5.  PRÉPARATION DU CHANTIER

5.0  Introduction

1. La préparation du chantier se fait habituellement en deux étapes: d'abord le défrichage de la végétation, puis l'extraction de la couche de terre végétale. Ces opérations peuvent être effectuées soit à la main, soit mécaniquement. Dans un cas comme dans l'autre, l'utilisation d'équipements spéciaux, tels que cordages, câbles et chaînes, peut s'avérer nécessaire. Dans un premier temps, vous allez apprendre ce qu'il faut savoir à leur sujet, de manière à pouvoir en faire le meilleur usage, en toute sécurité.

 

5.1  Cordages, câbles, chaînes, palans et accessoires

Utilisation du matériel

1 . Cordages, câbles, chaînes, palans et accessoires divers sont utilisés habituellement pour abattre des arbres et débroussailler, pour extraire des rochers ou autres obstacles et pour déplacer des équipements lourds sur les lieux du chantier. Les principaux facteurs à prendre en compte sont la force de traction à exercer et la résistance des différents éléments; il peut s'agir d'une force de traction humaine, animale ou mécanique. Le tableau 21 indique des valeurs types des forces de traction réalisables. De plus, l'utilisation d'un système de poulies ou d'un palan  permet de multiplier plusieurs fois ces valeurs.

 

TABLEAU 21
Valeurs types des forces de traction couramment obtenues

Agent moteur  Poids (kg)  Force de traction* (kg)
Homme
Ane
Mule
Vache
Boeuf 
Cheval
Camionnette, 70 CV
Tracteur à chenilles
                      95 CV
                    160 CV
                    240 CV
50-70
250
400
500
600
1000
1500

8500 
14500
21500

10
35
50
50
70
80
200-300

3000-7500
7000-14000
11000-20000

*Dans le cas des tracteurs à chenilles, la force de traction exercée dépend du rapport de boîte; les chiffres indiqués correspondent à la force appliquée à la barre de traction, en première, deuxième ou troisième vitesse. Quant aux chiffres de force de traction humaine ou animale, ils se rapportent à une force en déplacement continu. Les forces de traction statiques et brièvement exercées peuvent atteindre deux à trois fois les valeurs citées.


Choix du type de cordage

2. Les cordages ont des propriétés différentes suivant qu'ils sont constitués de fibres végétales ou de fibres synthétiques; en particulier, la résistance des cordages synthétiques (c'est-à-dire la charge de rupture exprimée en kilogrammes) est plus importante. La charge de rupture d'un cordage augmente également en fonction de son épaisseur.

3. Pour déterminer le type de cordage à employer, reportez-vous au:

  • tableau 22, pour les cordages de manille, de sisal et de chanvre;
  • tableau 23, pour les cordages en fibres synthétiques.

4. Déterminez ensuite la charge de rupture (CR) correspondant à un diamètre de cordage particulier. Pour déterminer la charge maximale d'utilisation (CMU), il suffit de diviser cette valeur CR par le coefficient de sécurité (CS) donné; on a donc

CMU = CR ÷ CS

5. Les cordages en fibres végétales sont exposés au pourrissement ou à une altération de leur résistance s'ils sont trop anciens ou entreposés dans de mauvaises conditions. En cas de doute quant à la qualité du cordage, il convient de majorer le coefficient de sécurité ou, idéalement, de tester le cordage, en conditions de sécurité, avec une charge au moins trois à quatre fois plus élevée que celle à utiliser sur le chantier.

6. De façon analogue, si l'un des cordages a été surchargé, c'est-à-dire a été soumis à sa charge de rupture ou à une charge voisine, il présentera une résistance moindre lors d'un usage ultérieur, réduite de 50 pour cent ou davantage dans certains cas. Noeuds, épissures, plis à angle vif, etc. ont également pour effet d'affaiblir le cordage.

7. L'élasticité d'un cordage est un autre facteur important à prendre en considération. Un cordage souple et élastique peut certes convenir pour exercer une traction rapide, mais si le rebond du cordage est excessif au moment où la charge diminue (par exemple lorsqu'une souche d'arbre est extraite du sol ou en cas de rupture du cordage), l'effet de fouet risque d'être dangereux.

Exemple

a) Une corde de sisal de qualité standard mesure 24 mm de diamètre. D'après le tableau 22, la charge de rupture de ce cordage est CR = 2 720 kg. Si le coefficient de sécurité CS est égal à 20, la charge maximale d'utilisation CMU = 2 720 kg ÷ 20 = 136 kg.

b) Une corde synthétique en polyester de 24 mm de diamètre a une charge de rupture CR de 9 140 kg (tableau 23). Si le coefficient de sécurité CS est égal à 20, la charge maximale d'utilisation CMU = 9 140 kg ÷ 20 = 457 kg.

