les petits plans d'eau et les petits bassins hydrographiques comme source supplémentaire de poisson, en particulier pour les communautés rurales;

  2. définir, grâce à des débats et à la confrontation des expériences, les problèmes et les contraintes liés au développement et à l'aménagement de ce type de pêche, et étudier diverses options pour la planification et l'exécution de programmes appropriés d'aménagement et de développement.

16. L'organisation du colloque s'est articulée suivant les quatre grandes questions identifiées dans le document CIFA/87/Inf.3, à savoir:

  1. importance potentielle des petits plans d'eau et des petits bassins hydrographiques;

  2. méthodes de collecte de l'information pour l'aménagement et le développement;

  3. aide au développement; et,

  4. méthodes d'aménagement.

Le colloque a exprimé les vues ci-après:

Importance potentielle

17. En général, les petits plans d'eau et les petits bassins hydrographiques sont importants pour la production de poisson. Toutefois, cette importance varie selon les pays, en fonction des superficies en question et du nombre de grands plans d'eaux disponibles. En conséquence, les états africains n'attachent pas tous le même degré de priorité à l'aménagement et au développement des petits plans d'eau. En général, on a cependant tendance à considérer que la production halieutique des petits plans d'eau et des petits bassins hydrographiques revêt un intérêt immédiat. Pour tout le continent, cette production devrait au moins se chiffrer à un million de tonnes.

Collecte de l'information

18. Plusieurs pays ont déjà répertorié leurs petits plans d'eau. Les méthodes utilisées comprenaient des techniques de télédétection par satellite, des prospections aériennes et des enquêtes au sol. On a reconnu l'intérêt d'une méthode intégrée (par exemple télédétection par satellite avec vérification au sol et, parallèlement, rassemblement d'informations supplémentaires) notamment dans les pays ayant beaucoup de petits plans d'eaux éparpillés sur de vastes territoires. Ces enquêtes ont pour objectif de localiser les plans d'eau, d'estimer les superficies (et les variations de superficie dans les pays ayant une longue saison sèche), d'évaluer les rendements biologiques et de déterminer la propriété de ces plans d'eau et leur aménagement.

19. Certains pays auront peut-être besoin d'une assistance technique pour effectuer les enquêtes sur les petits plans d'eau, notamment avec les techniques de télédétection. Cette aide pourrait être fournie par la FAO ou d'autres sources internationales, ou par la voie de la coopération technique entre pays en développement (CTPD).

Aide au développement

20. L'empoissonnement est une méthode largement répandue pour maintenir ou accroître la productivité des pêches dans les petits plans d'eau, mais on pourrait améliorer les techniques d'empoissonnement, notamment pour ce qui concerne la sélection des espèces, la fréquence d'empoissonnement et les quantités introduites. Un autre problème est le contrôle de la reproduction.

21. L'aide au développement moyennant l'intégration à d'autres programmes (par exemple agriculture rurale) présente de bonnes possibilités, mais il faut améliorer la planification du développement pour réduire les conflits et faciliter les utilisations multiples. Parmi les problèmes, on peut citer la présence de pesticides dans les petits plans d'eaux, les prélèvements d'eau pour l'irrigation et l'impossibilité d'accroître la production de poissons par la fertilisation car certains plans d'eau servent également de réserves d'eau potable. Souvent, il est plus facile d'introduire la pêche comme activité supplémentaire dans un plan d'eau déjà exploité à d'autres fins plutôt que d'opter dès le début pour une intégration totale. Toutefois, le poisson permet non seulement d'accroître les disponibilités alimentaires, mais aussi de valoriser d'autres utilisations des petits plans d'eau, en limitant la végétation aquatique et les vecteurs de maladies transmises par l'eau, et de maladies associées. Pour bénéficier de ces avantages, il faut, par des activités de promotion, faciliter l'insertion de la pêche dans le développement des petits plans d'eau.

22. Comme pour d'autres activités de développement, le manque de ressources financières et de personnel qualifié limite la pêche dans les petits plans d'eau.

23. Le Comité des pêches continentales pour l'Afrique s'est félicité de la résolution adoptée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) à son dixième congrès par laquelle elle approuve la nomination d'un consultant pour étudier les aspects météorologiques, climatologiques et hydrologiques des pêches continentales, côtières et maritimes pour elaborer un rapport d'ici 1990.

