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ANNEXE D
PERSPECTIVES ET TENDANCES DES PECHES CONTINENTALES ET DE L'AQUACULTURE EN AFRIQUE A L'HORIZON 2000

INTRODUCTION GENERALE

Ce sujet est traité en deux parties: les pêches continentales et l'aquaculture. Il apparaît que pour les premières, la priorité absolue doit être donnée à l'amélioration de la gestion, tandis que pour la seconde, les efforts doivent être principalement axés sur l'accélération du développement. Ces orientations différentes signifient qu'au niveau national, des exigences différentes doivent être satisfaites par les départements des pêches et les organismes de planification, et, au niveau international, des approches différentes doivent être adoptées par les organismes d'assistance technique et financière.

La situation, les problèmes et les perspectives actuelles sont examinés dans chaque cas. La conclusion générale du rapport attire l'attention sur les problèmes communs aux pêches continentales et à l'aquaculture, tels que les statistiques, l'information et la dégradation de l'environnement.

1. PECHES CONTINENTALES

1.1 Introduction

Le présent rapport vise à mettre en lumière les principaux problèmes du secteur des pêches continentales en Afrique, principalement en ce qui concerne son administration, et à évaluer ses perspectives pour la prochaine décennie. Il examine tout d'abord la situation concernant les captures, puis évalue les difficultés existantes, ainsi que quelques-unes des activités déjà entreprises ou qui pourraient l'être pour y remédier. Quelques conclusions générales sont présentées pour finir.

1.2 Le passé et le présent

Vers la fin des années soixante-dix, la capture totale dans les eaux intérieures de l'Afrique approchait 1,5 million de tonnes, mais elle est ensuite tombée à environ 1,3 million de tonnes (figure 1) pour augmenter à nouveau à partir de 1981 et, avec une progression de presque 0,5 million de tonnes, atteindre 1,8 million de tonnes en 1988. La production de l'aquaculture a été, quant à elle, de quelque 70 000 t.

Les pays qui ont les plus fortes captures nominales (plus de 200 000 t) sont la Tanzanie, l'Ouganda et l'Egypte (Tableau 1).

1.3 Principales difficultés et pespectives

Les difficultés économiques auxquelles se heurtent actuellement la plupart des pays africains sont peut-être le principal facteur limitant du développement des pêches continentales dans l'avenir immédiat. Parmi leurs multiples répercussions on peut citer le manque de fonds pour la recherche appliquée qui ne porte ses fruits que beaucoup d'années plus tard ou bien la difficulté de se procurer les devises nécessaires pour acheter des matières premières ou des produits finis pour les engins de pêche, dont se ressent la production présente. Les départements des pêches devront donc gérer encore plus rigoureusement leurs ressources et il leur faudra, pour compenser, réussir à mieux attirer les financements extérieurs et l'assistance technique.

Le “Source Book for the Inland Fisheries Resources of Africa” (voir CIFA/90/5) fournit des informations utiles concernant ce dernier point. On peut s'y référer pour attirer l'attention sur les lacunes en matière de recherche appliquée et d'aménagement que ce soit pour des plans d'eau particuliers ou au niveau national. Les données présentées peuvent être utilisées pour comparer les performances effectives avec les rendements potentiels.

Les grandes difficultés auxquelles se heurte le secteur des pêches continentales sont d'ordre varié. Loin d'être nouvelles elles accablent les administrations des pêches depuis des années. Elles sont examinées ci-après.

1.3.1 Information

L'information laisse à désirer dans trois grands domaines: statistiques, diffusion des informations et formation.

(a) Statistiques

Selon un récent commentaire sur les statistiques des pêches dans le monde: la qualité des données reste très décevante dans de nombreux pays, plus particulièrement en Afrique subsaharienne.

Cette situation a de graves conséquences:

Il faut que les départements des pêches réexaminent leur propres besoins de données statistiques sur les pêches, ainsi que ceux d'autres organes gouvernementaux et du secteur privé. La prise en compte des besoins d'utilisateurs autres que les départements des pêches pourrait aider à justifier la mise en oeuvre d'efforts supplémentaires ou l'amélioration des systèmes existants.

Figure 1

Figure 1: Captures nominales / Eaux continentales / Afrique

Table 1

318

C-01
(b)
Fish, crustaceans, molluscs
Poissons, crustacós, mollusques
Peces, crustáceos, moluscos
Nominal catches by countries of areas
Captures nominales par pays ou zones
Capturas nominales por paises o àreas
Africa-Inland Waters
Afrique-Eaux continentales
Africa-Aguas continentales
Country or area
Pays ou zone
Pais o área
1979
mt
1980
mt
1981
mt
1982
mt
1983
mt
1984
mt
1985
mt
1986
mt
1987
mt
1988
mt
Algeria0 -    83 127 245 271 297 
Angola8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 
Benin31 800F34 200F34 200F34 200F31 000F31 400F30 000F30 000F31 987 28 599 
Botswana1 000 1 250 1 450 1 400 1 250 1 500 1 500 1 700 1 900 1 900 
Bouvetis- - - - - - - - - - 
Br Ind Oc Tr- - - - - - - - - - 
Burkina Faso7 000 6 500 7 500 7 000 7 000R7 000R7 000R7 000R7 000R7 000R
Burundi11 250 14 767 6 880 8 131 6 366 6 361 5 369 6 940 5 009 6 677 
Cameroon20 000F20 000F20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000F
Cape Verde0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
Cent At Rep13 000 13 000 13 000 13 000 13 000 13 000 13 000 13 000 13 000 13 000 
Chad115 000 115 000 115 000 115 000 110 000 110 000 115 000 110 000 110 000 110 000 
Comoros0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
Congo8 000 8 000 12 000 12 000 12 000 12 000 13 539 12 000 13 500 19 423 
Côte divoire15 000 18 000 20 000 22 000 22 400 22 400 26 400 29 000 28 200 28 000 
Djibouti0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
Egypt100 000 108 148 108 146 131 134 130 856 141 130 178 103 190 036 201 700F201 700F
Eq Guinea0 0 0 0 0 400 400 450 400F400F
Ethopia2 800F3 100F3 500F3 400F3 500F3 700F3 500F3 500F3 500F3 344 
Fr South Tr0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
Gabon1 800F1 800 1 800 1 800 1 800 1 800 1 800 1 979 1 900F1 900F
Gambia2 700 2 700 2 700 2 700 2 700 2 700 2 700 2 700 2 700 2 700F
Ghana39 368 40 000 40 000 42 000 43 000 41 000 43 000 53 000 54 000 57 630 
Guinea1 000 1 100F1 300F1 400F1 600F1 800F2 000F2 500F3 000F3 000F
GuineaBissau0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
Kenya47 688 42 171 51 385 74 017 91 068 84 913 99 764 113 586 124 306 130 176 
Lesotho27 23 15 19 20 12 14F16F17F17F
Libena4 000 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000 
Libya- - 0 0 0 0 0 0 0 0 
Madagascar41 500 37 964 38 500 39 000 42 200 42 500F46 000 48 000F50 000F54 000F
Malawi60 000 65 757 51 392 58 416 66 993 65 064 62 067 72 852 88 588 88 588F
Mali83 586 88 228 75 564 73 451 61 289 54 000 60 000 61 004 55 702 55 702F
Mauntania6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 
Mauritius15 16 25 30 24 24 29 31 52 55 
Morocco539 612 660 1 135 1 356 1 320 1 330 1 320 1 315 1 279 
Mozambique5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 4 000 3 000 767 267 248 
Namibia50 50 50 50 100 100 100 100 150 150 
Niger8 934 8 892 8 208 6 840 3 251 3 000 2 000 2 350 2 400F2 300F
Nigena117 691F113 314F111 555F113 982F116 979F109 682F87 382 106 967 103 440 103 382F
Reunion0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
Rwanda954 1 200 955 1 210 1 212 786 906 1 485 1 630 1 290 
St Helena- - - - - - - - - - 
Sao Tome Prn0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
Seneçal15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 17 000 
Seychelles0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
Sierra Leone11 355 14 982 15 700F16 480 16 000F16 500F16 500F16 000F16 000F16 000F
Somalia0 0 300 300 300 300 300 400F450F500F
South Africa100 100 100 783 800 800 800 800 800 800 
Sudan27 820 25 110 27 660 28 660 25 050 28 452 25 881 22 752 22 800F22 800F
Swaziland60F70F70F80F80F90F90F100F100F110 
Tanzania146 443 189 900 191 760 200 741 205 707 237 318 257 904 265 770 303 433 293 000 
Togo700 700 700 700 700 650 700 714 714 714 
Tunisia0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
Uganda179 930 165 840 166 590 170 035 172 000 212 200 160 800 197 600 200 000F241 000 
West Sahara- - - - - - - - - - 
Zaire114 200 101 800 102 000F100 000F101 000F146 400 146 400 164 000F164 000F164 000F
Zambia49 511 50 987 38 818 55 809 67 234 64 621 67 731 68 199 68 000F68 000F
Zimbabwe9 874 13 288 16 431 17 513 13 609 16 409 17 362 17 500F17 500F17 500F
Total1 308 695 1 346 569 1 323 914 1 412 216 1 431 444 1 533 415 1 553 496 1 579 263 1 752 731 1 802 181 