TABLEAU 22
Caractéristiques de quelques cordages en fibres végétales*

*   Cordages secs et en bon état.
** Dans certains pays, l'épaisseur des cordages est exprimée par la longueur en pouces de la circonférence de leur section.
Pour calculer rapidement la valeur approximative du diamètre (en mm), il suffit de multiplier par 8 la mesure de la circonférence (en pouces).


TABLEAU 23
Caractéristiques de quelques cordages en fibres synthétiques
(commettage de haussière)

*Dans certains pays, l'épaisseur des cordages est exprimée par la longueur en pouces de la circonférence de leur section. Pour calculer rapidement la valeur approximative du diamètre (en mm), il suffit de multiplier par 8 la mesure de la circonférence (en pouces).


Choix d'un câble d'acier

8. Un câble est un cordage d'acier constitué de trois parties:

  • l'âme centrale peut être une âme de fibre (sisal ou manille) ou d'acier (câble miniature);
  • un certain nombre de torons enroulés autour de l'âme;
  • un certain nombre de fils d'acier enroulés en torons; ces fils peuvent être disposés en une ou plusieurs couches.

9. Un câble est défini par son nombre de torons(âme non comprise) et par le nombre de fils dans chaque toron. Il importe en outre de connaître la grosseur du câble et la qualité d'acier utilisée.

Exemple

Le câble de type 6 x 19 est très répandu: il est constitué de six torons, et chaque toron comprend 19 fils. Ces fils peuvent être disposés par exemple en trois couches de nature variable, comme suit:

  • 12 fils (extérieurs) + 6 fils (intermédiaires) + 1 fil (central);
  • 9 fils (extérieurs) + 9 fils (intermédiaires) + 1 fil (central).
Composition des câbles métalliques (exemples)

 
Sections transversales de câbles constitués chacun
de six torons


10. Les caractéristiques de certains des câbles en acier à six torons les plus courants, d'une charge de rupture CR = 140 kg/mm2, sont indiquées au tableau 24, pour des diamètres de 10 mm à 26 mm:

  • leur poids (P) en kg par 100 m;
  • leur charge de rupture (CR) en kg;
  • leur charge maximale d'utilisation (CMU) en kg, calculée pour un coefficient de sécurité égal à 5.

11. Pour déterminer le câble d'acier à six torons qu'il convient d'utiliser, trouvez, d'après les indications du tableau 24, le diamètre de câble nécessaire pour supporter la charge que vous prévoyez de lui appliquer.

Exemple

Vous utilisez un treuil manuel d'une force de traction de 3 tonnes. D'après le tableau 24, il vous faudra un câble 6 x 19 de 18 mm de diamètre, de type « 12 + 6 + 1 » avec une âme en fibre (colonne 2) ou de type «9 + 9 + 1 » avec une âme en acier, de façon à obtenir une charge maximale d'utilisation d'au moins 3 000 kg.

TABLEAU 24
Caractéristiques de quelques câbles en acier galvanisé*

Note: P poids du câble; CR = charge de rupture; CMU = charge maximale d'utilisation (avec un coefficient de sécurité égal à 5).
*Câbles à six torons faits de fils d'acier ayant une charge de rupture de 140 kg/mm2.


Maintien des qualités d'un câble

12. Les câbles doivent être fixés aux autres éléments au moyen de cosses ou de serre-câbles et ne doivent pas être noués. Une cosse convenablement fixée réduit la charge limite de rupture globale de 10 à 15 pour cent (voir paragraphe 20).

13. Les câbles doivent être soigneusement lubrifiés ou graissés en permanence, posés ou suspendus sans être repliés (câbles de faible longueur) ou convenablement enroulés. Méfiez-vous tout particulièrement si vous utilisez un câble plié, aplati, rouillé ou dont certains torons sont rompus. Si vous devez vous en servir, réduisez les charges d'au moins 50 pour cent et évitez de l'employer aux endroits où il risque d'adhérer ou de se coincer (par exemple sur des palans). Vous devez en permanence vous tenir à l'écart du câble lorsqu'il est en charge.

Note: Utilisez si possible un pied à coulisse pour mesurer correctement le diamètre d'un câble.

Mesure du diamètre d'un câble
 

Choix d'une chaîne d'acier

14. Les chaînes sont constituées d'une série de maillons d'acier accrochés les uns aux autres, par exemple en acier forgé ou en acier haute résistance. La chaîne est d'autant plus résistante que le diamètre de la section des maillons d'acier est important. Dans une moindre mesure, cette résistance dépend également de la taille et de la forme des maillons: les chaînes à maillons courts sont certes plus résistantes, mais risquent davantage de se vriller.

 

15. Les caractéristiques de deux types de chaînes sont indiquées au tableau 25. Avant d'acheter une chaîne, demandez toujours quelle est la qualité d'acier utilisée pour pouvoir comparer avec les caractéristiques indiquées ici à titre d'exemple.

16. Afin de déterminer le type de chaîne qu'il convient d'employer, trouvez, d'après les indications du tableau 25, quelle est l'épaisseur de maillon requise, en fonction du type de travail à accomplir, pour une qualité d'acier donnée.

