FAO au Gabon

Les Directives Volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers en Afrique centrale

Présentation d'un participant durant l'atelier (Photo: ©/FAO Levy Bouassa)
09/11/2017

08 novembre 2017, Lambaréné – Les Directives Volontaires (DV) sont l’aboutissement d’un processus ayant conduit à un consensus mondial sans précédent en matière de principes et de pratiques visant à l’amélioration de la sécurité et de la gouvernance foncière. Elles ont été négociées dans ce but sous l’égide du Comité à la Sécurité Alimentaire mondiale (CSA) avec la participation active des parties prenantes représentant les Etats, la société civile, le secteur privé, les organisations internationales, la recherche, etc. Ainsi, dans le cadre de la vulgarisation et de l’opérationnalisation de ces directives, la FAO et le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, chargé du Programme Graine organisent du 08 au 10 novembre 2017 à Lambaréné, un atelier sous régional d’échange d’informations et d’expériences gouvernance responsable des régimes fonciers en Afrique centrale.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de Coopération Technique sous régional intitulé, « les Directives Volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale ».

Elaboration d’une feuille de route pour une gestion rationnelle et efficace des régimes fonciers

Trois jours durant, plus d’une soixantaine de participants, notamment des Institutions, Organisations Internationales, Organisations Professionnelles et ONG, en provenance du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la  République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe, du Tchad, Rwanda, Ghana et Italie vont faire le point sur les activités relatives à la gouvernance foncière en Afrique Centrale et cela, à la lumière des  Directives Volontaires. Cette rencontre sous régionale  constitue une opportunité permettant aux participants, d’échanger des informations, des expériences et des leçons apprises dans le cadre des  processus engagés et liés à la mise en œuvre des DV au sein des pays, qu’ils aient déjà bénéficié d’ateliers de sensibilisation et de formation sur les DV ou qu’ils soient engagés à des degrés divers dans des processus d’amélioration de la gouvernance foncière. Elle permettra en outre, de présenter les résultats des processus de mise en œuvre de ces directives et de proposer une feuille de route pour la continuation des efforts dans la région. 

En effet, les pays d'Afrique centrale se sont engagés à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à assurer la conservation de la biodiversité et à gérer durablement les ressources naturelles, grâce à une meilleure gouvernance des régimes fonciers.

Au Gabon « toutes les mesures qui seront prises en vue d’une sécurisation du foncier, gage d’une amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, pour lutter contre la pauvreté, cadrent avec le Plan Stratégique Gabon Emergent et le volet agricole du Plan de Relance de l’économie gabonaise qui portent sur la promotion des activités génératrices de revenus et vise l’augmentation de la production agricole » a expliqué Frédérique Betoue, Secrétaire Général adjoint 2 du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, Chargé du Programme Graine.  

«La FAO est convaincue que les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale  constituent un des outils à utiliser pour relever ce triple défi » a expliqué Hélder Muteia, Coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale.

Lutter contre l'insécurité alimentaire par l'accès sécurisé au foncier

La sécurité alimentaire et nutritionnelle de milliards de personnes dans le monde dépend de leur sécurité foncière. Il est en effet facile d’établir une relation entre situation foncière, bien-être économique et gouvernance. C’est ainsi que  les pays qui ont connu un développement économique durable et qui ont garanti la sécurité  alimentaire et nutritionnelle de leur population sont aussi souvent des pays qui se caractérisent par une gouvernance responsable des régimes fonciers. Les droits sur la terre se rapportent à un espace, à un « territoire ». La terre a comme particularité de contenir des ressources naturelles, qui ne sont pas le seul fruit d’un travail humain. Les droits sur la terre se réfèrent donc aux rapports avec les hommes susceptibles de transiter par cet espace ou d’utiliser les ressources qu’il contient. Aussi, l’éradication de la faim et de la pauvreté et l’utilisation durable des ressources naturelles dépendent, dans une large mesure, de la façon dont les populations, les communautés et d’autres parties prenantes disposent d’un accès aux terres, aux pêches et aux forêts. Les droits fonciers sécurisés peuvent aider les familles à produire de la nourriture pour leur consommation, et à augmenter leurs revenus en produisant un surplus pour la vente sur les marchés.