SOURCE: FAO Yearbook, Fishery statistics, Catches and Landings. Vol. 66, 1988.

(b) Communication des informations

Dans le contexte présent, l'information comprend les manuels et rapports scientifiques. Sa diffusion reste un problème; cependant, grâce aux efforts de la FAO et d'autres organisations internationales et bilatérales, la situation s'améliore, particulièrement pour ce qui concerne la préparation de nouveaux matériels, mais les difficultés persistent bien que l'on puisse s'attendre à des progrès du fait de l'amélioration générale des communications. En attendant, les organisations responsables de la diffusion des informations devront veiller de plus près à ce qu'elles parviennent à ceux qui en ont le plus besoin. De leur côté, les bénéficiaires devront mieux faire connaître les types et la quantité d'informations qu'ils requièrent.

(c) Possibilités de formation aux niveaux national et régional

Les cours de formation organisés au niveau régional ne peuvent faire place à tout ceux qui en ont besoin. Dans la plupart des pays la formation de type universitaire officiel n'est pas encore suffisamment bien développée pour aborder le large éventail des problèmes de développement et d'aménagement que posent les eaux intérieures. La formation à l'extérieur à moins qu'elle n'ait été conçue spécifiquement en fonction des situations rencontrées dans les pays en développement, risque de ne pas bien tenir compte des conditions réelles dans le pays en cause (par exemple droits d'accès traditionnels, opposés à l'accès libre; pêche artisanale plutôt que flottilles industrielles; pêcheries multispécifiques plutôt que monospécifiques). Une solution consisterait à dispenser dans le pays même une formation intensive conçue spécifiquement en fonction de ses problèmes et visant à répondre aux besoins des techniciens et de leurs auxiliaires à tous les niveaux.

1.3.2 Absence ou rareté des intrants

Ce facteur a déjà été mentionné à propos de la situation économique générale. Deux de ses conséquences sont l'inefficacité de la récolte et, de ce fait, la hausse des prix du poisson dont la capture exige plus de main-d'oeuvre. L'achat en gros peut être une solution, mais, pour qu'elle soit valable, il faut que les types et quantités de poisson requis soient spécifiés au moins au niveau de la pêcherie, voire à celui du pays. Il faut bien voir aussi que les engins dont les pêcheurs ont besoin varient selon la saison et l'endroit. L'inventaire des besoins serait certes une tâche de grande envergure, mais il pourrait être mené à bien avec l'aide des associations de pêcheurs.

1.3.3 Pertes consécutives à la capture

Les pertes restent un problème. Elles sont estimées à environ 10 pour cent pour le poisson frais et 25 pour cent pour le poisson séché. Cette différence peut en partie être expliquée par le fait que, lorsque le poisson frais commence à se gâter, il peut être récupéré par séchage ou friture. On escompte que les pertes de poisson séché diminueront au cours de la prochaine décennie car le poisson sera de plus en plus vendu à l'état frais; la rapidité de cette amélioration sera cependant liée à celle des communications.

1.3.4 Dégradation de l'environnement

Le problème de la dégradation de l'environnement se posera avec plus d'acuité au cours de la prochaine décennie, non seulement pour les pêches continentales, mais aussi pour l'aquaculture. Pour ce qui concerne les pêches, il est déjà manifeste dans les lagunes côtières, du fait de la pollution urbaine et de la réduction des apports d'eau douce. Il est plus subtil, mais plus insidieux, dans les eaux intérieures, où il se traduit par une augmentation de la turbidité et un envasement dus à une mauvaise utilisation des terres, principalement du fait du déboisement et de l'érosion imputables à l'agriculture.

Un autre type de problème écologique dont se ressentiront de plus en plus les pêches est la construction de barrages sur les cours d'eau, qui affecte la productivité en aval et empêche les migrations vers l'amont (voir aussi section 1.3.6).

Un aspect positif est la prise de conscience croissante des effets de la dégradation de l'environnement sur le milieu aquatique. Un début de remède à cette dégradation, aussi bien qu'à d'autres problèmes qui touchent non seulement les pêches mais aussi d'autres utilisateurs des ressources aquatiques, est l'identification de ces autres utilisateurs dans le but d'adopter une position commune pour la prévention des dégats et l'amélioration de l'environnement.

1.3.5 Ressources génétiques

L'introduction de poissons pose des problèmes et comporte des avantages évidents qui ont largement retenu l'attention et continuent de susciter des controverses. On est par contre moins bien informé sur les modifications des caractères génétiques des populations indigènes qui résultent de l'introduction d'espèces ou de sous-espèces étroitement apparentées. Le projet de protocole pour l'introduction d'espèces en Afrique, préparé par le secrétariat du CPCA en coopération avec la Commission européenne consultative pour les pêches dans les eaux intérieures (CECPI) de la FAO, tient compte de ces deux aspects.

Etant donné le coût élevé de la prise de précautions et la pression exercée en faveur du développement de l'aquaculture en Afrique, il est vraisemblable qu'il y aura au cours de la prochaine décennie des effets négatifs sur les ressources génétiques de poissons dans de nombreuses régions, comme les changements de ce genre sont subtils et ne sont visibles que beaucoup plus tard, il n'est pas possible de bien quantifier les dommages à brève échéance.

1.3.6 Captures

La tendance ascendante des captures s'explique en partie par l'augmentation des précipitations au Sahel où, par exemple, il y a plus d'eau dans le lac Tchad. Il a aussi plu davantage dans les pays voisins. Au Ghana le lac Volta a vu son niveau et son volume augmenter rapidement ces dernières années. Tant que les précipitations resteront satisfaisantes en Afrique subtropicale, l'offre de poisson ne diminuera pas.

Les réservoirs fournissent environ 10 pour cent des quantités capturées dans les eaux intérieures de l'Afrique. On estime que 24 000 km2 de nouveaux réservoirs (surface) ont été construits pendant les années 80 et qu'environ 32 000 km2 seront construits pendant les années 90. Ces derniers pourraient ajouter plus de 100 000 t aux captures continentales. Cependant la construction de chaque nouveau réservoir fait perdre des pêcheries en aval: les pertes les plus importantes concernent les plaines d'inondation. En conséquence le gain net procuré par les réservoirs est moindre qu'il n'apparaît à première vue.