Exemple

La charge maximale d'utilisation requise est CMU = 3 tonnes =  3000 kg et vous envisagez d'acheter les chaînes les moins chères, en acier forgé. Le tableau 25 vous indique qu'il vous faut alors des maillons d'au moins 14 mm d'épaisseur. Le poids d'une chaîne de 10 m constituée de maillons de 14 mm d'épaisseur sera de 440 kg x (10 m / 100 m) = 440 kg x 0,10 = 44 kg.

17. Les chaînes sont préférées aux câbles lorsque la ligne de traction risque de racler le sol ou d'être vrillée ou tordue. Une chaîne pliée à angle vif est en effet moins abîmée qu'un câble. Elle résiste aux frottements et peut être aisément attachée, détachée, allongée ou raccourcie. Les chaînes sont également plus faciles à réparer. Il faut cependant signaler qu'une chaîne corrodée, vrillée par endroits ou usée (par exemple après avoir servi à amarrer des bateaux) se caractérise par une résistance réduite. Une précaution simple à prendre consiste à mesurer l'épaisseur des maillons à l'endroit où ils sont le plus minces (après avoir fait tomber les traces de rouille éventuelles) et à calculer la résistance de la chaîne sur cette base.

TABLEAU 25
Caractéristiques de deux types de chaînes en acier

Choix des accessoires forgés à utiliser avec les lignes de traction

18. En général, les lignes de traction doivent être munies à leurs extrémités d'un type quelconque d'accessoire pour pouvoir être fixées soit à la source d'énergie motrice, soit à l'objet à mouvoir.

19. Les serre-câbles sont habituellement des pinces en acier forgé de dimensions standard, constituées d'un boulon en U, d'un étrier et de deux écrous. Le câble est doublé en étant plié sur lui-même et les deux épaisseurs sont coincées entre l'étrier et le boulon en U en appliquant aux deux écrous la même force de serrage. Vous devez utiliser au moins deux pinces par câble. Augmentez leur nombre d'autant plus qu'il s'agit d'un câble de plus fort diamètre.


 
Repliez le câble à son extrémité et fixez les serre-câbles

Note: Appliquez toujours la surface inférieure rainurée de l'étrier contre l'extrémité sollicitée du câble.

20. Une cosse métallique est habituellement fixée à l'extrémité des câbles pour éviter de les endommager. La taille de la cosse et celle de sa gorge doivent bien correspondre à la grosseur du câble. Des serre-câbles permettent de fixer solidement la cosse à l'intérieur de la boucle de câble.


21. Crochets, anneaux et maillons sont les dispositifs de fixation des chaînes les plus utilisés. Une liste des types les plus courants et de leurs utilisations figure ci-dessous:

a) crochet rond, pour former une boucle de chaîne qui se resserrera sous l'effet de l'effort de traction;

b) crochet preneur, pour former une boucle de chaîne qui ne se resserrera pas, par exemple pour raccourcir la chaîne en allongeant la boucle, ou en immobilisant la chaîne, afin de l'empêcher de glisser par une ouverture;

 
     
   

c) anneaux, utilisés comme les crochets ronds et dont l'épaisseur doit toujours être supérieure à celle des maillons de la chaîne; ils sont plus solides que les crochets; si vous utilisez deux anneaux sur la même chaîne, l'un d'entre eux doit être suffisamment étroit pour passer dans l'autre;  
     
 
     

d) whistles: ce sont des anneaux spéciaux, ouverts sur un petit interstice permettant d'y passer et d'y accrocher un autre maillon en C; ils sont conçus pour faciliter leur accrochage, mais l'utilisateur peut aussi les détacher en alignant correctement les interstices d'ouverture; ils ne risquent donc pas de se décrocher accidentellement;

 

e) maillons rapides: maillons spéciaux à barillet, que l'on peut ouvrir ou fermer à volonté pour assembler des segments de chaîne.




22. Les manilles peuvent servir à de nombreux usages, en guise d'anneaux ou de crochets. Elles sont très pratiques pour accrocher entre eux des câbles ou des chaînes. Il faut faire attention à les fixer correctement (de la façon indiquée ci-contre). Elles permettent en outre de faire des réparations d'urgence sur les chaînes. Les caractéristiques de plusieurs manilles standard en acier forgé (charge de rupture allant de 50 à 65 kg/m m2) sont mentionnées au tableau 26 à titre indicatif.

Maniles standard

Note: Si vous utilisez une manille à vis, refermez-la avec la vis-goupille appropriée, que vous visserez à fond. Dévissez-la ensuite d'un demi-tour pour éviter qu'elle se coince. Veillez à ce que la vis-goupille soit bien lubrifiée.

