Instrument de contribution volontaire flexible (FVC)

Réduire la pauvreté des jeunes et des femmes des zones rurales en Éthiopie

Principaux résultats

  • Une formation a été dispensée à 68 spécialistes et agents de vulgarisation sur les techniques d’engraissement et le développement des entreprises dans le Tigré et la région Amhara et 610 ménages ont démarré des activités d’engraissement de petits ruminants, ce qui a amélioré leurs moyens d’existence.
  • Une formation a été dispensée à 12 coopératives rurales d’épargne et de crédit dans les domaines de la gestion financière et de la mobilisation de l’épargne.
  • Un document de référence a été élaboré à l’intention des décideurs: “Potentiel des chaînes de valeur des petits ruminants en matière de création d’emplois sur les hauts plateaux éthiopiens”.
  • Le projet a étayé indirectement la mise en œuvre du plan-cadre de l’Éthiopie sur l’élevage (2016) et de projets financés par la Fondation Bill et Melinda Gates (2016) et la Banque mondiale (2018) dans ce pays.

Pour de nombreux jeunes éthiopiens pauvres, l’Arabie saoudite était la terre promise. Ils s’engageaient dans des périples dangereux, payaient à des trafiquants la traversée jusqu’au Yémen, où ils entraient dans une zone de guerre pour tenter d’atteindre la frontière saoudienne.

Kiflom, 24 ans, était l’un de ces nombreux jeunes, partis en quête d’une vie meilleure. Il a quitté l’Éthiopie en 2013, espérant rentrer avec le capital de départ pour démarrer une petite activité commerciale dans sa ville d’Atsbi-Wenberta, à une centaine de kilomètres de Mekele, capitale du Tigré.

He found work as a shepherd in Saudi Arabia, but his dream came crashing down around his ears when the Gulf state began cracking down on illegal migrants.

In six months in 2017 alone, the Saudi authorities deported an estimated 70 000 Ethiopians.

Il a trouvé un emploi de berger en Arabie saoudite mais son rêve s’est effondré lorsque ce pays du Golfe a commencé à réprimer l’immigration illégale.

Rien qu’en 2017, les autorités saoudiennes ont expulsé 70 000 Éthiopiens en six mois, selon les estimations.

«Ça a été une expérience traumatisante car j’ai dû abandonner tout ce que je possédais, a-t-il expliqué. Il fallait que je reconstruise ma vie de A à Z.»

Cependant, les perspectives de Kiflom se sont améliorées lorsqu’il a commencé à participer à un projet pilote qui aide les jeunes et les femmes sans terres à créer des entreprises d’engraissement de petits ruminants.

Le projet repose sur l’idée qu’il est possible de faire évoluer la situation en brisant le lien étroit qui existe entre la pauvreté en Éthiopie et le fait que peu de personnes possèdent des bêtes. L’agriculture représente environ 37 pour cent du produit intérieur brut de l’Éthiopie, selon la Banque mondiale, et l’élevage y contribue pour un tiers environ.

Le projet associait une formation sur l’amélioration de la productivité au renforcement des organisations de producteurs et à un accès amélioré aux services financiers, ce qui permettait aux intéressés de démarrer des activités d’engraissement d’ovins et de caprins.

Par l’intermédiaire de coopératives rurales d’épargne et de crédit, le projet a prêté à chaque jeune 10 000 ETB (environ 500 USD), somme suffisante pour acheter huit moutons, des aliments supplémentés pour animaux et des médicaments, ainsi que pour payer certains services.

Kiflom a débuté avec 10 moutons. Après les avoir engraissés, il en a vendu quatre en réalisant un bénéfice. Il s’est ensuite procuré quatre nouveaux moutons afin de les engraisser pour la fête de Pâques éthiopienne. Il prévoit d’en acheter davantage. Il a également diversifié ses activités en élevant des poulets, ce qui lui apporte un complément de revenu.

Au total, le projet pilote a touché 610 ménages ruraux, qui ont acquis des connaissances techniques sur l’engraissement et la gestion des entreprises d’engraissement de petits ruminants et ont eu accès à des mécanismes de crédit pour démarrer leur activité commerciale. Encore et surtout, des prestataires de services locaux de la région Amhara et du Tigré ont été formés afin de pouvoir prêter un appui à ce type d’initiative à plus grande échelle.

Dans la mesure où le savoir-faire et l’accès au crédit et aux marchés sont en place, d’autres ménages peuvent suivre le même chemin.

Now Kiflom wants to spread his good fortune, believing he can change the lives of the youth in his village by influencing them to engage in similar business.

Kiflom souhaite maintenant que sa chance profite à d’autres. Il est convaincu de pouvoir changer la vie des jeunes de son village en les incitant à s’engager dans des activités similaires.

«Au-delà de l’argent que je gagne, je suis heureux de travailler dans mon propre petit élevage, que je peux développer et agrandir», a-t-il déclaré.

Partagez