Impression
Mugil cephalus (Linnaeus, 1758) [Mugilidae]
Poisson marine/Diadrome
FAO Names:
EnFlathead grey mullet
Fr Mulet à grosse tête
EsPardete

FAO. 2009. Mugil cephalus. In Cultured aquatic species fact sheets. Text by Saleh, M.A. Edited and compiled by Valerio Crespi and Michael New. CD-ROM (multilingual).
IDENTIFICATION
Caractéristiques biologiques
Corps cylindrique et robuste. Tête large dont la largeur dépasse celle de la fente buccale; paupière adipeuse bien développée, couvrant la majeure partie de la pupille; lèvre supérieure mince, sans papilles, les dents labiales de la mâchoire supérieure sont petites, droites, denses, et en plusieurs rangées; la fente buccale se termine au-dessous de la narine postérieure. Deux nageoires dorsales; la première contient 4 épines; la seconde 8-9 rayons mous. Le début de la première nageoire dorsale est plus près de la pointe du museau que de la base de la nageoire caudale; le début de la deuxième nageoire dorsale est à la verticale entre la moitié et le un quart le long de la base de la nageoire anale. La nageoire anale a 8 rayons mous. Les nageoires pectorales contiennent 16-19 rayons; la pectorale axillaire mesure environ le un tiers de la longueur de la nageoire. Deux cæcas pyloriques. 36-45 écailles des séries latérales. La couleur arrière est bleu/vert, celle des flancs et du ventre est pâle ou argentée; les écailles sur le dos et les flancs forment, habituellement, des raies longitudinales. On note la présence d’une tache sombre sur l'axillo-pectoral.
Galerie d'images
 
Collecte d'alevins sauvages de mulet à grosse tête sur la côte méditerranéenne en Egypte
Étang d'alevinage du Mugil cephalus, près du Port Said, Egypte
Étang de capture servant deux étangs d'alevinage
Récolte du mulet à grosse tête
PROFIL
Contexte historique
Le mulet à grosse tête était cultivé pendant des siècles dans des étangs extensifs et semi-intensifs dans plusieurs pays. L'élevage de subsistance dans les étangs et les clôtures était pratiqué d’une façon traditionnelle en méditerranée, Asie du Sud-Est, Taiwan Province de Chine, Japon et Hawaï. Des méthodes traditionnelles de valliculture utilisées dans l'élevage du mulet sont actuellement développées, particulièrement en Italie. Le mulet à grosse tête est une des espèces aquacoles les plus importantes en Egypte, où son élevage était pratiqué de façon traditionnelle dans le système de hosha dans la région du delta pendant des siècles. Depuis le début des années soixante, le mulet à grosse tête était également mis en élevage dans des étangs semi-intensifs avec des tilapias et des carpes. En Russie, l'aquaculture du mulet est pratiquée dans des régions de la Mer Noire et de la mer Caspienne depuis 1930. Ces espèces ont été introduites la première fois pour être cultivées avec la carpe en Israël en 1957. Aux Philippines, le mulet était mis en élevage avec le milkfish depuis 1953. L'élevage intensif du mulet, à Hong Kong, était entrepris avec succès dans des étangs fertilisés en polyculture avec la carpe depuis 1940. il a été signalé que le mulet était cultivé en Inde depuis l'antiquité et il a été en élevage intensif au Bengale, Madras et Kerala depuis 1947. Cependant, ceci ne figure pas dans les statistiques reportées à la FAO; la production est vraisemblablement confondue avec la catégorie des «Osteichthyes». Le mulet à grosse tête est également cultivé en Corée et il est considéré comme un poisson de consommation important dans la région du sud-ouest. Au Taiwan Province de Chine, presque 40 pour cent de la production commerciale totale (pêche et aquaculture) du Mugil cephalus depuis les années 60, provient des étangs, où il est en élevage avec la carpe. Aux États-Unis d'Amérique, le mulet était cultivé comme poisson appât depuis les années 40. Des essais d'élevage, à petite échelle, du mulet vautour ont été entrepris en Arabie Saoudite et d'autres États du Golfe.
Principaux pays producteurs

Principaux pays producteurs du Mugil cephalus (FAO Statistiques des pêches, 2006)
Habitat et biologie
Le Mugil cephalus est cosmopolite dans les eaux côtières de la plus part des zones tropicales et subtropicales. Dans l'Océan atlantique occidental, on le trouve à partir de la Nouvelle-Écosse, Canada en allant au sud jusqu’au Brésil, y compris le Golfe du Mexique. Il est absent en Bahamas et mer des Caraïbes. Dans l'Océan Atlantique oriental, le mulet rayé se trouve dans le Golfe de Gascogne (France) et jusqu’en Afrique du Sud, y compris la Méditerranée et la Mer Noire. La chaîne orientale de l'Océan Pacifique comprend la Californie du sud vers le sud jusqu’au Chili.