Utilisation d'une manile
 


TABLEAU 26
Caractéristiques de quelques manilles standard
(en acier forgé dont la charge de rupture est comprise entre 50 et 65 kg/mm2)

Epaisseur
de la manille
(mm)
Largeur
d'ouverture
(mm)
Charge
de rupture 
(kg)
Charge maximale
d'utilisation (CMU)*
(kg)
14
16
18
20
22
24
27
30
33
28
32
36
40
44
48
54
60
66
7 250
11 000
13 200
16 000
18 000
22 000
25 000
35 000
45 000
800
1 000
1 250
1 600
2 000
2 500
3 150
4 000
5  000

*Coefficient de sécurité supérieur à 6.


23. Un palan est constitué d'une ou de plusieurs roues de poulies installées sur un axe, à l'intérieur d'un carter en bois ou en acier. Le palan peut être fixé à une ou deux lignes de traction, de préférence par un crochet à émerillon. Les palans à cliquet sont semblables, mais d'un usage beaucoup plus facile puisqu'il est possible d'introduire et de retirer le câble par le côté du palan.

Palans
 

24. Il est important de choisir une poulie dont la gorge corresponde bien à la grosseur du câble. N'oubliez pas que la gorge doit toujours avoir une largeur légèrement supérieure au diamètre du câble, mais jamais inférieure.

   
La gorge de la poulie doit avoir une largeur légèrement supérieure au diamètre du câble

Exemple

Diamètre
du câble (mm) 
Largeur de la gorge
de la poulie (mm)

10
20
30
40

11,0
21,5
32,0
42,5

 

 
 

25. L'utilisation des poulies est présentée plus loin dans ce chapitre (voir section 5.4, paragraphes 10 et suivants). Les palans doivent toujours être bien lubrifiés et leurs poulies doivent tourner librement. Des poulies aplaties ou gauchies doivent être remplacées.

Rappelez-vous: Lorsque vous montez un système de cordages, de chaînes, de câbles, d'accessoires divers, etc., l'élément le moins résistant déterminera la force de traction de l'ensemble.

5.2  Défrichage du site

1 Le site doit être dégagé de tous les obstacles, tels que:

  • végétaux ligneux, là où les racines risquent de provoquer de graves fissures dans les ouvrages piscicoles tels que les dispositifs d'arrivée d'eau et de vidange.

 
  • souches d'arbres, dont la décomposition risque d'affaiblir les ouvrages en laissant des vides dans le sol;

   
 
  • grosses pierres, dont l'extraction peut s'avérer nécessaire;

   
 
  • termitières et terriers d'animaux, qui doivent être entièrement supprimés; il faut ensuite bien colmater le trou ainsi créé avec de la terre argileuse.

Où faut-il défricher

2. Définissez de façon précise la zone concernée avant de commencer à défricher. Déterminez les coins extérieurs de la superficie contenant les étangs, qui doivent comprendre intégralement la surface occupée par les digues. Vous pouvez délimiter cette zone par des piquets en bois, des cordages ou des poteaux. Une fois cette tâche accomplie, délimitez une surface supplémentaire, au-delà des digues, qui servira de zone de travail et de passage autour du site. Vous êtes alors prêts à commencer.

a) Défrichez la zone comprenant les digues des étangs en la débarrassant de toute la végétation, des arbustes, des arbres (y compris des racines ligneuses et des souches) et de toutes les grosses pierres.

b) Défrichez la zone de travail et de passage autour des digues.

c) Défrichez tous les arbres et arbustes sur une bande de 10 m autour des digues et des ouvrages, autour des voies de desserte et autour des installations d'alimentation en eau et de drainage.

Préparation du site d'un étang
 

Note: Pour la construction d'un étang de barrage, il faut éliminer toute la végétation au-dessus du sol à l'emplacement du futur étang. Défrichez ensuite entièrement (racines comprises) l'emplacement des futures digues, ainsi que le terrain autour des installations de drainage prévues, dans un rayon de 10 m.



Comment procéder au défrichage

3. La méthode de défrichage à employer dépend principalement du type de végétation présent sur le site. Dans un pays de savane peu dense, il est relativement facile de procéder à cette tâche sans matériel spécial important. Par contre, dans les régions densément boisées, le défrichage exige généralement une main-d'oeuvre abondante et/ou l'utilisation d'engins. Si une zone est recouverte d'une forêt trop dense, il est parfois préférable de renoncer à y construire des étangs, à moins qu'il n'y ait pas d'autre alternative.

4. Il existe essentiellement deux méthodes pour déboiser un site:

  • vous pouvez abattre les arbres, puis enlever les souches;
  • vous pouvez abattre les arbres entiers, avec leurs racines.
 

5. Vous trouverez des indications sur ces deux méthodes aux sections 5.3 à 5.5.

6. Le défrichage du site doit comporter également le recueil de toute la végétation coupée, des souches, des racines et des grosses pierres, dont le site doit être débarrassé. Par temps suffisamment sec, le défrichage peut se faire en allumant un feu dont il faudra cependant soigneusement conserver la maîtrise.