Aménagement

24. On a comparé les méthodes d'aménagement des petits plans d'eau. A quelques exceptions près, on a estimé que les collectivités telles que les écoles, les hôpitaux et les missions obtenaient de bons rendements. Les écoles en particulier, constituent un bon tremplin pour le développement de l'aquaculture, car lorsqu'ils terminent leurs études, les étudiants introduisent dans leurs fermes familiales, des activités piscicoles et autres initiatives.

25. La pisciculture familiale donne de meilleurs résultats que la pisciculture communautaire, car il est plus facile de prendre des décisions de gestion losqu'il y a peu de personnes qui décident.

26. L'aménagement communautaire des petits plans d'eau s'est heurté à des difficultés, quand il n'a pas été tenu pleinement compte des traditions locales et des valeurs culturelles. La priorité devra être donnée à la recherche sur les aspects socio-économiques des pêches communautaires dans les petits plans d'eau.

27. La surexploitation a été perçue comme un problème général. On a essayé, avec des résultats variables, d'introduire des règlements pour limiter l'accès et contrôler les caractéristiques des engins. Les méthodes traditionnelles (ou locales) d'aménagement des pêches fonctionnent bien dans beaucoup de petits plans d'eau. Il faudrait mettre l'accent sur la diffusion des informations ayant trait aux techniques traditionnelles d'aménagement des pêches.

RESOLUTION

28. La résolution suivante a été adoptée à la suite du colloque:

RESOLUTION CIFA/VII/I

DEVELOPPEMENT ET AMENAGEMENT DES PECHES DANS LES PETITS PLANS D'EAU D'AFRIQUE

Le Comité FAO des pêches continentales pour l'Afrique,

Reconnaissant l'importance des très nombreux petits plans d'eau existant dans les pays d'Afrique et leur potentiel pour l'accroissement de la production de poisson;

Reconnaissant en outre la nécessité vitale d'assurer la conservation des eaux et de préserver leurs utilisations multiples pour la population, l'irrigation des cultures, l'élevage et la pêche;

Conscient qu'il est essentiel de les empoissonner avec des espèces appropriées pour maintenir l'état sanitaire et la qualité de ces plans d'eau, et détruire les algues, ainsi que les insectes ou les escargots vecteurs de maladies transmises par l'eau, ou de maladies associées.

(a) Invite les gouvernements:

  1. A accorder une priorité accrue à l'étude, à la description, à l'aménagement polyvalent et à l'utilisation plus efficace des petits plans d'eau;

  2. A consentir tous les efforts voulus pour les empoissonner systématiquement à l'aide d'espèces appropriées, qu'il s'agisse d'eaux publiques ou privées;

  3. A établir des directives prévoyant des mesures efficaces d'aménagement destinées à accroître la production de poisson et à assurer des contrôles sanitaires;

  4. A mettre en place les autorités appropriées, dotées des compétences techniques voulues pour étudier les pratiques de pêche et d'aménagement des eaux, ainsi que les systèmes de production les mieux adaptées dans des localités déterminées;

  5. A préparer des études détaillées sur les avantages procurés par des plans d'eau particuliers, qu'il s'agisse de la valeur des poissons capturés ou d'autres revenus quantifiables des eaux.

(b) Demande à la FAO:

  1. De fournir aux Etats membres du CPCA des résumés présentant des cas d'exploitation réussie de petits plans d'eau en Asie, en Amérique latine et en Afrique;

  2. D'aider les Etats membres à demander au PNUD et à d'autres organismes d'assistance des crédits pour la mise en oeuvre et l'exécution des programmes modèles de développement, y compris la création d'écloseries pour la production de frai, et la formation de personnel au développement et à l'aménagement des petits plans d'eau.

(c) Invite instamment l'Organisation mondiale de la santé (OMS):

A aider les Etats membres à appuyer les programmes de recherche et de développement portant sur la destruction biologique, par les poissons, des algues, ainsi que des insectes et des escargots vecteurs de maladies transmises par l'eau, ou de maladies associées, dans les petits plans d'eau.

RAPPORT SUR LES PRINCIPALES ACTIVITES DANS L'INTERVALLE DES SESSIONS

(a) Suites données à la sixième session

29. Le document principal pour ce point de l'ordre du jour (CIFA/87/2) résume toutes les mesures prises par la FAO sur la base des recommandations formulées et des principales décisions prises par le CPCA à sa sixième session.