Les prospections des ressources de poissons qui sont sur le point de commencer dans les lacs Tanganyika et Malawi devraient permettre de prévoir plus exactement le rendement potentiel et les ressources disponibles. Si ces informations permettent de définir une stratégie d'aménagement et de développement, les captures augmenteront. Mais cela ne sera probablement possible que vers la fin de la décennie.

1.3.7 Recherche appliquée

La recherche appliquée sur les ressources halieutiques des grands lacs et des réservoirs est en plein développement en Afrique, principalement pour ce qui concerne les eaux partagées. Citons par exemple le projet régional FAO/Finlande pour le lac Tanganyika envisagé au titre d'un fonds fiduciaire, le projet Zambie/Zimbabwe/SADCC pour le lac Kariba, financé par l'Agence danoise de développement international (DANIDA) et le projet APD/SADCC pour le lac Malawi. A mesure que la pêche se développe, le projet FAO/PNUD/Rwanda pour le lac Kivu insiste davantage sur les évaluations des ressources. Les installations de recherche du lac Victoria sont en voie d'amélioration dans le cadre d'un projet financé par la CEE.

Les techniques modernes actuellement appliquées permettent d'obtenir, lors des enquêtes sur les ressources, des informations plus complètes et plus fiables. Par exemple, la FAO a procédé, au Malawi et au Ghana à l'aide de la télédétection par satellite à des recensements des plans d'eau se prêtant à l'élevage. Les deux grands projets pour le lac Malawi et Tanganyika font une part importante à la télédétection.

Un système informatisé d'information géographique a été mis au point dans le but d'identifier les zones les plus prometteuses pour le développement de la pisciculture au Ghana. La même technologie peut être appliquée à la planification et à l'aménagement des pêches dans les eaux intérieures. Deux ateliers FAO sur ces applications sont prévus en Afrique en 1990 et en 1991.

Grâce aux progrès des techniques hydroacoustiques, il est possible de déterminer les distributions de fréquence de taille des poissons, ainsi que les effectifs des populations et la biomasse. La miniaturisation rend possible l'utilisation pour les analyses de micro-ordinateurs relativement peu coûteux. Chaque projet peut ainsi effectuer ses propres analyses sur place et au moment opportun.

Cette technologie n'est pas une fin en soi mais un moyen d'obtenir, plus rapidement que dans le passé, des informations plus fiables pour l'aménagement.

1.3.8 Gestion

La gestion efficace des ressources des eaux intérieures reste difficile et cela pour plusieurs raisons. L'une d'entre elles, déjà évoquée à la section 1.3.1, est le manque d'informations aussi bien sur la nature et l'ampleur du problème lui-même que sur les solutions appropriées. En outre, dans les rares cas où l'on dispose de données biologiques, économiques et sociales suffisantes pour élaborer une législation, ou bien il y a manque de communication et la législation n'est pas promulguée ou bien, si elle l'est, elle n'est pas appliquée, ou pas applicable. A sa quatrième session, le Sous-Comité du CPCA pour le Sahel (Conakry, Guinée, mai 1990) a attiré l'attention sur ce problème. Il a souligné la nécessité de définir des systèmes d'allocation des ressources, de préciser le statut des droits de pêche traditionnels et de renforcer le cadre institutionnel pour mettre en application des stratégies d'aménagement avec les dispositions juridiques connexes.

Les politiques d'aménagement devraient être conçues dans le cadre général de plans de développement des pêches, mais de nombreux pays africains en sont encore dépourvus. En vue d'améliorer la situation, le projet régional FAO/PNUD “Planification, développement et aménagement des pêches continentales en Afrique orientale (centrale/australe)” fournit une assistance pour la planification sectorielle et l'aménagement des ressources, y compris la constitution d'une base de données.

(a) Autogestion

Il est généralement urgent pour les administrations des pêches en Afrique de pourvoir à l'aménagement des plans d'eau, à l'exception des plus grands. Le renforcement rapide des capacités d'aménagement des plans d'eau individuels, surtout des plus petits, est nécessaire. Les départements des pêches sont toutefois à même de promouvoir des systèmes locaux d'aménagement ou d'autogestion, par exemple du type pêcheries fixes en fascines. Outre qu'ils encouragent l'autogestion, ces systèmes ont l'avantage d'accroître les rendements. Ils sont surtout limités aux zones côtières en Afrique de l'Ouest, mais, en Asie, il y est largement recuru dans les eaux intérieurs, et même dans des cours d'eau relativement profonds. Là où le bois ne manque pas, les enclos en fascines devraient être envisagés pour d'autres pêcheries dans les eaux intérieures africaines.

En ce qui concerne les petits plans d'eau, la gestion pourrait consister à encourager la pêche ou à réglementer les captures. Le Département des pêches peut utiliser ses ressources avec un maximum d'efficacité en collaborant au niveau du village, avec les autorités ou le gouvernement local pour fournir les avis nécessaires en matière d'aménagement et dispenser une formation en matière de pêche proprement dite et de transformation. Un autre moyen d'encourager l'autogestion est de favoriser la constitution d'associations locales de pêcheurs ou de travailler en plus étroite collaboration avec celles qui existent déjà.

(b) Pêcheries reposant sur l'élevage

Les pays ayant de nombreux réservoirs ont de bonnes possibilités de créer des pêcheries reposant sur l'élevage, surtout dans les petits réservoirs qui sont les plus productifs par unité de superficie. Lorsque des considérations sociales le justifient, on peut envisager le peuplement annuel de plans d'eau saisonniers; il s'agit cependant d'une entreprise coûteuse qui doit être bien planifiée. Lorsque les conditions le permettent, le développement de ce type de pêche et de l'aquaculture peuvent aller de pair. La production d'alevins pour les pêcheries reposant sur l'élevage peut servir partiellement les coûts des écloseries.

De nombreux pays africains s'intéressent de plus en plus à la pêche reposant sur l'élevage qui se développera certainement au cours de la prochaine décennie. Le Colloque sur le développement et l'aménagement des pêches dans les petits plans d'eau (Accra, Ghana, 7–8 décembre 1987) a attiré l'attention sur ce potentiel. Le Malawi, le Ghana, le Burkina Faso et le Zimbabwe en sont parvenus à divers stades de développement de ce type de pêche.

1.4 Conclusions

Les captures dans les eaux intérieures africaines devraient augmenter modérément au cours de la prochaine décennie, à condition qu'il n'y ait pas de nouvelles sécheresses graves. Cette progression sera imputable aux nouveaux réservoirs, à la mise en exploitation de zones jusque là isolées, au développement de la pêche reposant sur l'élevage et à une meilleure gestion des grands systèmes lacustres. En revanche, la dégradation qualitative et quantitative générale de l'eau dans les pêcheries des cours d'eau et des plaines inondables, ainsi que dans les lagunes côtières, entraînera une diminution des prises. Il faut donc que les administrations des pêches donnent la priorité aux actions visant à préserver l'environnement pour la pêche et pour l'aquaculture. Il a été proposé qu'un colloque sur les problèmes environnementaux des pêches continentales et de l'aquaculture africaines soit tenu conjointement à la neuvième session du CPCA, non seulement pour examiner les difficultés, mais aussi pour étudier comment les initiatives nécessaires à différents niveaux pourraient être organisées et mises en oeuvre.

L'information constitute une autre priorité, car elle est fondamentalement nécessaire à la conception de programmes d'aménagement et de développement, que ceux-ci soient entrepris par les pays concernés eux-mêmes ou avec une aide financière et technique extérieure.