Note: Dans nombre de cas, vous pourrez vendre le bois de défrichage ou en faire du charbon de bois que vous vendrez à un prix intéressant.

 

5.3   L'abattage des arbres

1 . L'abattage des arbres est un travail très dangereux. Il exige beaucoup de savoir-faire et d'expérience pour que les accidents soient évités. Si vous n'avez jamais abattu d'arbres auparavant, vous avez tout intérêt à confier cette tâche spécialisée à des gens réputés pour leur expérience pratique. Vous devez néanmoins connaître quelques règles de base qui vous aideront à mieux organiser cette opération de défrichage.

2. Les souches hautes sont plus faciles à extraire que les souches basses. Cela se vérifie en particulier si vous vous servez à cet effet soit d'un treuil, soit d'engins relativement peu puissants. Mais n'oubliez pas que le bois a de la valeur et que vous tirerez moins profit d'arbres plus courts.

Les souches hautes sont plus faciles à enlever, mais elles donnent moins de bois d'oeuvre
 


Travail préliminaire

3. Avant de commencer l'abattage des arbres, il convient tout d'abord de débroussailler. Cette précaution limitera les enchevêtrements avec les arbres abattus et réduira les risques encourus par le personnel du chantier.

 

Principales étapes à suivre pour abattre des arbres

4. L'abattage des arbres se fait en deux étapes:

a) Coupe de l'encoche avant. Taillez une encoche en forme de coindans le flanc de l'arbre, face à la direction dans laquelle l'arbre est supposé tomber. L'encoche doit avoir une profondeur comprise entre un cinquième et un quart du diamètre de l'arbre.

b) Coupe de la contre-encoche. A une distance de 3 à 5 cm au-dessus de la base de l'encoche avant, et perpendiculairement à la direction de la chute, coupez horizontalement presque tout le bois restant à l'arrière de l'arbre.

 
     

5. Si à la fin de la coupe de la contre-encoche, l'arbre ne tombe pas de lui- même, enfoncez un coin à la masse dans la contre-encoche, pour faire basculer l'arbre dans la direction voulue. S'il faut utiliser des câbles de traction ou de guidage, il convient de les fixer avant de commencer l'abattage.

Note: L'abattage de grands arbres risque d'être une opération dangereuse. Des techniques spéciales doivent être mises en oeuvre pour les arbres de plus de 60 cm de diamètre au niveau de la souche.

 

Choix du matériel

6. Les petits arbres peuvent être coupés à la hache ou sciés. Le sciage à la scie égoïne demande le concours de deux opérateurs et l'installation d'un coin dans la contre-encoche. Les scies mécaniques actionnées par une seule personne sont d'un usage de plus en plus répandu. (Si vous avez l'intention de vous servir de ce type d'équipement, reportez vous à l'ouvrage Utilisation des scies mécaniques dans les forêts tropicales, Collection FAO: Formation, nº 2).

Abattage manuel
 

5.4   Le dessouchage

1 . Les méthodes classiques d'enlèvement des souches d'arbre du sol consistent soit à les excaver, soit à les extraire. Les petites souches sont faciles à dégager à la main, mais l'extraction des souches plus importantes doit parfois se faire mécaniquement. Cette opération consiste à placer un cordage, un câble ou une chaîne autour du tronc et à lui appliquer une force de traction selon l'une des méthodes suivantes:

  • traction directe (par un animal ou un engin);
  • traction par l'intermédiaire d'un treuil;
  • combinaison de ces méthodes avec l'utilisation de palans.

2. Les sections qui suivent vous donnent les indications nécessaires sur les méthodes les plus appropriées.

 

Excavation manuelle des souches

3. Afin de faciliter la tâche, creusez des tranchées autour de la souche,dans l'ordre suivant, tout en sectionnant toutes les racines rencontrées.


a) Creusez la tranchée 1

 

b) Creusez la tranchée 2.

     

c) Creusez la tranchée 3.

   

4. Tirez le haut de la souche de la manière indiquée sur le schéma. Si vous ne réussissez pas à la déloger, creusez la tranchée 4 et sectionnez toutes les racines. Essayez à nouveau de déloger la souche.

 
     
   

Note: Si le tronc a été sectionné au ras du sol, vous devez creuser tout autour de la souche.

5. Extrayez la souche du sol. S'il s'agit d'une petite souche, passez un cordage ou une chaîne autour de la base de la souche; s'il s'agit d'une grosse souche, fixez au préalable un cordage ou une chaîne à l'une des racines principales.  

6. Passez la ligne de traction sur  un poteau entaillé, un chevalet de dessouchage ou un mât de charge, que vous pouvez fabriquer simplement vous-même. Pendant que plusieurs personnes tirent sur le câble, d'autres doivent soulever la souche au moyen de pieds-de-biche pour la dégager du sol.

