Les problèmes à résoudre

Les PFNL fournissent aux communautés des aliments et des activités qui génèrent des revenus; elles contribuent donc à améliorer leurs moyens d’existence et à assurer leur sécurité alimentaire. Cependant, les politiques, programmes et législations ne permettent pas encore aux communautés locales de tirer véritablement profit des PFNL. Les barrières à la gestion durable et à la commercialisation des PFNL sont principalement d’ordre institutionnel, organisationnel et technique.

 

(1)    La législation sur l’exploitation commerciale des PFNL est inadéquate ou inexistante 

Rwanda ©FAO/Giampiero DianaLes principales espèces de PFNL font l’objet d’une exploitation non durable en raison notamment de leur utilisation commerciale non contrôlée. La compétition pour la ressource débouche souvent sur une collecte excessive des PFNL qui empêche leur régénération et cause progressivement la dégradation de la ressource. Le manque de législation en matière de contrôle d’accès et d’utilisation commerciale des PFNL est la cause principale de la dégradation des ressources forestières. Lorsqu’elle existe, la réglementation privilégie un régime de quotas et ne s’inscrit pas dans une vision stratégique clairement explicitée. 

(2)     Les capacités des communautés, qui dépendent des forêts, de gérer leurs ressources forestières et de bénéficier de leur utilisation d’une manière durable sont limitées  

Les communautés locales récoltent les PFNL pour leur subsistance et pour se procurer des revenus. Cependant, leurs capacités organisationnelles et techniques ne sont pas suffisantes pour une exploitation durable des PFNL à des fins commerciales, même si un cadre juridique approprié est établi. La gestion durable de la ressource renvoie à la reconnaissance de certains droits aux communautés et à l’acquisition des compétences en matière de négociation des choix décisionnels, de développement d’entreprises de PFNL, d’accès aux marchés, etc. Les études initiales ont montré que les capacités des communautés dépendant des forêts à gérer efficacement et à commercialiser les PFNL de manière profitable et durable sont limitées. Ce constat est aussi valable pour les agences gouvernementales et les ONG qui sont appelées à assister les communautés locales. 

(3)    L’absence d’information de base ne permet pas d’améliorer la visibilité du rôle des PFNL dans l’économie nationale, et donc d’influencer les choix politiques et l’opinion publique  

La contribution des forêts à l’économie nationale a été, jusqu’à une date relativement récente, considérée à travers la production du bois d’œuvre. Les PFNL ont été perçue comme des produits secondaires de faible importance. Cette perception s’est traduite par une attention particulière accordée aux produits ligneux dans les politiques et programmes de développement. En dépit des progrès notés dans certaines administrations spécialisées, l’image que les décideurs politiques se font des PFNL et de leur contribution à l’économie nationale n’a pas beaucoup évolué. Cela se répercute dans les choix politiques aussi bien pendant l’élaboration des plans d’actions qu’au cours de l’adoption des budgets par les Parlementaires. Les autres parties prenantes clés, comme le secteur bancaire et le secteur privé reste très réservées vis-à-vis des PFNL, produits relégués dans le secteur informel et qui n’offrent pas de perspectives économiques viables.

dernière mise à jour:  mercredi 22 janvier 2014