Le mulet à grosse tête est catadrome, et il est présent fréquemment sur les côtes dans les estuaires et les environnements d'eau douce. Les adultes sont trouvés dans les eaux dont la salinité s’étend de zéro à 75‰, alors que les juvéniles ne peuvent tolérer de telles variations de salinité qu’après avoir atteint des longueurs de 4-7 cm. Les adultes forment des bancs énormes près des surfaces sur les fonds sableux ou boueux et de la végétation dense et émigrent en groupes vers la mer ouverte pour le frai. Les larves se déplacent vers la côte dans les eaux extrêmement peu profondes, qui procurent une protection contre les prédateurs ainsi qu'un environnement riche en nourriture. Après avoir atteindre 5 cm de longueur, ces jeunes mulets se déplacent vers les eaux légèrement plus profondes.

Le mulet à grosse tête est un poisson à alimentation diurne, consommant principalement du zooplancton, des plantes mortes, et des détritus. Les mulets ont un gésier possédant une paroi épaisse à l’intérieur de leur estomac avec un long appareil gastro-intestinal qui leur permet de s'alimenter sur les détritus. Ils jouent un rôle de lien écologique important dans l'écoulement d'énergie au sein des communautés d'estuaires. ils s’alimentent par succion de la couche supérieure de sédiments. Ils prennent également du sédiment qui aide dans la digestion de la nourriture dans le gésier. Les mulets se nourrissent également sur les épiphytes et l'épifaune des herbes marines et ils ingèrent l'écume extérieure contenant des micro-algues se trouvant à l'interface air-eau. Les larves du mulet à grosse tête se nourrissent principalement sur des micro-crustacés. Des copépodes, des larves de moustiques, et des débris de plantes ont été trouvés dans le contenu stomacal des larves de moins de 35 mm de longueur. La quantité de sable et de détritus dans le contenu de l'estomac augmente avec la longueur, indiquant qu’au fur et à mesure que le poisson grandit il ingère plus de nourriture provenant des substrats du fond.

Des essais sur la production artificielle du mulet à grosse tête ont été entrepris, mais la majeure partie de la production commerciale dépend toujours des alevins sauvages collectés, qui sont moins chers.
PRODUCTION
Cycle de production

Cycle de production de Mugil cephalus
Systèmes de production
Approvisionnement en juvéniles  

La majorité des alevins du mulet à grosse tête exploités en aquaculture commerciale proviennent des captures d'alevins sauvages, particulièrement dans la Méditerranée méridionale et orientale, en Arabie Saoudite et dans les états du Golfe et l'Asie du Sud-Est. Les alevins produits grâce à la propagation artificielle sont utilisés, sur une échelle limitée, en Italie et à Hawaï.

Pendant l'automne et l'hiver les adultes migrent vers la mer formant de grands groupes pour le frai. La fécondité est estimée à 0,5-2,0 millions d'oeufs par femelle et ce en fonction de la taille de l'adulte. L'éclosion se produit environ 48 heures après la fécondation, libérant des larves d'environ 2,4 mm de longueur. Quand les larves atteignent 16-20 mm, elles se déplacent vers les eaux des estuaires côtiers, où elles peuvent être collectées entre fin août et début décembre.

Les bancs d'alevins sont capturés au moyen de seine à mailles fines et transportés en eau de mer vers les hapas ou l'ensemble des bassins sur le rivage pendant quelques heures. En suite ils sont transportés par camions vers les différentes unités d’alevinage, ou vers les nurseries au sein des fermes de grossissement. A l'arrivée, ils doivent être acclimatés, notamment en termes de salinité pendant plusieurs heures, durant lesquelles l'eau de l'étang d’alevinage est peu à peu ajoutée et mélangée avec l'eau de transport. Des taux de mortalité allant jusqu'à 100 pour cent peuvent se produire pendant les deux semaines suivantes si ce processus est négligé ou pas correctement suivi avant le stockage des alevins dans la nurserie.

