Changement climatique, énergie et alimentation
Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale: les défis du changement climatique et des bioénergies Rome, 3-5 juin 2008

PRÉSENTATION

Consultation du secteur privé

Date: 27-28 mars 2008


Les institutions des NU basées à Rome organisent, en collaboration avec EcoSecurities, une session de consultation et de dialogue avec les acteurs du secteur privé les 27 et 28 mars 2008, au siège de la FAO à Rome. Ces consultations, de même que les réunions d’experts, sont destinées à préparer la ‘Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire: les défis du changement climatique et des bioénergies’ prévue à Rome du 3 au 5 juin 2008.

Les agences des NU basées à Rome – FAO, FIDA, PAM, ainsi que le Global Mechanism, se sont engagés à intensifier leurs efforts dans les domaines de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets. Elles répondaient ainsi à l’appel du secrétaire général des NU en 2007 pour une réponse conjointe du système des NU et de ses agences dans le combat contre le changement climatique. Elles étaient également conscientes, à cet égard, du fait que le changement climatique aura de graves conséquences sur les secteurs de l’agriculture, du développement rural et de l’utilisation des terres, avec des effets particulièrement graves pour les pays en développement et la sécurité alimentaire. La sécurité alimentaire – qui constitue une préoccupation centrale pour ces agences – est menacée par le changement climatique ainsi que par l’augmentation de la demande de bioénergie. Cette demande peut toutefois être considérée également comme une opportunité susceptible de contribuer à l’amélioration des moyens d’existence locaux, en fonction du contexte local. D’autres activités, dans les secteurs de l’agriculture, du développement agricole et de l’utilisation des terres peuvent aussi contribuer à l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation de ses effets, tout en assurant la promotion du développement rural.

Les agences des NU basées à Rome – qui constituent un centre de compétences pour le développement rural – ont récemment lancé un processus conjoint pour s’engager à l’échelle mondiale dans des activités destinées à réduire les émissions de carbone provenant de l’agriculture, du développement rural et de l’utilisation des terres, afin que ces secteurs, jusque-là sous représentés, puissent tirer parti des nouveaux marchés du carbone – et des investissements qui les accompagnent – tout en apportant, dans le même temps, une assistance à l’élaboration de mesures urgentes d’adaptation. Plus spécifiquement, la FAO doit apporter une expertise et assurer une présence sur le terrain et dans les réseaux au niveau mondial, alors que le FIDA doit commencer à affecter des ressources financières importantes afin d’apporter au secteur public le capital d’amorçage dont il a besoin pour lancer rapidement le processus et les investissements destinés à l’élaboration et la mise en œuvre des projets. Le Global Mechanism doit, quant à lui, proposer son expérience en matière de coordination des initiatives de financement conjointes public/privé en matière de changement climatique et le PAM doit également assurer une présence sur le terrain et mobiliser son réseau mondial. Toutefois, sans le secteur privé, ces activités ne pourront pas exprimer leur plein potentiel ni atteindre l’échelle nécessaire.

Cette consultation, qui constitue un forum unique, permet de mettre en relation le secteur privé et le système des NU, de faire émerger des options politiques internationales pour la conférence de haut niveau et de s’assurer de la prise en compte des effets du changement climatique sur la sécurité alimentaire dans le cadre des négociations pour un nouveau protocole post-Kyoto. Elle encouragera donc les collaborations et les nouveaux partenariats entre le secteur privé et les institutions des NU basées à Rome, pour faire face aux défis du changement climatique. Cet évènement unique rassemblera, sur invitation, un nombre limité de décideurs politiques, d’experts de haut niveau et d’acteurs du secteur privé, notamment dans le secteur de l’agro-industrie, ainsi que des représentants des secteurs de l’énergie, du transport, de l’industrie, du commerce de détail, de l’assurance, de la banque et de la finance.

La consultation sera également alimentée par un groupe de travail issu du dialogue entre le secteur public et le secteur privé sur ‘l’investissement dans la réduction des émissions et le développement rural’ tenu à Rome en novembre dernier et annoncé au cours de la treizième conférence des parties de la CCNUCC à Bali. Ce groupe a commencé à travailler sur les questions relatives aux mesures de facilitation pour l’identification, l’élaboration et la mise en œuvre de mesures d’adaptation et d’atténuation dans les secteurs de l’agriculture, du développement rural et de l’utilisation des terres.

Cette consultation sera résolument interactive et proposera des sessions avec animateurs, qui faciliteront les débats et les échanges de vues sur les stratégies d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de leurs effets, ainsi que sur les opportunités d’investissements qui permettront la promotion du développement rural et assureront la sécurité alimentaire et énergétique. Les débats seront introduits par de courtes présentations assurées par les représentants des principaux secteurs du secteur privé.