30. Le Comité a noté avec satisfaction les efforts déployés par la FAO pour appliquer les recommandations, ainsi que les résultats obtenus à ce jour. Toutefois, des observations spécifiques, qui ont été faites sur certains projets et certaines questions, sont mentionnées sous les points correspondants de l'ordre du jour.

31. Le Comité s'est déclaré particulièrement préoccupé de l'avenir du Centre régional africain d'aquaculture (ARAC), qui aurait cessé ses activités le 31 août 1987. A ce sujet, le PNUD a présenté une déclaration écrite où il réaffirmait son appui au développement de l'aquaculture en Afrique. Le représentant du PNUD a en outre assuré le Comité que l'ARAC n'avait jamais cessé ses activités, et a invité les Etats membres à indiquer le rôle qu'ils voudraient que le Centre joue à l'avenir, dans le cadre du nouveau Programme d'approche intégrée pour le développement de l'aquaculture en Afrique. Le Comité s'est félicité de la poursuite de l'engagement du PNUD en faveur de l'aquaculture, activité qui permet de produire des aliments et de créer des emplois en Afrique.

(b) Amélioration des statistiques des pêches

32. Le Secrétariat a présenté le document CIFA/87/3, qui traite de l'amélioration des statistiques des pêches. Le document décrit en détail les problèmes considérables qui se posent au personnel technique pour la collecte, l'analyse et la présentation des données sur les pêches, et il arrive à la conclusion qu'il faut avant tout que les gouvernements se persuadent de l'intérêt économique et social de données fiables, et qu'ils le montrent en affectant des ressources à la collecte de ces données. Le document a également noté que la formation des enquêteurs et des superviseurs n'a son utilité que dans la mesure où il existe un système de collecte des données fonctionnant déjà, ou en voie d'installation.

33. Le Comité a noté que de nombreux pays n'ont ou aucun système de collecte des données ou qu'un système partiel, mais il a reconnu qu'il était difficile de mettre en place un système adéquat pour les eaux intérieures en raison du grand nombre de petits points de débarquement isolés et souvent situés dans des zones inaccessibles. En outre, les coûts de la collecte de données peuvent être élevés et le délégué d'un pays a fait observer que plus de 40 % des dépenses de fonctionnement de son Département des pêches étaient destinés à couvrir le coût de la collecte de données. Les systèmes de collecte des données sur de nombreuses pêcheries doivent être mis à jour de façon à tenir compte de l'évolution des conditions écologiques et socio-économiques, mais en raison de leurs difficultés économiques actuelles, beaucoup de gouvernements ne sont pas en mesure de le faire.

34. Le Comité a demandé à la FAO de poursuivre ses activités de formation aux statistiques des pêches, à tous les niveaux, et d'aider à améliorer les enquêtes-cadres et les enquêtes d'évaluation des captures, qui n'étaient pas exécutées correctement dans un certain nombre de plans d'eau intérieurs importants. Les systèmes améliorés doivent tenir compte de la nécessité de réduire, si possible, le coût de la collecte de données; les gouvernements ont été invités à consacrer à cet effort des ressources financières et du personnel dans une perspective à long-terme.

(c) Développement de l'aquaculture en Afrique

35. Le Secrétariat a présenté le document CIFA/87/4, qui décrit le degré de développement de l'aquaculture en Afrique. Cette présentation a mis en lumière l'intérêt accru que la plupart des Etats membres portent aux opérations réalisées tant à grande qu'à petite échelle. La nécessité de rassembler des statistiques précises de la production aquacole, pendant que les services de vulgarisation piscicole se développent petit à petit, a été tout particulièrement soulignée. La pénurie de personnel qualifié à tous les niveaux est l'une des principales entraves à la planification de l'aquaculture.

36. Les participants ont appris avec satisfaction que la FAO venait de lancer, avec un financement du PNUD, la première phase d'un grand projet intitulé “Approche intégré pour le développement de l'aquaculture en Afrique”, pour préparer, dans les dix prochaines années, un appui concerté à la recherche, à la formation et à la diffusion de l'information.

