FAO au Gabon

Pour la promotion et le développement de la pêche continentale et de l’aquaculture en zone CEMAC

Photo: © FAO
13/03/2018

13 mars 2018, Libreville – Lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et éradiquer la pauvreté constitue un enjeu majeur pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Au regard du potentiel en ressources halieutiques que possède les pays de la sous-région, la pêche continentale et l’aquaculture apparaissent comme des opportunités à saisir pour relever ce défi de la faim zéro. A cet effet, un projet dénommé « Promotion de la Pêche Continentale et de l’Aquaculture (PPCA) en zone CEMAC », financé par la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) et mis en œuvre par la Commission Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques (CEBEVIRHA) était au centre des échanges de la réunion qui s’est déroulée du 12 au 13 mars au Bureau de la FAO à Libreville.

Cette rencontre qui a vu la participation des experts de la Direction générale de la pêche et de l’aquaculture du Gabon, de l’Institut Sous Régional Multisectoriel de Technologie Appliquée de Planification et d’Evaluation de Projets (ISTA), du Bureau sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale ainsi que des hauts dirigeants de la CEBEVIRHA avait pour but de finaliser et de valider le document de projet d’assistance technique de la FAO à la mise en œuvre du PPCA.

Ce projet sous-régional contribuera de manière significative à améliorer les cadres de gouvernance et de gestion de la pêche continentale et de l’aquaculture en zone CEMAC et à soutenir l’activité des petits pêcheurs, des petits pisciculteurs et de leurs organisations, en leur permettant de passer d’une situation d’activités de subsistance, vers des activités rentables orientées vers le marché. Le changement fondamental attendu est l’augmentation des revenus, l’autonomisation organisationnelle et fonctionnelle des groupements capables en toute autonomie de se procurer les facteurs de production à moindre coût, de produire et de livrer aux opérateurs de marché les quantités et les qualités requises de poissons à des prix raisonnables. Cet objectif sera atteint de manière progressive en prenant en compte la diversité de situationsqui prévaut dans les différentes zones d’intervention du projet.

Le Secrétaire exécutif de la CEBEVIRHA a mis en exergue la pertinence de ce projet en soulignant le paradoxe qu’il existe aujourd’hui en zone CEMAC, entre le potentiel de production halieutique élevé et la faible disponibilité en poissons pour couvrir l’importante demande et satisfaire les enjeux de sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. « Le contraste en zone CEMAC est saisissant. En effet, la zone possède une grande diversité d’écosystèmes aquatiques constituée de rivières, fleuves, barrages, retenues d’eau, plaines d’inondation et un réseau hydrographique couvrant plus de 15% de la surface terrestre de la CEMAC » a déclaré Pedro Bayeme Bayeme Ayingono, Secrétaire exécutif de la CEBEVIRHA. Aussi a-t-il déploré le fait que malgré ces atouts, les productions totales de la sous-région ne couvrent pas les besoins des populations, ce qui les oblige à recourir aux importations. Par ailleurs, il a indiqué que la Plan Stratégique de la CEBEVIRHA à l’horizon 2025 offrait un cadre adapté pour la promotion de partenariats et a exprimé le souhait que la FAO puisse être associée à la mobilisation de ressources pour développer des projets et programmes concrets et à fort impact pour le développement sous régional.

La FAO s’est félicitée du partenariat engagé avec la CEBEVIRHA pour la relance du Projet PPCA. Selon le Coordonnateur du Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale et Représentant de la FAO au Gabon, Hélder Muteia, « Cette initiative nous offre mutuellement l’opportunité de contribuer activement au développement de la pêche continentale et de l’aquaculture en Afrique Centrale, deux sous-secteurs stratégiques pour la diversification des économies des pays de la zone CEMAC ; pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle et plus globalement pour l’intégration économique sous régionale ».

Au terme de cette rencontre, les parties prenantes ont défini les prochaines étapes pour démarrer les activités du projet et ont émis plusieurs recommandations, notamment sur la nécessité d’un accord formel de coopération entre la CEMAC et ses institutions spécialisées et la FAO. Une feuille de route a également été élaborée pour la finalisation du processus de mise en œuvre du projet.