2. AQUACULTURE

2.1 Introduction

Les pays de la région Afrique ont reconnu l'importance et le potentiel de l'aquaculture pour améliorer la situation nutritionnelle, économique et sociale de leurs populations, en particulier celle des pauvres ruraux. Plus récemment, on s'est également de mieux rendu compte que des formes plus spécialisées d'aquaculture offrent des possibilités supplémentaires de réaliser des investissements rentables et/ou gagner des devises fortes. En conséquence, la plupart des pays ont inclus le développement de l'aquaculture dans leurs plans nationaux de développement des pêches.

Même si, en comparaison avec l'Asie, l'aquaculture est une activité relativement récente en Afrique, elle n'est cependant pas nouvelle dans la majorité des pays. La plupart des systèmes connus d'aquaculture ont été introduits au cours des 30 dernières années. L'aide extérieure fournie à la région pendant les 15 dernières années pour financer le développement de l'aquaculture, s'est chiffrée à plus de 400 millions de dollars EU.

La situation actuelle, les problèmes et les tendances du développement de l'aquaculture en afrique seront brièvement examinés dans les sections qui suivent. On s'efforcera sur cette base d'identifier les possibilités de développement et de faire des prévisions pour l'avenir.

2.2 Situation actuelle de l'aquaculture

Comme l'aquaculture suscite un intérêt croissant et que l'importance d'une bonne base de données statistiques est de mieux en mieux reconnue, le Service FAO de l'information, des données et des statistiques sur la pêche a commencé à organiser en 1984 la collecte de données statistiques sur l'aquaculture par le moyen d'un questionnaire distinct. La qualité de l'information s'est progressivement améliorée, de sorte que l'on dispose aujourd'hui de séries de données relativement fiables sur les productions aquacoles nationales et sur leur valeur pour les années 1986, 1987 et 1988. En ce qui concerne l'Afrique, semblables statistiques ont été fournies chacune de ces années par 37 pays (tableau 2).

En 1988, la production totale de l'aquaculture en Afrique s'est élevée à 69 900 t, soit environ 0,5 pour cent de la production mondiale. La valeur estimative de cette production approche 94 millions de dollars EU.

Pour l'examen de ces données statistiques, il faut garder présent à l'esprit que la plupart d'entre elles ne sont encore que des estimations minimales et cela pour 2 raisons principales:

La production aquacole est très variable d'un pays à l'autre. En 1988, l'Egypte a assuré à elle seule 81, 7 pour cent de la production totale de l'Afrique. Les autres producteurs relativement importants ont été le Nigéria (9,5 pour cent), la Zambie (1,5 pour cent), la Tunisie (1,4 pour cent), la Côte d'Ivoire (1,25 pour cent) et le Zaïre (1,1 pour cent). Un troisième groupe de 8 pays (Ghana, Kenya, Madagascar, Congo, Cameroun, Zimbabwe, Maroc et Malawi) a assuré 2,8 pour cent de la production totale avec une production annuelle individuelle variant entre 427 et 115 t. La part de ces 14 pays dans la production totale a donc été de 99,2 pour cent, la plupart des 23 autres pays considérés dans l'enquête produisant chacun moins de 30 t par an. Des productions annuelles négligeables, de quelques tonnes au plus, ont été relevées pour 1988 au Burkina Faso, en Ethiopie, au Gabon, en Guinée, au Libéria, au Togo et à la Réunion.

Environ 99 pour cent de la production aquacole consiste en poissons, provenant pour la plus grande partie des eaux douces. La production de crustacés (77 t, soit 0,1 pour cent) et de mollusques (762 t, soit 1,1 pour cent) est encore relativement faible. Elle se concentre dans les pays suivants:

  1. Crustacés: Maurice et Zimbabwe, avec une production négligeable au Malawi, en Algérie, au Kenya, au Sénégal et à la Réunion.

  2. Mollusques: Tunisie et Maroc, avec une production négligeable au Sénégal, à Maurice et en Algérie.

Les trois systèmes de production correspondant aux trois niveaux d'intrants sont pratiqués dans la région. Le système d'élevage extensif le plus ancien, dans lequel les organismes aquatiques sont tributaires de la quantité disponible d'aliments naturels, est le plus répandu. Le système intensif, basé sur la distribution régulière d'aliments artificiels complets, est encore rarement utilisé avec succès. Le système semi-intensif, utilisant une fertilisation organique et des aliments de complément bon marché, a la préférence des pisciculteurs exploitant de petites entreprises commerciales, dont la contribution au développement de l'aquaculture augmente constamment dans des pays tels que l'Egypte, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe (voir plus loin). L'intégration de l'aquaculture et de l'agriculture n'est pas encore très poussée.

TABLE 2 - AQUACULTURE STATISTICS FOR AFRICA 1986–1988
(from FAO Fisheries Circular No. 815, Rev. 2, 1990)

COUNTRY198619871988
 FINFISHCRUSTACEANSMOLLUSCSFFCMFFCMTOT.PROD
(tonnes)
VALUE
(US$'000)
North and Northeastern Regions        
            
Algeria511152118241480
Egypt50 000--51 300--57 100--57 10074 230
Libya -- -- --  
Morocco23-12514-14018-140158599
Tunisia60-12277-135607-3869932055
            
South-of-Sahara Region        
            
Benin15--14--17--1743
Burkina Faso40--36--7--721
Burundi21--25--24--24121
Cameroon124--137--167--167283
C.Afr.Rep.193--88--79--79267
Côte d'Ivoire686--847--878--8781658
Congo82--115--200--20087
Ethiopia -- --1--1 
Gabon3--3--2--28
Ghana359--386--427--427462
Guinea1--1--0--00
Kenya2195-2064-2603-263741
Lesotho25--26--30--3038
Liberia6--3--2--25
Malawi826-958-1096-115142
Mali10--12--14--1416
Mozambique5--21--24--2431
Niger8--14--16--1651
Nigeria5456--6002--6622--66228158
Rwanda24--55--28--2873
Senegal262627251033043116
Sierra Leone14--18--20--206
South Africa20-19420-19420-194214414
Sudan41--43--45--4523
Swaziland18--19--20--2040
Tanzania32--35--37--37263
Togo9--9--5--511
Uganda35--38--34--344
Zaire689--723--759--7591264
Zambia695--1020--1072 -10721024
Zimbabue14010-14412-15213-165747
Indian Ocean Islands        
            
Madagascar181--194--231--231244
Mauritius14288154981649873550
Réunion176-207- 1-1+ 
TOTAL:59 35462486617828951369061777626990093875

De petits étangs en terre, ayant une superficie moyenne de 200 à 400 m2, sont les unités fondamentales de production dans la région. D'autres types d'unités de production sont également utilisés sur une échelle limitée, par exemple des canaux/bassins (au Congo, au Kenya, en Zambie, au Zimbabwe) et des cages/enclos en filets (en Côte d'Ivoire, en Egypte, au Zimbabwe). A Madagascar, les rizières irriguées sont couramment utilisées pour la production simultanée de paddy et de poisson.