Production d'écloserie 

La production commerciale du Mugil cephalus n'est pas très répandue. La ponte induite et la production d’alevins ont été réalisées à titre expérimental et sur une base semi-commerciale aux États-Unis d'Amérique et au Taiwan Province de Chine, de même la production d’alevins limitée à des fins d'aquaculture a été reportée en Italie, Israel et Egypte. Dans ces systèmes un grand nombre d'individus ayant atteint la maturité sexuelle (sur deux ans, 32-50 cm de longueur et 1,0-2,1 kg chacun) sont gardés dans des conditions environnementales optimales avec un minimum de stress. Avant la ponte, les poissons sont maintenus à une salinité entre 32 et 35‰ et une température entre12 et 15 °C. Les poissons matures sont choisis et placés dans des bassins en plastique ou en fibre de verre remplis d'eau de mer saturée en oxygène avec un sex-ratio mâle: femelle de 2-3:1 peu avant le frai. Aux femelles on injecte des doses régulières et successives (2 ou 3 injections) de gonadotrophine pituitaire. Elles frayent 12 heures après la dernière injection. La ponte est annoncée par un frémissement violent du mâle, qui éjecte du sperme comme réaction à la ponte des oeufs. Les oeufs sont produits à un taux de 650-850/g du poids corporel de la femelle. Ils sont sphériques (880-980 mm) et transparents, avec une surface douce et un grand globule lipidique rendant l'oeuf extrêmement flottable. Les oeufs sont transportés avec le débordement d'eau, tamisés et transférés dans des carafes d’éclosion. Ils sont incubés à une température de 22-24 °C en eau de mer (30-32‰) saturée en oxygène. L’éclosion a lieu après 50-64 heures. Après l’éclosion, les larves sont transférées dans des bassins en fibre de verre situés à l’intérieur d’une installation et elles sont nourries avec des organismes vivants (des rotifères, et plus tard avec des nauplii d’Artémia). Les larves sont maintenues dans les bassins internes pendant 14 jours, ensuite elles sont transférées dans de plus grands bassins où elles restent jusqu'à ce qu'elles atteignent 10-2 mm pour être ensuite transférées dans les étangs d’alevinage externes.
 
Nurserie

Après acclimatation, les alevins sont ensemencésdans des nurseries à terre à de fortes densités (allant jusqu'à 125/m²), où ils dépendent principalement de la nourriture naturelle. 2,5 à 5,0 tonnes/ha de fumier animal sont ajoutées au sol avant que les étangs ne soient pas rempli d'eau; en suite du fumier de volaille et des engrais chimiques (souvent du phosphate et des nitrates) sont ajoutés dans des quantités appropriées sur une base hebdomadaire pour garder des niveaux du disque de Secchi de 20-30 cm. Le son de riz ou de blé est parfois utilisé comme nourriture supplémentaire.

Les alevins sont maintenus dans les étangs d’alevinage pendant 4-6 mois (d’août ou de novembre à avril) jusqu'à un poids corporel d’environ 10 g. Les températures optimales sont entre 20 et 26 °C, dans les deux étapes de nurserie et de grossissement. Les fingerlings sont alors récoltés, en vidangeant les étangs d’alevinage dans des étangs de capture ou par des filets. Les juvéniles de mulet ayant passé l’hiver sont vendus pour le grossissement dans divers systèmes d’élevage mais sont particulièrement destinés à l'aquaculture semi-intensive. Dans les rares cas où l'offre des alevins excède la demande, ils sont maintenus dans les nurseries et élevés jusqu’à la taille marchande.
 
Techniques de grossissement 

Dans plusieurs pays, les alevins et les juvéniles du mulet sont ensemencés dans des lacs et des réservoirs continentaux et ce pour aider à renforcer les pêcheries (pêche fondée sur l’élevage). Ils sont transférés dans des lacs d'eau continentale de la région d’EL Fayyum en Egypte depuis les années 20, et dans les régions de la Mer Noire et la mer caspienne en Russie depuis 1930.