 

Enlèvement des souches au moyen d'un treuil manuel

7. Un treuil manuel est constitué d'un carter métallique à l'intérieur duquel une double série de griffes enserre un câble d'acier. Un crochet est fixé à l'arrière du carter. Lorsqu'on tourne la manivelle du treuil, les griffes se déplacent horizontalement et tirent le câble vers l'intérieur du carter; la longueur de câble ainsi déplacée ressort par l'arrière. L'extrémité du câble est munie d'un crochet. Il existe plusieurs modèles de treuils, dont la force de traction va de 0,5 à 10 tonnes; parmi les plus courants, le treuil manuel de 3 tonnes (tire-fort) est extrêmement utile.

Treuils manuels
 

8. Pour enlever une souche d'arbre avec un treuil manuel procédez comme suit:

a) Utilisez comme point d'ancrage un arbre sur pied ou une souche bien solide, un rocher ou un véhicule lourd, pas trop éloigné de la souche à enlever. La distance qui les sépare ne doit pas dépasser la longueur du câble du treuil.

b) Attachez une élingue (un câble d'acier muni de deux cosses) à la base de l'arbre sur pied ou de l'objet servant de point d'ancrage. Sivous utilisez un véhicule, attachez directement le crochet ou le câble à la barre de remorquage ou au point de fixation situé sur le châssis.

c) Fixez le treuil manuel à cette élingue, à l'aide du crochet monté à l'arrière du carter.

 
     

 Autres façons d'attacher un treuil

 
     


d) Attachez une élingue ou une chaîne autour de la souche à enlever:

  • il est préférable d'utiliser une chaîne suffisamment longue pour être enroulée autour de la souche et former à son extrémité un angle de moins de 60º;
  • si le diamètre de la souche est trop important pour que l'angle soit inférieur à 60º, il vaut mieux se servir d'une élingue;
  • pour éviter que la chaîne ou l'élingue glisse de la souche, taillez autour de celle-ci une rainure adaptée à la section de la chaîne ou de l'élingue.
 

Note: Si la souche est trop éloignée d'un point d'ancrage possible, élargissez l'élingue passée autour de l'ancrage choisi avec une chaîne ou un câble et fixez ce dernier au crochet du treuil.

     

Note: N'utilisez jamais le câble du treuil autour de la souche comme collier étrangleur; cela l'endommagerait et réduirait considérablement sa résistance.

e) Attachez le crochet du câble de treuil à cette élingue ou bien à cette chaîne.

f) Creusez tout autour de la souche ou seulement à certains endroitspour pouvoir sectionner les racines les plus grosses.

g) Commencez lentement à actionner la manivelle du treuil, en vérifiant que toutes les lignes de traction et leurs accessoires sont bien en place.

 
     
Note: L'utilisation d'un treuil peut comporter certains dangers. Vérifiez bien que chacun des équipements employés est suffisamment solide pour résister à la force de traction appliquée par le treuil. Vérifiez régulièrement l'absence de signes d'usure et de détérioration. Veillez à ce que personne ne se trouve à proximité des lignes sous tension.  

Utilisation d'un treuil à cliquet

9. Le treuil à cliquet est un autre type de treuil simple, fiable et robuste. Il peut être employé de manière extrêmement efficace de la même façon que le treuil manuel.  

Comment augmenter la force de traction

   

10. Une façon simple d'augmenter la force de traction utilisée pour enlever des souches consiste à procéder comme suit:

a) Appliquez une action de soulèvement à la souche en vous aidant d'un poteau entaillé, d'un mât de levage ou d'un chevalet de dessou chage et en fixant la ligne de traction à l'une des plus grosses racines (voir para 6 ci-dessus).

b) Faites basculer la souche en taillant une encoche à sa surface et en accrochant la chaîne de la façon indiquée.

 
     
c) Augmentez la force du treuil au moyen d'un système de palans. N'oubliez pas que cette manière de procéder a également pour effet de solliciter davantage les équipements tels que les élingues, manilles et palans, qui doivent être suffisamment solides pour supporter la charge supplémentaire appliquée (voir exemples ci-dessous).  

Utilisation du treuil avec un seul palan

11. Pour doubler la force appliquée par le treuil, vous pouvez vous servir d'un palan et d'un point d'ancrage (ou de préférence de deux points d'ancrage), en procédant comme suit:

a) Attachez le treuil à son point d'ancrage (voir paragraphe 8).
b) Faites passer le câble du treuil sur la poulie du palan, puis vers le point d'ancrage.
c) Fixez le câble du treuil à ce point d'ancrage (voir paragraphe 8).
d) A l'aide d'un câble ou d'une chaîne, fixez le crochet du palan à la souche à enlever.
e) Creusez une tranchée autour de la souche et sectionnez toutes les grosses racines accessibles au voisinage de la souche.
f) Tournez prudemment la manivelle du treuil.