Plus de 30 espèces indigènes et exotiques très diverses sont élevées dans la région. En ce qui concerne les poissons, le développement de l'aquaculture en Afrique s'appuie encore principalement sur les tilapias, en particulier Oreochromis niloticus. Un certain nombre de pays développement l'élevage d'autres espèces, telles que Clarias gariepinus (Congo, Côte d'Ivoire, Nigéria), Cyprinus carpio (Egypte, Madagascar, Zambie), la truite arc-en-ciel (Kenya, Zimbabwe), les carpes chinoises (Algérie, Maurice, Soudan, Togo), Chrysichthys spp. (Côte d'Ivoire, Nigéria) et des espèces marines de la Méditerranée (dans les pays du nord et du nord-est). On élève également des crustacés, principalement Macrobrachium rosenbergii (Malawi, Maurice, Réunion, Zimbabwe) et des crevettes pénéidées (Sénégal, Algérie et Kenya) ainsi que des mollusques, surtout des moules et des huîtres (Maroc, Tunisie, Maurice).

Un nombre croissant d'enquêtes socio-économiques sur les pisciculteurs des zones rurales ont récemment été menées dans divers pays africains, par exemple, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Lesotho, Madagascar, le Malawi et la Zambie. Les producteurs sont principalement de petits agriculteurs, mais aussi des fonctionnaires, des hommes d'affaires locaux et des personnes ayant déjà un autre emploi. En général, l'aquaculture représente pour eux une activité secondaire. Dans certains pays comme le Bénin, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Gabon et le Zaïre, les femmes participent de plus en plus à la production de poisson.

Il n'existe que quelques grandes fermes piscicoles commerciales privées de 2 à 30 ha, principalement en Côte d'Ivoire, en Egypte, au Nigéria, au Kenya, en Zambie et au Zimbabwe.

Jusqu'à une époque récente, le développement de l'aquaculture dans la plupart des pays de la région, avait tout d'abord des objectifs sociaux, par exemple:

C'est seulement depuis quelques années que l'aquaculture est considérée comme une activité permettant de combler les déficits de l'offre de poisson afin de réduire les importations. Elle est également devenue une source directe de devises, principalement grâce à la production de poissons de mer, crustacés et mollusques de haute valeur marchande.

Bien que des études de planification aient récemment été entreprises dans quelques pays (par exemple, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, l'Egypte, le Kenya, Madagascar, le Maroc, le Nigéria, la Zambie), il semble n'exister aucun plan national cohérent de développement de l'aquaculture dans de nombreux pays d'Afrique. Jusqu'à présent, la tendance, dans presque tous les pays, a été de proposer des listes de projets à soumettre aux institutions financières et aux donateurs d'aide extérieure ou à inclure dans les plans nationaux de développement économique, social et culturel.

2.3 Principaux obstacles au développement de l'aquaculture

De nombreux facteurs, qui varient d'un pays à l'autre, limitent le développement de l'aquaculture en Afrique. Il est extrêmement important d'en faire une critique, pendant le processus de formulation des politiques et de planification, car les approches retenues pour résoudre les problèmes auront une influence directe sur la politique du pays en cause.

Quelques-uns des problèmes les plus couramment rencontrés sont les suivants:

  1. Problèmes administratifs/juridiques tels que organisation administrative inefficace, absence de stratégies/politiques de développeemnt de l'aquaculture, accès limité à la terre et/ou aux ressources aquatiques, manque de soutien approprié.

  2. Problèmes sociaux/humains, tels que limitation de la propriété privée du sol, faible niveau d'éducation, consommation de poisson traditionnellement réduite, faible pouvoir d'achat moyen, défaut d'administrateurs qualifiés.

  3. Problèmes financiers/économiques, tels que développement insuffisant de l'infrastructure nationale des transports et des communications, budget public limité à l'appui du développement, facilités de crédit inaccessibles, marché local limité.

  4. Problèmes techniques, tels que disponibilités limitées d'oeufs de poisson, disponibilités limitées et/ou coût élevé des aliments artificiels, défaut de main-d'oeuvre qualifiée (spécialement pour l'encadrement), absence d'une technologie expérimentée localement/adaptée aux conditions locales.

2.4 Tendances actuelles du développement de l'aquaculture

La progression constante en volume et en valeur de la production aquacole (tableau 3), est évidente, même si elle est limitée. Durant la période 1986–88, la production aquacole totale de l'Afrique a augmenté de 10 000 t, soit un taux de croissance annuel moyen de 8, 3 pour cent.

Bien que la plus grande partie de cette production supplémentaire consiste en poisson, c'est pour les mollusques (28,4 pour cent), suivis des crustacés (12,1 pour cent) que le taux de croissance annuel moyen a été le plus élevé.

En 1986–88, la progression de l'aquaculture a été particulièrement évidente au Congo, en Tunisie et en Zambie. Elle a été moins prononcée, bien qu'encore positive, en Côte-d'Ivoire, en Egypte, au Malawi, au Mozambique, au Sénégal, au Sierra Leone, au Zaïre et au Zimbabwe.

Par contre, la production aquacole totale a diminué pendant cette période au Maroc, au Togo et en Ouganda. Les fléchissements les plus importants ont été enregistrés au Burkina Faso et en République centrafricaine.

Tableau 3

Croissance de l'aquaculture en Afrique en 1986–88

 198619871988Taux de Croissance annuel moyen
(%/an)
Poisson (t)59 35461 78269 0618,2 
Crustacés (t)62897712,1 
Mollusques (t)48651376228,4 
      
PRODUCTION TOTALE (t)59 90262 38469 9008,3 
      
VALEUR TOTALE
(millions de dollars EU)
45,868,493,952,5 

Récemment, en Afrique, l'élevage d'espèces marines de poissons, crustacés et mollusques, de haute valeur marchande destinés à certains marchés intérieurs et à l'exportation, a commencé à susciter un intérêt accru. Cela contribue à expliquer la forte augmentation de valeur de la production aquacole totale ces deux dernières années, qui est passée de 45,8 millions à 93,9 millions de dollars EU, soit un taux de croissance annuel moyen de 52,5 pour cent.

Plusieurs projets de grande envergure atteignent cette année le stade de production, et devraient contribuer, à l'avenir à accroître le volume et la valeur de la production aquacole. Citons, par exemple, les élevages commerciaux de crevettes en Côte d'Ivoire, en Gambie, et à Madagascar, les grands élevages de tilapias/poissons-chats en Côte-d'Ivoire, en Gambie, et à Madagascar, les grands élevages de bars en Tunisie. D'autres projets exigeant de gros investissements sont prévus en Egypte (crevettes d'eau douce), au Gabon (crevettes) et en Sierra Leone (crevettes).

2.5 Perspectives de croissance de l'aquaculture en Afrique

Comme il a été dit plus haut, les données disponibles sur les performances passées de l'aquaculture en Afrique sont limitées et l'on ne peut faire que des prévisions générales.

Au niveau régional, le potentiel de développement de l'aquaculture semble évident dans plusieurs zones:

  1. dans les eaux douces et saumâtres, les principales espèces élevées resteront encore pendant quelque temps les tilapias et la carpe commune. Lorsque les problèmes techniques actuels auront été résolus, on élèvera de plus en plus de poissons-chats de plus haute valeur marchande destinés aux marchés urbains (par exemple Clarias, Chrysichthys, Heterobranchus).

  2. Les produits marins, qui se vendent aussi à des prix relativement élevés, continueront à attirer les investissements. Il existe un bon potentiel de production de poissons de mer et de crustacés pour l'exportation, ces derniers ne continuant cependant à représenter qu'une petite fraction de la production aquacole totale.

  3. Les moules permettent de produire de grandes quantités de protéines à partir des producteurs primaires, mais les huîtres ont un meilleur potentiel d'exportation sur les marchés des produits de haute valeur marchande, spécialement en Afrique du Nord.

  4. A court terme, la pêche fondée sur l'élevage dans les petits lacs et les réservoirs offre les meilleures possibilités d'augmentation de la production dans les zones subtropicales de la région, grâce au contrôle du peuplement et des prises (voir première partie du document).