Les mulets à grosse tête cultivés sont souvent élevés en polyculture dans les étangs semi-intensifs et les enclos en filet installés dans les eaux côtières peu profondes. Le mulet peut être élevés en polyculture avec plusieurs autres poissons comme la carpe commune, la carpe herbivore, la carpe argentée, le tilapia du Nil et le milkfish, et peut être mis en élevage dans l'eau douce, saumâtre et marine.

Avant le stockage, les étangs aquacoles sont préparés par leur séchage, labourage et fumage avec 2,5-5,0 tonnes/ha de fumier de vache. Ils sont alors remplis à une profondeur de 25-30 cm et maintenus à ce niveau pendant 7-10 jours pour accumuler un niveau adéquat d'alimentation naturelle. Ensuite, le niveau d'eau est augmenté jusqu'à 1,5-1,75 m et les fingerlings sont ensemencés. La productivité (mesurée par le disque de secchi - voir la section nurserie) est maintenue au niveau requis en ajoutant du fumier de volaille et/ou des engrais chimiques. La quantité optimale d'oxygène dissous est assurée par divers types d'aérateurs, notamment après le coucher du soleil. Les aliments extrudés sont ajoutés dans les étangs semi-intensifs pour satisfaire les besoins des carpes et des tilapias qui sont stockés dans les mêmes étangs.

La période de croissance dure normalement 7-8 mois. Si les mulets sont élevés en monoculture, la fertilisation peut être suffisante pour avoir l'alimentation requise. Dans plusieurs cas, il a été constaté que le mulet s’alimente directement sur le fumier de volaille et de bons niveaux de production ont été enregistrés. La croissance est vérifiée par échantillonnage, et si les taux de croissance ne sont pas comme prévus, le son de riz et/ou de blé est ajouté quotidiennement à des quantités de 0,5-1 pour cent de la biomasse pour compléter l'alimentation naturelle dans l’étang. Quand les mulets sont élevés en polyculture, ils sont souvent mis en élevage avec le tilapia, la carpe commune et la carpe argentée. Dans ce cas, les programmes d'alimentation et de fertilisation sont souvent destinés aux autres espèces cultivées et le mulet s'alimente sur les aliments naturels, les détritus et les restes des aliments.

Après l’acclimatation à une salinité convenable et le stockage des individus pesant 10-15 g à une densité de 6 175-7 410/ha, une récolte de 4,3-5,6/tonnes/ha peut être réalisée. En polyculture semi-intensive avec le tilapia et la carpe, les fingerlings du mulet sont stockés à 2 470-3 705/ha avec 1 850-2 470/ha de juvéniles de carpe commune d’un poids individuel de 100 g en plus de 61 750-74 100/ha de fingerlings de tilapia de Nil d’un poids individuel de 10-15 g. Les récoltes totales sont en général de 20-30 tonnes/ha/récolte, dont 2 ou 3 tonnes sont du mulet.

Après une saison de grossissement de 7-8 mois dans l'un ou l'autre des systèmes d’élevage dans une région subtropicale, les mulets à grosse tête pèsent 0,75-1 kg; en cas d’élevage pendant deux saisons de grossissement, ils atteignent 1,5-1,75 kg par individu. L'élevage pendant une deuxième année dépend des besoins du marché. Dans certains pays les mulets sont vendus à une taille de 1,5 kg et plus. Les deux saisons sont successives, car les poissons sont maintenus dans les étangs pour l’hivernage, puis ils grossissent dans les mêmes étangs durant le printemps et l'été suivants jusqu'à ce qu'ils atteignent cette taille. Le choix de la technique d'élevage dépend de la demande et de l’économie du marché.
 
Apport de nourriture

En monoculture, le mulet s’alimente de nourriture naturelle et des sous-produits provenant des moulins à grain et des usines de polissage de riz. En polyculture, les granulés extrudés sont fabriqués par des usines spécialisées dans la production de l'alimentation des poissons ou, dans plusieurs cas, par des usines de fabrication des aliments pour volailles adaptées à la production d’aliments pour poissons. L'aliment est formulé selon les besoins nutritifs des principales espèces cultivées (c-à-d. le tilapia et la carpe commune).
 