Exemple

Avec un petit treuil de une tonne (t), vous êtes maintenant en mesure d'extraire la souche par application d'une force de 2 t, comme suit:

  • traction appliquée au câble du treuil = 1 t
  • traction appliquée au point d'ancrage simple = 1 t + 1 t = 2 t
  • traction appliquée à la souche = 2 t

Note: Si vous avez un second point d'ancrage, vous pouvez l'utiliser pour y fixer l'extrémité du câble du treuil; cela réduira de moitié la force de traction appliquée au point d'ancrage simple, comme indiqué sur le schéma ci-dessous.


Utilisation du treuil avec deux palans

12. Pour tripler la force de votre treuil, vous pouvez utiliser deux palans et deux points d'ancrage, en procédant comme suit:

a) Attachez le treuil au point d'ancrage 1.
b) Faites passer le câble du treuil à travers le premier palan et renvoyez-le vers le deuxième.
c) Faites passer le câble à travers ce deuxième palan, renvoyez-le vers le premier et attachez-le à celui-ci.
d) Attachez le deuxième palan au point d'ancrage 2.
e) Attachez le premier palan à la souche.
f) Tournez prudemment la manivelle du treuil, en vérifiant en particulier la résistance du point d'ancrage 2.

Exemple

Avec un petit treuil de 1 t, vous êtes maintenant en mesure d'extraire la souche par application d'une force de 3 t, comme suit:

  • traction appliquée au câble du treuil = 1 t
  • traction appliquée au point d'ancrage 1 = 1 t
  • traction appliquée au point d'ancrage 2 = 2 t
  • traction appliquée à la souche = 3 t

13. Pour défricher un site comportant un grand nombre d'arbres, vous devez progresser systématiquement depuis le centre vers les bords, de façon que:

  • les arbres puissent servir mutuellement de points d'ancrage;
  • tous les arbres puissent être arrachés.
 

14. Sur des sites relativement étendus, il est en outre utile de défricher des voies d'accès par lesquelles les arbres pourront être évacués.



Enlèvement des souches au bulldozer

15. Si vous disposez d'un tracteur muni d'une lame frontale, cet engin vous permettra d'accélérer considérablement le dessouchage, une possibilité particulièrement intéressante dans le cas d'un site boisé. Afin d'obtenir les meilleurs résultats, il convient de procéder de la façon suivante:

a) Levez la lame du bulldozer et appliquez-la contre la souche au niveau du bas du tronc.

 
     
b) Tout en exerçant une poussée sur la souche, relevez la lame de manière à soulever la souche simultanément, ce qui améliorera en outre la prise de l'engin sur le sol.  
     
c) Faites basculer le tronc en avant  jusqu'à ce que les racines devant le tracteur commencent à sortir du sol.  
     
d) Reculez le tracteur et abaissez la lame.  
     
e) Introduisez la lame sous les racines.  
     
f) Poussez et soulevez simultanément la souche avec la lame, jusqu'à ce que celle-ci l'arrache du sol.  

5.5   Comment déraciner des arbres entiers

1. Une méthode couramment utilisée pour supprimer les arbres relativement petits et leurs racines sur le site d'un chantier consiste à arracher l'arbre sur pied. Cette tâche peut être relativement facile en raison de l'effet de levier amplifié obtenu en poussant ou en soulevant l'arbre en un point plus élevé de son tronc. Les préoccupations de sécurité exigent toutefois de recourir à cette méthode uniquement:

  • si l'on dispose d'un espace suffisant;
  • si l'arbre n'est pas pourri, fissuré ou fendu.
 
     
Note: L'angle de traction ne doit pas dépasser 30º. Si l'espace est restreint ou s'il faut un angle de traction plus important, modifiez la direction de traction au moyen d'un palan.  

Utilisation d'un treuil pour déraciner un arbre entier

2. Si vous disposez seulement d'un treuil à manivelle ou d'un treuil à cliquet, vous pouvez procéder de la façon suivante:

a) Placez le treuil à une distance au moins égale à deux fois la hauteur de l'arbre et aussi près que possible d'un arbre robustesusceptible de servir d'ancrage.

b) Attachez l'arrière du treuil à une élingue ou à une chaîne accrochée au pied de cet arbre d'ancrage.

c) Grimpez à l'arbre à déraciner et attachez le câble du treuil tout en haut du tronc à une élingue ou à une chaîne accrochée autour de ce dernier.

 
Utilisation d'un arbre d'ancrage
     

d) Creusez une tranchée tout autour du pied de l'arbre, de manière à diminuer la résistance offerte par la souche aux efforts de traction.

e) Placez une bille de bois au pied de l'arbre et face au treuil pour aider à soulever la plus grande partie des racines et pour faciliter l'extraction du sol.

f) Tournez prudemment la manivelle du treuil.

Note: Vous pouvez aussi utiliser deux arbres d'ancrage, par exemple pour modifier la direction dans laquelle les arbres déracinés doivent tomber.