  5. La petite pisciculture commerciale semi-intensive, est celle qui offre des possibilités de développement, avec des avantages sociaux et une forte rentabilité. Mais l'avenir de l'élevage des poissons de moindre valeur marchande pour les marchés locaux est incertain et dépend de nombreux facteurs (voir section 2.4).

  6. Les possibilités de développement immédiat de grands élevages commerciaux en étangs dans les zones continentales concernent essentiellement les domaines agricoles et les grands projets d'irrigation existants. La plupart disposent d'une bonne alimentation en eau, de matériel de terrassement, de compétences en gestion/responsabilité financière, et ont déjà des débouchés.

  7. A plus long terme, la croissance soutenue de l'aquaculture nécessitera son extension aux nombreuses lagunes côtières, qui n'ont encore pratiquement pas été mises en valeur.

Il reste encore à tirer pleinement parti des considérables possibilités qu'offre l'élevage semi-intensif en étangs pour intensifier l'utilisation des ressources locales et même régénérer des environnements appauvris. Par exemple:

Il existe cependant des différences de potentiel et des variations considérables selon les pays ou les unités géographiques plus petites. Pour évaluer le potentiel de l'aquaculture à ces niveaux moins élevés, les responsables politiques et les planificateurs du développement de l'aquaculture doivent affronter d'importants problèmes, en vue principalement d'éliminer les obstacles au développement (voir section 2.4). Certains d'entre eux, par exemple les conditions dans lesquelles se trouvent les producteurs et les consommateurs (y compris sur le plan culturel et socio-économique), la sélection des espèces et du système d'élevage, n'ont pas assez retenu l'attention dans le passé et devraient être examinés de plus près dans l'avenir.

2.6 Conclusions

Sur la base des tendances passées et présentes du développement de l'aquaculture en Afrique, on peut conclure que le taux de croissance effectif global restera très probablement le même pendant la prochaine décennie. Les poissons constitueront encore l'essentiel de la production. La crevetticulture continuera à se développer rapidement, quoique sur une relativement faible échelle pendant les quelques années à venir si le marché international reste suffisamment attrayant.

Tout indique que la production totale de l'aquaculture en Afrique pourrait atteindre 100 000 t dans les cinq années à venir, soit un peu moins du double de la production en 1986. Si l'on extrapole le taux de croissance de la période 1986–88 à la fin du siècle, on obtient une estimation prudente de 120 000 à 130 000 t.

Les perspectives d'accélération du développement de l'aquaculture dans les différents environnements existants sont bonnes. Mais pour assurer cette croissance, les gouvernements et les donateurs devront donner la priorité à des zones particulières, plus directement concernées par le développement et la coordination de l'aquaculture, telles que récemment définies lors d'une réunion de la FAO avec les principaux donateurs et résumées au tableau 4.

Il y a encore beaucoup à faire pour mettre au point des technologies en bloc largement applicables, améliorer les services de soutien et assurer, au niveau local, l'autosuffisance en oeufs et en larves. Les capacités de recherche devraient être accrues grâce à une meilleure organisation et coordination à l'échelle régionale et la recherche devrait être axée sur les systèmes. L'élaboration de plans nationaux de développement de l'aquaculture, basés sur des études non seulement biotechniques mais aussi socio-économiques, devrait être une priorité immédiate. Les gouvernements devraient consacrer plus d'efforts à l'amélioration de la collecte de données statistiques sur l'aquaculture, pour faciliter la planification. L'investissement privé, dans des équipements aquacoles devrait être encouragé par tous les moyens possibles, aussi bien au niveau de la petite production semi-intensive qu'à celui de la grande production intensive.

3. CONCLUSION GENERALE

L'examen de la situation et des tendances actuelles montre que la production des eaux intérieures africaines pourrait atteindre 2 millions de tonnes vers la fin de la présente décennie; cependant, les rapports ont attiré l'attention sur les problèmes qui doivent être affrontés, sinon résolus, pour dépasser ce niveau de production.

Il y a un certain nombre de problèmes communs aux pêches continentales et à l'aquaculture que les départements des pêches et les organismes d'assistance technique et financière devraient s'efforcer de résoudre ensemble. Il est clair que la dégradation de l'environnement doit avoir la priorité: la production aquacole ne pourra pas compléter celle des pêches continentales si il y a une détérioration qualitative et quantitative générale des ressources en eau. Il va sans dire que, la production des pêches continentales ne pourra non plus être maintenue dans une telle situation. D'autres problèmes communs aux pêches et à l'aquaculture concernent l'information statistique sur la production de poisson et les marchés, la manutention après la capture, les systèmes de transport du poisson, les crédits alloués à la recherche appliquée et aux installations de recherche et, de manière plus générale, l'administration et l'élaboration de plans et stratégies de développement.

Le Comité est invité à examiner ces questions et à formuler les recommandations qu'il jugera utile.

Tableau 4

Principales exigences et priorités du développement et la coordination de l'aquaculture en Afrique1

Secteur de l'aquaculture Principales exigences Priorités
Consommation et marchés-Etudes de marché-Encourager la consommation de poisson au niveau du village au moyen de projets scolaires
-Manutention après la capture
-Installations d'entreposage  
-Systèmes de transport  
     
Production-Statistiques de l'aquaculture-Identifier/expérimenter/introduire des techniques appropriées
-Techniques appropriées
     
Infrastructure locale-Services de vulgarisation-Améliorer les services de vulgarisation
-Vulgarisateurs qualifiés-Produire/diffuser des matériels de vulgarisation
-Installations adéquates-Assurer l'autosuffisance en oeufs et en larves
-Liaison exploitants-vulgarisateurs-chercheurs et aliments artificiels  
-Oeufs larves  
     
Infrastructure nationale-Réseau de recherche appliquée-Recherche appliquée: biotechnique et socio-économique
-Diffusion des résultats de la recherche-Capacités/fiabilité de la recherche appliquée
-Associations professionnelles-Centre régional de formation en aquaculture
-Installations de recherche-Programmes d'études pour l'enseignement supérieur
-Compétences techniques-Systèmes de communication et d'échange de données
     
Gestion nationale du secteur-Engagement national-Données sectorielles pour la gestion et le développement
-Structure administrative
-Politiques/stratégies de développement  
-Sécurité de l'occupation des terres/eaux  

1 Résumé établi d'après “Planning for Aquaculture Development”. Rapport d'une consultation d'experts tenue à Policoro (Italie) du 26 juillet au 2 août 1988, ADCP/REP/89/33. FAO, Rome, 68 p. 1989

APPENDIX E
Summary of Major Decisions and Recommendations

ITEM 4:

Symposium on Post-Harvest Fish Technology

For the attention of both Governments and FAO

  1. Extra-budgetary support required for the Regional Cooperative Research Programme (Network) on Fish Technology in Africa (paragraph 18 of the report).

  2. Recognize and strengthen the importance of research in fish technology (paragraph 19 (iii)).

  3. Strengthen human resources in fish technology and marketing through adequate training (paragraph 19 (iv)).

For the attention of Governments

  1. Improve infrastructure, in particular, roads and other communication to link producers in a more direct way to consumers.

  2. Pay particular attention to the important role that women play in the fisheries post-harvest sector (paragraph 19 (ii)).

  3. Educate consumers and promote the consumption of unfamiliar fishery products in some countries, to help alleviate post-harvest losses (paragraph 19 (v)).

  4. Ensure that pesticides used in preserving fishery products are approved for use on food and that residues are within the limits established by the Joint FAO/WHO Committee on Pesticide Residue (paragraph 19 (vi)).

  5. Conduct regular checks on stored cured fishery products to check for residues of unapproved pesticides (paragraph 19 (vi)).