37. Dans les débats qui ont suivi, la majorité des délégations ont préconisé la création sous l'egide du CPCA d'un Sous-Comité de l'aquaculture distinct; le Comité a souligné de son côté la nécessité de poursuivre et d'élargir les activités du Centre régional africain d'aquaculture (ARAC). D'autres observations ont porté sur la publication régulière d'une liste de personnes s'occupant de pêches continentales ou d'aquaculture, sur la nécessité de passer en revue les résultats des recherches aquacoles effectuées dans les Etats membres, et sur la rentabilité de la pisciculture rurale. Certaines personnes ont signalé qu'il leur était difficile de se procurer les publications techniques de la FAO. On a reconnu la nécessité de disposer d'installations de production intensive de frai au niveau sous-régional, mais souligné les problèmes de transport et de distribution.

38. Un groupe consultatif chargé d'établir des propositions concernant le rôle future de l'ARAC, dans le cadre du nouveau projet FAO/PNUD a été élu comme suit:

Soudan et Egypte (Afrique du Nord)
Côte d'Ivoire et Nigéria (Afrique de l'Ouest)
Tanzanie et Kenya (Afrique de l'Est)
République Centrafricaine et Congo (Afrique centrale)
Zambie et Lesotho (Afrique australe)

Le résultat de ses délibérations est présenté dans la résolution CIFA/VII/2.

RECOMMANDATIONS DES ORGANES SUBSIDIAIRES DU COMITE

(a) Première session du groupe de travail CPCA sur la pollution et les pêches (Accra, Ghana, 16–20 juin 1986)

39. Le Comité a examiné et adopté les recommandations de ce groupe de travail, à savoir: (i) exécution d'études, par exemple un document sur le contrôle de la pollution due à des agents organiques (déjà établi); des rapports nationaux sur la pollution aquatique; et des profils écotoxicologiques; (ii) formulation de projets de recherche sur la surveillance biologique, la toxicité comparée et la surveillance chimique. Le lac Tanganyika a été choisi comme emplacement possible d'un projet sous-régional, qui a été ébauché dans ses grandes lignes; (iii) organisation d'un séminaire sur les bases scientifiques du contrôle de la pollution aquatique.

(b) Troisième session du Sous-Comité CPCA pour la protection et le développement des pêches dans la zone sahélienne (Accra, Ghana, 6–9 octobre 1986)

40. Le Comité a noté que ce Sous-Comité avait été remis en activité et qu'à sa troisième session, il avait fait une série de recommandations pertinentes et importantes. Celles-ci demandent notamment la promotion de l'harmonisation des politiques et des plans dans les pays du Sahel partageant un même bassin versant et la mise en place d'un mécanisme pour l'échange d'informations scientifiques et techniques entre ses membres.

41. En ce qui concerne un éventuel élargissement du Sous-Comité à d'autres pays ayant un bassin versant commun avec des pays du Sahel, le Comité a été informé que cette question serait examinée au point 8 de l'ordre du jour - Rôle futur des organes subsidiaires du CPCA (voir paragraphes 62 et 63). Le rapport de la troisième session du Sous-Comité a été entériné.

(c) Quatrième session du Sous-Comité CPCA pour le développement et l'aménagement des pêches dans le lac Victoria (Kisumu, Kenya, 6–10 avril 1987)

42. Le Sous-Comité a passé en revue l'état des pêches du lac Victoria et les progrès réalisés dans l'élaboration de la proposition de projet régional de la CEE, visant à coordonner la recherche, l'aménagement et le développement des pêches.

43. Lors des débats, le représentant du Rwanda a remercié le Sous-Comité d'avoir invité son pays à participer à ses travaux et assuré qu'il discuterait de cette possibilité avec son Gouvernement.

44. Il ressort des déclarations des représentants des trois pays concernés que la CEE a présenté une proposition de projet en bonne et due forme, qui est à l'étude dans chacun de ces pays, avant sa signature. Le Comité a approuvé le rapport du Sous-Comité.

(d) Sous-Comité du lac Tanganyika

45. Le Secrétariat a signalé au Comité que la quatrième session du Sous-Comité du lac Tanganyika, qui devait se tenir les 1 et 2 décembre 1987 à Bujumbura (Burundi), a dû être supprimée à la dernière minute en raison de problèmes intérieurs dans ce pays.

46. On a toutefois signalé que plusieurs donateurs avaient récemment exprimé leur intérêt pour le soutien des activités halieutiques dans le lac Tanganyika, ce qui appellerait une collaboration encore plus étroite entre les pays riverains pour le développement et l'aménagement des pêches importantes de ce lac.