Note: Attachez toujours le câble de l'arbre à abattre aussi haut que possible et l'élingue de l'arbre d'ancrage aussi bas que possible

 
Utilisation de deux arbres d'ancrage

Utilisation d'un treuil et de palans pour déraciner un arbre entier

3. Il vous sera beaucoup plus facile de déraciner un arbre si vous augmentez la force de traction de votre treuil au moyen par exemple de deux palans. Vous triplerez ainsi la force de traction du treuil (voir section 5.4).

4. N'oubliez pas que, dans ce cas particulier, il vous faudra trouver un arbre d'ancrage extrêmement solide.

Utilisation de deux palans

Utilisation d'engins mécaniques pour déraciner un arbre entier

5. Si vous disposez d'un bulldozer, celui-ci peut vous servir à déraciner des arbres, suivant une technique voisine de la méthode de dessouchage décrite plus haut (voir section 5.4). La différence essentielle tient au fait qu'il faut exercer une poussée après avoir placé la lame aussi haut que possible sur le tronc. Le bulldozer peut ensuite faciliter considérablement l'évacuation de la végétation défrichée, soit en repoussant les pierres et les branches vers un point de collecte, soit en tractant les troncs plus gros ou des fagots constitués de morceaux plus petits. Le défrichage de 1 ha de forêt moyennement dense prendra environ 10 heures avec un bulldozer de 80 CV, mais 1 000 heures environ si le travail se fait uniquement à la main. D'autres données de rendement des bulldozers concernant le débroussaillage et l'abattage des arbres sont indiquées au tableau 19.

Utilisation d'un bulldozer
 
     
 
     
6. Un chargeur à chenilles peut également constituer un outil très efficace pour déraciner des arbres sur pied, principalement grâce aux avantages conjoints de sa force de traction, de la portée importante des bras du godet et de la puissance des engins hydrauliques. Utile pour les petits arbres, une rétrocaveuse peut aussi être utile pour sectionner les racines tout autour. Vous pouvez également l'employer pour soulever des fagots de bois défriché.  

5.6   Extraction de la terre végétale

1. La couche de terre végétale se caractérise par les plus fortes concentrations de racines et de matières organiques en décomposition (voir Le sol, section 1.4). Ce sol est instable en tant que matériau de construction et ne peut servir à édifier les fondations d'une digue ou d'un ouvrage quelconque. Il est donc indispensable de l'enlever:

  • à l'emplacement futur des digues et des ouvrages;
  • si l'on doit prendre la terre des couches sous-jacentes pour construire une digue.

Exemple

  • Si vous construisez un étang de barrage, enlevez la terre végétale de l'endroit sur lequel la digue (et le dispositif de vidange s'il y en a un) sera édifiée.
  • Si vous construisez un étang en dérivation creusé et endigué, enlevez la terre végétale sur toute la surface de l'étang, y compris les digues.
 
     

2. Il est parfois nécessaire de disposer de terre végétale à l'extérieur du chantier, pour fournir la couche superficielle de terre aux emplacements récemment construits, par exemple au-dessus des digues.

3. L'épaisseur de la couche de terre végétale varie d'une région à l'autre. Elle peut être totalement absente ou avoir plus de 1 m de profondeur. Généralement, elle est profonde de 5 à 30 cm. Une fois le défrichage terminé, déterminez l'épaisseur de la couche de terre végétale, de façon à planifier la méthode de construction des digues et à préparer l'enlèvement et le stockage de la terre végétale.

 

Exemple

Si la terre végétale a seulement quelques centimètres d'épaisseur, il est inutile de l'enlever. Vous devrez toutefois labourer soigneusement la zone sur laquelle les digues seront construites.

Si l'épaisseur de la couche de terre végétale est en moyenne de 20 cm sur un carré de 20 m de côté (400 m2), il vous faudra enlever, transporter et stocker 20 m x 20 m x 0,20 m = 80 m3 de terre.

4. Piquetez clairement les zones du site dont la couche de terre végétale doit être enlevée, comme cela a déjà été fait en vue du défrichage (voir section 5.2).

 

5. Excavez l'épaisseur voulue et transportez la terre végétale hors du chantier (voir chapitre 4).


     

6. Pour pouvoir enlever cette couche superficielle de terre sans trop d'efforts, il faut parfois l'ameublir en la labourant. Exceptionnellement, le défonçage du sol avec un tracteur peut s'avérer nécessaire avant de commencer à creuser. Pour obtenir les meilleurs résultats, utilisez autant de dents que possible, en procédant à faible vitesse et en les enfonçant au maximum dans le sol. Sur de petites surfaces, cette opération peut se faire à la pioche.

 

Ameublissez le sol ...  

     

7. Entreposez cette terre à un endroit approprié, aussi près que possible du chantier. Vous pouvez utiliser par la suite ce sol organique fertile à différentes fins, telles que:

 
  • revêtement du fond de l'étang pour en accroître la fertilité;


     



Note: Sur les sites plus étendus, l'épaisseur de la couche de terre végétale peut présenter des variations considérables. Aussi faut-il vérifier ce point et prévoir ensuite les opérations de déblai et de transport en conséquence.