Techniques de récolte 

La récolte peut être partielle dans les étangs ou les enclos en filet. La récolte quotidienne, selon la demande du marché, peut être pratiquée au moyen des filets maillants appropriés. Les filets sont étirés suivant une ligne en zigzag à travers les étangs au coucher du soleil et ramassés tôt le matin.

En culture semi-intensive, la récolte totale par vidange est pratiquée vers la fin d’automne ou début d’hiver. Souvent, les poissons se déplacent avec l'écoulement d'eau vers un étang cimenté de capture au moyen du dispositif de vidange de l'étang. Une seine peut être utilisée pour la capture de ceux qui n'atteignent pas l'étang de capture.
 
Manipulation et traitement 

Les poissons sont collectés des étangs de capture au moyen de grands haveneaux et transférés dans des boîtes en plastique, lavés avec de l'eau courante, et triés par espèce et taille sur une table de triage. Les poissons triés sont pesés et emballés dans des boîtes en plastique avec de la glace écrasée ou en flocons.

Dans la région méditerranéenne, le mulet est souvent vendu frais ou réfrigéré. Les poissons sont commercialisés entiers, néanmoins les mulets étripés sont aussi acceptés. Le mulet récolté est vendu quotidiennement et consommé frais et n’est jamais gardé en glace plus d'un jour. Un mulet plus âgé est considéré de moindre qualité et souvent ne rapporte pas un bon prix. Le mulet congelé est considéré d'une valeur très faible dans cette région. Le mulet est également préservé par salage humide et consommé salé.

Coûts de production 

Les coûts de production varient considérablement, selon le système d’élevage, la région géographique et le niveau de la technologie appliquée. Les coûts changent également dépendant de l’utilisation ou non d’alevins ou fingerlings produits en écloserie, et selon si le système d’élevage est en monoculture ou polyculture. En Egypte, un juvénile d’un poids de 10 g produit en écloserie coûte 0,3 USD, alors qu’un juvénile sauvage de la même taille coûte 0,1-0,12 USD. Ces chiffres peuvent varier dans d'autres régions, où on interdit la collecte des alevins sauvages et quand la production en écloserie est bien développée. Le coût total de production de 1 kg du mulet à grosse tête en aquaculture semi-intensive en Egypte est de 0,75-1,00 USD.
Maladies et mesures de contrôle
Dans certains cas, des antibiotiques et d'autres produits pharmaceutiques ont été utilisés pour les traitements mais leur inclusion dans cette table n'implique pas une recommandation de la FAO.

MALADIE AGENT TYPE SYNDROME MESURES
Infection due à l'iridovirus Iridovirus Virus Maladie systémique; nageoires congestionnées; production élevée de mucus; la mortalité la plus élevée se produit dans les températures
les plus basses (<24 °C)
Vaccination; amélioration de l’environnement
Peste rouge de l’anguille, ulcère rouge, furoncle rouge, furonculose eau salée Vibrio anguillarum Bactérie Infection systémique; hémorragie aiguë et septicémie avec de fortes mortalités; anorexie; assombrissement; distension abdominale,
hémorragies cutanées; ulcères de la peau; apparition d'une exophtalmie
Vaccination; amélioration de l’environnement
Streptococcose Streptococcus faecalis Bactérie Parties hémorragiques sur la surface du corps antibactériens à usages vétérinaires mélangés avec les aliments;
amélioration de l’environnement
Pourriture bactérienne des nageoires Aeromonas hydrophila; Flexibacter columnaris Bactérie Rupture des tissus entre les rayons des nageoires (putréfaction des nageoires) Bain antibactérien; amélioration de l’environnement
septicémie à Aeromonas mobiles Aeromonas hydrophyla; A. caviae and A. sobria Bactérie Infection systémique; hémorragie aiguë et maladie septicémique; taches hémorragiques sur la peau et la base des nageoires; ulcères et nécrose de la peau;
exophtalmie et hydropisie
Amélioration de l’environnement; antibactérien à usage vétérinaire mélangé avec
les aliments;
Myxobolose branchiale Myxobolus goensis Parasite protozoaire Infestation branchiale Amélioration de l’environnement
Pou marin Caligus spp. Parasite copépode Infestation se produisant, souvent, sur la peau Bain médical; amélioration de l’environnement
Syndrome ulcératif épizootique (EUS); Maladie des taches rouges (RSD);
granulomatose (mycosique) (MG)
Aphanomyces invadans Champignon Ulcère de la peau Amélioration de l’environnement