47. Le Comité a noté que la quatrième session pourrait être reprogrammée pour le début de 1988.

(e) Groupe de travail CPCA sur l'introduction et le transfert d'espèces exotiques

48. Le Comité a été informé que très peu d'Etats membres avaient répondu au questionnaire de la FAO sur l'appui à la préparation d'un code d'usage énonçant des directives qui permettraient de réduire les risques découlant de l'introduction en Afrique d'espèces exotiques de provenance intérieure ou extérieure. Le Comité s'est toutefois prononcé pour la poursuite des efforts d'établissement de ce code.

49. Les observations sur le Code d'usage modèle du CECPI ont été reçues lors de la présente session. Le Comité a demandé à ce que des rappels soient envoyés aux Etats membres n'ayant pas répondu au questionnaire de la FAO et chargé la FAO de mettre au point définitivement le projet de code d'usage du CPCA sur la base des informations reçues, et de le communiquer aux Etats membres, pour observations.

PROGRES DANS LA MISE EN OEUVRE DE LA STRATEGIE ET DES PROGRAMMES D'ACTION DE LA CONFERENCE MONDIALE SUR L'AMENAGEMENT ET LE DEVELOPPEMENT DES PECHES

50. Le Comité a examiné cette question sur la base du document CIFA/87/6, qui décrit les progrès réalisés depuis l'adoption de la Stratégie et des Programmes d'action adoptés en 1984 par la Conférence mondiale de la FAO sur l'aménagement et le développement des pêches. Le Secrétariat a en outre appelé l'attention sur des documents concernant un projet d'assistance préparatoire pour la planification et l'élaboration des politiques visant le secteur des pêches en Afrique de l'Ouest (CIFA/87/Inf.5), un projet sur la planification, le développement et l'aménagement des pêches continentales en Afrique de l'Est (Centre/Sud) (CIFA/87/Inf.6) et un projet d'assistance préparatoire se rapportant à l'approche intégrée pour le développement de l'aquaculture en Afrique (CIFA/87/Inf.16).

51. Le Comité s'est félicité des mesures prises par le Directeur-général de la FAO pour établir un rapport aussi détaillé. Il a également noté que les progrès réalisés dans l'application de la Stratégie et des Programmes d'action avaient été approuvés par le Comité des pêches de la FAO à sa dix-septième session (mai, 1987), par le Conseil de la FAO à sa 9lème session (juin 1987) et par la Conférence de la FAO à sa 24ème session (novembre 1987), et il a demandé à ce que l'on évalue, tous les quatre ans, les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de la Stratégie. Ces rapports continueront à être préparés par la FAO, en collaboration avec les gouvernements et les organisations internationales concernés.

52. Le Comité a reconnu l'importance de la Conférence mondiale des pêches, qui a mieux fait comprendre aux responsables le potentiel du secteur des pêches pour les économies nationales, et il a demandé une intensification de l'assistance destinée à améliorer les capacités nationales en matière de planification du développement des pêches. Le Comité a en outre fait observer que les principes et directives contenus dans la Stratégie d'aménagement et de développement des pêches s'étaient révélés utiles aux gouvernements africains cherchant à renforcer le rôle du secteur des pêches dans la réalisation de leurs objectifs économiques, sociaux et nutritionnels. A cet égard, certaines délégations ont spécifiquement demandé à la FAO une assistance pour l'organisation de séminaires nationaux sur la formulation des politiques et des plans nationaux des pêches, tandis que d'autres délégations ont souligné la nécessité d'une aide et de conseils de la FAO pour l'établissement des rapports nationaux sur la mise en oeuvre de la Stratégie.

53. Le Comité a été informé que les financements reçus pour la mise en oeuvre des cinq Programmes d'action approuvés par la Conférence mondiale des pêches, avaient été satisfaisants et atteignaient maintenant l'objectif indicatif de 15 millions de dollars EU par an.

54. Le Comité a appris que le PNUD avait approuvé deux projets régionaux au titre du Programme d'action No I, qui porte sur la planification, l'aménagement et le développement des pêches. D'autres donateurs ont également appuyé des projets sous-régionaux d'assistance technique.

55. Pour ce qui concerne le Programme d'action No II (Développement de la pêche artisanale), le Comité s'est déclaré préoccupé par l'absence de soutien financier spécifique pour les activités régionales ayant trait aux eaux continentales de l'Afrique. Il a toutefois été noté que des activités nationales continuent à bénéficier d'une assistance bilatérale.