  6. Carry out research in all water bodies to monitor pollution and its effects on the quality of the fish caught in these waters (paragraph 19 (vii)).

  7. Provide fishermen with facilities, such as “bandas” in Kenya, and promote investments, such as ice machines, insulated boxes and vans (paragraph 19 (viii)).

  8. Give full support to the FAO Regional Cooperative Research Programme on Fish Technology in Africa and take note of the generous offer of the International Agency for Rural Industrialization (INARI) to consider requests for assistance in this area (paragraph 19 (x)).

  9. Promote the cultivated production of fuelwood as well as the introduction of more efficient fish smoking techniques such as the Chorkor oven, while encouraging the use of fresh fish and other products which do not require fuelwood (paragraph 19 (xi)).

For the attention of FAO

  1. Promote the exchange of information on technologies, product characteristics and markets in CIFA member countries to serve as examples for development of the post-harvest sector in other member countries (paragraph 19 (i)).

  2. Undertake a study into types, quantities and economic importance of and markets for fermented fishery products in Africa (paragraph 19 (ix)).

ITEM 5:

Prospects and trends of African inland fisheries and aquaculture toward the Year 2000

For the attention of Governments

  1. Recognize the need for a broad approach at national level in involving and mobilizing those responsible for planning overall basic development sectors in order to prevent environmental problems that could adversely affect inland fisheries and aquaculture (paragraph 22).

  2. Intensify applied research of a multidisciplinary character including socio-economics and encourage universities at national levels to undertake more applied research (paragraph 23 (c)).

  3. Encourage and support the participation of national scientists and fishery workers in intersessional activities of CIFA through its subsidiary bodies, and networks (paragraph 24).

For the attention of FAO

  1. Assist countries in soliciting external support for training of research, management and extension personnel at all levels (paragraph 23 (a)).

  2. Encourage and strengthen the flow of information on management methods and technologies between member countries (paragraph 23 (b)).

  3. Assist Sudan and Egypt to establish a Sub-Committee for the development and management of Lake Nasser/Nubia provided the two countries concerned would meet the costs involved (paragraph 25).

ITEM 6:

Intersessional Activities

(c) Recommendations of the Subsidiary Bodies of the Committee

(iii) CIFA Sub-Committee for the Protection and Development of Fisheries in the Sahelian Zone

For the attention of Governments

  1. Sahelian countries urged to revise the legislation in order to provide the required framework for fisheries development and management (paragraph 37).

  2. Member countries concerned to take steps to include in their fishery management plans, measures to protect the environment (paragraph 38).

For the attention of FAO

  1. Take all possible measures to initiate action regarding the formulation of the sub-regional project for planning, management and development of the fisheries in the Sahelian zone (paragraph 39).

(iv) CIFA Working Party on Pollution and Fisheries

For the attention of FAO

  1. Ensure that the Working Party's publications are distributed to all CIFA member countries (paragraph 44)

(v) Code of Practice for Minimizing the Risks of Introduction of Fish Species

For the attention of both Governments and FAO

  1. Note decision of the Committee to postpone international action for the control of the movement of fish species (paragraph 45 of the report).

ITEM 7:

Progress in the implementation of the Strategy and the Programmes of Action of the FAO World Conference on Fisheries Management and Development

For the attention of FAO

  1. Solicit for continued donor support for the Programmes of Action (paragraph 49).

ITEM 9:

Collaboration with other organizations concerned with inland fisheries development in Africa

For the attention of both Governments and FAO

  1. Request OAU to carry out further studies of the role which STRC/OAU could play in coordinating the activities of the numerous sub-regional organizations concerned with inland fisheries in Africa (paragraph 55).

ITEM 10:

Proposals for the major topic for discussion at the Ninth Session of CIFA

For the attention of FAO

  1. Organize in conjunction with the Ninth Session a symposium on “Inland Fisheries, Aquaculture and the Environment” (Paragraph 57).

ITEM 11:

Other matters

(a) Working Party on River and Reservoir Fisheries

For the attention of Governments

  1. Interested member countries to nominate participants urgently to FAO to serve in the Working Party on River and Reservoir Fisheries (paragraph 58).

For the attention of FAO

  1. Reactivate the Working Party and include as a priority topic for discussion, the synthesis of information on African reservoirs (paragraph 58).

(c) African Journal of Tropical Hydrobiology and Fisheries

For the attention of Governments

  1. Inform potential authors of the reactivation of the journal (paragraph 60).

ITEM 12:

Date and Place of the Ninth Session

Note the interest of Nigeria, Kenya, Burundi, Zimbabwe and Côte d'Ivoire to host the next session (paragraph 62)

ANNEXE E
Résumé des principales décisions et recommandations

POINT 4:

Colloque sur la technologie du poisson après capture

A l'attention des gouvernements et de la FAO

  1. Un appui extrabudgétaire est nécessaire d'urgence pour le Programme (réseau) régional coopératif de recherche sur la technologie du poisson en Afrique (para. 18 du rapport).

  2. Reconnaître et renforcer le rôle important de la recherche en matière de technologie du poisson (para. 19 (iii)).

  3. Renforcer, par une formation adéquate, les ressources humaines en matière de technologie et de commercialisation du poisson (para. 19 (iv)).

A l'attention des gouvernements

  1. Améliorer les infrastructures, en particulier les routes et autres moyens de communication, pour relier plus directement les producteurs aux consommateurs (para. 19 (ii)).

  2. Veiller en particulier au rôle important que les femmes jouent dans le secteur des pêches après capture (para. 19 (ii)).

  3. Eduquer les consommateurs et encourager la consommation des produits qui ne sont pas encore bien connus dans certains pays, pour contribuer à réduire les pertes aprés capture (para. 19 (v))

  4. Assurer que les pesticides utilisés pour conserver les produits de la pêche sont autorisés à usage alimentaire par le Comité mixte FAO/OMS sur les résidus de pesticides et que les résidus ne dépassent pas les limites fixées par ce Comité (para. 19 (vi)).

  5. Effectuer des contrôles réguliers sur les stocks de poisson salé-séché pour s'assurer qu'ils ne contiennent pas de résidus de pesticides non autorisés (para. 19 (vi)).

  6. Effectuer des études dans tous les plans d'eau pour en surveiller la pollution et ses effets sur la qualité du poisson qui y est pêché (para. 19 (vii))

  7. Fournir aux pêcheurs des installations telles que les “bandas” au Kenya, et encourager les investissements visant des équipements tels que machines à glace, caisses et véhicules isothermes (para. 19 (viii)).

  8. Accorder un soutien total au Programme FAO coopératif de recherche sur la technologie du poisson en Afrique et prendre note de l'offre généreuse faite par l'Agence internationale pour l'industrialisation rurale (INARI) d'étudier des demandes d'assistance dans ce domaine (para. 19 (x)).

  9. Promouvoir la culture d'arbres destinés à la production de bois de feu ainsi que l'introduction de techniques de fumage plus efficaces, telle que le four Chorkor, tout en encourageant la consommation de poisson et d'autres produits frais qui ne nécessitent pas l'emploi de bois de feu (para. 19 (xi)).

A l'attention de la FAO

  1. Promouvoir les échanges d'informations sur les technologies, les caractéristiques des produits et les marchés dans les pays membres du CPCA afin de les utiliser comme exemples pour le développement du secteur aprés capture dans d'autres pays membres (para. 19 (i)).

  2. Entreprendre des études sur les types, les quantités, les débouchés et l'importance économique des produits fermentés à base de poisson en Afrique (para. 19 (ix)).