Fournisseurs d'expertise en pathologie
  • Professeur Marzouk, M. University of Cairo, Faculty of Veterinary Medicine, Giza, Egypte.
  • General Directorate for Veterinary Service, General Authority for Fish Resources Development, 4, Tayaran street, Nasr City, Caire, Egypte.
  • Professeur Abdel Moneim, I. Suez Canal University, Faculty of Veterinary Medicine, Ismailia, Egypte.
  • Istituto Zooprofilattico Sperimentale delle Venezie, Viale delle Università 10, 35020 Legnaro – Padova, Italie.
STATISTIQUES
Statistiques de production
Production globale d’aquaculture de Mugil cephalus
(FAO Statistiques des pêches)

Marché et commercialisation
Le mulet à grosse tête a un bon marché dans certains pays, particulièrement dans la région méridionale et orientale de la Méditerranée. Il est également consommé dans plusieurs pays asiatiques. Néanmoins, il reste un poisson non consommé dans plusieurs autres pays, tels que les pays non méditerranéens, l'Europe de l'ouest et les États-Unis d'Amérique. La plupart, sinon la totalité, du mulet d’élevage est consommé dans les pays producteurs où il y a une demande croissante. Aucun marché d'exportation n’est connu. Il est souvent consommé frais, mais le mulet salé et fermenté est considéré comme un délice en Egypte et dans d’autres pays arabes.
SITUATION ET TENDANCES
La production globale du mulet à grosse tête a augmenté de 25 600 tonnes en 1997 à 147 000 tonnes en 2003. La majeure partie de cette augmentation résultait de la production renforcée provenant de l'Egypte, qui est le plus grand producteur (92 pour cent en 2003). Aucune tendance apparente dans la production n’existe dans les autres principaux pays d’élevage de ces espèces (République de Corée, Italie, Taiwan province de Chine et Israël).

L’expansion de l'élevage du mulet à grosse tête reste limitée à cause de la forte dépendance des alevins sauvages. L'Egypte, le plus grand producteur du mulet d’élevage, n’a qu’une seule écloserie expérimentale de mulet qui produit annuellement juste quelques cent mille alevins. Tandis que la grande partie du mulet d’élevage en Italie provient d’alevins produits en écloserie, la disponibilité limitée des alevins entrave la possibilité d’une future expansion.

Le futur est donc incertain et l'investissement dans cette activité régresse. Avec le désir croissant des producteurs aquacoles d'exporter leur produit, le mulet à grosse tête, dont le potentiel d'exportation est limité, devient moins attirant; la tendance actuelle penche vers la production de poissons à haute valeur commerciale.
PROBLÈMES ET CONTRAINTES MAJEURS
Vu que l'aquaculture du mulet à grosse tête dépend, en grande partie, de la collecte d’alevins sauvages, ceci affecte les ressources pour la pêche. Dans les pays où la collecte des alevins sauvages pour l'aquaculture est pratiquée, les problèmes sociaux résultent souvent de la concurrence sur les ressources entre les pisciculteurs et les pêcheurs. L'activité d’élevage est également entreprise dans les zones qui, auparavant, faisaient partie des fonds naturels de pêche.
Pratiques pour une aquaculture responsable
L’effet négatif de l'élevage traditionnel du mulet à grosse tête sur l'environnement est minime. Les questions liées à la réalisation d’une aquaculture responsable sont comme suit:
  • L’atténuation des effets négatifs causés par la collecte des alevins sauvages pour l'aquaculture; le développement des écloseries commerciales est fortement souhaitable.
  • L’amélioration des systèmes aquacoles pour augmenter de manière significative la survie des alevins, réduisant, ainsi, la pression sur les stocks sauvages.
  • L’amélioration de la gestion de l'aquaculture pour réduire de manière significative les effets négatifs de l'intensification sur l'environnement.
  • La protection des fonds de la pêche artisanale et des stocks halieutiques, qui peuvent être très affectés par l'expansion de l’aquaculture côtière et lagunaire.
  • L’adhésion au Code de Conduite pour une Pêche Responsable de la FAO en vue d'assurer un élevage du mulet durable et responsable.
RÉFÉRENCES
Bibliographie
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