56. Pour ce qui concerne le Programme d'action No III (Développement de l'aquaculture) le Comité a noté qu'un soutien massif avait été reçu des donateurs. Le Comité a alors examiné les recommandations du groupe de contact qu'il avait créé pour l'examen du point 5(c) de l'ordre du jour. Il a approuvé à l'unanimité la résolution sur la poursuite et l'expansion du Centre régional africain d'aquaculture (ARAC), dont le texte est reproduit ci-après:

RESOLUTION CIFA/VII/2

MAINTIEN ET EXPANSION DU CENTRE REGIONAL AFRICAIN D'AQUACULTURE (ARAC) GRACE A UN NOUVEAU PROJET PNUD/FAO INTITULE “APPROCHE INTEGREE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L'AQUACULTURE EN AFRIQUE”

Le Comité FAO des pêches continentales pour l'Afrique:

Considérant que l'aquaculture a un grand rôle à jouer dans l'amélioration de la nutrition, des revenus, de l'emploi et des recettes en devises des pays en développement;

Conscient que les objectifs initiaux et le rôle du Programme PNUD/FAO de coordination du développement de l'aquaculture (PCDA), qui a débouché sur l'établissement de l'ARAC, restent valables et plus nécessaires que jamais dans la région Afrique;

Conscient qu'au cours de ses sept ans d'existence, le plus grand succès de l'ARAC a été son Programme de formation régionale, malgré les nombreuses difficultés rencontrées lors de sa création, et qu'il continue à correspondre aux besoins de la région;

Reconnaissant que les objectifs de la recherche n'ont pas été pleinement atteints en raison d'un manque d'infrastructures, notamment pour ce qui concerne les exploitations piscicoles d'eau douce;

Notant qu'il y a, dans les Etats membres du CPCA, de nombreux centres de recherche ayant les installations et les compétences voulues pour des systèmes d'élevage qui ne sont pas pratiqués à l'ARAC, et que ces centres pourraient être associés à la formation et à la recherche de l'ARAC;

Conscient qu'un service d'information aquacole reposant sur un système de collecte, de traitement et de recherche de l'information peut contribuer de façon essentielle à la planification et à l'exécution des programmes de développement et de recherche aquacoles;

  1. Exprime le plein appui des pays membres du CPCA pour la poursuite et l'élargissement du financement de l'ARAC par le PNUD, par l'intermédiaire du nouveau projet PNUD/FAO intitulé “Approche intégrée pour le développement de l'aquaculture en Afrique”,

  2. Demande que le projet PNUD/FAO mette en place un réseau sur l'aquaculture africaine qui établira des liens entre d'une part les centres de recherche d'autres pays membres du CPCA ayant des systèmes d'élevage non disponibles à l'ARAC, et de l'autre la formation et la recherche à l'ARAC, et qui sera coordonné avec un programme appuyé par le PNUD et d'autres organismes d'aide,

  3. Invite le PNUD et la FAO à instituer un comité consultatif technique où seront représentés le PNUD, la FAO et les Etats membres du CPCA, qui se réunira au moins une fois par an pour passer en revue les progrès réalisés et déterminer les programmes de recherche du projet pour l'avenir,

  4. Demande que le PNUD et la FAO créent un poste de coordonnateur du développement aquacole régional et de la recherche, qui suivra de près les programmes de formation et de recherche de l'ARAC et d'autres centres associés,

  5. Invite aussi le PNUD et la FAO à consulter les Etats membres pour déterminer l'appui qu'ils ont donné à l'ARAC.

57. Le Comité a noté que le Programme d'action No IV sur le commerce international du poisson et des produits de la pêche s'est déroulé de façon satisfaisante. Le Service régional de coopération et d'information sur le commerce du poisson (INFOPECHE), basé à Abidjan, est pleinement opérationnel.

58. Le Comité a été informé du soutien insuffisant reçu pour le Programme d'action No IV, qui vise à promouvoir le rôle des pêches dans la lutte contre la sous-alimentation, à améliorer l'utilisation du poisson et à favoriser la coopération régionale dans le domaine de la technologie du poisson. Toutefois, les activités de formation entreprises à ce titre ont reçu un bon appui financier, et un projet d'assistance préparatoire est en cours de négociation.

