Le droit à une alimentation adéquate et les PFNL

Le droit de l’homme à une alimentation adéquate est primordial en Afrique Centrale. La pauvreté et l’insécurité alimentaire persistent toujours alors que la participation politique de larges segments de la population dans les prises de décision reste faible si non absente au niveau national et des provinces des pays.

«Le droit à une nourriture suffisante est réalisé lorsque chaque homme, chaque femme et chaque enfant, seul ou en communauté avec d'autres, a physiquement et économiquement accès à tout moment à une nourriture suffisante ou aux moyens de se la procurer. » (Source : ICESCR)

Le Gabon, la République Centrafricaine, et la République du Congo figurent parmi les 157 pays qui ont ratifié le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ICESCR) engageant les gouvernements à appliquer progressivement les droits de l’homme à une alimentation adéquate.

Le développement participatif des PFNL est un processus complexe et multidisciplinaire qui requiert notamment la responsabilisation et la non discrimination introduites progressivement dans une approche de droit à l’alimentation. Cette approche offre différentes options politiques pour assurer que les ressources forestières sont gérées au bénéfice des populations dépendant des forêts et respecte les intérêts économiques des pays. L’approche centrée sur le droit à l’alimentation donne aux personnes un sens d’appartenance et fait qu’elles ont voix au chapitre dans les processus de prise de décision.

Le projet mettra en pratique cette approche selon les différentes situations écologiques et sociales, afin que des ajustements puissent être proposés aux gouvernements sur la base des expériences acquises sur les sites pilotes des pays participants pour rédiger/ améliorer leur législation nationale avec l’élaboration/ l’amélioration de leurs textes d’application correspondants. De plus, les résultats et enseignements tirés des activités réalisées au niveau national et sur les sites pilotes doivent être généralisés pour favoriser les réactions et échanges au niveau régional et bénéficier à l’ensemble des 10 pays de la COMIFAC; ce projet doit donc avoir une forte approche régionale pour diffuser l’information à ce niveau.

Le projet fournira aussi un appui technique et financier aux organisations, agences spécialisées et ONG pour conduire des activités de terrain sur les sites du projet. Les associations de droits de l’homme seront impliquées dans l’effort de renforcer la capacité des personnes de revendiquer leur droit à l’alimentation. Le projet devra suffisamment sensibiliser sur les questions de droits de l’homme/des personnes à l’alimentation en renforçant leur capacité à revendiquer ce droit et résoudre les problèmes de communication entre la déclaration des droits au niveau des villages et les réponses du gouvernement au niveau régional et national.

Le projet utilisera les Directives de la FAO sur le droit à l’alimentation approuvées par le Conseil de la FAO en 2004, comme instrument politique pour soutenir les pays dans leur mise en œuvre du droit à l’alimentation au niveau national (http://www.fao.org/righttofood/publi_fr.htm). En Octobre 2009, l’unité chargée du droit à l’alimentation a publié un ensemble d’outils méthodologiques sur le droit à l’alimentation dans le but de fournir aux pays, aux institutions, à la société civile et aux autres parties prenantes une série d’instruments efficaces p.ex. comment intégrer le droit à l'alimentation à différents niveaux des législations, politiques et programmes nationaux, comment contrôler l'application du droit à une nourriture adéquate et comment identifier et classer les groupes vulnérables souffrant de faim et d'insécurité alimentaire.

Plus d’information : http://www.fao.org/righttofood/index_fr.htm

dernière mise à jour:  jeudi 14 janvier 2010