Instrument de contribution volontaire flexible (FVC)

Zeinabou Mint Smail : "Désormais, nous avons tous compris que c’est un droit pour les femmes de participer dans ce secteur et que les revenus qu’elles génèrent aident à réduire la pauvreté des familles, des ménages et des communautés."

16/10/2023

Zeinabou Mint Smail est originaire d’Assaba, en Mauritanie, une région traditionnellement pastorale. Les membres de sa famille étaient des éleveurs pastoraux mais, suite aux années de grande sécheresse, ils ont fui comme beaucoup d’autres vers Nouakchott, la capitale.

Devenue professeur d’école, elle a été postée dans sa ville natale, Kiffa, et c’est alors qu’elle a repris contact avec ses racines. Là, elle s’est mariée dans une famille agropastorale qui a ravivé sa passion pour l’élevage et le bétail, un secteur traditionnellement dominé par les hommes.

Aujourd’hui, Zeinabou fait partie de plusieurs associations pastorales, où elle s’emploie à encourager les femmes à reprendre l’ancienne manière de vivre nomade.

Avec d’autres femmes éleveuses, Zeinabou a créé une activité pour la transformation des produits laitiers aux abords de la ville, où elles recueillent le lait des pasteurs et le transforment en yaourts et autres produits à longue conservation. L’activité, qui augmente les revenus d’environ 20 femmes, produit aussi des bâtons de sel pour les chameaux qu’elles vendent aux éleveurs.

«Nous entrons peu à peu dans tous les secteurs de production pour les animaux, et peu à peu les hommes l’acceptent», dit Zeinabou. Tout ceci est en partie rendu possible grâce aux nouveaux comités de transhumance, qui apportent leurs conseils et essayent que la participation des hommes et des femmes soit équitable dans l’élevage.

Récemment, la FAO a appuyé la création de trois comités de transhumance régionaux en Mauritanie, qui aident les éleveurs et les communautés de proximité à gérer les ressources naturelles qu’ils partagent, comme l’eau et les pâturages, et à éviter les conflits. Ils sensibilisent aussi les pasteurs à la législation en vigueur qui protège leurs droits sur leurs terres.

Zeinabou, qui participe à toutes les réunions, considère ces comités comme le maillon nécessaire pour rassembler tous ceux qui travaillent ou sont touchés par ce secteur, y compris les exploitants agricoles, les autorités locales et, de plus en plus, les femmes éleveuses.

Malgré la forte réticence tant des hommes que des femmes à travailler ensemble, «Désormais, nous avons tous compris», dit-elle, «que c’est un droit pour les femmes de participer dans ce secteur et que les revenus qu’elles génèrent aident à réduire la pauvreté des familles, des ménages et des communautés.»

5. Gender equality, 10. Reduced inequalities

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