59. Le Comité a en outre noté que les déséquilibres dans l'appui financier aux différents Programmes d'action étaient dus aux préférences des organismes donateurs pour certaines zones ou certains sujets. En conclusion, le Comité a approuvé à l'unanimité le rapport et s'est félicité des efforts déployés par la FAO pour mobiliser une aide auprès des donateurs pour la mise en oeuvre des différents Programmes d'action.

ROLE FUTUR DES ORGANES SUBSIDIAIRES DU CPCA

60. Ce point de l'ordre du jour a été présenté par le Secrétariat sur la base du document CIFA/87/7. Ce document passe en revue les activités et fonctions des organes subsidiaires du CPCA afin d'en vérifier la pertinence et l'utilité et d'identifier les contraintes qui pourraient les empêcher de répondre aux aspirations des Etats membres dans le domaine de l'aménagement et du développement des pêches. Sur cette base, le Comité devait recommander les organes subsidiaires à conserver et ceux à remplacer.

61. Lors des débats qui ont suivi, le Comité a confirmé la pertinence et l'utilité des trois Sous-Comités existants du CPCA, à savoir le Sous-Comité pour la protection et le développement des pêches dans la zone sahélienne, le Sous-Comité pour le lac Tanganyika et le Sous-Comité du développement et de l'aménagement des pêches du lac Victoria, et il a recommandé à l'unanimité de les maintenir. Certains modifications suggérées par les Sous-Comités eux-mêmes ont toutefois été soigneusement examinées par le Comité, dont les conclusions sont les suivantes:

(i) Sous-Comité pour la protection et le développement des pêches dans la zone sahélienne

62. En ce qui concerne la composition, le Comité a noté qu'à sa troisième session, le Sous-Comité avait examiné la question de l'élargissement de sa composition. Il a été noté que lorsque le Sous-Comité avait été créé en 1975, le lancement d'un projet régional concernant les pêches continentales dans le Sahel avait été envisagé. La composition du Sous-Comité avait donc été liée à l'époque à la participation au projet régional. Cependant, ce projet ne s'est jamais concrétisé.

63. Etant donné les vues exprimées par le Sous-Comité à sa troisième session, le Comité a estimé qu'il était nécessaire de définir plus précisément la composition du Sous-Comité. Il est convenu que le Sous-Comité devrait être ouvert à tous les pays dont les territoires sont situés, en tout ou en partie, dans la zone sahélienne.

64. Le Comité a été informé que dans l'exécution de ses activités, le Sous-Comité collaborait très étroitement avec d'autres organismes régionaux, tels que le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et le Comité FAO des pêches pour l'Atlantique centre-est (COPACE) et agissait aussi de concert avec eux.

(ii) Sous-Comité pour le lac Tanganyika

65. Aucun changement n'a été proposé.

(iii) Sous-Comité pour le développement et l'aménagement des pêches du lac Victoria

66. Le Comité a approuvé la recommandation faite à la quatrième session du Sous-Comité tenue à Kisumu (Kenya) du 6 au 10 avril 1987, qui visait à instaurer un mécanisme plus structuré, par exemple une Commission des pêches du lac Victoria, pour faciliter l'aménagement conjoint des pêches du lac par les trois pays membres.

Groupes de travail

67. Concernant les groupes de travail existants, le Comité a fait les recommandations suivantes:

  1. le Groupe de travail sur les pêcheries des fleuves et des plaines inondables devrait être remis en activité et il faudrait élargir son mandat pour y inclure les lacs artificiels;

  2. le Groupe de travail sur l'évaluation des stocks devrait être renforcé et il faudrait inclure dans son mandat toutes les questions relatives à l'introduction et au transfert d'espèces exotiques, conformément à une recommandation de sa troisième session, qui a été approuvée par le CPCA à sa sixième session;

  3. Groupe de travail de l'aquaculture

    De nombreuses délégations se sont fermement prononcées pour la création d'un nouveau Sous-Comité de l'aquaculture. Toutefois, étant donné les difficultés financières que connaissent actuellement la FAO et plusieurs Etats membres, on a proposé de maintenir provisoirement le status quo, étant entendu que le nouveau projet PNUD/FAO intitulé “Approche intégrée pour le développement de l'aquaculture en Afrique” devrait fournir les ressources nécessaires pour appuyer le groupe de travail et établir un Comité technique consultatif pour le nouveau projet.