POINT 5:

Perspectives et tendances des pêches continentales et de l'aquaculture en Afrique à l'horizon 2000

A l'attention des gouvernements

  1. Reconnaître la nécessité d'adopter une approche large au niveau national, en faisant appel aux responsables de la planification de base du développement pour prévenir les problèmes d'environnement qui risquent d'entraver le développement des pêches continentales et de l'aquaculture (para. 22).

  2. Intensifier la recherche appliquée de caractère multidisciplinaire visant aussi la socio-économie et encourager les universités, aux niveaux nationaux, à entreprendre davantage de recherches appliquées (para. 23 (c)).

  3. Encourager et aider les chercheurs et les techniciens nationaux des pêches à participer aux activités du CPCA entre les sessions, par l'intermédiaire de ses organes subsidiaires et de ses réseaux (para. 24).

A l'attention de la FAO

  1. Aider les pays à demander un soutien externe pour la formation du personnel de recherche, de gestion et de vulgarisation à tous les niveaux (para. 23 (a)).

  2. Encourager et renforcer le flux d'informations sur les méthodes d'aménagement et les technologies entre les pays membres (para. 23 (b)).

  3. Aider le Soudan et l'Egypte à créer un sous-comité pour le développement et l'aménagement des pêcheries du lac Nasser/Nubie, à condition que les deux pays concernés prennent en charge les coûts afférents (para. 25).

POINT 6:

Activités dans l'intervalle des sessions

(c) Recommandations des organes subsidiaires du Comité

(iii) Sous-Comité du CPCA pour la protection et le développement des pêches dans la zone sahélienne

A l'attention des gouvernements

  1. Les Etats du Sahel devraient d'urgence réviser leur législation de façón à offrir le cadre requis pour le développement et l'aménagement des pêcheries (para. 37).

  2. Les Etats membres concernés devraient prendre des mesures pour prévoir dans les plans d'aménagement des pêcheries des dispositions visant à protéger l'environnement (para. 38).

A l'attention de la FAO

  1. Prendre toutes les mesures possibles visant à lancer les activités concernant la formulation du projet sous-régional pour la planification, l'aménagement et le développement des pêcheries de la zone sahélienne (para. 39).

iv) Groupe de travail du CPCA sur la pollution et les pêches

A l'attention de la FAO

  1. Faire en sorte que les publications du Groupe de travail soient distribuées à tous les Etats membres du CPCA (para. 44).

d) Code d'usages pour la minimisation des risques liés à l'introduction d'espèces de poissons

A l'attention des gouvernements et de la FAO

  1. Noter la décision du Comité de ne pas prendre pour l'instant de mesures internationales visant le contrôle des introductions de poissons (para. 45).

POINT 7:

Progrès dans la mise en oeuvre de la stratégie et des programmes d'action de la Conférence mondiale de la FAO pour l'aménagement et le développement des pêches

A l'attention de la FAO

  1. Demander aux donateurs de poursuivre leur aide aux Programmes d'action (para. 49).

POINT 9:

Collaboration avec d'autres organisations s'intéressant au développement des pêches intérieures en Afrique

A l'attention des gouvernements et de la FAO

  1. Demander à l'OUA d'étudier de manière plus approfondie le rôle qui pourrait être dévolu au CSTR/OUA en matière de coordination des activités des multiples organisations sous-régionales s'occupant des pêches intérieures en Afrique (para. 55).

POINT 10:

Propositions concernant le thème principal de la neuviéme session du CPCA

A l'attention de la FAO

  1. Organiser en conjonction avec la neuvième session un colloque sur “Les pêches continentales, l'aquaculture et l'environnement” (para. 57).

POINT 11:

Autres questions

a) Groupe de travail sur les pêcheries des fleuves et des réservoirs

A l'attention des gouvernements

  1. Les Etats membres intéressés devraient faire connaître dans les meilleurs delais à la FAO les noms de leurs participants au Groupe de travail sur les pêcheries des fleuves et des réservoirs (para. 58).

A l'attention de la FAO

  1. Réactiver le Groupe de travail et inclure comme thème prioritaire des débats la synthèse des informations sur les réservoirs africains (para. 58).

c) Revue africaine d'hydrobiologie et de pêche tropicales

A l'attention des gouvernements

  1. Informer les rédacteurs éventuels de la relance de la revue (para. 60).

POINT 12:

Date et lieu de la neuvième session

Noter que le Nigéria, Le Kenya, le Burundi, le Zimbabwe et la Côte d'Ivoire seraient disposés à accueillir la prochaine session (para. 62).

APPENDIX F
Proposed Revised Terms of Reference of the Sub-Committee for Lake Tanganyika

  1. To act for CIFA during the intersessional periods with respect to matters related to the fisheries of Lake Tanganyika;

  2. To bring into operation the regional fishery project and to follow up closely its implementation;

  3. To coordinate fisheries research, development and management activities and to promote cooperation and exchange of experience and information among the riparian States of the lake, when the regional fishery project becomes operational;

  4. To plan concerted action programmes for the development and management of the fisheries of Lake Tanganyika and assist with their implementation, including technical, scientific, social and economic aspects;

  5. To assist Member Governments in formulating national and regional programmes and in seeking international financial assistance for their implementation;

  6. To assist Member Governments in establishing the scientific basis, on the basis of activities referred to paragraph (c), for regulatory and other measures for the conservation and improvement of the fishery resources of Lake Tanganyika, to formulate such measures, and to make appropriate recommendations for the adoption and implementation of these measures by Member Countries;

  7. To participate in the long-term integrated development of the fisheries of the area;

  8. To promote and coordinate efforts on a national and regional basis to prevent damage to the aquatic environment, including the prevention and control of water pollution;

  9. To encourage education and training through the establishment or improvement of national and regional institutions and by the promotion and the organization of symposia, seminars, study tours and training courses;

  10. To report to CIFA at each session on its activities during the preceding intersessional period.

ANNEXE F
Proposition de révision du mandat du Sous-Comité pour le Lac Tanganyika

  1. Agir au nom du CPCA, dans l'intervalle des session de cet organe, pour les questions intéressant les pêcheries du lac Tanganyika;

  2. mettre en oeuvre le projet régional en faveur des pêches et suivre de près son exécution;

  3. coordonner les activités de recherche halieutique, de développement et d'aménagement des pêcheries et promouvoir la coopération et les échanges de données d'expèrience et d'informations entre les pays riverains du lac une fois que le projet régional en faveur des pêches sera devenu opérationnel:

  4. planifier des programmes d'action concertés pour le développement et l'aménagement des pêcheries du lac Tanganyika, et faciliter leur exécution dans les domaines technique, scientifique, social et économique;

  5. aider les gouvernements des Etats Membres à formuler des programmes nationaux et régionaux et à rechercher auprès des sources internationales une assistance financière pour leur exécution;

  6. aider les gouvernements des pays membres à établir, grâce aux activités mentionnées à l'alinéa (c) ci-dessus, les bases scientifiques de mesures de réglementation et autres mesures de conservation et d'amélioration des ressources halieutiques du lac Tanganyika, formuler de telles mesures et formuler des recommandation appropriées pour leur adoption et leur mise en application par les pays membres;

  7. participer au développement intégré à long terme des pêcheries de la région;

  8. promouvoir et coordonner les efforts entrepris au niveau national et régional pour empêcher la détérioration de l'environnement aquatique, notamment en prévenant et combattant la pollution des eaux;

  9. encourager les activités d'éducation et de formation en mettant sur pied des instituts nationaux et régionaux ou en améliorant ceux qui existent déjà, ainsi qu'en facilitant et organisant des colloques, séminaires, voyages d'étude et cours de formation;

  10. rendre compte à chaque session du CPCA de ses activités depuis la session précédente.

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