68. Au terme des débats sur ce point de l'ordre du jour, le Comité a réaffirmé le rôle important joué par le CPCA et par ses organes subsidiaires, qui encouragent la collaboration en matière d'aménagement et de développement des pêches continentales en Afrique. Il a remercié la FAO et les organismes d'assistance de faciliter la participation des Etats membres aux réunions des organes, en tenant des colloques et des séminaires à l'occasion de ces sessions.

PROPOSITIONS CONCERNANT LE PRINCIPAL THEME DE DISCUSSION A LA HUITIEME SESSION DU CPCA

69. En présentant ce point de l'ordre du jour (document CIFA/87/8), le Secrétariat a informé le Comité qu'il était devenu coutumier d'organiser un grand colloque à l'occasion de chacune des sessions du CPCA. Parmi les sujets traités par le CPCA à ses sessions antérieures, figurent l'évaluation des ressources et le développement de l'aquaculture, les pêches dans les cours d'eau et les plaines d'inondation, l'aménagement et le développement des pêches dans les bassins hydrologiques, les perspectives ouvertes aux services de vulgarisation dans les pêcheries continentales d'Afrique, notamment en matière de pêche artisanale et de formation professionnelle, et l'établissement et l'application des programmes d'aménagement et de développement des pêches. Conjointement à la présente session a été organisé un colloque sur le développement et l'aménagement des pêches dans les petits plans d'eau.

70. Etant donné le pourcentage élevé des pertes après capture dans les pêches continentales de nombreux pays, et les mesures prises actuellement en Afrique de l'Ouest et de l'Est pour garantir aux populations rurales de l'intérieur un approvisionnement stable en protéines animales, avec un minimum de pertes, le Comité a unanimement fait sienne la proposition de choisir comme thème du colloque organisé à l'occasion de la huitième session la technologie du poisson après capture.

71. Compte tenu de l'importance de la commercialisation et du commerce du poisson, des statistiques des pêches, de la pollution et des problèmes particuliers de la pêche dans les lacs artificiels, le Comité a en outre recommandé que ces sujets soient examinés lors des sessions futures.

QUESTIONS DIVERSES

(a) Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC)

72. L'observateur de l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC) a remercié le Comité, au nom de son organisation, d'avoir pu participer à cette session. L'UDEAC, qui est une organisation intergouvernementale dont le siège est à Bangui (République Centrafricaine), comprend six Etats membres: le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. L'organisation a un Département de l'élevage et des pêches qui, depuis 1985, participe au développement des pêches dans les Etats membres.

(b) Revue africaine des pêches

73. Le Comité a été informé que le CRDI, à la demande du CPCA, avait envoyé un consultant dans plusieurs pays d'Afrique dans l'intervalle des sessions pour étudier la possibilité de publier régulièrement une Revue africaine des pêches.

74. Le rapport du consultant n'est pas disponible, mais le CRDI a informé la FAO que bien qu'il soit grandement nécessaire d'améliorer les communications scientifiques en Afrique, il fallait d'abord renforcer les institutions, de façon à pouvoir publier régulièrement une telle revue.

75. Le Comité a remercié le CRDI d'avoir entrepris cette étude, mais il a réaffirmé qu'une Revue africaine des pêches serait très utile et demandé au CRDI de revoir sa position dans l'intervalle des sessions, à la lumière des faits nouveaux qui pourraient survenir.

76. Le représentant de l'Ouganda a informé le Comité que son pays avait réservé des crédits pour publier, l'année prochaine, quelques numéros spéciaux de l'African Journal of Hydrology and Fisheries. Il semblerait que la CEE ait prévu des crédits à cet effet dans son futur projet régional pour le lac Victoria.

DATE ET LIEU DE LA HUITIEME SESSION

77. Le Comité a été informé que conformément à l'article IV.2 de son réglement intérieur le CPCA est invité à se réunir par le Directeur-Général de la FAO, qui décide de la date et du lieu de la session en consultation avec le Président et les autorités compétentes du pays hôte, compte tenu des avis formulés par le Comité. Le Comité a proposé de tenir sa huitième session en 1989, mais note que la date et lieu exacts en seraient décidés par le Directeur général de la FAO.

78. Les représentants de l'Ethiopie et de l'Egypte ont fait savoir que leurs pays respectifs étaient disposés à accueillir la huitième session du CPCA, sous réserve de l'accord définitif de leur Gouvernement, qui sera communiqué au Directeur général de la FAO.

ADOPTION DU RAPPORT

79. Le rapport a été adopté le ll décembre 1987.


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